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2007, DVD 81 - Attribution de cinq marchés de maîtrise d’oeuvre pour le projet d’extension du tramway T3 de la Porte d’Ivry à la Porte de la Chapelle. - Autorisation à M. le Maire de Paris de les signer. 2006, DVD 275 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF) et la Région Ile-de-France une convention relative aux études et expertises nécessaires en vue de l’établissement par le STIF du schéma de principe et du dossier d’enquête publique de l’opération d’extension à l’Est de la ligne de tramway T3. Vœu déposé par M. BLISKO. Vœu déposé par Mmes BLUMENTHAL et MAZETIER. Vœux déposés par l’Exécutif.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons donc � l?examen des deux projets de d�lib�ration DVD 81 et DVD 275 relatifs au tramway.

Mes chers coll�gues, 5 millions : c?est le nombre de voyageurs que le tramway des Mar�chaux a d�j� accueilli, trois mois seulement apr�s sa mise en service. Mieux que n?importe quel commentaire, ce chiffre confirme la performance du T3 qui r�pond r�ellement aux attentes des usagers.

Confortable, rapide, accessible aux personnes handicap�es, il fait �cho � ce double d�fi qu?affrontent toutes les m�tropoles : diversifier l?offre de d�placements et agir concr�tement pour la sant� publique et pour l?environnement.

Face � ces d�fis, les discours actuels pourraient d?ailleurs laisser croire � un quasi-consensus. Mais au-del� des r�f�rences proclam�es � Al GORE, � Yann ARTHUS-BERTRAND ou � Nicolas HULOT, certains feraient mieux d?entendre leurs messages. Et leurs messages, c?est l?urgence des actes.

Ce tramway en est un, une r�ponse parmi toutes celles que nous mettons en ?uvre depuis 2001 en conduisant une action globale, dont je revendique totalement le volontarisme.

Pourtant, avant� que ce T3 ne puisse fonctionner, que de conservatisme il a fallu affronter. Souvenez-vous, tel �lu U.M.P. affirmant que le tramway est - et je le cite, pardonnez moi - une ?connerie noire?.Tel autre d�non�ant une muraille infranchissable qui allait isoler Paris. Et la pr�sidente de ce groupe, dans une envol�e qui se voulait visionnaire, nous alertant : ?Ce tramway va � l?encontre de l?histoire?. Rien que �a.

Seul l?Automobile Club aura finalement adopt� la m�me tonalit�, en qualifiant ce mode de d�placement de technologie du XIXe si�cle. Pensait-il � Marseille ou � Bordeaux ?

Et pourtant, 5 millions d?usagers ont d�j� exprim� l?opinion la plus claire qui soit. L� aussi, les chiffres parlent d?eux-m�mes. La fr�quentation : elle est d�j� en hausse de 60 % par rapport � l?ancien bus PC. Sa vitesse moyenne : avec 18 kilom�tres/heure, elle atteint un niveau qui n?�tait pr�vu que pour la fin de l?ann�e 2007. Et sur l?ensemble de son trac�, ce sont des quartiers entiers qui ont �t� profond�ment r�nov�s, embellis apr�s des ann�es d?abandon.

Quant � la th�se de la muraille, cens�e enfermer notre cit�, elle est d�mentie par la pr�sence de six passagers sur dix qui effectuent une liaison entre la capitale et la banlieue. Oui, le T3 offre des potentialit�s de connexion tr�s nombreuses avec 15 lignes de m�tro et R.E.R. et 50 lignes de bus parisiennes ou d?agglom�ration.

Alors, aujourd?hui, le sens de l?histoire, n?est-ce pas plut�t une amplification de ce mouvement ?

C?est pourquoi nous voulons renforcer sensiblement la performance de ce service en le prolongeant � l?Est. C?est pr�cis�ment l?objet des deux projets de d�lib�ration qui vous sont soumis.

Elles nous convient, mes chers coll�gues, � ce que j?appellerai un moment de v�rit�. Pour ou contre l?extension du tramway ? La question est simple et elle appelle de chacun un vote clair.

Pour ma part, je vous propose cette extension sur un tron�on allant de la porte d?Ivry � la porte d?Asni�res. Ce prolongement, au moins jusqu?� la porte de la Chapelle �tait d?ailleurs inscrit noir sur blanc dans notre dossier de candidature pour les Jeux olympiques.

Et l�, je veux rappeler les faits. L?Etat, par une d�cision du Gouvernement de Lionel JOSPIN, a particip� au financement du tramway qui est aujourd?hui en service. Mais pour sa prolongation, l?actuel Gouvernement nous a purement et simplement laiss�s tomber.

La Ville et la R�gion se sont donc engag�es concr�tement sur le financement de la future extension du tramway � 50 % chacune, jusqu?� la porte de Charenton, puis � 70 % pour la Ville et � 30 % pour la R�gion, de la porte de Charenton � la porte de la Chapelle.

Enfin, pour la derni�re section, jusqu?� la porte d?Asni�res, je veux vous dire ma volont� d?aboutir, mais aussi de trouver les financements indispensables. Sur cette portion au moins de la porte de la Chapelle � la porte d?Asni�res, l?Etat doit prendre ses responsabilit� au lieu de laisser les collectivit�s locales r�pondre seules � des enjeux d?int�r�t g�n�ral.

Donc, assez de faux-fuyants, car depuis f�vrier 2006 c?est une v�ritable dynamique que nous avons lanc�e autour de ce prolongement. D?ailleurs, la Commission nationale du d�bat public en a soulign� elle-m�me l?int�r�t. C?est une vraie concertation qui s?est instaur�e avec les Parisiens et avec nos voisins des communes riveraines � travers notamment 13 r�unions publiques et 14 cahiers de propositions.

Ensemble, nous avons r�fl�chi, explor� des pistes nombreuses, parfois m�me h�sit�, mais les choses avancent. Par exemple, avec nos amis de Pantin, nous avons m�me �t� jusqu?� envisager un trac� passant devant la mairie de Pantin. Finalement, ce sont nos interlocuteurs eux-m�mes qui y ont renonc�.

Bien s�r, des interrogations demeurent. Ainsi, la question du tunnel de Charenton fait un peu pol�mique. D?une part, le Conseil g�n�ral du Val-de-Marne est favorable � sa fermeture, mais quelques �lus U.M.P. de ce D�partement s?y opposent. Je veux donc dire que ce point n?est pas d�finitivement tranch�, m�me si les nombreuses �tudes r�alis�es sur le sujet et valid�es par le S.T.I.F., ce qui compte quand m�me, confirment plut�t la pertinence d?une telle fermeture. En tout cas, pr�tendre que ces orientations auraient �t� d�finies sans concertation est tout simplement �norme. De toute fa�on, l?�change va se poursuivre.

Je tiens en effet � ce que le dialogue avec tous nos partenaires de la R�gion, du Syndicat des Transports d?Ile-de-France et de l?Agglom�ration soient l?une des signatures de notre d�marche.

Je salue d?ailleurs Denis BAUPIN et Pierre MANSAT qui y consacrent beaucoup de temps et beaucoup d?�nergie. Je les en remercie. Il en faut du temps et de l?�nergie pour faire progresser ce projet consid�rable qui, je le rappelle, concerne 5 arrondissements et 11 communes limitrophes.

En dessinant une nouvelle donne urbaine, le tramway est aussi une fa�on de dire non � la fatalit� d?un environnement d�grad� et de restaurer la libert� de mouvement dans la Cit�. Ce tramway n?isole pas Paris, j?insiste. Au contraire, il l?ouvre sur un territoire plus vaste. Il n?entre pas en concurrence avec d?autres projets, il les compl�te.

Ainsi, nous soutenons totalement le principe d?une ligne de transports collectifs en rocade situ�e en banlieue. Cela figure d?ailleurs tr�s clairement dans le Plan de d�placements de Paris que nous avons adopt�. Justement, comment ignorer la possibilit� de future ramification avec notre tramway ?

D�j�, celui-ci sera bient�t reli� au T2 d?Issy-les-Moulineaux puis, dans son extension, avec le tramway de Saint-Denis. Alors, pourquoi Paris devrait-elle renoncer � de telles perspectives l� o� tant d?autres villes fran�aises ont d�j� fait le choix du tramway ? Comment croire s�rieusement que Rome, Barcelone, Montr�al ou Los Angeles iraient � contre-courant de l?histoire ?

Pour notre part, nous faisons un choix clair depuis le d�but. Ce que Paris doit investir dans cette belle aventure urbaine, ce sont d?abord des convictions, un enthousiasme et m�me une forme de courage pour servir une vision de la ville du XXIe si�cle. C?est le sens, mes chers coll�gues, du vote que je vous demande d?exprimer aujourd?hui, car nos concitoyens attendent de nous une r�ponse forte, une r�ponse nette, une r�ponse d�di�e � l?avenir de Paris.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Nous abordons donc les deux. Il y a d?ailleurs un amendement de l?Ex�cutif et deux v?ux. Bien entendu, les orateurs vont int�grer la d�fense des v?ux et de l?amendement dans le d�bat g�n�ral.

Je donne d?abord la parole � M. BARIANI.

M. Didier BARIANI. - Monsieur le Maire, nous sommes dans d?excellentes dispositions d?esprit concernant l?extension de la ligne du T3. Vous reconna�trez que la tonalit� de nos propos n?�tait pas d?une intense r�serve et qu?elle tendait � magnifier l?action de la Municipalit�, peut-�tre d?ailleurs au-del� de son action r�elle.

En r�alit�, pour un certain nombre d?entre nous, rappelons nous-en, l?affaire du T3 qui �tait commenc�e depuis longtemps, sous l?ancienne mandature, avait toujours re�u notre adh�sion. Ce n?est pas un secret ni une surprise pour les �lus du groupe

U.D.F. Nous resterons donc fid�les � notre conception de l?engagement politique. Nous avons vot� sous l?ancienne mandature en faveur du tramway, puis ensemble, nous avons r�alis� les premi�res rames. Aujourd?hui, ensemble, nous poursuivons son extension jusqu?� la porte de la Chapelle puis jusqu?� la porte d?Asni�res.

Le tramway, d�s l?instant o� son principe a �t� act�, implique pour sa pertinence et sa l�gitimit� une continuation et une continuit� logistique. Sa vocation est de faire le tour de Paris. Au point o� nous en sommes, il ne s?agit plus de savoir si nous voulons ou si nous ne voulons pas un tramway dans la Capitale. En revanche, il s?agit de tirer les le�ons du pass� et d?�viter un certain nombre d?�cueils, tels que la pr�cipitation inutile ou le manque de transparence.

Force est de constater que la Mairie de Paris, d?ailleurs votre propos introductif, Monsieur le Maire, en t�moigne, est prompte � encenser le tramway et, m�me honn�tement, � se l?accaparer et, comme en t�moigne l?organisation du pr�sent d�bat, a aussi tendance � minimiser un certain nombre de probl�mes collat�raux. Par exemple, et ce n?est pas une fiction, la g�ne occasionn�e par les travaux, en particulier pour les commer�ants. Tr�s honn�tement, quant � votre bilan, Monsieur le Maire, vous l?avez fait � sens unique, ceci sans remettre en cause, puisque je l?ai dit d�s le d�but, le fait que, bien entendu, nous �tions pour la continuation du tramway � Paris et sans r�serve aussi.

En revanche, nous constatons qu?il faudra sans doute mieux faire et m�me largement mieux sur les aspects collat�raux qui n?ont pas �t� toujours formidables, sur les g�nes occasionn�es. Je reviendrai sur ce point et le mode pr�paratoire qu?il convient de retenir.

Il me semble �galement que l?adh�sion, d?un c�t�, implique la sinc�rit� de l?autre. Il faut que les co�ts soient sinc�rement estim�s afin d?�tre pleinement ma�tris�s. Il ne faut pas d?enfantillages. Ne cherchons pas � minimiser le co�t r�el des op�rations, par exemple, en faisant basculer certaines d�penses sur le budget de telle ou telle direction.

Nous, � l?U.D.F., nous surveillerons attentivement le volet financier de ce projet car c?est le devoir d?une assembl�e que de contr�ler la mani�re dont, financi�rement, les choses sont men�es. J?ai bien entendu ce que vous avez dit sur ce que l?on appelle pudiquement le d�sengagement de l?Etat.

Il est vrai que l?Etat semble avoir du mal � tenir, d?une mani�re g�n�rale, ses promesses et, l�, en particulier?

M. LE MAIRE DE PARIS. - C?est z�ro qu?il donne ! L?avenir, c?est z�ro !

M. Didier BARIANI. - Tr�s honn�tement, les enjeux sont importants et ils d�passent, Monsieur le Maire, toute appropriation d?un groupe politique ou d?un autre. Ce n?est pas une bonne fa�on d?agir de la part de l?Etat, c?est vrai. Je le reconnais.

