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Vœu déposé par le groupe communiste relatif à l’achat de l’immeuble situé 36, rue du Fer-à-Moulin dans le 5e arrondissement.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 58 dans le fascicule, d�pos� lui aussi par le groupe communiste relatif � l?achat de l?immeuble situ� 36, rue du Fer-�-Moulin, dans le 5e arrondissement.

C?est Mme G�GOUT qui va le pr�senter.

Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Monsieur le Maire.

En juillet 2006, sur proposition des �lus communistes, le Conseil de Paris a vot� un voeu pour que la Ville se rapproche du propri�taire de l?immeuble du 36 rue du Fer-�-Moulin, pour acheter de gr� � gr� cet immeuble et en confier la gestion � un bailleur public ou � une S.E.M.

Malgr� les efforts de la Ville, ce b�timent n?est toujours pas rachet�. Le propri�taire exerce des pressions vis-�-vis des locataires extr�mement fortes. Ce lieu est menac� par une op�ration immobili�re qui entra�nerait l?�viction de la grande majorit� des r�sidents et la disparition du studio photo. La soci�t� immobili�re souhaite transformer le studio en h�tel.

Cr�� par Jacques Rouchon, photographe amoureux de la Capitale, le studio est connu dans le monde entier et accueille de nombreux artistes. C?est aussi un des derniers plateaux de photos au c?ur de Paris o� travaillent vingt salari�s dont l?activit� g�n�re 45 emplois indirects.

Les locataires et leur association, soutenus par de nombreuses personnalit�s et artistes, refusent ce diktat et s?opposent � toute op�ration sp�culative. Les m�dias s?en sont fait l?�cho et depuis la semaine derni�re des logements libres sont occup�s par des artistes mal log�s, soutenus par diff�rentes associations.

Je dois dire qu?en ce moment, il y a des incidents graves qui se passent parce que le propri�taire a fait le forcing, cass� des portes, exerc� des pressions et des violences tout � fait ill�gales vis-�-vis de ces gens-l�.

Il y a donc urgence � ce que la Ville rach�te ce lieu et nous demandons que la Mairie prenne toutes ses dispositions pour qu?une solution soit trouv�e le plus rapidement possible et que le v?u de 2006 soit mis en ?uvre.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame G�GOUT.

Monsieur MANO, vous avez la parole.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Conform�ment au v?u pr�c�dent, nous avons pris des initiatives et contacts avec les propri�taires, que j?ai moi-m�me rencontr�s, apr�s que mes collaborateurs aient eu de multiples rencontres avec eux-m�mes.

Je ne vais pas vous cacher que nous avons une divergence sur le plan du prix d?acquisition et qu?il est clair qu?aujourd?hui dans les conditions telles que d�finies, les choses sont compliqu�es et difficiles. De plus, il faut savoir que nos n�gociations sont un peu compliqu�es si nous devons acheter un espace qui a pour fonction essentielle non pas du logement, bien que la partie logement nous int�resse, et la partie studio photo dont le titulaire du bail est en conflit sur le plan juridique avec le propri�taire.

N�anmoins, nous reprendrons contact avec le propri�taire pour voir s?il est revenu � de meilleures dispositions en ce qui concerne la possibilit� d?acquisition de la Ville.

Il restera � trouver les fonds n�cessaires �ventuels pour faire l?acquisition du studio photo, quoique j?ai appris derni�rement que peut-�tre les locataires actuels seraient susceptibles eux-m�mes d?investir dans l?espace qui sert de studio photo. Je les comprends, d?ailleurs, compte tenu de la rentabilit� qu?ils en tirent � ce jour.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur MANO. On vous fait confiance pour utiliser au mieux l?argent des contribuables parisiens !

Il y a une explication de vote de M. BARDON du groupe U.M.P.

M. Jean-Charles BARDON. - Merci, Monsieur le Maire?

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Doucement, doucement ! M. BARDON a lev� la main le premier, donc il a la parole.

Ensuite, ce sera Mme CAPELLE et M. NAJDOVSKI.

M. Jean-Charles BARDON. - Merci, Monsieur le Maire, de votre sollicitude !

Notre groupe U.M.P. votera ce v?u en regrettant cependant que l?Ex�cutif parisien n?ait pas cru devoir r�pondre � un courrier ancien, puisque c?est un courrier du maire du 5e arrondissement, Jean TIBERI, que j?ai ici, pour votre information, et qui date du 10 f�vrier 2005, courrier adress� � la Direction de l?Urbanisme de la Ville de Paris, rest� � ce jour sans r�ponse no comment ! -, courrier relatif au devenir de l?ensemble immobilier du 36, rue du Fer-�-Moulin.

