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83 - 2003, DPP 7 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres relatif à la surveillance de manifestations ponctuelles organisées par la Mairie de Paris


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DPP 7 autorisant M. le Maire de Paris � signer un march� sur appel d'offres relatif � la surveillance de manifestations ponctuelles organis�es par la Mairie de Paris.
Monsieur GOUJON, vous avez la parole.
M. Philippe GOUJON. - Avec ce projet, Monsieur le Maire, vous �tes bien conscient que la Mairie se lance � grande �chelle dans la privatisation des missions de s�curit� des activit�s municipales. Cela ne manque pas de saveur quand on se souvient de la guerre id�ologique que rappelait le Maire, d'ailleurs, men�e contre la cr�ation d'une force de s�curit� municipale puisqu'en l'esp�ce, on ne fait m�me pas appel � des fonctionnaires, m�me municipaux, pour assurer la surveillance de manifestations publiques diverses, mais � des vigiles priv�s. Jamais la Ville n'a eu recours � de telles pratiques � ce niveau et jamais, en tout cas, dans les b�timents municipaux.
On va recruter des centaines de vigiles priv�s en m�me temps d'ailleurs que l'on marginalise les 700 inspecteurs de s�curit� de la Ville qui d�missionnent, vous le savez, par dizaine alors que la loi "SARKOZY", dont il a �t� fait �tat ce matin, vient de les doter pourtant de qualifications judiciaires qui leur permettraient d'�tre plus efficaces. Il semble que l'on marche un peu sur la t�te ! Pourquoi, d'ailleurs, si l'on consid�re qu'ils ne sont pas assez nombreux pour assurer toutes ces missions, n'en recrute-t-on pas davantage ? Tous les journaux font �tat du recrutement d'un millier de fonctionnaires municipaux. La s�curit� serait-elle donc la seule mission � �tre privatis�e ?
J'avais, lors du budget, pr�sent� un amendement permettant le recrutement d'inspecteurs de s�curit� de la Ville en plus grand nombre. Celui-ci �tait donc bien justifi� parce que je pr�f�re que la s�curit� des activit�s municipales soit assur�e par des fonctionnaires municipaux plut�t que par des vigiles. Ou alors, r�pondez � une autre question : en quoi est-ce � la Ville et non aux organisateurs souvent priv�s de financer la surveillance d'installations non municipales ?
Pour les autres, il y a les I.S.V.P., les agents de surveillance sp�cialis�s dans les parcs et jardins. Pourquoi payer deux fois, � la fois les fonctionnaires municipaux et les soci�t�s de gardiennage priv�es ? Les montants en cause sont particuli�rement lourds, jusqu'� 600.000 euros qui s'ajoutent, je le rappelle, aux d�penses de s�curit� d�j� consid�rables vot�es le mois dernier pour s�curiser les op�rations "Paris-plage" et "Nuit-blanche".
Le fait de recourir, cette ann�e, � une proc�dure de march� prouve l'absence de transparence et peut-�tre m�me la r�gularit� douteuse des moyens utilis�s l'ann�e derni�re, le tout �tant le reflet du manque de pr�vision dans la gestion de la s�curit� de la Ville. Mais depuis deux ans, la D.P.P., Monsieur le Maire, nous a habitu�s, h�las, en maintes circonstances, � ces insuffisances ! C'est une direction qui va, vous le savez, � la d�rive, ce personnel, pourtant de qualit�, vous le savez, bien s�r, en souffre et la s�curit� des usagers, des lieux et des �quipements publics de la Ville aujourd'hui est moins bien assur�e que par le pass�.
C'est peut-�tre d'ailleurs, je le regrette et le r�prouve, la raison du recours au secteur priv� dont je m'�tonne, d'ailleurs, qu'il soit accept� aussi facilement par le parti communiste et par "Les Verts" qui, en g�n�ral, n'ont pas de mots assez durs lorsqu'ils s'agit de privatisation d'activit�s municipales, mais pour la s�curit�, on privatise et cela ne les �meut gu�re ! Je trouve cela dommage.
Voil�, Monsieur le Maire, ce que je voulais dire sur ce dossier.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident, au nom de la 5e Commission. - Je voudrais r�pondre rapidement � M. GOUJON.
Je lui dirai d'abord que je trouve "savoureux" qu'il nous reproche de trop d�penser pour la s�curit�, mais je vais le rassurer. Il s'agit d'op�rations men�es r�guli�rement par la Ville de Paris de longue date puisque, celle-ci fait traditionnellement appel � des soci�t�s priv�es de gardiennage pour s�curiser les manifestations qu'elle organise. C'est dans ce cadre que nous avons propos�, � travers ce projet de d�lib�ration, la passation d'un march� qui permettra � la Ville, au cas par cas, de recourir � des soci�t�s de gardiennage, lors de telle ou telle manifestation.
Vous le savez, nous sommes extr�mement attentifs au fait que ces manifestations se d�roulent dans des conditions de s�curit� maximum. Les personnels de la Ville sont mobilis�s pour cela, mais il est vrai que ponctuellement, nous avons recours � des soci�t�s priv�es de gardiennage. Il n'y a sur ce point rien de choquant, ni de scandaleux, c'est une pratique largement r�pandue dans d'autres municipalit�s, m�me au niveau de l'Etat.
Par cons�quent, il s'agit d'un projet de d�lib�ration tout � fait classique qui ne pose pas de probl�me sur le fond.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPP 7.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Je note l'abstention du groupe communiste... qui a donc �t� sensible aux arguments de M. GOUJON !
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DPP 7).

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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