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79 - 2003, DVD 212 - Programme 2002 en faveur du réseau principal de bus. - Axe mobilien 38


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DVD 212, sur lequel l'amendement n� 44 a �t� d�pos� par M. BAUPIN lui-m�me. Il s'agit d'un programme 2002 en faveur du r�seau principal de bus - Axe mobilien 38.
Monsieur DARGENT, vous avez la parole.
M. Claude DARGENT. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, c'est avec beaucoup de satisfaction que nous saluons la venue de ce projet de d�lib�ration devant notre Assembl�e. Il s'agit, en effet, d'un �l�ment central de la nouvelle politique des d�placements qui consiste � r��quilibrer la place occup�e par l'automobile et par les autres modes de d�placement dans cette ville.
Mais un probl�me a retard� l'�laboration de cette ligne et son inscription au programme Mobilien. C'�tait la question de la partie centrale de cet itin�raire. Un accord a pu �tre trouv� avec la Pr�fecture de police sur cette partie centrale. Il faut s'en r�jouir mais on doit regretter que la proposition initialement formul�e par la Ville n'ait pas �t� ratifi�e dans les modalit�s qu'elle pr�voyait.
En effet, sur le mod�le en vigueur dans de nombreuses villes de province, l'Ex�cutif municipal proposait un seul couloir lat�ral, � double sens, alors que le compromis qui nous est pr�sent� ici propose � notre Assembl�e deux couloirs distincts, implant�s de chaque c�t� de la voie.
On l'aura compris, ce choix multiplie �videmment par deux les probl�mes d'acc�s aux immeubles, que ce soit pour les r�sidents et surtout pour les commerces qui y sont implant�s et on sait que ces commerces sont nombreux sur le boulevard Saint-Michel.
La solution finalement retenue fait perdre de l'espace inutilement puisqu'elle impose de mettre en place deux banquettes de s�paration au lieu d'une seule. Ce compromis permet cependant de d�bloquer le dossier. C'est pourquoi le groupe socialiste et radical de gauche, �videmment, l'approuve.
Il ne faudrait pas, n�anmoins, que la solution retenue ici fasse jurisprudence. La solution d'un couloir unique � deux sens doit pouvoir pr�valoir partout o� elle est l�gitime. Il appara�t d'ailleurs que l'argument de la s�curit� invoqu� par M. le Pr�fet de police pour le boulevard Saint-Michel est largement r�versible. C'est ce qu'a montr� notamment le d�bat dans le Conseil du 6e arrondissement. M. MORELL n'a pas pu rester mais il a bien soulign� que le d�bat avait montr�, toutes sensibilit�s confondues, qu'il n'�tait pas du tout acquis que l'am�nagement finalement retenu soit pr�f�rable, du point de vue de la s�curit�, � celui initialement envisag�.
C'est pourquoi il est souhaitable, d'une part, que la solution adopt�e fasse l'objet d'un suivi tout � fait pr�cis et m�ticuleux, d'autre part que la r�alisation, maintenant que ce point de blocage est lev�, des lignes de programme Mobilien s'acc�l�re afin de r�pondre aux v?ux des Parisiens et de r�aliser un programme auquel la Municipalit� s'est engag�e pour cette mandature.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur BLISKO, vous avez la parole rapidement.
M. Serge BLISKO, maire du 13e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.
J'interviens sur ce projet DVD 212, excusez-moi, Monsieur le Maire, si vous �tes press� - nous sommes tous press�s - et sur un tron�on qui n'est pas �voqu� aujourd'hui. En clair, je veux parler du tron�on situ� sur l'avenue Denfert-Rochereau, entre la place Denfert-Rochereau et la station de R.E.R. Port-Royal.
Le projet, tel qu'il �tait d�fini, consiste � passer sur le c�t� descendant vers Saint-Michel, dans la contre-all�e actuellement espace de stationnement, o� une quarantaine de v�hicules peuvent stationner face � l'h�pital Saint-Vincent-de-Paul.
Je voudrais vous alerter, monsieur le maire, ainsi que M. BAUPIN, qui conna�t d'ailleurs bien le probl�me, sur l'extr�me inqui�tude qui r�gne dans le quartier au sujet du futur passage du 38 dans cette contre-all�e. Pourquoi ? Parce que, s'il y a inqui�tude, ce n'est pas par �go�sme, car la plupart des animateurs de l'association qui ont lanc� une p�tition ayant recueilli plusieurs milliers de signatures, dont celles de commer�ants install�s sur cette contre-all�e et dont celles des associations de polyhandicap�s riveraines ne sont pas hostiles � la disparition du stationnement sur cette contre-all�e. Ils ne sont d'ailleurs pas hostiles � la politique municipale de d�veloppement des transports en commun mais ils s'interrogent sur l'opportunit� de bouleverser ce paysage urbain, cette contre-all�e et ne sont pas certains, et moi non plus d'ailleurs, Monsieur le Maire, que le trafic, tr�s fluide du 38 sur cette portion de l'avenue, gagnerait beaucoup � passer dans cette contre-all�e.