Nous avions fait le choix d?un mode de transport d?une plus grande capacit� que l?autobus pour faire face � l?accroissement des besoins de d�placement. Nous avons fait le choix d?un mode de transport non polluant qui participe � la lutte contre la pollution. Nous avions fait le choix d?un projet qui int�gre la banlieue. Nous avions fait le choix d?un projet de requalification urbaine.

Ce projet d?extension prend son sens dans l?Est parisien, plus particuli�rement d?ailleurs dans le 19e arrondissement. Et aujourd?hui, nous faisons un choix de coh�rence et un choix d?efficacit� en votant, en tout cas en ce qui nous concerne, les deux d�lib�rations qui sont propos�es.

Sans revenir sur les diff�rents sc�narios envisag�s, le trac� retenu pr�sente un certain nombre d?avantages. Le crochet par Pantin le long de la fronti�re avec Paris mettra fin � une coupure urbaine. Il permettra la desserte d?immeubles et de bureaux c�t� Seine-Saint-Denis dont le nombre devrait cro�tre sensiblement.

Enfin, l?interconnexion avec la gare R.E.R. E qui relie les trois d�partements de la Seine-Saint-Denis, de la Seine-et-Marne et du Val-de-Marne am�liorera vraisemblablement les d�placements Paris/banlieue.

Comme pour Pantin, une attention particuli�re doit �tre port�e � la continuit� urbaine avec Charenton. En effet, la suppression �ventuelle du souterrain routier de la porte de Charenton, vous le savez, suscite de vives inqui�tudes quant � son impact sur les conditions de circulation, � la fois en termes de congestion du trafic et de d�gradation de la qualit� de vie.

On ne peut les ignorer. Vous nous dites qu?une �tude � ce sujet sera men�e afin d?approfondir la r�flexion. Le groupe U.D.F. souhaiterait y �tre associ�, naturellement. Il convient d?�tre particuli�rement vigilant et de bien prendre la mesure des sp�cificit�s respectives de Charenton et du 12e arrondissement.

Rappelons que ce dernier concentre � la fois la Seine, la gare de Lyon et ses voies de d�gagement, l?entr�e Est de Paris avec l?embranchement de l?A4 et la desserte du bois de Vincennes. Les flux y sont consid�rables.

Plus g�n�ralement, nous ne sous-estimons pas les difficult�s auxquelles nous allons �tre confront�s dans le cadre de ce projet. L?extension du tramway � l?Est n�cessite en autres la cr�ation d?un ouvrage de franchissement du canal de l?Ourcq et le remaniement d?un certain nombre de carrefours dont celui de Pantin.

Autant d?op�rations, Monsieur le Maire, qui sont complexes, co�teuses. Il reste � esp�rer que les montants, 594 millions d?euros auxquels s?ajoutent 69 millions d?euros pour le mat�riel roulant et 60 millions d?euros pour la requalification urbaine, sont correctement appr�ci�s.

Comme vous le reconnaissez vous-m�me, ils seront pr�cis�s dans le cadre des �tudes de ma�trise d??uvre. Je crains personnellement, tr�s honn�tement, que comme dans des occasions semblables, ils ne soient au fur et � mesure corrig�s � la hausse.

C?est d?autant plus?

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Pas pour le T3 !

M. Didier BARIANI. - C?est d?autant plus inqui�tant que des incertitudes demeurent quant � l?engagement financier de la R�gion. S?il est vrai que la premi�re extension envisag�e de la porte d?Ivry � la porte de Charenton est inscrite au contrat particulier 2003-2006 D�partement de Paris/R�gion Ile-de-France, pour le reste, rien ne me semble acquis.

Ne feignons pas d?ignorer la r�alit�. La R�gion pourrait tout � fait donner la priorit� � d?autres projets comme celui d?Arc Express, d?ailleurs, qui apporte une r�ponse peut-�tre plus cibl�e � la probl�matique des d�placements banlieue/banlieue. Si tel �tait le cas, la Ville ne serait pas en mesure de financer la poursuite de l?extension int�gralement sur ses fonds propres.

Pourquoi ne pas recourir �ventuellement � un partenariat public/priv� comme commence � le faire R.F.F. qui m�ne, cette ann�e, des consultations pour les trois premiers projets �ligibles au P.P.P. : la modernisation des communications radio sol/train G.S.M.R. ; le contournement de N�mes et de Montpellier ; la ligne � grande vitesse Sud-Europe/Atlantique.

Pourquoi se priverait-on d?investigations en la mati�re ?

Par ailleurs, l?Etat a �galement lanc� en 2006 la consultation pour la mise en concession de la ligne d�di�e entre Paris et l?a�roport de Roissy, dite liaison C.D.G. Express. Autant d?exp�riences qu?il faut suivre sans a priori particulier.

Derni�re remarque, pendant toute la dur�e des travaux, il faudra pr�voir des remaniements de gestion de la circulation et limiter autant que possible la g�ne occasionn�e pour les riverains, en particulier pour les commer�ants et, pour ces derniers, le dispositif d?indemnisation est n�cessaire, mais il ne me semble pas suffisant. Une information d�livr�e r�guli�rement aux Parisiens est cruciale. Le mode op�ratoire retenu pour les travaux l?est tout autant.

Il est pr�f�rable de ne pas lancer, � notre avis, tous les travaux simultan�ment, mais d?avancer par �tapes successives afin d?�viter que l?Est parisien ne se transforme en un gigantesque chantier.

A ce sujet, le projet de d�lib�ration n?est pas tout � fait clair et nous voudrions quelques pr�cisions sur son d�roulement.

Pour finir, le choix ferme du groupe U.D.F. en faveur de l?extension du tramway � l?Est en implique un autre tout aussi ferme qui concerne le maintien d?une qualit� de vie d�cente pour les Parisiens qui seront directement concern�s.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur BARIANI.

Je vous fais remarquer quand m�me que nous avons tenu les d�lais et les budgets pour le tramway qui est aujourd?hui en circulation. Quant � faire un tramway sans les travaux, ce sera difficile !

M. Didier BARIANI. - Je n?ai pas dit qu?il ne fallait pas faire de travaux.

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. DUTREY.

M. Ren� DUTREY. - Il y a un v�ritable suspens ce matin.

Comment le groupe U.M.P. va-t-il pouvoir justifier un vote sur le tramway apr�s l?avoir combattu pendant de nombreuses ann�es ?

Un soir, � la fin de cette derni�re mandature, lorsque l?H�tel de Ville bruissait de toutes les rumeurs de coup d?Etat, la majorit� ou ce qu?il en restait avait vot� le principe du tramway.

A ce titre, Monsieur TIBERI, on peut dire que vous �tes le p�re biologique du tramway.

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - Ce n?est pas mal !

M. LE MAIRE DE PARIS. - C?est peut-�tre beaucoup, Monsieur le Pr�sident !

M. Ren� DUTREY. - Etait-ce un accident ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il n?assume pas sa paternit�, alors !

M. Ren� DUTREY. - La suite a montr� le contraire !

P�re biologique, cet enfant, vous ne l?avez pas �lev�, vous l?avez reni�, vous l?avez tra�n� dans la boue, vous l?avez combattu?

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Vous avez demand�, certains de votre groupe, jusqu?au d�montage des rails. Cela allait �tre une muraille, qui allait couper Paris. Je me souviens, rappelez-vous, � 7 heures du matin, des �lus U.M.P. emp�chant le d�but des travaux sur le boulevard Jourdan. Rappelez-vous de toutes les s�quences du tramway. Rappelez-vous bien !

Car, aujourd?hui, effectivement, cela va �tre tr�s difficile d?expliquer en quoi vous n?�tes pas tellement contre ce tramway.

Le tramway est d?abord une des r�ponses au d�fi �nerg�tique et � la lutte contre l?effet de serre. Pour lutter de mani�re d�termin�e contre le r�chauffement climatique, la France doit diviser par quatre ses �missions de gaz � effet de serre d?ici � 2050.

Les transports sont � l?origine d?environ un quart des �missions de gaz � effet de serre et cette part ne cesse de grandir. Que ce soit pour les transports de marchandises ou de personnes, la r�volution de la mobilit� et des modes de transport est in�luctable.

Le tramway est un mode de d�placement urbain qui offre une tr�s bonne efficacit� �nerg�tique et qui produit tr�s peu de gaz � effet de serre par rapport au nombre de personnes transport�es.

Les infrastructures de tramway peuvent �galement, dans certains cas, �tre optimis�es � certaines heures pour le transport des marchandises, comme c?est le cas en Allemagne.

Mais le tramway, c?est �galement un mode de transport efficace et pl�biscit� par les citadins. Toutes les lignes nouvelles de tramways en France ont rencontr� un succ�s populaire massif, comme le montrent les chiffres de fr�quentation bien sup�rieurs aux pr�visions initiales. Nantes, Grenoble, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, toutes ces villes ont, gr�ce au tramway, profond�ment modernis� et am�lior� leur syst�me de transport collectif. Le tramway a un effet positif sur l?ensemble des transports collectifs. Il am�liore l?image du transport public en attirant de nouveaux usagers.

Plus accessible aux personnes � mobilit� r�duite, plus confortable et plus serein que le m�tro, r�gulier et relativement rapide, le tramway est un mode particuli�rement appr�ci� par les habitants.

Le tramway, c?est enfin un outil de solidarit� des territoires, de renouvellement de la Ville et de l?espace public.

Le tramway en g�n�ral, et le T3 en particulier, retisse des liens entre les quartiers en requalifiant les autoroutes urbaines. Il permet le renouveau de la vie locale, il d�senclave des territoires mal desservis, il am�liore l?image des quartiers d�grad�s qu?il traverse.

Les projets de tramway permettent de repenser globalement l?espace public, de red�finir la place de chacun, d?am�liorer l?accessibilit� et les flux pi�tons.

Le bilan de l?exploitation du premier tron�on du tramway sud est excellent.

Depuis sa mise en service, le 16 d�cembre, le premier tron�on de tramway a transport� plus de 5 millions de voyageurs. La fr�quentation quotidienne atteint 80.000, nettement plus que les pr�visions initiales. Il a m�me connu des pointes, des pics � 111.000 voyageurs par jour lors du Salon de l?agriculture. La vitesse commerciale augmente progressivement pour d�passer 18 kilom�tres/ heure.

Le tramway T3 ne doit pas �tre regard� en dehors de son contexte. Avec ses interconnexions m�tro, R.E.R., bus et bient�t tramway (avec le prolongement du T2), c?est toute une partie du r�seau de transports francilien qui est dynamis�.

Le tramway des Mar�chaux apporte un maillage essentiel entre les r�seaux existants. Il offre une intermodalit� exceptionnelle avec les autres modes de transport.

Une r�organisation des lignes de bus est associ�e � la mise en place du tramway pour am�liorer la desserte du Sud de Paris.

D?ailleurs, les habitants des communes limitrophes sont majoritaires parmi les usagers du tramway sud. Ce projet n?est donc pas, comme l?affirmaient certains, r�serv� aux Parisiens.

Mais le tramway T3 ne doit pas �tre mis en concurrence avec d?autres projets de transports collectifs en Ile-de-France.

Le tramway du Sud ne peut �tre une variable d?ajustement budg�taire. Paris contribue � hauteur de 30 % du budget du S.T.I.F. alors que les Parisiens ne repr�sentent que 20 % environ de la population francilienne. Le principe de solidarit� entre les territoires riches et d�velopp�s et les territoires en difficult� s?applique bien en Ile-de-France et il est l�gitime et n�cessaire que la Ville contribue pour une large part au budget des transports en commun de l?ensemble de l?agglom�ration et de la R�gion.

Le S.T.I.F., depuis la d�centralisation de l?Etat vers la R�gion, a men� � bien le renforcement de nombreuses lignes de bus dans toute l?Ile-de-France ainsi que le renforcement de l?offre de Transilien et m�tro.

La Ville de Paris, via le S.T.I.F., est engag�e �galement dans l?am�lioration des lignes R.E.R. B et D, dans le prolongement de certaines lignes de m�tro, dans l?am�lioration de la ligne 13 du m�tro, et dans de nombreux prolongements de lignes de bus.

L?Etat s?est profond�ment pourtant d�sengag� du financement des transports en commun. Face aux enjeux climatiques et de solidarit� territoriale, ce n?est pas d?une ligne de tramway dont nous avons besoin, c?est de plusieurs dizaines de lignes de transports en commun en site propre, d?une ligne de m�tro en rocade, de tangentielles R.E.R., de p�les de fret, de la r�novation des lignes de R.E.R., du Transilien et m�tro existantes. Un v�ritable plan d?urgence.

Mais face au d�sengagement de l?Etat sur les transports en commun et la lutte contre les changements climatiques, certains voudraient mettre en concurrence la ligne 13 du m�tro et le tramway T3, les tramways contre les R.E.R., les bus en site propre contre le m�tro ou contre la rocade. Mais c?est de l?ensemble de ces infrastructures dont nous avons besoin.

