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VI - Question d’actualité déposée par M. GALLAND et Mme MARIANI, élus non-inscrits, à M. le Maire de Paris concernant le P.L.U.


M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est maintenant � M. GALLAND, pour la question d?actualit� des �lus non-inscrits.

M. Yves GALLAND. - Monsieur le Maire, dire que le d�bat qui vient de se d�rouler m?a mis mal � l?aise serait peu de chose. Et j?ai regrett�, Monsieur le Maire, une focalisation politique qui m?a parue totalement inopportune.

Je crois pour ma part qu?il n?y a pas ici les �lus des 4 groupes de la majorit� qui aiment les enfants, d�fendent leurs droits et leurs parents et grands-parents, et les autres qui seraient insensibles voire m�prisables.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Cette caricature est indigne, M. le Pr�fet a heureusement recadr� un certain nombre de v�rit�s.

Ma question, Monsieur le Maire, porte sur le plan local d?urbanisme.

En juin dernier, un voeu fut adopt� consacrant la naissance d?un groupe charg�, � partir de projets concrets, d?examiner la pertinence et les modalit�s d?analyse de la question des hauteurs � Paris.

Une communication en Conseil de Paris doit parachever l?�tude ainsi conduite avec les groupes politiques et l?ensemble des partenaires int�ress�s.

De septembre � aujourd?hui, les r�unions sont r�guli�rement tenues, elles ont b�n�fici� - nous le savons - de moyens de fonctionnement de grande qualit�, sans �conomie.

Reste que deux groupes politiques importants, l?un de la majorit�, l?autre de l?opposition municipale, pour des motifs qui leur appartiennent, ont annonc� qu?ils ne participeraient plus � ces travaux. Peut-�tre que les projets concrets qui sont soumis � analyse ne leur sont apparus que trop tangibles.

Monsieur le Maire, compte tenu du retrait de ces deux groupes majeurs, je le r�p�te de l?opposition et de la majorit�, consid�rez-vous que le groupe de la r�flexion est toujours repr�sentatif et � m�me de pouvoir mener � bien ses travaux ?

Par ailleurs, comme vous le savez, les Parisiens n?ont pas cach� leur hostilit� � une modification des plafonds de hauteur, notamment lors du questionnaire que vous leur avez adress� en 2004, et j?ai parfaitement en m�moire, vous ne l?aviez pas cach�, votre d�ception � l?�poque sur ce sujet.

Avez-vous donc l?intention de poursuivre un objectif, quels qu?en soient les moyens de r�alisation, de tours dans Paris malgr� l?opposition qui me para�t �vidente de la majorit� des �lus du Conseil et de la majorit� de Parisiens ?

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je donne la parole � M. CAFFET.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Je parle sous le contr�le de Denis BAUPIN qui m?observe avec beaucoup d?attention.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Sentez-vous totalement encourag� par moi.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - C?est que Denis BAUPIN se sent investi d?une mission particuli�re.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Jusqu?� nouvel ordre, je suis le Maire de Paris et vous �tes mon adjoint, cher Jean-Pierre CAFFET. Denis BAUPIN aussi.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Tr�s rapidement, je voudrais d?abord rappeler � M. GALLAND les circonstances qui ont pr�sid� � la mise en oeuvre de ce groupe de travail.

Ce groupe de travail r�sulte de quoi ? Tout simplement d?une recommandation de la commission d?enqu�te sur le P.L.U, la recommandation n� 4, qui stipulait - je tiens � vous le rappeler, Monsieur GALLAND - que m�me si la commission d?enqu�te ne s?affirmait pas favorable aux immeubles de tr�s grandes hauteurs, elle indiquait que, compte tenu des besoins importants d�j� �voqu�s en mati�re de logements et de logements sociaux en particulier, elle pr�conisait - la commission - chaque fois que cela est possible, et notamment dans les secteurs couverts par les orientations d?am�nagements annex�s au P.A.D.D., d?�tudier la possibilit� de d�passer le plafond g�n�ral de 37 m�tres et de soumettre � l?appr�ciation des Parisiens les diff�rents projets d?immeubles issus de concours organis�s parmi les meilleurs architectes du moment.

C?est la raison pour laquelle nous avons suivi cette recommandation et mis en place ce groupe de travail, qui r�unit tous les conseillers de Paris de la 1�re et de la 8e Commissions, ainsi que l?ensemble des groupes politiques qui voulaient bien y venir.

Cette commission s?est r�unie depuis le mois de septembre dernier � neuf reprises, dont six ont �t� consacr�es � des d�bats g�n�raux et dont vous convenez vous-m�me, Monsieur GALLAND, que les d�bats qui l?ont anim�e ont �t� de tr�s grande qualit�. Ce n?�tait pas seulement les moyens qui ont �t� mis � la disposition de la commission, tous les membres s?accordent � reconna�tre que les d�bats men�s, avec de nombreuses auditions, de personnes qui habitent dans ces b�timents ou qui y travaillent par exemple, ont �t� de grande qualit�.

Vous m?interrogez sur la repr�sentativit�.

Monsieur GALLAND, oui, ce groupe de travail continue � �tre repr�sentatif, m�me si, pour des raisons qui leur sont propres, deux groupes, l?U.M.P. d?une part et les Verts d?autre part, � 24 heures d?intervalles, ont choisi de quitter ce groupe. Pourquoi est-il repr�sentatif ?