Je me pose �galement la question et je plaide ici, cher Denis BAUPIN, pour une r�flexion plus approfondie.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Mme BELLENGER a la parole.
Mme Genevi�ve BELLENGER. - Tr�s rapidement. Je respecterai l'ordre du jour et je laisserai le soin � Denis BAUPIN de r�pondre � M. BLISKO.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ce n'est pas le bon moment.
Mme Genevi�ve BELLENGER. - Je vais respecter l'objet du projet de d�lib�ration et c'est sur ce sujet que je vais m'exprimer. Je laisserai � M. Denis BAUPIN le soin de r�pondre � M. BLISKO, maire du 13e.
Comme j'ai eu l'occasion de le dire lors de la derni�re Commission extra-municipale du 15 novembre dernier, o� fut pr�sent� le projet d'am�nagement lat�ral du couloir de bus Mobilien 38 sur le tron�on boulevard Saint-Michel et boulevard du Palais, nous regrettons qu'aucune exp�rimentation, pourtant envisag�e sur ce secteur du boulevard du Palais, avant l'�t�, n'ait �t� retenue � l'heure o� l'exp�rimentation semble avoir le vent en poupe, en France, dans le cadre des projets de d�centralisation.
En effet, les couloirs lat�raux sont loin de traduire la port�e structurante et urbanistique que constituait le parti d'am�nagement que la Ville de Paris avait propos� en bi-directionnel lat�ral, principe qui, � partir d'un v�ritable partage de voirie, garantissait une cohabitation de l'ensemble des usagers de la rue et je pense aux pi�tons, aux v�los, aux taxis, aux livraisons, am�nagement qui garantissait � la ligne 38 performance et r�gularit�.
En effet, quelle s�curit� suppl�mentaire pour le pi�ton en lat�ral sur un couloir en contresens contre celle d'une station d'arr�t sur un trottoir de 2,50 m�tres de large comme le propose le bidirectionnel lat�ral.
Quelle s�curit� pour le cycliste et le bus dans la gestion du tourn� � droite ?
Pour aller rapidement, je propose � M. BAUPIN et � l'ensemble des partenaires du Comit� d'axe de la ligne Mobilien 38 qu'au vu des limites du sch�ma lat�ral qu'a �voqu� �galement M. DARGENT, nous r�fl�chissions � la mise en place d'un Comit� de suivi et d'�valuation charg� d'une expertise, apr�s 6 mois de mise en oeuvre de ces couloirs lat�raux, en vue d'�tablir la pertinence de ces am�nagements pour l'ensemble des usagers et de v�rifier si les objectifs de qualit� de service li�s au Mobilien 38 sont bien respect�s.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - On a compris.
La parole est � M. BAUPIN.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Je voudrais remercier M. DARGENT. Je voudrais pr�ciser que si un amendement est d�pos�, c'est parce qu'il y avait une erreur technique dans le projet de d�lib�ration qui semblait donner l'impression qu'on allait r��voquer l'ensemble d'un trajet de la ligne 38 alors qu'il s'agit uniquement du tron�on central, m�me si M. BLISKO a �voqu� un autre tron�on.
Je voudrais dire � M. DARGENT et � Mme BELLENGER que je partage leurs r�serves sur la proposition faite aujourd'hui en ce qui concerne la ligne 38.
Ce n'�tait pas notre proposition initiale. Nous souhaitons, comme rappel�, qu'il y ait un couloir bidirectionnel qui soit mis en place c�t� 6e arrondissement c'est-�-dire avec �largissement du couloir � contresens actuel et qu'il soit transform� en couloir bidirectionnel.
De fait, M. le Pr�fet de police n'a pas souhait� donner son accord � cet am�nagement. Or il se trouve que le boulevard Saint-Michel ainsi que le boulevard du Palais sont rest�s comp�tence Pr�fecture de police.
Au moment o� on parle beaucoup de d�centralisation, et o� l'on dit que les routes vont devenir comp�tence du D�partement, on peut s'interroger sur le syst�me retenu pour l'organisation de la circulation dans Paris. Il reste encore de nombreuses voies dans Paris qui sont comp�tence Pr�fecture de police et o� le jugement du Pr�fet de police pr�vaut sur celui de la Ville en termes d'am�nagements.
