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2007, DASCO 39 - Subvention de fonctionnement à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) 4, place Jussieu (5e), destinée à financer des actions d’information pour favoriser la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur. - Autorisation à M. le Maire de Paris de souscrire l’avenant à la convention correspondante “Cap en Fac” avec l’Université Pierre et Marie Curie. - Montant : 27.000 euros.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASCO 39 relatif � l?attribution d?une subvention de fonctionnement � l?Universit� Pierre et Marie Curie destin�e � financer des actions d?information pour favoriser la d�mocratisation de l?acc�s � l?enseignement sup�rieur.

Monsieur CASTAGNOU, vous avez la parole.

M. Pierre CASTAGNOU, maire du 14e arrondissement. Mes chers coll�gues, je souhaite intervenir sur le dispositif ?Cap en Fac? mis en place par notre coll�gue Dani�le POURTAUD.

Ce projet de d�lib�ration a pour objet de renouveler notre soutien � l?Universit� Pierre et Marie Curie (Paris VI) qui depuis janvier 2006 intervient dans certains lyc�es parisiens pour encourager les jeunes lyc�ens de quartiers ?politique de la ville? ou de quartiers d�favoris�s, ou sensibles comme on dit, � poursuivre des �tudes scientifiques.

En tant que maire du 14e arrondissement, je suis particuli�rement satisfait, et je tenais � le dire aujourd?hui, que la premi�re exp�rience de ce dispositif ait eu lieu notamment dans les Premi�res et Terminales scientifiques d?un lyc�e de mon arrondissement, le lyc�e Fran�ois Villon, dont les statistiques de r�ussite au Bac ne sont pas, et de loin, parmi les meilleures de Paris.

Ce dispositif qui vise � permettre une meilleure orientation des lyc�ens par des rencontres avec des enseignants et des �tudiants de l?Universit� Paris VI est particuli�rement utile pour les jeunes issus de milieux d�favoris�s. On sait en effet que, faute d?exemples dans leur entourage familial, et faute d?avoir une vision claire de ce que sont l?universit� et ses d�bouch�s, beaucoup de ces jeunes n?osent pas et n?envisagent pas des �tudes sup�rieures.

Les �quipes p�dagogiques de Fran�ois Villon et de l?ancien proviseur avaient accueilli avec int�r�t cette initiative en 2006. Il m?a �t� rapport� que la motivation des lyc�ens en avait �t� fortement accrue. La poursuite de cette exp�rience suscite d?ailleurs la m�me satisfaction de la part du nouveau proviseur.

Je crois, Monsieur le Maire, que ?Cap en Fac? est une initiative particuli�rement int�ressante pour l?�galit� des chances par la formation. J?aurais donc aim� savoir aujourd?hui si un bilan de cette premi�re exp�rience peut �tre fait et, Madame POURTAUD, si vous comptez �largir ce dispositif � d?autres lyc�ens ainsi qu?� d?autres universit�s.

Je vous remercie par avance pour votre r�ponse.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme POURTAUD.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Merci cher coll�gue, de me donner l?occasion de faire un premier bilan du dispositif ?Cap en Fac?.

Si j?ai initi� l?ann�e derni�re ce dispositif, c?est parce que je souhaite d�fendre le principe d?�galit� des chances pour les jeunes dans l?acc�s � l?universit� et je voudrais rappeler au Conseil deux chiffres importants et choquants : si le taux de ch�mage des jeunes est scandaleusement �lev� � 23 % des 18-30 ans, celui des jeunes sans dipl�me est de 40 %. Et ce taux de ch�mage est �troitement corr�l� au niveau du dipl�me.

Or, deuxi�me chiffre difficile � admettre, si l?on prend l?origine sociale des jeunes qui atteignent le niveau licence ou master, la situation est quasiment la m�me qu?en 1950 avec environ 10 % de jeunes issus de familles d?ouvriers, d?employ�s ou de ch�meurs.