Monsieur GALLAND, vous ne remettez pas en cause la l�gitimit� du P.L.U., bien �videmment. Or, je constate que ceux qui participent � ce groupe de travail constituent encore, par leur nombre, la majorit� de notre Conseil et que, par ailleurs, y compris ceux qui n?ont pas vot� le P.L.U., continuent � y travailler pour �clairer les Parisiens.

Autant le P.L.U. est l�gitime, autant ce groupe de travail continue � �tre repr�sentatif. Pour moi, cela ne fait aucun doute et je ne vois pas pourquoi le Conseil de Paris d�ciderait de ne pas donner suite et de suspendre la recommandation num�ro 4 de la commission d?enqu�te.

Vous m?interrogez sur l?intention de poursuivre un objectif de r�alisation.

Monsieur GALLAND, il n?avait �chapp� � personne que la r�ponse des Parisiens sur l?opportunit� de d�passer le plafond de 37 m�tres �tait quelque peu dubitative et que les Parisiens s?interrogeaient sur la n�cessit� ou l?opportunit� de construire des b�timents d�passant 37 m�tres de hauteur.

C?est la raison pour laquelle justement ce groupe de travail a �t� mis en place, avec d?ailleurs l?appui de la commission d?enqu�te.

Et je tiens � vous dire, Monsieur GALLAND, parce que je sens bien qu?il y a dans votre v?u une esp�ce de volont� de faire peur, qu?il ne s?agit pas de r�aliser des tours dans le c?ur de Paris mais � un certain nombre d?endroits pr�cis, comme l?a d?ailleurs d�cid� le groupe de travail. Trois sites ont �t� choisis ; ils sont tous situ�s sur la couronne parisienne, comme vous le savez. Il n?a jamais �t� question de construire des tours dans le Marais, par exemple, ou dans les faubourgs constitu�s.

Ce groupe de travail?

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Dans les Halles !

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Non, il n?en a jamais �t� question dans les Halles, Monsieur LEGARET, et vous le savez tr�s bien !

Voil� ce que je peux vous r�pondre.

Monsieur GALLAND, il s?agit de continuer le travail de r�flexion avec les Parisiens. Ces projets vont �tre �labor�s maintenant par des �quipes d?architectes et des bureaux d?�tudes qui ont �t� choisis. Vous savez parfaitement que, si ces projets devaient voir le jour, ils devraient d?abord �tre concert�s d?une part, et faire l?objet d?une enqu�te publique et d?une modification du P.L.U., d?autre part.

Je tiens donc � vous rassurer, Monsieur GALLAND, si de tels projets devaient voir le jour, ils seraient �videmment soumis � l?avis des Parisiens auparavant.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Monsieur GALLAND ?

M. Yves GALLAND. - Comme vous, Monsieur le Maire, je voudrais remercier M. CAFFET pour sa r�ponse compl�te, r�v�latrice et qui ne me rassure pas du tout.

(Rires).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Cela me rassure qu?elle ne vous rassure pas !

M. Yves GALLAND. - Il s?agit d?un des rarissimes points d?accord que je peux avoir avec M. BAUPIN en la circonstance !

Et quand M. CAFFET nous dit : ?Ce n?est pas dans Paris mais c?est un certain nombre d?endroits pr�cis?, ce certain nombre d?endroits pr�cis, Monsieur CAFFET, ne sont pas � l?ext�rieur de Paris, ils sont bien dans Paris? parce que ?dans Paris?, ce n?est pas le c?ur de Paris, c?est l?int�rieur de la Ville de Paris.

Enfin, Monsieur le Maire, point de d�saccord, j?ai la faiblesse de penser qu?un groupe n?est plus repr�sentatif quand un groupe important de la majorit� municipale, comme nous le voyons depuis six ans - parce qu?il influence fortement les d�cisions de la majorit� -, le groupe ?Les Verts?, n?y participe plus et quand le groupe le plus important de l?opposition municipale, l?U.M.P., n?y participe pas, je consid�re que ce groupe n?est plus repr�sentatif.

Mais c?est une faiblesse politique que j?aurais pr�f�r� partager avec d?autres !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je prends acte, Monsieur GALLAND, du fait que, d�s l?instant o� il n?y a pas ?Les Verts??

(Rires).

? et l?U.M.P., et que la pr�sence du groupe sur lequel vous avez �t� �lu, l?U.D.F? cela ne vous importe pas !

Mais je ne vais pas insister.

Quels que soient les points de vue de l?U.M.P. et des ?Verts?, nous poursuivrons notre r�flexion. Le d�bat est en cours, je ne le trancherai pas autrement que de mani�re d�mocratique et par la r�flexion collective !

Monsieur GALLAND, je vais m�me dire : le groupe U.M.P. et le groupe ?Les Verts? restent les bienvenus dans cette instance de r�flexion collective. Je ne les force pas, c?est comme pour le drapeau fran�ais, c?est bien de l?avoir mais on n?est pas oblig� !

Mais, pour ce qui nous concerne, nous continuerons � r�fl�chir et � proposer d�mocratiquement le dynamisme de Paris. Voil� ! Merci.

Mars 2007
Débat
Conseil municipal
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