Pour ma part, je ne crois pas que les critiques �mises en mati�re d'am�nagement soient totalement fond�es m�me si on peut s'interroger. Personne n'est s�r d'atteindre une s�curit� absolue sur un am�nagement. De fait, en l'occurrence un tel am�nagement existe dans de nombreuses villes, tant en banlieue parisienne que dans d'autres grandes villes fran�aises. Cet am�nagement, s'il existe, doit �tre rendu p�renne dans beaucoup d'endroits afin d'avoir un minimum de s�curit�.
En tout �tat de cause, il faut bien constater que l'am�nagement initialement propos� avait l'avantage d'offrir un acc�s bien plus facile aux livraisons c�t� 5e arrondissement, c'est-�-dire le c�t� o� se trouvent quasiment tous les commerces, en tout cas � partir du lyc�e Saint-Louis et que cela leur aurait permis une bien meilleure accessibilit� pour les livraisons.
Je me souviens que lors de pr�c�dents Conseils de Paris, � la demande de Mme NENNER, M. le Pr�fet de police avait indiqu� que la position n'�tait pas une position absolue.
J'esp�re que pour d'autres am�nagements sur le boulevard de l'H�pital, o� nous sommes en cours de discussion sur la ligne 91, M. le Pr�fet aura l'occasion de nous indiquer que son opposition au bidirectionnel sur le boulevard Saint-Michel �tait bien li�e � un site sp�cifique.
En ce qui concerne la question pos�e par M. BLISKO, sur l'avenue Denfert-Rochereau, je dois dire que j'ai un peu de mal � comprendre cette grande �motion, cette grande mobilisation au sujet d'une contre-all�e qui est en fait un parking assez d�grad�, comprenant une quarantaine de places. Cette mobilisation, quoi que vous en disiez, me donne le sentiment d'un plaidoyer pour le maintien d'une situation acquise de stationnement de proximit�, o� l'on essaie de trouver un certain nombre d'arguments pour essayer de le d�fendre, co�te que co�te.
En tout �tat de cause, je voudrais vous indiquer l� aussi que nous avons bien �videmment cherch� toutes les solutions possibles et qu'en l'occurrence, il n'y en a pas d'autres sur Denfert � moins d'abattre les arbres.
Ce n'est pas l'option choisie. Je ne crois pas que ce soit le choix des riverains que d'abattre les arbres sur l'avenue de Denfert.
En ce qui concerne le trafic automobile, aujourd'hui, vous avez raison, il est fluide, et donc, la n�cessit� de cr�er un couloir en site propre pour le bus 38 sur l'avenue Denfert-Rochereau aujourd'hui n'est pas totalement act�e.
Je vous le conc�de.
Mais, � l'avenir d'autres am�nagements vont intervenir et ce, d'ici la fin de l'ann�e. La ligne 91 qui croise la ligne 38 au d�bouch� de l'avenue Denfert sera mise, elle, en site propre.
Ce que je peux vous dire, c'est que nous veillerons � ce que la mise en place de sites propres sur la contre-all�e se fasse au bon moment, c'est � dire quand ce sera vraiment n�cessaire.
En tout �tat de cause, nous souhaitons que l'ensemble du projet Mobilien, tel qu'il est pr�sent�, tel qu'il est con�u d'un bout � l'autre de son trajet, soit bien une ligne de bus en sites propres. Et nous pensons, avec la R.A.T.P. et les services de la Ville de Paris, que c'est un site propre qui sera n�cessaire sur l'int�gralit� du trajet. Nous pourrons donc, d'ici quelques mois, avoir la premi�re ligne mobilienne qui sera mise en service sur l'Ile-de-France, ce sera une ligne parisienne, la ligne 38.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je vais donner la parole au Repr�sentant du Pr�fet de police.
M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Pour rassurer Mme BELLENGER, je voudrais lui dire, comme l'a rappel� � l'instant M. BAUPIN, que s'agissant de la position de la Pr�fecture de police, il n'y avait aucune opposition de principe au bidirectionnel lat�ral et que sur d'autres projets, bien entendu, nous pourrions si nous �tions sollicit�s donner un avis favorable.
On ne va pas reprendre l'examen de fond de la ligne 38. C'est le pragmatisme qui a dict� la position de la Pr�fecture comme le rappelait M. DARGENT, je veux parler des questions de s�curit�, ce qui a permis d'arriver � cette solution de compromis.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, l'amendement de M. BAUPIN qui est un amendement technique.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
L'amendement est adopt�.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 212 ainsi amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2003, DVD 212).

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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