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2007, DAC 156 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention annuelle sur projet relative à l’attribution d’une subvention de fonctionnement à l’Etablissement public du parc et de la Grande Halle de la Villette situé 211, avenue Jean-Jaurès (19e). Montant : 165.000 euros.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DAC 156, relatif � l?attribution d?une subvention de fonctionnement de 165.000 euros � l?�tablissement public du parc de la Grande Halle de la Villette, 211, avenue Jean-Jaur�s, dans le 19e arrondissement.

C?est M. Alain LE GARREC qui n?est pas vraiment �lu du 19e arrondissement qui va interroger M. GIRARD.

M. Alain LE GARREC. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

Vous nous demandez par ce projet de d�lib�ration d?approuver le fait que la Ville contribue � hauteur de 165.000 euros au fonctionnement de l?�tablissement public du parc de la Grande Halle de la Villette.

Comme le rappelle ce projet de d�lib�ration, la Ville de Paris a d�cid� de r�habiliter l?ancienne �cole du cirque d?Annie FRATELLINI afin d?y cr�er un espace p�riph�rique devenant alors un lieu de r�sidence et de cr�ation pour les arts de la rue que sont le cirque et le th��tre de marionnettes, entre autres.

Cet espace se situant sur les terrains appartenant � la Ville et � la Grande Halle, la Ville de Paris, protectrice des arts de la rue, en finance la moiti� et l?Etat, l?autre moiti�.

En 2006, quarante compagnies ont �t� accueillies en r�sidence. La Grande Halle de la Villette est ce que l?on appelle un E.P.I.C., c?est-�-dire un �tablissement public national � caract�re industriel et commercial, li� � la Ville de Paris via une convention de partenariat de six ans renouvelable en 2008.

Cet E.P.I.C., un des plus importants dans sa finalit�, comme l?I.N.A., la R.A.T.P., l?O.N.F. le Louvre et j?en passe, l?Etat d�signe pour le diriger des femmes et des hommes rompus � ces activit�s de gestion, de cr�ation.

Ces nominations s?av�rent bien pratiques pour caser et recaser des femmes et des hommes qui ont eu l?heur de plaire ou non � des postes plus ou moins �minents, illustration du fameux ?tel est notre bon plaisir?.

Heureusement que les lettres de cachet n?existent plus, quoique certaines gardes � vue?

Dans le cas qui nous int�resse, je ne donnerai pas un avis sur la personne qui va diriger l?E.P.I.C. de la Grande Halle de la Villette. Je rappelle seulement l?affirmation r�cente d?un nomm� Nicolas SARKOZY : ?La d�mocratie irr�prochable, ce n?est pas une d�mocratie o� des nominations se d�cident en fonction des connivences et des amiti�s, mais en fonction des comp�tences?. De surcro�t, cette nomination doit �tre ratifi�e par un vote des commissions parlementaires concern�es. Je ferme la parenth�se ; c?est ce qu?on appelle la rupture.

La nouvelle Directrice si�ge parmi nous au Conseil de Paris, de fa�on tout � fait l�gitime, ainsi que dans un autre h�micycle. Elle ne cache pas son appartenance politique engag�e et je la respecte.

Or, l?E.P.I.C. qu?elle va diriger a sa fonction premi�re sur le territoire de la Municipalit� parisienne et elle si�ge en son Conseil municipal. Cette fonction localis�e est bien reconnue puisque le Maire du 19e arrondissement et le Pr�fet de R�gion Pr�fet de Paris sont membres de droit de son Conseil d?administration.

De plus, notre Municipalit� apporte des subventions de fonctionnement � cet E.P.I.C. On en a ici un exemple et je crois qu?il y en a d?autres. La Ville de Paris est aussi responsable des modes d?acc�s � cet E.P.I.C. sans toucher pour cela de subsides, ce qui d�montre bien que ce lieu d�pend beaucoup de la Municipalit� parisienne.

Aucun directeur d?E.P.I.C. national n?est membre de l?assembl�e qui g�re son emplacement territorial. Ce sera donc une premi�re. Certes, au moment du vote de ce projet de d�lib�ration - malheureusement elle n?est pas l� - la Directrice g�n�rale serait sortie et la loi aurait �t� respect�e. Cet artifice d�montre qu?il y a d?ailleurs un probl�me.