Il est scandaleux de voir que les transports en commun sont peau de chagrin dans le budget de l?Etat, alors que ce dernier finance porte-avion nucl�aire et autoroutes.

Pourtant, dans ce contexte morose, le S.T.I.F. travaille et certains projets avancent gr�ce � une forte volont� politique ; cela a �t� le cas du T3. Cette volont� politique doit aller jusqu?au bout de ses ambitions et effectivement accepter, si n�cessaire, de financer face aux carences de l?Etat jusqu?� la porte d?Asni�res la fin du tramway.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur DUTREY.

Je donne la parole � M. Francis COMBROUZE.

M. Francis COMBROUZE. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous devons adopter ce projet de d�lib�ration, et nous appelons chacune et chacun ici � le faire, au b�n�fice de plusieurs consid�rations. J?en vois, pour ma part, quatre.

La premi�re, permettez-nous, Monsieur le Maire, de rendre hommage d?une part � toutes les �quipes qui ont contribu� � la r�alisation et � la livraison � l?heure dite du T.M.S., Mission tramway, services de la Ville bien s�r, mais �galement �quipes de la R.A.T.P., d?ALSTHOM concessionnaires de r�seaux souterrains, entreprises de travaux publics mais �galement architectes, designers, paysagistes, arboriculteurs sans oublier les plasticiens qui ont jalonn� le parcours du tramway Mar�chaux sud de leurs oeuvres.

Mais saluons �galement la patience et les capacit�s d?adaptation au contexte d?un chantier difficile et �volutif au quotidien de tous les riverains, commer�ants, usagers quotidiens du bus PC1 qui ont su, je crois, faire preuve de patience. Et leur joie aujourd?hui est � la hauteur de la dur�e du chantier.

Deuxi�me remarque : le T3 et son extension constituent un �l�ment du syst�me de transport de l?agglom�ration francilienne dense.

Gardons donc le sens de la mesure, en particulier vis-�-vis des d�nigrements, des proph�ties de malheur d�livr�es avant la mise en service de notre tramway Mar�chaux sud.

Mais il faut aussi raison garder vis-�-vis des exc�s d?engouement pour la r�ponse offerte par l?extension n�cessaire du T3 au besoin de mobilit� des plus de 11 millions de Franciliens.

Le tramway, �tendu, offrira un plus pour la desserte intercommunale au regard des taux de charge actuels et pr�visibles des bus PC. Il offrira des correspondances avec 14 lignes de m�tro et de R.E.R., dont les 2 nouveaux p�les d?�changes ?Eole Evangile? et ?Mass�na-Bruneseau?, avec une dizaine de bus Mobilien, une trentaine de lignes de bus parisiennes et de banlieue.

Mais le tramway autour de Paris ne peut se substituer � la r�alisation n�cessaire de la ligne ferroviaire circulaire � grand gabarit et � vitesse soutenue en petite couronne.

N�cessaire en r�ponse au besoin de mobilit� de l?agglom�ration centrale, en connexion avec la ligne radiale du RER et avec une prolongation � acc�l�rer des lignes de m�tro, la r�alisation de cette ligne m�troph�rique doit mobiliser des investissements consid�rables et suppose une d�termination sans faille dans la dur�e. Cette r�alisation correspondant d?ailleurs � la mobilit� durable de ce d�but du XXIe si�cle de l?agglom�ration dense, sachant que les R.E.R. ont �t� con�us au d�but des ann�es 70 et que l?architecture du m�tro actuel a d�j� plus d?un si�cle, � l?exception heureuse de la ligne 14.

Troisi�me remarque : le projet d?implantation de l?extension pr�vue � l?issue des �tudes de d�finition et du riche d�bat public appelle des choix.

Ses objectifs doivent s?appuyer sur les le�ons du tramway Mar�chaux sud : qualit� des am�nagements accompagnant l?infrastructure de la plateforme en privil�giant les surfaces d�di�es aux pi�tons, intermodalit�, plantation d?arbres suppl�mentaires, travail sur l?�clairage donnant � lire les compositions urbaines, respect des aires de livraison des commerces. Ceci serait � r�aliser sur l?ensemble du tron�on.

Le paysage des Mar�chaux doit s?urbaniser, notamment aux portes de Paris, pour coudre le lien avec les communes limitrophes. La qualit� du paysage urbain et la r�duction du bruit auxquels sont expos�s les riverains constituent une exigence pour la qualit� de vie des 300.000 habitants dans la bande des 400 m�tres autour du tramway, pour les 150.000 salari�s dont les emplois se situent dans cette zone, mais �galement pour les centaines de milliers d?usagers quotidiens du tramway �tendu.

Il faut donc mentionner ici les enjeux de requalification urbaine dans ces secteurs avec plusieurs territoires en renouvellement urbain de part et d?autre du p�riph�rique, avec une concertation approfondie entre communes, mais aussi le choix de 3 secteurs d?�volution des densit�s et des hauteurs : porte de la Chapelle, Bercy, Mass�na-Bruneseau.

C?est dire qu?il convient de penser pour l?avenir et pas seulement de desserrer les taux de charge actuels des bus PC.

A ce sujet, le nombre de stations pr�vues fait d�bat : 25, 27, 28. Bref, instruit de l?exp�rience de la station Damesne entre les stations porte d?Italie et Poterne des Peupliers du tramway Mar�chaux sud, qui a �t� �tudi�e, dont la faisabilit� est av�r�e mais dont la date d?ouverture demeure encore � pr�ciser par le S.T.I.F., l?ensemble du Conseil du 13e arrondissement vous soumet un voeu demandant la r�alisation de 3 stations dans le 13e : porte de Vitry, porte de France et porte de la Gare. Cette position est celle des �lus locaux du 13e, mais �galement d?Ivry, des communes de Seine-Amont qui d�veloppent un projet de transport en commun en site propre, qui fera d?ailleurs l?objet d?une d�lib�ration plus tard.

C?est aussi celle de l?am�nageur, la S.E.M.A.P.A.

Nous soutenons �galement le v?u concernant le nombre de stations dans le 12e arrondissement qui nous est soumis. En effet, n?oublions pas la fonction de cabotage que le tramway doit assurer sur des territoires denses et en projet. Comprenons que l?�tude des stations du M�troph�rique, pr�vu � un kilom�tre en moyenne de distance entre deux stations, ne peut ni ne doit �tre celle du sch�ma de principe du tramway. L?objectif de 20 kilom�tres/heures sur plus de 20 kilom�tres de cette extension ne doit pas �tre une obsession mais doit privil�gier une desserte de proximit� dans l?ensemble des territoires en renouvellement urbain.

Quatri�mement et derni�re observation sur le financement : rappelons l?acquis du financement de l?extension du lot 1, Porte d?Ivry- Porte de Charenton, ainsi qu?il a �t� pr�vu au contrat particulier 2001-2006 avec pour moiti� des efforts de la R�gion et de la Ville. Ce financement incluait la participation de l?Etat et de la R.A.T.P., notamment avec l?utilisation des mat�riels roulants existants du TMS sur cette petite extension.

Pour l?ensemble de l?extension n�cessaire � prolonger, la d�cision doit mobiliser les financements de la R.A.T.P. et de l?Etat. Il est temps que l?Etat interrompe son d�sengagement et que les investissements soient � la hauteur des besoins et des ambitions de la mobilit� durable, qui sont inscrits dans nos objectifs au Plan de d�placement de Paris.

Je vous remercie.

M�re M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

La parole est � Mme de PANAFIEU.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

Le dossier de l?extension du tram des Mar�chaux � l?Est et au Nord de Paris, n�cessite une analyse s�rieuse et sans a priori. En tout les cas, c?est ainsi que le groupe U.M.P. aborde ce d�bat.

Je crois qu?ici nous sommes tous convaincus, et m�me au-del� de cet h�micycle, de la n�cessit� de r�duire la pression automobile en Ile-de-France et de d�velopper des solutions alternatives, que ce soit d?ailleurs � travers des transports en commun ou � travers ce que nous pouvons appeler les modes doux.

Il faut en finir avec des proc�s d?intention assez stupides et oeuvrer conjointement dans la poursuite de ce double objectif de r�duction des pollutions et d?am�lioration de la mobilit�. Vous remarquerez d?ailleurs qu?� peu pr�s partout en France, les grands projets d?infrastructure sont consensuels et, s?ils pr�tent � discussion, ne sont jamais l?occasion d?affrontements partisans. De fait, si on se r�f�re au compte rendu du S.T.I.F., on constate que l?U.M.P. a vot� la quasi-totalit� de ces projets. Nous voterons d?ailleurs le m�moire relatif au prolongement de la ligne 4 du m�tro qui sera pr�sent� lors de ce Conseil.

C?est la raison pour laquelle j?aimerais que ce d�bat, que nous entamons, soit aussi d�passionn� que possible, et que chacun puisse examiner la situation d?un oeil neuf et impartial.

Monsieur le Maire, je suis d?accord avec vous sur les indiscutables qualit�s esth�tiques du tram et sur son insertion r�ussie dans un paysage urbain requalifi�. Mais la question qui se pose est la suivante : est-ce que ce projet r�pond exactement aux besoins, tant r�gionaux que locaux ?

En ce qui concerne les besoins r�gionaux, je me r�f�rerai volontiers � la R.A.T.P. et je la cite : ?Le seul d�veloppement des r�seaux de surface n?est pas � la hauteur des besoins futurs en terme de vitesse, de capacit� et de fr�quences, et donc de positionnement concurrentiel par rapport � la voiture. Si les modes, comme le tramway ou le Mobilien s?av�rent nettement moins co�teux � r�aliser lorsqu?on raisonne en terme de co�t au kilom�tre de lignes nouvelles, ils n?offrent toutefois pas une efficacit� suffisante en zone dense?.

Alors la question a d�j� trouv� sa r�ponse. Elle a encore d?ailleurs �t� rappel�e par l?un des directeurs de la R.A.T.P. lors d?un colloque r�cemment organis� par la Ville de Paris � l?Arsenal.

Un sp�cialiste aussi, M. Guy BURGEL, professeur de g�ographie et d?am�nagement de territoire � Paris X et au C.N.A.M. confirmait cette �vidence. Et je reprends ses propos : ?Sans dire qu?il n?a pas sa place dans l?am�nagement parisien, faire du tramway la pierre angulaire des nouvelles politiques de la mobilit� r�gionale serait plus qu?une faute, une erreur strat�gique historique?.

Alors, Monsieur le Maire, tout � l?heure vous me railliez quelque peu en disant : Mme de PANAFIEU estime qu?� travers ce tramway, on va quelque peu � l?encontre de l?histoire de la capitale ; vous savez, je ne fais que reprendre les propos au fond, et r�sumer les propos de la R.A.T.P. d?une part, et de M. BURGEL d?autre part. Je connais d?autres r�f�rences, moins nobles et moins belles.

Alors, ce tramway n?est pas la solution en zone dense pour r�pondre aux besoins. La R�gion d?ailleurs l?a bien compris : le grand tram ne sera tr�s probablement jamais achev�. Seuls les tron�ons pour lesquels les �tudes sont suffisamment avanc�es seront entrepris. Pour le reste, les �lus de banlieue sont quasiment unanimes pour privil�gier M�troph�rique ou Arc Express, comme vous voulez l?appeler ; c?est aussi notre position.

Alors, le tramway offre-t-il pour les Parisiens une r�ponse aux besoins urgents ? Je veux parler du trafic de cabotage et de l?am�nagement urbain des quartiers travers�s. L?extension est-elle pertinente pour les besoins purement parisiens ?

La situation n?est pas comparable sur les boulevards des Mar�chaux � l?Est et au Nord de Paris. Ce qui �tait vrai pour les Mar�chaux sud sur lesquels circule d�sormais le T3 ne l?est pas pour ces extensions. Les Mar�chaux Sud accueillaient la ligne d?autobus la plus charg�e de la Petite ceinture - le PC 1 - ce qui n?est pas le cas pour le PC 2 et le PC 3 que vous souhaitez remplacer par un tramway.

D?ailleurs, lors du d�bat public, on n?a remarqu� aucune pression de la part de la population en faveur du tram, au mieux une simple curiosit�. La tr�s faible affluence qu?a suscit� ce d�bat public en atteste, loin des �changes passionn�s qui ont anim� l?enqu�te publique sur le tramway des Mar�chaux Sud, lors desquels des centaines de personnes se d�pla�aient pour tenter de se faire entendre.

Cette curiosit� a �galement �t� constat�e sur la ligne de tramway en service, qui a attir� une foule assez importante les premiers jours, et dont le trafic est quelque peu retomb� par la suite. Le trafic n?est pas � la hauteur des records annonc�s. Vous nous promettiez qu?au moins 100.000 voyageurs s?y pr�cipiteraient chaque jour, il semble que l?on enregistre au mieux 80.000 passagers quotidiens, soit 20 % de moins que pr�vu.

