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31 - I - Question d'actualité du groupe communiste à M. le Maire de Paris relative aux conditions de la prochaine rentrée scolaire dans les collèges parisiens


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous commen�ons par la question d'actualit� du groupe communiste relative aux conditions de la prochaine rentr�e scolaire dans les coll�ges parisiens.
La parole est � Mme Nicole BORVO.
Mme Nicole BORVO. - Merci, Monsieur le Maire.
Je veux saisir le Conseil et demander l'avis de M. le Maire-adjoint sur la prochaine rentr�e scolaire dans les coll�ges parisiens.
L'Acad�mie de Paris a d�cid� de mettre en place une r�forme de la dotation des heures d'enseignement attribu�es aux coll�ges parisiens. D'une dotation � la structure, c'est-�-dire d'un nombre d'heures attribu� par niveau de classe, elle souhaite passer � une dotation par �l�ve encadr�e et temp�r�e par une analyse de la composition socio-professionnelle des coll�ges.
Or, � travers cette r�forme, il appara�t que ce nouveau mode de r�partition conduit � ce que certains coll�ges de Z.E.P. perdent des heures et doivent envisager la disparition des dispositifs d'aide, de soutien et de valorisation des �l�ves en difficult�.
C'est ainsi que trois coll�ges du 18e arrondissement ont connu d'importants mouvements de gr�ve ces derniers jours pour protester contre la nouvelle dotation horaire globale (il y a des coll�ges qui avaient bien besoin d'un coup de pouce) d'autant que celle-ci vient s'inscrire dans un contexte g�n�ral de diminution des heures affect�es aux coll�ges parisiens - une diminution de 2.300 heures a �t� avanc�e - alors que les effectifs seraient en augmentation de 600 � 700 coll�giens, chiffres que l'Acad�mie conteste, mais qui semblent pourtant r�els.
Dans le m�me temps, une r�forme de la carte des langues se met en place accompagnant le mouvement du tout anglais-espagnol, alors que l'appauvrissement de l'offre conduit immanquablement � une chute de la demande et prive les �l�ves d'une diversit� linguistique minimale, donc de possibilit�s de choix.
Une telle politique n'est pas sans cons�quences sur l'attractivit� du coll�ge public, sur la mixit� sociale et peut conforter une fuite vers le priv� qui va croissante � Paris dans les derni�res ann�es.
En outre, le remplacement des surveillants d'externat et des aide-�ducateurs par des assistants d'�ducation dont le statut et les conditions de recrutement inqui�tent l'ensemble de la communaut� scolaire semble devoir �tre mis en place malgr� un rejet par le Conseil sup�rieur de l'Education r�uni le 30 janvier 2003 et le nombre inqui�te l'ensemble de la communaut� scolaire.
Pour toutes ces raisons, nous sommes inquiets de cette situation qui ne d�pend pas, pour une grande part, de la Mairie mais je souhaiterais alerter le Conseil, comme je le disais, et demander � M. le Maire adjoint son avis.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, avis du maire-adjoint qui sera l'avis du Maire d'ailleurs, mais c'est le maire-adjoint qui va l'exprimer.
M. Eric FERRAND, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.
La situation d�crite par Mme BORVO est la plus stricte r�alit�. Elle ne d�pend pas pour une large part de l'Etat, mais essentiellement de l'Etat qui m�ne une politique d'�conomies budg�taires sur le dos de l'Education, ce qui fait que la rentr�e prochaine dans les coll�ges ne s'annonce pas sous les meilleurs augures. Cette r�forme de la dotation bas�e sch�matiquement sur les effectifs et non plus sur la structure p�dagogique va conduire � des diminutions importantes notamment dans les coll�ges situ�s en Z.E.P.
De la m�me mani�re, la suppression des postes de surveillants et d'aide-�ducateurs, 26.000 au niveau national, pour la cr�ation de 16.000 assistants d'�ducation, l� aussi, n'est pas du tout pour nous rassurer.
Je tiens �galement � vous pr�ciser que nous sommes mobilis�s, la Municipalit� s'est mobilis�e, pour d�fendre la carte dite des langues dans les coll�ges parce que cette restructuration est parfaitement scandaleuse et peut aboutir � des effets pervers importants, notamment des demandes de d�rogations, d'inscriptions vers le priv� et cela concerne beaucoup les coll�ges situ�s en Z.E.P. Au coll�ge Fontaine-au-Roi par exemple, � Belleville, o� l'on supprime les cours de latin, naturellement, les parents qui souhaitent que leurs enfants suivent ces cours de latin vont se tourner vers un autre �tablissement, ailleurs. Cela porte une grave atteinte � la mixit� sociale et vous savez comme moi que nous y sommes tr�s attach�s.
Vous pouvez compter sur le Maire de Paris et moi-m�me pour combattre vigoureusement cette politique.
(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement r�publicain et citoyen, socialiste et radical de gauche, communiste et "Les Verts").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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