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36 - VI - Question d'actualité de Mme Liliane CAPELLE et des membres du groupe du Mouvement républicain et citoyen à M. le Maire de Paris relative à l'état d'avancement du centre d'hébergement prévu 45, boulevard de Charonne (11e)


M. LE MAIRE DE PARIS. - Je passe maintenant � la question de Mme Liliane CAPELLE relative � l'ouverture d'un centre d'h�bergement d'urgence 45, boulevard de Charonne.
Madame, vous avez la parole.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Maire.
Les demandes d'admission en r�sidence sociale ou en centre d'h�bergement d'urgence formul�es par les femmes seules ou avec enfants sont de plus en plus nombreuses. Souvent, il s'agit r�ellement de situations dramatiques : immeubles en p�ril, violences conjugales, expulsions, etc., auxquelles il n'existe pas de r�ponse rapide.
Plusieurs projets sont actuellement en attente de r�alisation, dont un particuli�rement dans le 11e arrondissement, plus pr�cis�ment au 45, boulevard de Charonne. Ce centre devrait ouvrir en 2002. Nous sommes en mars 2003. Il n'y a pas eu le moindre d�marrage de travaux.
Qu'est-il de l'avancement de ce dossier d'une mani�re g�n�rale et vous en avez parl�, tout � l'heure, Monsieur le Maire, pourquoi constate-t-on autant de retard entre une d�cision prise et vot�e et sa concr�tisation ?
Cela est d'autant plus dramatique quand il s'agit de juger comme cela parce qu'on peut toujours pleurer mis�re, on peut toujours vouloir aider les gens.
Si on n'a rien pour leur donner, se mettre � l'abri, on parlera dans le vent, alors que c'est quand m�me assez douloureux.
Je vous remercie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Ce sujet est majeur et je vous remercie de l'avoir soulev�.
Madame STIEVENARD, vous avez la parole.
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe. - Je veux remercier Mme CAPELLE de sa question.
Je suis comme elle impatiente de voir ouvrir des capacit�s suppl�mentaires pour accueillir des femmes isol�es et des femmes avec enfants � Paris. Nous en avons besoin.
Le centre Crim�e � Paris, vous le savez, dispose d'une capacit� de 80 places r�serv�es aux femmes avec enfants. Il sera install� au 45, boulevard de Charonne, Paris 11e, et verra sa capacit� augmenter de 40 places suppl�mentaires soit un total de 120 places.
Il s'inscrit dans le programme d'humanisation des principaux centres parisiens d'h�bergement d'urgence et de cr�ation de places nouvelles.
Il s'agit d'un volet important des politiques d'insertion et de lutte contre l'exclusion, formalis�es dans le 4e Plan d�partemental pour le logement des personnes d�favoris�es de juin 2002.
Nous allons y consacrer des sommes importantes, 9,7 millions d'euros pour le D�partement aux c�t�s de la R�gion Ile-de-France et de l'Etat.
Ce programme ambitieux n�cessite des d�lais de r�alisation qui sont dus � la complexit� des financements, � des montages techniques compliqu�s et aux difficult�s � trouver des opportunit�s fonci�res pour compenser les places perdues.
D'autre part, il a �t� n�cessaire de proc�der au relogement des habitants de l'immeuble du boulevard de Charonne qui a entra�n� des d�lais suppl�mentaires.
En effet, comme vous le comprenez, les deux op�rations sont li�es entre Crim�e et Charonne. Les travaux au centre Crim�e sont subordonn�s � ceux de l'op�ration de Charonne.
Je souhaite et j'esp�re bien que nous serons en capacit� de pr�senter � la s�ance d'avril ou de mai, une d�lib�ration pour que les travaux commencent avant l'�t� sachant qu'ils dureront environ 15 mois.
Leur r�ception interviendrait donc au cours du troisi�me trimestre de 2004, ce qui permettrait � la fin de l'ann�e 2004 de transf�rer le C.H.R.S. dans les nouveaux locaux de Charonne.
Nous pourrions ainsi enclencher le chantier Crim�e qui sera r�alis� en deux phases qui devraient d�marrer en 2005.
On peut esp�rer une livraison pour la fin 2006. A ce jour, le ma�tre d'oeuvre du projet a �t� d�sign� d�but juin. La mise au point des march�s de travaux aura lieu en 2004.
Je voudrais quand m�me mentionner le fait que nous avons d�j� vot� une subvention en f�vrier 2003 pour le C.H.R.S. situ� 5, passage du Tr�ne � Paris 11e.
Nous passerons d'un dortoir de 40 lits � 68 lits en chambres et en appartements.
C'est un �tablissement qui accueillera des femmes seules et d�munies. Nous avons aussi les grosses op�rations du centre Ney, � Paris 18e, de P�reire � Paris 17e.
Bien �videmment tout cela n'est r�alisable qu'� la condition que l'Etat confirme ses engagements mais sachez bien que nous poussons les feux au maximum sur le C.H.R.S. Charonne car nous sommes conscients de n'avoir pas respect� le calendrier initial.
Un projet de d�lib�ration passera au Conseil de Paris, � la prochaine s�ance, ou au plus tard, � la suivante, sachant que sur une op�ration globale, qui a un co�t de 6,2 millions d'euros, le D�partement apportera plus de 1,1 million d'euros.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame STIEVENARD.
Nous en avons termin� avec les questions d'actualit�.
Je vous ferai remarquer que tous les �lus ont tenu leur temps de parole et que ce sont les adjoints qui ont d�bord�.
J'entends qu'il soit rappel� � tous les adjoints, Monsieur CARESCHE, - et vous le ferez en mon nom s'il vous pla�t - que eux aussi doivent tenir dans les deux minutes trente. Vous leur ferez une note.
Je reviens maintenant � quelque chose de plus grave puisque Mme CAPELLE veut intervenir sur le sujet que nous �voquions avec Mme STIEVENARD.
Mme Liliane CAPELLE. - Je voudrais remercier Mme STIEVENARD pour toutes les explications fournies. Simplement je reviens � la charge : deux ans de retard, deux ans de retard sur des sujets comme ceux-l�, d'une mani�re g�n�rale, c'est beaucoup.
Comment faire pour ne pas prendre syst�matiquement deux ans de retard ou 6 mois, ou 18 mois ?
Vraiment j'insiste, ce n'est plus possible. Je suis d�sol�e d'insister comme cela... C'est vraiment important.
Merci.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Mme STIEVENARD a r�pondu. Vous avez simplement r�exprim� votre impatience, que je partage.

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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