Il convient donc de rester modestes et d?attendre que ce soi-disant succ�s se confirme avant d?engager la collectivit� dans un projet qui co�tera la bagatelle d?au moins 600 millions d?euros.

A contrario, je peux vous assurer que la moindre r�union � propos de la ligne 13 attire une foule r�ellement demandeuse d?un projet apte � soulager les affres qu?elle endure. Il en est de m�me en banlieue, lorsqu?on �voque les dysfonctionnements du R.E.R.

Les chiffres confirment ces pr�somptions. Sur le tron�on le plus charg� des Mar�chaux Est-Nord, le nombre de passagers est globalement stable. Du coup, avec les 50 % de r�serves de capacit� que l?on a actuellement en termes d?autobus, il n?y a donc vraiment pas de quoi s?affoler alors qu?au contraire il y a de quoi s?affoler ailleurs.

La demande des habitants des Mar�chaux est simple : d?abord ils veulent que les Mar�chaux soient plus beaux, mieux am�nag�s et entretenus, tout simplement. Et puis, ils souhaitent conserver leurs arr�ts d?autobus alors que votre projet pr�voit d?en supprimer entre 30 et 45 %.

La suppression des arr�ts a suscit� d?ailleurs des vraies craintes justifi�es de la part des usagers, et je constate que certains membres de votre majorit� ont d�pos� pour ce Conseil un voeu r�clamant que plusieurs points d?arr�ts soient garantis sur le parcours du tramway, qui va bient�t, � cette cadence-l�, se transformer en chemin de fer.

Vous avez choisi en optant pour le tramway sur les boulevards de Mar�chaux de conserver la place d�di�e � la circulation g�n�rale qui dispose toujours de deux files et de r�duire celle affect�e aux autobus, aux v�hicules d?urgence et aux taxis. Il nous semble que ces transports sont tout de m�me prioritaires. Si l?effet optique du gazon est certain, on con�oit mal que sa pr�sence se fasse au sacrifice de ces usagers prioritaires des boulevards.

C?est la raison pour laquelle nous plaidons au groupe U.M.P. pour une requalification urbaine, r�alis�e sans tramway, plus rapide � lancer et � mettre en ?uvre puisqu?elle ne n�cessitera aucune proc�dure administrative complexe et qu?elle sera bien moins co�teuse. Elle pr�servera des files pour les autobus qui assurent une desserte fine des quartiers travers�s ainsi que des files r�serv�es aux v�hicules d?urgence. Ce genre de traitement de l?espace public se pratique couramment partout dans le monde et peut donner d?excellents r�sultats.

Il faudra veiller cependant � ne pas renouveler l?erreur que vous avez commise sur la piste cyclable, honnie des cyclistes qui la trouvent impraticable et dangereuse. Le v�lo a sa place dans l?offre de transports et doit s?ouvrir comme un vrai choix pour nos concitoyens ; nous avons d?ailleurs vot� le principe des v�los en libre service, m�me si nous craignons entre parenth�ses que leur couleur bronze ne les rende pas suffisamment visibles.

Autre question � propos du tramway des boulevards, sa coh�rence avec les objectifs du S.D.R.I.F. qui est, je le rappelle, de faciliter les �changes entre Paris et la banlieue, d?o� les projets de couverture de p�riph�rique, de prolongement des lignes d?autobus, de part et d?autre de la fronti�re parisienne. Pourquoi alors vouloir enfermer Paris dans la muraille du tramway ?

Avec un tramway prioritaire toutes les 2 minutes aux heures de pointe, ce sont les flux entrants et sortants de Paris qui seront p�nalis�s. Si vous aviez r�ellement voulu privil�gier l?interp�n�tration Paris banlieue, ce n?est pas au flux des boulevards des Mar�chaux que vous auriez donn� la priorit�, mais aux flux entrants et sortants.

Je souhaite attirer votre attention sur un point particulier, mais d?importance : la porte de Charenton. Contrairement � ce qu?�nonce l?expos� des motifs, vous n?avez pas travaill� en coop�ration avec la commune de Charenton sur la question du comblement du souterrain. Je salue la pr�sence, dans les tribunes de Jean-Marie BRETILLON, Maire de la ville de Charenton, �galement conseiller g�n�ral - ne les traitez pas avec condescendance -, accompagn� d?une bonne d�l�gation.

Je reprends, Monsieur le Maire, votre projet de d�lib�ration. Vous dites que, pour l?ensemble des projets, les grandes lignes sont d?ores et d�j� fix�es. Pour ces grandes lignes, je vous l?ai dit d?ores et d�j� fix�es, figure en num�ro 3 le comblement du passage souterrain de la porte de Charenton, �tude r�alis�e en lien tr�s �troit avec la commune de Charenton et le Conseil g�n�ral du Val-de-Marne. En lisant ce projet de d�lib�ration, M. BRETILLON ici pr�sent vous a �crit une lettre il y a trois jours pour vous dire qu?il �tait, je le cite : ?profond�ment scandalis� que l?on puisse � ce point travestir la r�alit�. On ignore compl�tement l?avis des �lus concern�s et de leur population?.

Il fait mention de plusieurs milliers de signatures, 3.000, 4.000 ou 5.000, qui ont �t� collect�es par les �lus locaux � la suite de cette d�cision de fermeture du pont. Le Maire termine en vous demandant de bien vouloir r�tablir la v�rit�, de rappeler la position des populations, celles �galement de leurs repr�sentants, le Maire de Charenton, le D�put� de Charenton, Maisons-Alfort, Saint-Maurice, le S�nateur maire de Saint-Maurice, le D�put� maire de Saint-Mand�, la S�natrice de Vincennes, les Maires de Nogent et de Joinville qui se sont unanimement oppos�s � ce comblements. Fermez le banc, rien de mieux que cela.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Monsieur le Maire, vous pouvez toujours parler de concertation avec les communes riveraines. Vous pouvez toujours parler de conf�rence m�tropolitaine dont on attend d?ailleurs encore les fondements juridiques. Nous regardons les faits et nous saluons M. BRETILLON et sa d�l�gation.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Alors, Monsieur le Maire, si l?utilit� et l?int�r�t du tramway �taient aussi indiscutables, pourquoi recourir � de tels exp�dients ? Pourquoi m�priser ainsi vos coll�gues alors que vous vous pr�valez en permanence de votre �gard pour les communes limitrophes ? Il y a vraiment une incoh�rence r�v�latrice du malaise qui agite le dossier.

Avec mon groupe, nous ne souhaitons pas nous cantonner � la simple contestation, aussi justifi�es soient-elles. Nous voulons �galement offrir des perspectives. Actuellement, le r�seau des transports collectifs comporte plusieurs points noirs au premier rang desquels la ligne 13 du m�tro ainsi que les lignes du R.E.R. B, C et D. Sur ces infrastructures, les voyageurs sont transport�s dans des conditions indignes, inacceptables pour une capitale comme Paris. La ligne 13 a d�pass� sa capacit� de 110 %. Sur ces tron�ons les plus charg�s � l?heure de pointe, les voyageurs sont entass�s. Ceci est �galement vrai sur la plupart des autres lignes de m�tro, comme le diagnostic du P.D.P. l?a clairement mis en �vidence.

Quant aux lignes B, C et D du R.E.R. qui traversent tout Paris, leurs voyageurs doivent supporter une irr�gularit� quasi permanente, des suppressions intempestives de trains, des avaries caus�es par des infrastructures souvent hors d?�ge ou devenues inadapt�es. Les cons�quences de cette situation ne font que s?aggraver, ne se limitent malheureusement pas � l?inconfort de nos concitoyens. Elles conduisent m�me � un effet d?�vitement qui s?observe notamment sur la ligne 13. Un certain nombre de personnes � pr�sent refuse d?habiter ou d?aller travailler dans ces quartiers desservis par cette ligne qui fait office de repoussoir.

Ainsi, Paris d�croche, elle qui avait pourtant la r�putation d?�tre la premi�re capitale disposant d?un r�seau de transports collectifs le plus performant du monde. Elle d�croche : ces dysfonctionnements nous ont fait passer cette ann�e en deuxi�me position.

La situation actuelle n?est pas satisfaisante et si l?on continue � ne pas investir suffisamment dans les infrastructures et les services pertinents, les pr�visions des experts ne sont pas encourageantes. Lorsqu?on compte 3 millions de d�placements par jour dans Paris, savez vous combien en sont effectu�s de banlieues � banlieue ? 16 millions, au-del� de 5 fois plus. Le nombre de ces d�placements ne cesse d?augmenter.

Ces d�placements sont essentiellement effectu�s avec un moyen de transports que vous vouez d?ailleurs aux g�monies : la voiture particuli�re. Ainsi, sur l?A86, le trafic augmente de 2 % par an pour en faire l?une des autoroutes les plus congestionn�es de France. Monsieur le Maire, il faut un peu de bon sens. C?est en proposant un mode alternatif � l?automobile, l� o� elle est la plus envahissante, que nous parviendrons efficacement � r�duire la pollution.

Monsieur le Maire, je crois qu?aujourd?hui est venu le moment de faire des choix. Nous avons parl� de m�troph�rique, entre 8 et 10 milliards d?euros. Nous avons parl� de la ligne 13, nous avons parl� du R.E.R. et nous avons parl� du tram.

Aujourd?hui, nous le savons tr�s bien : les usagers n?ont que faire de cette balle que se renvoient ind�finiment les �lus, selon qu?ils sont de droite ou de gauche. Quand un maire est de droite et que le Gouvernement est de gauche, il a t�t fait de dire que le Gouvernement ne participe pas assez et quand c?est l?inverse, ce qui est le cas aujourd?hui, la municipalit� ne fait que d�noncer les carences de l?Etat. Que regardent les usagers ? Ils regardent la capacit� qu?offre la Ville de Paris � les transporter correctement et dignement.

Alors, je voudrais aujourd?hui faire des propositions, plut�t que de se renvoyer la balle sur des projets qui sont de plus en plus co�teux. Ne croyez-vous pas qu?il faudrait regarder comment les financer ? Il y a plusieurs m�thodes de financement. Bien s�r, faire appel, ce que je demande d�j� depuis longtemps, � un vrai partenariat public priv�, ce que pour l?instant vous refusez de faire. Mais nous n?arriverons pas � satisfaire ces besoins si nous ne faisons pas appel � ce partenariat public priv�. Je suis contente de voir que M. BARIANI en a fait �galement aujourd?hui un de ses arguments.

Il faudrait peut-�tre regarder la mani�re pour le S.T.I.F. de lancer un grand emprunt car aujourd?hui les capacit�s d?endettement du syndicat demeurent importantes, compte tenu de sa bonne gestion pass�e. Ces nouvelles marges de man?uvre seraient � ce moment-l� uniquement affect�es � des investissements de capacit�.

Enfin, la cr�ation d?un p�age urbain sur des voies autorouti�res qui traversent l?Ile-de-France. Il devient tr�s difficilement acceptable de voir notre R�gion travers�e par des milliers de camions, notamment �trangers, sans aucune autre contrepartie que les nuisances g�n�r�es par ces v�hicules lourds. Ces recettes nouvelles, issues d?un p�age sur le transport des marchandises, pourraient alimenter le Fond d?intervention de transport, le F.I.T., avec pour objectif unique d?am�liorer les transports en Ile-de-France.

Voil� donc trois suggestions que le groupe U.M.P. fait aujourd?hui et porte � la discussion. Nous ne pouvons pas continuer � enfermer Paris sur elle-m�me. Aujourd?hui, nous demandons qu?il y ait une vraie r�flexion sur l?ensemble des transports en commun, non seulement de Paris mais d?Ile-de-France, en faisant attention � ce que ces transports en commun puissent �tre connect�s sur la R�gion Ile-de-France. Au XXIe de si�cle, voir un tramway qui n?est pas connectable aux tramways de la R�gion Ile-de-France est inadmissible. Il faut un moratoire, regardons ce qu?il faut faire � Paris et en R�gion Ile-de-France et donnons de vraies priorit�s pour r�pondre enfin aux besoins des Parisiens et des Francilien.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous dites que le tramway n?est pas connectable, mais il est connect�, Madame.

M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Il faut le prendre pour le savoir.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Je l?ai pris la semaine derni�re et j?ai chang� pour autre chose.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il faut changer dans les transports en commun. C?est comme cela dans les transports en commun.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Allez en Seine-Saint-Denis et voyez comment ils correspondent.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je crois que je vais un peu plus en Seine-Saint-Denis que vous. Je crois m�me que, pour ce qui est des relations avec nos voisins, quelle que soit leur �tiquette politique, nos travaux sont quand m�me un peu plus nourris que quand vous �tiez en responsabilit�, Madame !

Et largement !

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Vous changez de sujet.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Y compris avec les communes voisines du 17e arrondissement !

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Demandez au maire de Charenton, adressez-vous � lui !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Ne vous inqui�tez pas, il vient me voir de temps en temps !

La parole est � Mme BACHE.