Dans cette correspondance, le maire du 5e appelait l?attention de la Ville de Paris sur l?importance et sur la renomm�e du studio photo Rouchon pour Paris, pour le Quartier latin, et �galement sur la possibilit� de r�aliser des logements sociaux sur cet �lot et sur son souhait de voir notre collectivit� utiliser � l?�poque - je dis bien ?� l?�poque? - son droit de pr�emption sur cet ensemble immobilier dans sa totalit�.

Alors, nous regrettons, vous l?aurez compris, que la Ville n?ait pas tenu compte de cette demande, que l?on n?ait m�me pas daign� r�pondre � la correspondance du maire et que les acquisitions qui se feront �ventuellement, puisque c?est une nouvelle que vient de nous annoncer l?adjoint comp�tent, au lot par lot se feront, malheureusement pour les finances de notre Ville, � un co�t beaucoup plus �lev� que cela aurait pu se faire en 2005 lorsqu?il s?agissait de l?acquisition de l?�lot dans son ensemble.

Mais nous voterons quand m�me le v?u pr�sent� par le groupe communiste.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BARDON.

Madame CAPELLE, vous avez la parole, au nom du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen.

Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Maire.

L?immeuble, qui fait l?objet de ce v?u, abrite les studios Rouchon, lieu artistique parisien incontournable.

Outre leur renomm�e internationale dans le milieu de la mode et de la photographie, les studios Rouchon sont �galement connus pour leur engagement scolaire, notamment aupr�s de l?Ecole de l?image des Gobelins mais aussi aupr�s d?une dizaine d?autres �coles de photographie en France et Allemagne.

Les studios Rouchon emploient 24 personnes et accueillent 60 stagiaires par an. Ils sont actuellement menac�s d?expulsion par la soci�t� immobili�re.

Je me retourne vers le Repr�sentant du Pr�fet pour savoir o� en est cette expulsion et surtout, autant que faire se peut, faites tr�s attention � ce que des probl�mes de violence ne surgissent pas dans ce dossier d�j� bien compliqu�.

La soci�t� immobili�re a rachet� le b�timent et la proc�dure d?expulsion est en cours.

Toutes les n�gociations ont �chou�, malgr� les d�monstrations de soutien de la part de personnalit�s du cin�ma, de la mode et de la photographie fran�aise et �trang�re. Les locataires craignent naturellement, si cette soci�t� immobili�re parvient � rompre leur bail, que les photographes de mode �trangers ne se tournent vers la concurrence parisienne qui, incapable de r�pondre � la demande tr�s forte, devra finalement abandonner une partie de la client�le au profit des studios am�ricains.

C?est pour toutes ces raisons que nous, �lus du Mouvement r�publicain et citoyen, nous associons � la demande des �lus qui se sont int�ress�s � ce dossier � plusieurs titres et nous votons bien volontiers l?adoption ce v?u.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame CAPELLE.

Je donne la parole � M. NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Monsieur le Maire.

Bien entendu, nous voterons �galement le v?u d�pos� par le groupe communiste.

J?ai pu r�cemment visiter ces lieux et voir � quel point il est important de maintenir ce type de lieu dans Paris, que ce soit non seulement pour les studios de photos mais aussi pour les logements.

Nous nous associons totalement � la d�marche engag�e ici. Il faut absolument pr�server ce type de lieu dans Paris.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur NAJDOVSKI.

Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police ?

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. Juste un mot pour r�pondre � Mme CAPELLE : � ma connaissance, nous n?avons pas de dossier d?expulsion pour le moment.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Madame G�GOUT, travaillons dans l?ordre !

Madame G�GOUT, je vous donne la parole. Doucement !

Mme Catherine G�GOUT. - Juste un petit point, je m?adresse au Pr�fet de police : c?est simplement le propri�taire qui, hier et aujourd?hui, a exerc� des violences assez graves vis-�-vis des locataires. Ill�gales certes, mais j?attire votre attention pour qu?elles cessent.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - M. le Pr�sentant du Pr�fet de police a pris connaissance de cette information et lui donnera la meilleure suite.

Les explications de vote ont �t� donn�es.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe communiste.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2007, V. 107).

Mars 2007
Débat
Conseil municipal
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