Mais quand la nouvelle Directrice recevra dans ses bureaux, soit � la Villette, soit � la R�gion, soit � la mairie du 1er arrondissement, soit � l?H�tel de Ville, comment fera-t-elle abstraction ou non de ses multiples fonctions ?

De plus, elle ne va pas voter en masse des budgets dont elle aura besoin en d�tail pour fonctionner.

Je l?ai entendu dire qu?elle retournait � ses premi�res amours apr�s un pass� dans le m�c�nat � la Caisse des d�p�ts et consignations, que l?art vivant �tait sa passion, que soudainement elle allait enfin faire ce dont elle r�vait. Fort bien ! J?entends tout cela.

Mais admettons que conserver un mandat de Conseiller de Paris, un poste de premier adjoint d?un arrondissement - nos coll�gues de la R�gion feront ce qu?ils veulent - remet s�rieusement en cause une nomination � ce poste, avec comme seule justification une comp�tence dont personne n?osera douter. Enfin, je crois.

J?avais entendu le fameux ?travailler plus pour gagner plus?. A-t-on ici un nouveau slogan de la campagne U.M.P. : ?occuper plus de postes pour gagner plus?.

Sur le principe, j?aurais pr�f�r�, mais ce n?est qu?un principe, que la nouvelle Directrice de la Grande Halle de la Villette, au bilan de plus de 70 millions d?euros et pr�s de 50 millions de travaux, de plusieurs dizaines de salari�s, puisse se consacrer en totalit� � la gestion de cet ensemble unique de l?Est de Paris d�di� � la culture.

Je regrette car cela revient � dire que la direction des grands �quipements culturels n?est qu?affaire de relations et ne n�cessite pas plus qu?un tiers temps, alors que les mandats �lectifs ne sont qu?un appoint financier sans autre souci.

J?invite notre Assembl�e � y r�fl�chir. Nous voterons cependant ce projet de d�lib�ration.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LE GARREC.

Monsieur GIRARD, avez-vous un commentaire ? Donc,

M. GIRARD va vous r�pondre.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Lorsque nous avons �t� �lus, le Maire de Paris, Bertrand DELANO�, nous a fix� des r�gles d?une tr�s grande rigueur. Il m?a toujours demand� en ce qui concerne la culture d?�tre d?une impartialit� totale et de ne pas entrer dans des pol�miques qui peuvent appartenir d?ailleurs, tout � fait l�gitimement, au d�bat d�mocratique.

Alain LE GARREC, �lu du 1er arrondissement, tout comme la personne dont il a parl�, a le droit d?avoir un �change et d?avoir des points de vue.

L�, il s?agit d?un �tablissement relevant de l?Etat pour lequel � sa pr�sidence a �t� nomm�e une personnalit� - et Mme HIDALGO, la premi�re adjointe, s?est r�jouie de sa nomination -, M. Jacques MARTIAL, suivi de la nomination d?une Conseill�re de Paris, r�cemment, comme Directrice g�n�rale.

Je peux proposer � M. LE GARREC, si cela peut le rassurer? Je sais que la personne dont il parle a en effet �crit au Maire de Paris pour lui dire qu?elle �tait nomm�e � ce poste et qu?elle ne si�gerait pas au Conseil de Paris quand des votes concerneraient l?�tablissement qu?elle dirige. Je sais que cette lettre existe et on devrait pouvoir la fournir � M. LE GARREC, ce serait la moindre des choses, comme suite � son intervention.

Ensuite, je propose qu?une �tude juridique soit faite, consciencieuse, par la Ville, pour pouvoir r�pondre aux inqui�tudes �mises, dans le d�bat d�mocratique, par M. LE GARREC, Conseiller du 1er arrondissement.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Madame BALDINI, vous avez la parole pour une explication de vote.

Mme V�ronique BALDINI. - Cela fait un peu r�glement de compte, tout cela.

Je remercie M. GIRARD pour ses propos. Je peux aussi parler de certaines personnes qui sont toujours au cabinet du Maire et qui sont en m�me temps candidates � des l�gislatives !

Je crois, Monsieur LE GARREC, que, vraiment, il faut fermer le banc, quoi !

Merci.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 156.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DAC 156).

Mars 2007
Débat
Conseil municipal
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