Mme Marinette BACHE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, les deux projets de d�lib�ration que nous examinons ce matin marquent une nouvelle �tape dans la r�alisation d?un grand projet parisien : l?extension � l?Est du tramway des Mar�chaux, dont les �lus du Mouvement r�publicain et citoyen se f�licitent.

Ces deux projets de d�lib�ration interviennent quelques mois seulement apr�s l?inauguration de la premi�re section du tramway des Mar�chaux sud qui, d�j�, t�moigne d?un certain succ�s, puisque - cela a �t� rappel� avant moi par M. le Maire plus de 5 millions de voyageurs l?ont d�j� emprunt�.

Ce succ�s, qui n?a aucune raison de se d�mentir dans les mois � venir, valide et conforte nos choix en m�me temps qu?il constitue un encouragement � l?extension de la ligne.

Tel que nous l?envisageons aujourd?hui, le projet d?extension a d�j� parcouru une certaine distance. Apr�s avoir �t� d�fini dans ses grandes lignes, il a fait l?objet d?une information et d?un d�bat plac� sous l?autorit� de la Commission nationale du d�bat public, garante de s�rieux et de neutralit�. C?est donc un projet d�j� avanc� et concert� que nous poursuivons, un projet proportionn� � des besoins de d�placements qui d�passent de loin la capacit� des lignes de bus PC, un projet ambitieux de pr�s de 14 kilom�tres d?extension, un projet enfin qui portera � 700.000 le nombre d?habitants et d?emplois se trouvant � proximit� de la ligne et � 75 millions le nombre annuel de voyages r�alis�s gr�ce au tramway.

Si les raisons sont nombreuses de soutenir ce futur tramway, quatre d?entre elles me tiennent tout particuli�rement � c?ur. La premi�re, la plus �vidente tient aux am�liorations qu?elle apportera aux d�placements. L?extension du T3 est une brique essentielle � la politique des d�placements de notre Municipalit�, qui vise � augmenter de 30 % entre 2001 et 2020 l?offre de transport en commun, pour parvenir � r�duire sensiblement la circulation automobile.

Au total, il est estim� que le tramway des Mar�chaux entre le pont Garigliano et la porte de la Chapelle induira un report de l?automobile vers les transports en commun de l?ordre de 6 %. Gr�ce � lui, le nombre des d�placements augmentera de 4 % et on estime que les gains de temps induits pour les voyageurs chaque ann�e d�passeront 3 millions d?heures.

Alors, oui, la mobilit� des Parisiens augmentera, et ceci, de fa�on durable.

Le nombre et la qualit� des interconnexions pr�vues avec le reste du r�seau de transport en commun expliquent en partie ses performances. Des correspondances?

Oui, Madame de PANAFIEU, c?est ainsi que cela s?appelle !

Des correspondances sont pr�vues avec 14 lignes de m�tro et de R.E.R. et 38 lignes de bus.

La ligne situ�e en p�riph�rie de Paris pr�sente un int�r�t d?autant plus important qu?elle r�pond en outre � une caract�ristique structurante des d�placements de l?agglom�ration parisienne. Ce sont les d�placements internes � la petite couronne qui augmenteront le plus dans les prochaines ann�es, des d�placements de rocade, qui souffrent de l?absence d?infrastructures de transport en commun.

Or, l?extension du T3 prolonge une liaison de rocade et son impact principal se situe au niveau des arrondissements parisiens p�riph�riques et des communes et des d�partements voisins de Paris, car - et c?est le deuxi�me int�r�t du projet - le T3 poss�de une port�e r�gionale. Avec cinq arrondissements parisiens concern�s (du 13e au 20e), 11 communes limitrophes concern�es (d?Ivry-sur-Seine � Saint-Denis), le tramway a vocation � conforter la dynamique de l?agglom�ration parisienne.

Il a vocation � resserrer les liens entre Paris et la petite couronne, dans le prolongement des efforts r�alis�s depuis 2001 pour effacer progressivement la rupture g�ographique, urbaine, institutionnelle, historique que symbolise le p�riph�rique. Ainsi, 60 % des voyages r�alis�s gr�ce � l?extension du T3 auront pour origine ou pour destination la banlieue.

La requalification des portes de Paris, l?enjambement des 40 m�tres de largeur du boulevard des Mar�chaux que permettra le tramway r�concilieront les deux rives parisiennes. Ils rapprocheront aussi Paris et la banlieue, d?o� le vif int�r�t dont font preuve les communes limitrophes. Ce rapprochement sera favoris� par l?ambition de requalification urbaine qui accompagne ce projet, car - c?est sa troisi�me caract�ristique majeure - l?extension du T3 est un acc�l�rateur de requalification urbaine.

Elle va de pair avec la couverture des tron�ons du p�riph�rique, avec la grande op�ration de renouvellement urbain, avec le G.P.R.U. Le parcours du futur tramway traverse et longe aussi de nombreuses zones en voie ou en approche de mutation rapide : les secteurs de Paris Rive Gauche, de Bercy, de porte de Vincennes, de porte de Montreuil, de Saint-Blaise ou encore de Paris Nord-Est, pour ne citer que ceux-ci.

Tous ces projets une fois r�alis�s ne manqueront pas de susciter de nouveaux besoins de mobilit�. Le T3 apportera aux nouveaux habitants et aux nouveaux travailleurs de ces secteurs une r�ponse appr�ciable � leur besoin de mobilit�, d?autant que le T3 dessert de nombreux �quipement. Seront ainsi plus accessibles et leurs dimensions r�gionales r�affirm�es : 15 lyc�es et �tablissements d?enseignement sup�rieur, 13 �quipements culturels, des th��tres, la Cit� de la Musique, le Mus�e de l?immigration, 13 �quipements sportifs (stades ou terrains de proximit�) et 5 h�pitaux.

Enfin, l?extension du tramway s?accompagnera d?am�nagements locaux attendus par les riverains. La redistribution de l?espace public rendra vie � un espace aujourd?hui min�ral, brouillon et excessivement d�di� � l?automobile. Les am�nagements apporteront un suppl�ment d?animation, une r�appropriation des quartiers par leurs habitants et par les visiteurs, un dynamisme et une activit� renouvel�e.

Si on peut s?attendre � ce qu?ils souffrent quelque peu des travaux, les 502 commerces situ�s sur le parcours de la future ligne b�n�ficieront � terme de ce nouvel environnement et cr�eront un effet d?entra�nement permettant l?arriv�e de nouvelles activit�s de proximit�.

Ainsi, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, on peut s?interroger dans ces conditions, compte tenu des nombreux avantages �vidents du projet, sur l?opposition d?une bonne partie de l?U.M.P. � ce projet. Pourquoi les administrateurs du S.T.I.F., issus de l?U.M.P., ont-ils vot� contre la poursuite des �tudes sur le T2 en septembre dernier ? Pourquoi l?U.M.P. s?attaque-t-elle avec une telle virulence - on vient de le voir ! -, alors qu?il est envisag� de fermer le tunnel de Charenton ? Cette fermeture m�rite, en effet, d?�tre examin�e, mais le moyen, le pr�texte paraissent bien faibles � l?�gard des enjeux. Oui, vraiment bien faibles ! D?autant qu?au-del� de l?int�r�t que repr�sente l?extension du T3, le projet de d�lib�ration qui nous est soumis aujourd?hui fait preuve d?une grande justesse. L?approche qui nous est propos�e est la bonne.

Comme le boulevard des Mar�chaux conna�t certaines discontinuit�s, certaines diversit�s, la distinction de cinq blocs homog�nes para�t tout � fait logique, tout � fait pertinente, dans la mesure o� l?on s?efforce de garder et de privil�gier in fine une vue d?ensemble.

Les sensibilit�s des �quipes s�lectionn�es pour chacun de ces tron�ons me paraissent �galement bonnes, de nature � aboutir � des projets � la fois judicieux et astucieux.

Des questions demeurent, n�anmoins, que nous devrons trancher dans les prochains mois.

Question relative au nombre des stations qui jalonneront le parcours du tramway. Les �lus du M.R.C. se f�licitent � ce titre que, de 22 stations pr�vues par le S.T.I.F., nous soyons pass�s � un minimum de 25, nombre qui pourrait �tre port� � 27. Proximit� et efficacit� du service devront en effet �tre concili�es.

Question relative aussi � l?itin�raire du tramway, le d�bat public ayant donn� lieu � des demandes de prolonger le T3 jusqu?� la porte d?Asni�res. Cette option, qui aurait notamment le grand m�rite d?am�liorer la desserte du futur quartier des Batignolles, doit �tre envisag�e d�s maintenant. Le S.T.I.F. et le Conseil r�gional ne l?ont pas exclue. Je m?en f�licite et souhaite n�anmoins, au nom des �lus de mon groupe, que tout soit fait pour que ce prolongement soit r�alis� � un horizon le plus proche de 2012, ann�e de mise en service de l?extension jusqu?� la porte de la Chapelle.

Par contre, l?Etat, lui, est singuli�rement absent, comme d?habitude, lorsqu?il s?agit de transports en commun.

Cette extension est un projet ambitieux. Elle donne un signal clair, un signal :

- que, malgr� les importants financements que cela suppose, nous nous donnerons les moyens de d�velopper les transports en commun de l?agglom�ration ;

- que nous pouvons financer, avec le Conseil r�gional, un projet de 750 millions d?euros ;

- que, je le souhaite, nous pourrons financer bien plus et contribuer notamment au projet de rocade de m�tro en petite couronne, particuli�rement compl�mentaire du T3.

Nous voterons donc avec int�r�t ces deux projets de d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

La parole est � M. Patrick BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

Nous savons que la t�che de notre Assembl�e consiste plus � examiner des projets en devenir qu?� s?exprimer sur des am�nagements d�j� r�alis�s, mais je voudrais n�anmoins saisir l?occasion qui nous est offerte, ce matin, pour vous f�liciter, Monsieur le Maire, vous f�liciter au nom des �lus de notre groupe, vous et votre adjoint Denis BAUPIN, du succ�s du tramway sur les Mar�chaux sud.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Quelques semaines seulement apr�s sa mise en service, ce succ�s est incontestable. Plus de 5 millions de voyageurs ont d�j� emprunt� le T3 ; son affluence ne cesse d?augmenter, passant de 60.000 personnes par jour � l?ouverture � 80.000 personnes actuellement. Avec la mont�e en puissance du tramway, ce sont 100.000 personnes qui, demain, l?emprunteront quotidiennement, l� o� l?autobus PC ne permettait que 50.000 voyages.

C?est dire l?ampleur des besoins et l?urgence qu?il y avait � renforcer l?offre de transport dans les quartiers p�riph�riques. Parisiens et Franciliens b�n�ficient donc aujourd?hui d?un moyen de transport moderne, rapide, r�gulier, peu polluant, silencieux et accessible � tous.

Les habitants des 13e, 14e et 15e arrondissements voient quant � eux leur quartier r�nov�, embelli et redynamis�.

Trois mois auront donc suffi � lever toute ambigu�t� quant � la pertinence d?un tel am�nagement qui s?affirme d�sormais comme un des modes de d�placement incontournable de l?agglom�ration parisienne.

Je ne sais si le tramway est un am�nagement, et je cite, apr�s vous, Monsieur le Maire, Mme de PANAFIEU : ?allant � l?encontre de l?Histoire?. Ce qui est s�r, en revanche, c?est que les positions de la droite vont, elles, � l?encontre des besoins de nos concitoyens.

Pourquoi dire cela ? Non par exc�s de triomphalisme, m�me si, avouons ce petit p�ch� d?orgueil, notre groupe est particuli�rement fier que ce projet qui a mobilis� la majorit� municipale pendant pr�s de six ans soit devenu r�alit�.

Mais tout simplement parce qu?� l?aube d?un nouveau d�veloppement pour le tramway, il nous faut garder � l?esprit que nous ne partons pas de rien. Certes, les projets de d�lib�ration que vous nous soumettez ce matin, Monsieur le Maire, nous placent au d�but d?une nouvelle phase d?�laboration et celle-ci appellera naturellement d?autres discussions et d?autres d�bats.

Pourtant, il ne s?agit pas d?un saut dans l?inconnu, l?adoption rapide et massive du tramway par les Franciliens nous encourageant � aller plus loin encore et plaidant aujourd?hui pour un prolongement � l?Est.

Ce qui est d�sormais solidement �tabli, c?est bien la pertinence de ce projet, pertinence relev�e par le S.T.I.F. et par la Commission nationale du d�bat public qui a confirm� l?int�r�t d?une extension jusqu?� la porte de la Chapelle, voire au-del�, jusqu?� la porte d?Asni�res.

Je ne reviendrai pas en d�tail sur ce projet, mais je voudrais insister sur deux points.

Il s?agit d?un projet de dimension r�gionale qui illustre la volont� de cette Municipalit� de traiter la question des d�placements � l?�chelle de l?agglom�ration.