C?est pourquoi le dispositif ?Cap en Fac? vise � d�mocratiser l?acc�s � l?enseignement sup�rieur en faveur des lyc�ens issus de quartiers difficiles, gr�ce � des subventions vers�es par la Ville et � la mobilisation des universit�s.

Pour r�pondre plus pr�cis�ment � votre question sur le bilan de cette premi�re ann�e, Monsieur le Maire, il peut s?analyser � deux niveaux. S?agissant de l?impact sur la motivation des lyc�ens, et l� au-del� de la satisfaction des �quipes p�dagogiques que vous signaliez � l?instant, les statistiques de r�ussite au bac parlent d?elles-m�mes : en 2006, l?Universit� Pierre-et-Marie-Curie s?est rendue dans les lyc�es Fran�ois Villon (14e arrondissement) et Gabriel Faur� du 13e arrondissement pour encourager et motiver 231 �l�ves des Premi�res et Terminales S � poursuivre des �tudes sup�rieures. Au lyc�e Gabriel Faur�, le taux de r�ussite pour les Terminales scientifiques est pass� de 64,6 % en 2005 � 78, 3 % en 2006. Et au lyc�e Fran�ois Villon du 14e arrondissement, le taux de r�ussite des Terminales S est pass� de 41 % en 2005 � 72,7 % en 2006.

Deuxi�me niveau d?analyse : la poursuite d?�tudes sup�rieures en universit�s scientifiques. Neuf de ces lyc�ens sont entr�s � l?Universit� Pierre et Marie Curie (Paris VI) qui est tout de m�me la premi�re universit� scientifique fran�aise. Et surtout je me suis r�cemment entretenue avec le directeur des formations de l?Universit� Pierre et Marie Curie qui m?a confirm� que leur premier semestre �tait un r�el succ�s.

Au regard de ces r�sultats encourageants, j?ai d�cid� de reconduire cette exp�rience, non seulement avec l?Universit� Pierre-et-Marie-Curie et ces deux lyc�es, mais aussi d?�largir, avec l?Universit� Pierre-et-Marie-Curie, � un troisi�me lyc�e dans le 18e arrondissement, le lyc�e Fran�ois Rabelais. C?est ce sur quoi porte cette d�lib�ration.

A ma demande, en outre, trois nouvelles universit�s sont entr�es dans le dispositif, en octobre 2006 - nous avons d?ailleurs vot� une subvention en novembre 2006 - : deux grandes universit�s pluridisciplinaires allant de la m�decine aux sciences humaines Paris V et Paris VII, mais �galement une grande universit� de sciences humaines en droit et �conomie, Paris I Panth�on Sorbonne.

Ce dispositif va donc pouvoir couvrir, � la rentr�e prochaine, tous les champs disciplinaires et s?�tendre � un beaucoup plus grand nombre de lyc�es puisque cinq nouveaux lyc�es en b�n�ficient d�s cette ann�e. Et l?Universit� Paris II Panth�on Assas devant nous rejoindre � la rentr�e prochaine avec le lyc�e Bergson du 19e arrondissement, ce sera plus d?une dizaine de lyc�es suppl�mentaires qui sera associ�e au dispositif.

Cette exp�rience d�montre que les universit�s parisiennes sont pr�tes � s?engager fortement pour nos jeunes, m�me pour les non initi�s, et qu?elles ont simplement besoin qu?on leur donne les moyens de le faire, ce que l?Etat n?a pas fait depuis cinq ans.

Je voudrais juste terminer en disant que l?on a beaucoup entendu du c�t� du Gouvernement de grands discours sur l?�galit� des chances, mais que, pendant ce temps-l�, pas grand-chose ne s?est pass�, alors que la Ville et les universit�s parisiennes agissent, elles, pour l?�galit� des chances.

Voil� ce que je pouvais dire.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 39.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DASCO 39).

Mars 2007
Débat
Conseil municipal
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