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69 - Vœu n° 39 déposé par Mme Isabelle GUIROUS-MORIN et les membres du groupe "Les Verts" concernant l'implantation d'une épicerie sociale au marché des Batignolles


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au v?u n� 39, d�pos� par Mme GUIROUS-MORIN.
Vous avez la parole, Madame.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Merci.
Monsieur le Maire, chers coll�gues, comme vous le savez, le principe de l'�picerie sociale permet de fournir une aide alimentaire ne se limitant plus � de l'assistanat mais en rendant leur dignit� aux plus d�munis. Elle permet de favoriser les liens sociaux, de responsabiliser les utilisateurs et de r�ins�rer la personne.
Si cela ne vous d�range pas, j'aimerais avoir un peu plus de calme.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Laissez parler Mme GUIROUS-MORIN, s'il vous pla�t.
Allez, poursuivez, Madame GUIROUS-MORIN, ne vous laissez pas distraire.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Je reprends. Elle permet de favoriser les liens sociaux, de responsabiliser les utilisateurs et de r�inserer la personne.
C'est pourquoi, en mars 2000, � l'occasion de l'inauguration de l'�picerie sociale d'Herblay, Mme Dominique GILOT, ancienne Secr�taire d'Etat � la sant� et � l'action sociale, soutenait ce type d'action en d�clarant : "Bien entendu, il ne s'agit pas d'opposer dans ce domaine une forme d'aide imm�diate et inconditionnelle � une autre forme d'aide plus exigeante, il faut que toute personne qui a besoin d'aide en urgence, que ce soit pour manger, pour �tre log�e ou pour acc�der � un droit, continue d'�tre accueillie et secourue imm�diatement. C'est pourquoi toutes les formes d'aide sont les bienvenues, aucune bonne volont� ne doit �tre d�courag�e. Toute forme de distribution de l'aide alimentaire continue d'�tre l�gitime et n�cessaire. Mais il est du devoir de l'Etat et des collectivit�s territoriales d'encourager les formes d'aide davantage orient�es vers l'insertion. La formule de l'�picerie sociale appara�t, de ce point de vue, particuli�rement int�ressante. En participant financi�rement � l'achat des produits, m�me de fa�on tr�s limit�e, la personne aid�e redevient cliente et consommatrice. Une relation d'�change se substitue ainsi � une relation de d�pendance", fin de citation.
En cons�quence, une politique volontariste de cr�ation de plusieurs nouvelles �piceries sociales � Paris, venant compl�ter les diff�rentes structures d�j� en place, nous semblerait opportune.
Aussi, il nous est apparu pertinent d'examiner la possibilit� d'encourager l'implantation de ce type de structure dans un quartier o� elle fait d�faut. C'est pourquoi j'ai souhait� relier ce voeu � la d�lib�ration DFAE 28 sur le march� couvert des Batignolles, dans le 17e. En effet, le 17e arrondissement est partag� en deux parties par l'avenue de Clichy. D'un c�t�, une population ais�e, de l'autre une population ouvri�re.
Le march� des Batignolles, situ� dans la partie ais�e, est � quelques m�tres de l'avenue de Clichy. Souhaitant favoriser la mixit� sociale dans cette partie de l'arrondissement et faciliter le d�veloppement de r�seaux de solidarit� et de proximit� en direction des plus d�munis, l'implantation d'une �picerie sociale dans l'enceinte du march� des Batignolles appara�t pertinente.
C'est pourquoi le Conseil de Paris, sur proposition d'Isabelle GUIROUS-MORIN et des �lus du groupe "Les Verts", �met le v?u, afin de favoriser la mixit� sociale, que toutes les dispositions soient prises pour faciliter la mise en place d'une �picerie sociale dans l'enceinte du march� couvert des Batignolles.
Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Madame COHEN-SOLAL, vous avez la parole.
Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Merci.
Je voulais r�pondre � Mme GUIROUS-MORIN qu'effectivement, les �piceries sociales sont une initiative extr�mement int�ressante. Naturellement, la Ville de Paris, comme vous le savez, aide � l'implantation d'�piceries sociales mais vous avez �mis le v?u que ce soit au sein du march� couvert des Batignolles que soit cr��e une �picerie sociale pour que des personnes en difficult� puissent s'approvisionner en produits alimentaires.
Malheureusement, la gestion du march� couvert des Batignolles a �t� confi�e au Groupement d'int�r�t �conomique des march�s couverts de Paris par la convention du 15 f�vrier 1995. En vertu de l'arr�t� municipal de 1986, le Maire de Paris peut accorder des autorisations d'occupation du domaine public aux commer�ants propos�s par le G.I.E., sous r�serve que ceux-ci soient inscrits au Registre du commerce et des soci�t�s.
Une association ne peut donc se voir d�livrer, sauf si l'on changeait tr�s rapidement cette r�gle, une autorisation d'occupation du domaine public sur un march� couvert, ce qui ne permet pas d'installer une �picerie sociale sur ce march�-l�.
Je vous ai dit, par ailleurs, que cinq �piceries sociales sont aujourd'hui financ�es par la Ville dans divers arrondissements : le 11e, le 13e, le 18e, le 19e et le 20e. L'une d'entre elles, d�nomm�e "La Courte Echelle", est situ�e au 17, rue Tillet, dans le 18e arrondissement, � moins de 500 m�tres du march� couvert des Batignolles.
Sur les 46.000 euros annuels allou�s par la Ville aux �piceries sociales, "La Courte Echelle" en re�oit 25.000, soit plus de 25 % de la somme totale.
Si une nouvelle �picerie devait �tre financ�e par la Ville, le site du march� couvert des Batignolles ne serait sans doute pas le plus indiqu� et c'est pour cela que nous ne pouvons pas accepter votre v?u.
De plus, je vous informe que seulement quatre places sont actuellement vacantes sur le march� couvert des Batignolles, pour un total de 65 m�tres carr�s de surface. C'est donc largement insuffisant pour installer une �picerie de ce genre.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par Mme GUIROUS-MORIN, avec avis d�favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le v?u n� 39 est repouss�.

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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