Ensuite, les �lus de notre groupe y sont particuli�rement attach�s, car ce projet donne force au n�cessaire r��quilibrage � l?Est des investissements publics entam� depuis le d�but de la mandature.

De fait, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, comment ne pas �tre interpell� par l?opposition r�solue de la droite au tramway et, plus g�n�ralement, c?est d�sormais son programme, � tout renforcement de l?offre de transport en commun de surface ?

Bien s�r, comme � son habitude, l?U.M.P. va nous dire que non, qu?elle est favorable aux objectifs, pas aux moyens pour les mettre en ?uvre, qu?elle est pour le principe du tramway, pas pour le r�aliser tout de suite. Oui, non, peut-�tre, � condition que, trop t�t, trop tard. A l?�vidence, les positions de la droite parisienne en ce domaine ne sont jamais claires.

Les quelques rares soutiens qu?elle a apport�s aux actions de l?Ex�cutif depuis le d�but de la mandature sont toujours alambiqu�s et les nombreuses tentatives d?obstruction - la liste commence � �tre impressionnante - ne sont, quant � elles, jamais assum�es.

Bref, quand la droite se dit pour un projet, la plupart du temps, elle vote contre et, lorsqu?elle vote contre, elle nous explique pourtant qu?elle est pour.

Dans cette entreprise, Madame de PANAFIEU, vous n?avez peur de rien. Je regrette d?ailleurs que vous soyez partie, que vous ayez quitt� notre s�ance. Vous n?avez peur de rien.

Le mois dernier, vous avez m�me cit� Gandhi pour justifier votre opposition au P.D.P. Permettez-moi de citer les mots que vous avez rapport�s. Je les cite pour m�moire : ?Nous devons �tre le changement que nous voulons voir dans le monde?.

Bien que ne saisissant pas nettement le lien entre le d�fenseur de la non-violence et l?action d?une collectivit� locale en mati�re de v�lo, d?autobus ou encore de transport de marchandises, j?accepte n�anmoins, puisque vous nous y invitez, de me pr�ter � ce petit jeu des grands de ce monde � qui on finit par faire dire n?importe quoi en citant � mon tour le m�me Gandhi : ?Le bonheur, c?est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles?.

Cela voudrait-il alors dire que le succ�s du tramway et de la politique des d�placements entam�s depuis 2001 vous a rendue � ce point malheureuse, Madame de PANAFIEU ? Ou vos contradictions r�p�t�es sur ces questions seraient-elles le signe avant-coureur d?une d�pression g�n�ralis�e qui est en train de s?abattre sur les �lus de votre groupe ? Nous n?en serions du reste gu�re surpris.

Car, comment ne pas sombrer dans une certaine schizophr�nie quand on tente co�te que co�te de concilier l?inconciliable ? D?un c�t� faire croire aux Parisiens que leurs aspirations � une ville o� l?on peut mieux se d�placer est prise en compte et, de l?autre, continuer � ?uvrer inlassablement pour une politique du tout automobile.

Toute ressemblance avec l?attitude de la droite � la t�te de l?Etat ne saurait d?ailleurs �tre fortuite car, � l?heure o� les exigences environnementales sont au c?ur des pr�occupations de nos concitoyens, l?Etat pr�f�re s?abriter derri�re des discours l�nifiants plut�t que d?assumer ses responsabilit�s.

Le caract�re pr�tendument consensuel des d�bats sur les grands travaux d?infrastructure que vous �voquiez, Madame la Pr�sidente du groupe U.M.P., a de fait bon dos. La r�alit� est l�, un d�sengagement massif de l?Etat, -48 %, du financement des transports collectifs dans notre pays depuis cinq ans ; un contrat de projet Etat/R�gion au rabais et duquel il a exclu de mani�re unilat�rale nombre d?op�rations importantes en Ile-de-France. C?est sans surprise que nous constatons aujourd?hui l?absence de financement national de l?extension du T3.

Fort �loign� de cette conception de l?action publique, vous restez fid�le fort heureusement � vos engagements, Monsieur le Maire, et � ce que vous d�clariez, le mois dernier, je vous cite : ?L?urgence environnementale appelle des actes?.

Eh bien, en voici un de plus pos� aujourd?hui. En voici un de plus � mettre au cr�dit de cette majorit� municipale qui, depuis 2001, est anim�e par cette forte volont� d?engager Paris dans une v�ritable d�marche de d�veloppement durable.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

La parole est � M. GALLAND.

M. Yves GALLAND. - Sur les Mar�chaux sud, la portion la moins compliqu�e a �t� r�alis�e. Comment r�ussir d�sormais ce qui est tr�s complexe, le mariage entre l?exigence d?un maillage francilien et une desserte locale fine, le compromis entre une vitesse commerciale satisfaisant les usagers et une conservation raisonnable des stations. Vos v?ux n� 2 bis, n� 3 bis, n� 3 ter qui viennent de nous �tre distribu�s montrent bien la complexit� de ce param�tre : la r�ussite de la correspondance du tramway avec les autres modes de transport.

Il faudrait pour ce d�fi harmonie, confiance dans une concertation et un dialogue pour une compr�hension r�gionale. Cet aspect semble bien mal parti.

La proximit� d?�lections avec les confrontations classiques entre �lus de bords diff�rents n?explique certainement pas les mots tr�s durs utilis�s par Michel HERBILLON, Jean-Marie BR�TILLON ou Christian CAMBON lorsqu?ils parlent de falsification et disent durement que le Maire de Paris les a tromp�s.

Certes, ce serait plus facile, Monsieur le Maire, si la premi�re couronne �tait toute rose. Certes, ce serait peut-�tre plus simple si les socialistes g�raient Saint-Maurice, Maisons-Alfort, Charenton et bien d?autres encore.

Mais � vouloir passer en force, malgr� vos protestations de principe sur des dossiers � l?�vidence si sensibles pour les communes riveraines comme la fermeture et le comblement du tunnel de la porte de Charenton ; � force de parler d?esprit de concertation r�gionale sans faire la moindre concession sur le trac� comme le montre l?exemple r�v�lateur de Pantin - aucune des cinq �quipes n?a travaill� en fait sur l?hypoth�se de desserte de Pantin. Enorme, avez-vous dit, mais malheureusement vrai ; � force de ne pas entendre Serge M�RY, le vice-Pr�sident du Conseil r�gional qui soulignait, lors du d�bat public � la R�gion parlant de Pantin, je le cite : ?Ce serait la seule occasion de franchir le p�riph�rique et d?avoir une d�monstration physique symbolique du passage en banlieue du tramway?.

A force, vous risquez, Monsieur le Maire, � l?�vidence, de fragiliser la participation r�gionale � hauteur de 30 %. Tr�s f�cheux sur un budget actuel de 723 millions d?euros.

Plus que jamais dans ces conditions, votre engagement municipal d?augmenter les imp�ts pour un �ventuel deuxi�me mandat prend du relief et une singuli�re consistance.

Plus que jamais la d�termination de vos alli�s Verts, et donc la v�tre, de faire une guerre � l?automobiliste, ennemi d�clar�, votre projet de la pi�tonisation des quais ou de la rue de Rivoli - on aura tout vu ! - exemples symboliques, vont engendrer une circulation encore plus thrombos�e.

Voici ce qui sera dans un an d�terminant pour le vote des Parisiens s?ils doivent choisir des imp�ts mod�r�s, s?ils doivent choisir une qualit� de vie avec des projets raisonnables pour tous les usagers, s?ils doivent choisir une vraie concertation avec les communes limitrophes et l?Ile-de-France.

Sur ces bases, Monsieur le Maire, ce ne peut certainement pas �tre avec vous.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous savez d�j� ce que pensent les Parisiens ! D�j�, vous vous pr�occupez tous des candidatures, y compris pour moi, beaucoup plus que moi.

Je ne sais pas encore, en termes de fiscalit�, ce qui se passera de 2008 � 2014. Ce que je sais, c?est que cette mandature est la premi�re, la premi�re, Monsieur GALLAND, vous qui avez �t� adjoint au Maire de Paris avant, c?est la premi�re o� l?on n?augmente pas les imp�ts. Il n?y a pas eu du pr�c�dent.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Je donne la parole � M. NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Monsieur le Maire.

En propos liminaires, je voudrais tout simplement dire que, vu les propos que nous avons entendus ce matin de la pr�sidente du groupe U.M.P., il semble qu?elle croit ou qu?elle voudrait faire croire que le tramway serait l?alpha et l?om�ga de la politique municipale de d�placement.

Je tiens � dire que ce n?est pas le cas et il semblerait qu?elle ait oubli� que nous avons eu un d�bat sur le P.D.P. le mois dernier et que la Ville de Paris apporte son soutien � des projets lourds d?infrastructure, que ce soit le m�troph�rique ou des prolongements de m�tros.

(Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, remplace M. le Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).

Et je crois que son discours serait plus cr�dible s?il n?y avait pas, parall�lement, un d�sengagement de l?Etat que nous avons malheureusement constat� avec le vote du contrat de projet entre l?Etat et la R�gion sur la question du financement des transports en commun en Ile-de-France.

Je voudrais donc dire que nous d�battons donc d?un projet qui est d?une grande importance pour Paris et pour son agglom�ration. Ce prolongement du tramway T3 b�n�ficiera � Paris et � la banlieue puisqu?il desservira � la fois les arrondissements p�riph�riques et les communes riveraines en pleines couronnes.

Avec 25 � 27 stations, l?extension jusqu?� la porte de la Chapelle assurera une correspondance avec 14 lignes de m�tro et de R.E.R. dont la correspondance avec le R.E.R. E � Evangile, 12 lignes de bus Mobilien, 12 lignes de bus parisiennes et 14 lignes de bus de banlieue. Cette extension contribuera � une am�lioration du r�seau de transports collectifs de Paris et de la proche couronne, en particulier avec la Seine-Saint-Denis.

Le choix du trac� � Pantin permettra de desservir les quartiers d?habitat social de cette Ville ainsi que le quartier du canal en cours de transformation. En outre, il permettra une liaison pi�tonne rapide vers le centre de Pantin et sa gare Transilien.

Parmi les nouveaux quartiers desservis, ce sont de nombreux quartiers tr�s populaires qui seront reli�s. On peut citer, par exemple, Aubervilliers, Quatre Chemins, mais les exemples sont multiples.

L?extension du tramway permettra ainsi d?am�liorer les conditions de mobilit� de populations qui sont aujourd?hui d�favoris�es, dont le taux de motorisation est faible. Et nous savons tous que la mobilit� est essentielle pour des personnes en difficult� qui veulent faire des d�marches pour trouver du travail.

Le prolongement du tramway permettra �galement de r�am�nager les boulevards des Mar�chaux afin d?am�liorer la s�curit� routi�re et les d�placements des pi�tons et des cyclistes.

L?am�lioration de l?environnement et des espaces publics est encore plus n�cessaire dans les quartiers populaires. En effet, les quartiers les plus pauvres sont souvent ceux qui sont les plus expos�s � la pollution, � l?agression publicitaire ou encore � un cadre de vie d�grad�.

Au-del� du projet de transport, l?extension de T3 offrira de nouvelles perspectives � des quartiers qui ont longtemps �t� laiss�s � l?abandon.

Le deuxi�me �l�ment porte sur les am�nagements futurs et je pense que ceux-ci ne doivent pas faire l?objet de prises de position politiciennes. Notamment, nous avons parl� longuement de la question du comblement du souterrain de la Porte de Charenton. Cette question ne doit pas �tre manipul�e � des fins �lectoralistes.

Malheureusement, lorsqu?on a entendu la litanie des �lus cit�e par Mme de PANAFIEU tout � l?heure, eh bien, on peut constater que ce ne sont que des �lus U.M.P. Ce qui montre bien qu?il y a malheureusement une tentation de la part de certains d?utiliser cette question � des fins purement politiciennes.

Je voudrais dire que sur cette question, des �tudes techniques ont montr� que le comblement ne posera pas de probl�mes particuliers en termes d?�coulement des flux automobiles.

L?exp�rience du premier tron�on du tramway des Mar�chaux sud avec le comblement du souterrain de la porte d?Italie prouve que cette op�ration apporte de multiples b�n�fices sans provoquer de probl�mes de circulation particuliers.

Les avantages donc sont non seulement �videmment en termes d?int�gration urbaine, de s�curit� routi�re, de r�duction de la vitesse automobile. Aujourd?hui, les voitures qui empruntent ce souterrain ont tendance � rouler au-del� de la vitesse maximale autoris�e. Et donc, il importe d?�viter des d�bats qui soient � vis�e �lectoraliste sur ce sujet mais plut�t de penser en termes d?am�nagement urbain car aujourd?hui la porte de Charenton est un v�ritable ?no man?s land?. Avec le tramway et les projets d?am�nagement sur le secteur ?Bercy Poniatowski?, ce sera une nouvelle porte majeure de Paris qui rena�tra.

La question du choix des stations doit continuer elle aussi � faire l?objet de d�bats objectifs permettant de mesurer les avantages et inconv�nients de chaque option sans prendre encore en otage ce d�bat dans des d�marches politiciennes. Je regrette d?ailleurs que des initiatives unilat�rales aient �t� prises � ce sujet.

Nous devons collectivement trouver des �quilibres.

Equilibre pour desservir les diff�rents quartiers travers�s afin que le tramway soit r�ellement synonyme de mieux vivre dans ces quartiers.

Equilibre �galement pour maintenir une bonne performance globale de la ligne de tramway.

Le troisi�me �l�ment portera sur la question du prolongement jusqu?� la porte d?Asni�res. Selon nous donc, celui-ci est indispensable � l?horizon 2012-2013. Ce prolongement permettrait de connecter le T3 � la ligne 4 du m�tro, aux deux branches de la ligne 13, ainsi qu?au R.E.R. C. Ces interconnexions suppl�mentaires seront b�n�fiques � de nombreux usagers des transports en commun utilisant ses lignes. Cette extension desservira des p�les d?habitat et d?emploi majeurs ; en particulier, les Puces de Saint-Ouen, la Plaine Saint-Denis et le futur quartier des Batignolles.

Ce tron�on permettra un report modal de la voiture particuli�re vers le tramway pour l?acc�s � des grands p�les de fr�quentation, des logements et emplois par milliers, mais c?est aussi des �quipements culturels, commerciaux, des espaces verts qui vont y voir le jour dans les ann�es � venir.

Donc sans augmentation sensible des infrastructures de transports en commun, notamment par le d�doublement de la ligne 13 et le prolongement du T3, ces quartiers risquent de voir la circulation et une nuisance automobile augmenter. Ce qui serait contraire au P.D.P. et au Plan ?climat? de la Ville de Paris.

Nous devons donc anticiper ces �volutions de territoire en cr�ant les infrastructures de transports en commun avant ou en m�me temps que les grands projets d?urbanisme et non pas apr�s coup, comme cela est trop souvent le cas.

Nous devons donner la possibilit� aux habitants qui vont s?installer dans ces quartiers de ne pas avoir de voiture. Plus le taux de motorisation des habitants de ces nouveaux quartiers sera faible, plus la collectivit� fera des �conomies en termes de construction de parkings souterrains et de pollution atmosph�rique et de lutte contre le surendettement des m�nages.

Si le tramway T3 n?existe pas dans le quartier des Batignolles lorsque les nouveaux quartiers d?habitation et d?emploi verront le jour, les habitants et les travailleurs seront davantage incit�s � poss�der une voiture particuli�re et nous aurons alors rat� une bonne occasion d?anticiper l?�volution souhaitable de ce territoire.

Au-del� de la desserte de la porte d?Asni�res, nous devons �galement penser d�s aujourd?hui � un prolongement du tramway jusqu?� la porte Maillot et la porte d?Auteuil d?autre part, sans oublier la desserte du bois de Boulogne.

En conclusion, je voudrais vous dire � quel point l?extension du tramway est attendue dans les quartiers de l?Est et du Nord parisien. Il suffit de voir les voeux exprim�s lors du d�bat sur le P.D.P. pour s?en rendre compte.

Par ailleurs, en seulement trois mois, le tramway des Mar�chaux sud a d�j� d�montr� son succ�s : 60 % de fr�quentation suppl�mentaire par rapport aux bus PC.

Les �lus du groupe ?Les Verts? soutiennent donc sans r�serve cette extension du tramway dont nous souhaitons qu?elle aille jusqu?� la porte d?Asni�res d�s la prochaine mandature municipale.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes ?Les Verts?, socialiste et radical de gauche, communiste, et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci, Monsieur NAJDOVSKI.

Je donne la parole � Mme Laurence DOUVIN.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Madame la Maire

Je vais beaucoup d�cevoir M. BLOCHE mais le groupe U.M.P. se sent particuli�rement bien et coh�rent dans ses choix en faveur du transport collectif. Je crois d?ailleurs que mes propos vont tout � fait le rassurer sur ce plan.

En effet, ce que nous cherchons, c?est r�pondre le plus efficacement possible aux besoins actuels et futurs des Parisiens et des Franciliens en mati�re de d�placement.

On sait que ces besoins vont cro�tre d?une fa�on exponentielle dans les ann�es � venir. Il est donc tout � fait l�gitime de s?interroger sur les r�alisations les plus urgentes et pertinentes en mati�re de transports collectifs pour y r�pondre.

Vous remarquerez que cette mani�re de poser le probl�me est totalement objective et d�connect�e de la pr�f�rence d?un mode de transport collectif sur l?autre, qu?elle ne vise qu?� choisir le plus adapt� � la demande, et le plus � m�me de favoriser le report de l?usage de la voiture sur les modes collectifs.

D�sol�e, Monsieur BLOCHE, il va falloir que vous r�visiez vos classiques sur les positions du groupe U.M.P.

La carte des lignes satur�es, qu?il s?agisse des trains de la S.N.C.F. ou des lignes de m�tro est �loquente. La situation s?explique par le fait qu?il y a de plus en plus de demandes de d�placements, que les lignes sont de plus en plus longues car les Franciliens habitent de plus en plus loin. Et enfin, que le r�seau converge essentiellement vers la Capitale. Il ne correspond donc pas bien aux tendances actuelles, puisque 70 % des d�placements se font de banlieue � banlieue.

Dans cette optique, deux chiffres sont int�ressants. Le premier est que 20 % des voyageurs banlieue-banlieue, utilisant les transports collectifs, sont oblig�s de passer par Paris, ce qui prouve bien l?existence des besoins de liaison mais au niveau de la couronne, et non aux portes de Paris.

Le second chiffre indique que seulement 59 % des d�placements entre Paris et la banlieue se font en transports en commun, ce qui prouve qu?il y a des marges de manoeuvres int�ressantes pour peu que les bons choix soient faits.

Dans Paris intra muros, les lignes 13, 5 et 7 de m�tro notamment d�tiennent d�j� le triste record de la saturation et offrent des conditions de voyage indignes d?une capitale. Ma coll�gue, Brigitte KUSTER, pr�sente d?ailleurs un voeu sur la ligne 13 dans ce sens. Quant au R.E.R., les incidents sont multiples : le R.E.R. D, par exemple, est appel� la ?ligne maudite?, tant il y a de perturbations.

Avec l?augmentation du nombre de voyageurs, telle qu?elle est pr�vue dans le m�tro et dans le R.E.R., dans 10 ans, nous allons vers une saturation du r�seau, d?autant plus �vidente que les prolongements de lignes, par ailleurs bien entendu n�cessaires, am�neront de nouveaux voyageurs sur le tron�on central.

Quels sont les investissements les plus utiles pour rem�dier � cette situation ? Sachant que si les infrastructures ferroviaires sont seules adapt�es � transporter un grand nombre de voyageurs rapidement, elles sont financi�rement tr�s lourdes.

C?est le projet d?une rocade circulaire ferr�e, comme Metrosur � Madrid, install�e � distance de la ville qui r�pond le mieux � cet objectif ; sa r�alisation diminuera aussi de fa�on notable la saturation de l?ensemble du m�tro parisien. Il s?agit l� pour nous d?une priorit�, et seule une ligne � grand gabarit et � vitesse commerciale �lev�e peut y r�pondre.

(M. le Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�sidence).

Venons-en maintenant au tramway parisien. En fonction des objectifs que je viens de d�terminer, il est clair que ce n?est pas lui qui peut r�pondre � ces d�fis puisqu?il n?a pas la capacit� suffisante. De plus, quand on observe la fr�quentation des bus PC 2 et PC 3, il est manifeste que la demande y est stable, qu?elle n?augmente pas. Nous ne sommes donc pas dans le m�me cas que celui des Mar�chaux sud o� le PC 1 �tait effectivement satur�. L�, il y a des marges de manoeuvres significatives sur ce trajet.

A cet �gard, on ne peut pas, d?une part faire l?apologie des bus Mobiliens et refuser, d?autre part, de reconna�tre les possibilit�s d?augmentation de l?offre sur les bus PC 2 et 3 qui circulent enti�rement dans des couloirs prot�g�s, totalement accessibles avec une bonne vitesse commerciale.

Parlons maintenant de la desserte des stations : l�, il y a un r�el probl�me qui a d?ailleurs �t� largement mis en lumi�re lors du d�bat public. Le nombre des stations propos�es dans l?extension entre la porte d?Ivry et la porte de la Chapelle varie entre 24 et 26, alors que je rappelle qu?aujourd?hui le nombre d?arr�ts des PC 2 et 3 s?�l�ve � 42. Il ne s?agit donc pas du tout du m�me service qui est apport� aux utilisateurs. Et qui risque d?�tre p�nalis� ? Ce sont �videmment les plus fragiles : les personnes �g�es, les personnes � mobilit� r�duite, les familles avec de jeunes enfants?

Et pour tous les utilisateurs des boulevards des Mar�chaux, le gain de temps, li� � l?hypoth�tique vitesse commerciale du tramway, sera annihil� par la dur�e sup�rieure de la marche d?approche pour arriver � la station. D?ailleurs, ce malaise du manque de stations est bien ressenti et exprim� par tous les bords de cette Assembl�e. J?en citerai pour preuve le v?u adopt� � l?unanimit� par les �lus du 13e arrondissement demandant l?assurance qu?il y aura bien 3 stations : porte de Vitry, porte de France et porte de la Gare.

J?y ajoute d?ailleurs le v?u de derni�re minute de l?Ex�cutif qui traduit bien cet embarras. J?�voquerai aussi le feuilleton de la station Damesne o� la majorit� de gauche pratique le double langage puisqu?elle demande la cr�ation d?une station suppl�mentaire, en opposition avec l?engagement du Maire de Paris de ne pas en r�aliser.

Le fait est que ce tramway se situe entredeux : il n?est ni urbain ni r�gional et sa conception met � mal la hi�rarchisation n�cessaire entre les modes de transports collectifs. Il aurait sans doute mieux valu choisir un mode lourd sur la Petite ceinture et garder un bus circulaire pour le cabotage.

La question que nous devons donc nous poser est la suivante : certes, le tramway T3 est un outil s�duisant, pour autant son prolongement est-il l?investissement le plus justifi� que nous puissions d�cider ? D?autant plus - je le pr�cise - que ses rames sont incompatibles avec les autres tramways d?Ile-de-France : 2,65 m�tres pour le T3, 2,40 m�tres pour les autres. L?incompatibilit�, c?est cela : le T3 ne pourra jamais �tre ramifi� avec le tram Y par exemple. D�cid�ment, le Maire ne semble gu�re conna�tre ce qui existe en dehors de Paris.

Cet �quipement devrait avoir une vocation au niveau de l?agglom�ration. Ceci impose une concertation ad�quate. Les d�clarations dont il est fait �tat dans le projet de d�lib�ration me rappellent vraiment tr�s clairement, Monsieur le Maire, celles du mois dernier dans le Plan de d�placements de Paris sur la Conf�rence m�tropolitaine, par�e de toutes les vertus, et dot�e selon vos dires d?une repr�sentativit� sans faille. Vous aviez alors fait preuve d?une certaine surdit� s�lective puisque vous refusiez d?entendre les d�clarations, par exemple, du Conseil g�n�ral de l?Essonne mais il y en a eu d?autres.

Aujourd?hui, vous vous pr�valez d?�tudes r�alis�es sur la suppression du souterrain de Charenton, en lien avec la commune de Charenton et le Conseil g�n�ral du Val-de-Marne. Mais pourquoi donc dans ces conditions, les �lus cit�s protestent-ils avec v�h�mence ? Et faut-il tenir pour nulles les 4.000 p�titions qu?ils ont pu rassembler ? Et quoi que vous en disiez, Monsieur le Maire, le Conseil g�n�ral du Val-de-Marne n?est pas favorable � la fermeture du souterrain.

En 3e Commission, cette question a �t� �voqu�e. Le directeur de la voirie a fait �tat d?�tudes pr�alables r�alis�es. M. NAJDOVSKI et moi-m�me avons demand� communication de ces �tudes ; nous n?avons rien vu venir depuis, si ce n?est, encore une fois � l?instant, un v?u de l?Ex�cutif assez flou demandant d??int�grer au mieux les �l�ments issus de la concertation locale? !

Comprenons-nous bien, Monsieur le Maire, sur ce dossier il s?agit pas de nous faire plaisir : il s?agit de r�pondre aux besoins. Et le vrai courage dont vous parliez tout � l?heure, c?est celui-l� : il ne s?agit pas de diminuer la mobilit�, ce qui serait anti-�conomique, mais de permettre qu?elle s?effectue dans les meilleures conditions.

Les investissements pour le T3 n?avaient fait porter que 30 % sur la Ville de Paris. Pour la seconde partie, il en est tout autrement, puisque la Ville devrait assurer, en tout cas de la porte de Charenton � la porte de la Chapelle, 70 % du co�t pr�vu. La R�gion Ile-de-France ayant bien d?autres priorit�s, c?est d?ailleurs ce que le Pr�sident HUCHON a d�clar� en disant : ?Les �lus franciliens ont fait du renforcement de l?offre, notamment en grande couronne, la priorit� absolue?.

Alors, nous estimons que les choix de l?extension du tramway que vous proposez ne sont pas les meilleurs. Comme dans le Plan de d�placements de Paris, vous voulez tout : M�troph�rique, le tramway, les prolongements de ligne de m�tro, les Mobiliens. C?est un catalogue � la Pr�vert, pour une raison tr�s simple : vous n?�tablissez aucune priorit� puisque vous n?avez pas le financement et vous rejetez sur l?Etat toute la responsabilit� financi�re. C?est si simple !

Notre choix est de pr�f�rer r�pondre d�s maintenant aux priorit�s les plus urgentes, celles qui sont peut-�tre moins ?glamour? mais qui soulageraient plus rapidement la p�nibilit� actuelle des conditions de d�placement des voyageurs.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. DARGENT.

M. Claude DARGENT. - Merci.

Monsieur le Maire, chers coll�gues, les Parisiens nous le disent tous les jours : ils attendent de leurs �lus locaux des am�liorations sensibles de leur vie quotidienne. Dans ce domaine, beaucoup a �t� fait depuis 2001 mais cette action n?est jamais achev�e et elle doit donc se poursuivre dans les ann�es � venir.

C?est dans ce cadre que se place la politique que m�ne notre Ville, depuis pr�s de 6 ans, et qui vise � r�concilier la qualit� de la vie avec l?environnement urbain. Cette exigence d?une ville apais�e et soucieuse du bien-�tre de ses habitants trouve ainsi sa traduction dans une action ambitieuse qui rompt nettement avec la gestion des �quipes pr�c�dentes dont l?immobilisme demeure la marque de gouvernance principale, et ce, au fur et � mesure que les ann�es passent.

Ainsi depuis 2001, de nombreuses initiatives ont �t� prises dans ce domaine. Le Plan local d?urbanisme, le cahier de recommandations environnementales, la cartographie du bruit, le Plan bruit, le Plan de d�placements de Paris, l?Agenda 21 local et l?�laboration actuelle du Plan climat, autant d?actions qui t�moignent de votre engagement total, Monsieur le Maire, et de celui de notre majorit� dans une d�marche de d�veloppement durable.

La toute r�cente r�union ici m�me � l?H�tel de Ville, de 200 maires et �lus locaux du monde entier dans le cadre de l?association ?Cit�s et gouvernements locaux unis?, t�moigne de cette priorit� choisie par Paris. Ces �lus sont en effet venus partager leur exp�rience en mati�re de lutte contre toutes les pollutions et notamment d?�changer sur les moyens pour contrecarrer les effets d�vastateurs de nos modes de vie sur le r�chauffement climatique.

Les r�sultats de ces politiques sont clairement � la hauteur des ambitions qui sont les n�tres. Et il faut citer combien les r�sultats sont l�, � savoir la fr�quentation des transports en commun qui a augment� de 10 % depuis 2001, la baisse de la circulation automobile qui va maintenant vers 20 %, l?augmentation de 50 % des d�placements � v�lo qui sont d?ailleurs appel�s � un fort d�veloppement d?ici � quelque mois avec la mise � disposition des Parisiens de pr�s de 20.000 v�los en libre service.

Il y a donc l� une redistribution de l?espace public qui est d?ailleurs conduite par l?ensemble des grandes m�tropoles europ�ennes depuis quelques ann�es. Elle correspond en effet aux imp�ratifs qui sont ceux du code urbain, en ce d�but du XXIe si�cle. Cette nouvelle politique des d�placements s?av�re d?ailleurs r�trospectivement tout � fait pertinente dans la lutte indispensable contre l?effet de serre dont la prise de conscience est en cours et, � voir la croissance de l?utilisation des transports en commun et des circulations douces, cette politique correspond clairement aux attentes de nos concitoyens.

A cet �gard, le succ�s actuel du tramway sur le boulevard des Mar�chaux sud ne nous �tonne gu�re. C?est la preuve que cet �quipement est en passe de nous permettre de franchir une �tape d�cisive dans l?am�lioration des d�placements � Paris et en Ile-de-France. Cet �quipement a d?ailleurs des retomb�es positives bien au-del� du dossier des d�placements puisqu?il a transform� les Mar�chaux qui �taient jusqu?� peu une v�ritable autoroute urbaine. Les riverains nous en sont gr�, Monsieur le Maire. C?est aussi l?�lu du 15e qui parle, arrondissement o�, comme dans beaucoup d?autres, la p�riph�rie accueille de nombreux logements sociaux.

Ceux qui nous pr�disaient le pire, ceux qui n?ont eu de cesse de jouer les Cassandre, six ann�es durant, ceux pour qui ?le tramway n?est qu?une connerie noire?, je cite notre distingu� coll�gue Pierre LELLOUCHE, ceux pour qui il serait ?un mur infranchissable entre Paris et sa banlieue?, je cite Fran�oise de PANAFIEU, d�montrent l� a posteriori une erreur majeure d?appr�ciation politique. Je pense aussi aux �lus comme Philippe GOUJON qui n?ont eu de cesse, dans un combat men� � la fois contre le Maire de Paris et contre le Maire du 15e, de nous dresser un tableau apocalyptique des effets de l?implantation du tramway qui allait, � les entendre, d�figurer les Mar�chaux, ruiner d�finitivement le commerce dans cette partie de la Capitale et g�n�rer des encombrements routiers �ternels.

Avec le recul dont nous disposons aujourd?hui face au succ�s du tramway, les critiques de ces �lus U.M.P. sont devenues totalement inaudibles et leurs auteurs se trouvent compl�tement disqualifi�s. Ils ont d�montr�, � cette occasion, leur incapacit� � faire ce qu?exige la conduite des affaires publiques : �valuer par anticipation la pertinence d?un am�nagement majeur.

Il faut le dire aux Parisiens. Ils se sont tromp�s sur le tramway, comme ils se trompent aujourd?hui et se tromperont demain sur le reste. Le mois dernier, avec l?adoption du projet de P.D.P. et aujourd?hui avec l?adoption de deux projets de d�lib�ration relatifs � l?extension du tramway, la majorit� municipale confirme donc cet engagement en faveur du d�veloppement des transports en commun.

Si les Parisiens et les Franciliens fond un triomphe au tramway sur les Mar�chaux sud, c?est fort logiquement qu?ils adh�rent � son extension � l?est. Qu?il me soit permis de regretter que l?opposition de la majorit� U.M.P. du 16e et du 15e emp�che pour l?instant que cette prolongation soit �galement r�alis�e � l?ouest de la Capitale. Les Parisiens des arrondissements concern�s sauront se souvenir de qui est responsable du retard ainsi pris dans la mise en place de cet �quipement dans cette partie de Paris.

Plusieurs hypoth�ses ont �t� �tudi�es pour le trac� de l?extension � l?est que nous examinons aujourd?hui mais, comme pour le tramway dans le sud de Paris, ce sont les boulevards des Mar�chaux qui se r�v�lent �tre le lieu d?implantation le plus pertinent.

Je conclurai, Monsieur le Maire, sur le fait qu?il s?agit d?abord d?un projet ou aussi d?un projet de dimension r�gionale qui concerne 5 arrondissements, 11 communes limitrophes et qui devra permettre � terme d?accueillir plus de 300.000 personnes par jour. Chers coll�gues, les Parisiennes et les Parisiens attendent de nous que nous facilitions leur vie quotidienne et que nous les prot�gions contre les pollutions. Le tramway, sur les Mar�chaux sud, l?a fait pour beaucoup d?entre eux. Il faut donc �largir cet avantage � d?autres quartiers de la Capitale. La prolongation vers l?est du tramway va le permettre.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur DARGENT.

La parole est � M. J�r�me COUMET.

M. J�r�me COUMET. - Mes chers coll�gues, j?ai d?excellentes nouvelles � vous annoncer. Je pense que si je suis en mesure d?�tre ce modeste messager, c?est sans nul doute parce que l?arrondissement dont je suis �lu est doublement concern� par ce d�bat sur la prolongation du tramway. Concern� parce que nous avons l?exp�rience d?un tramway d�j� construit et en fonctionnement et concern� bien entendu aussi par sa future prolongation.

La premi�re nouvelle que je vous annonce est d?ordre politique. Le projet de d�lib�ration qui nous est pr�sent� aujourd?hui est en effet le premier portant sur le tramway, adopt� � l?unanimit� du Conseil du 13e arrondissement, le premier projet de d�lib�ration unanime sur ce sujet en six ans. Et oui, tout arrive : un projet de d�lib�ration sur le tramway sans pol�mique dans un presque total consensus.

Je vous rassure toutefois. L?opposition U.M.P. n?a pas encore totalement franchi le Rubicon. Ce n?�tait pas encore une adh�sion nouvelle et enthousiaste, pas encore un revirement assum�, pas encore une dithyrambe conversion, tout juste un virage sur l?aile, ce qui, convenons-en, est d�j� une belle prouesse pour un tramway. On pourrait parler d?une approbation silencieuse ou, pour �tre pr�cis, d?une non-participation volontaire d?un mutisme calcul� ou d?un silence �loquent.

Ne faisons pas la fine bouche. R�jouissons nous de voir que la r�alisation du tramway emporte des adh�sions nouvelles, m�me les plus inattendues. Malheureusement, les interventions de ce matin att�nuent quelque peu cette satisfaction. Le tramway n?a apparemment pas encore emport� tous les suffrages et je n?ai pas bien compris les propos de Mme de PANAFIEU qui semblent proposer un tramway sans tramway. Je n?ai pas compris toute la ?finesse? de son intervention. Elle passe d?une opposition v�h�mente � la demande d?un moratoire. Comme quoi, conservatisme et immobilisme riment.

Je pense cependant que le succ�s des premiers am�nagements comme l?attrait de ce nouveau moyen de transport rendent plus difficile le r�le des opposants face � des habitants convaincus. L?�v�nement sans doute le plus marquant est que ce tramway ne s?est pas limit� � un moyen de transport plus performant. Les boulevards des Mar�chaux ne sont plus la m�me c�sure qui s�parait les quartiers : v�g�talisation, plantations de centaines d?arbres et qualit� des espaces publics ont apport� une nouvelle image. M�me Mme de PANAFIEU a d� reconna�tre du bout des l�vres ?une insertion r�ussie?.

Certes, tout n?est pas parfait et il faudra sans doute se saisir des imperfections constat�es pour r�ussir la prolongation. Il convient, bien entendu, de reconna�tre les d�fauts des pistes cyclables et je suis plus concern� que d?autres pour en parler, mais je suis certain que nous pourrons surmonter cela pour les am�nagements � venir.

Une autre difficult� est �videmment l?absence d?une station au niveau de la rue Damesme. Cette station n?avait pas pu �tre propos�e lors de l?enqu�te publique et n?avait donc pas pu �tre int�gr�e au projet initial. A juste titre, les commissaires enqu�teurs avaient exig� de r�server l?emprise n�cessaire � son installation. Ce fut chose faite et il est temps que cette r�alisation se concr�tise.

C?est la deuxi�me bonne nouvelle du jour. Le Vice-pr�sident du Conseil r�gional en charge des transports a tenu un discours tr�s ouvert aux repr�sentants du conseil de quartier puisqu?il a lui-m�me souhait� les recevoir. Je ne doute pas que Denis BAUPIN aura aussi � c?ur de faire avancer ce dossier qui a fait l?objet de plusieurs v?ux du Conseil de Paris.

Avan�ons maintenant, avan�ons vite pour cr�er une station suppl�mentaire � Damesme tr�s attendue par les habitants, comme en t�moignent les milliers de signatures recueillies par la p�tition.

Mes derniers mots concerneront les d�fis de la prolongation dans le 13e arrondissement et ils seront lourds de cons�quence. Le premier sera le traitement de la porte de Vitry. En ce lieu, j?ai �t� le t�moin involontaire d?une conversation dans le bus 27. Des jeunes du quartier B�dier-Boutroux, parisiens comme vous et moi, disaient ?on va � Paris?. Des Parisiens, mais habitant un quartier tr�s largement coup� du reste de l?arrondissement par un autopont hideux disaient ?on va monter � Paris?.

Ce sentiment d?exclusion est, me semble t-il, une cons�quence enti�re des d�fauts d?urbanisme de ce quartier et l?arriv�e du tramway peut, va, j?en suis certain, y mettre un terme. Un autopont qui n?a rien � faire en centre urbain pourra �tre remplac� par une place accueillante. Il s?agira sans doute de l?un des plus grands d�fis de la prolongation. Le deuxi�me enjeu sera d?int�grer le fonctionnement du tramway dans un quartier qui n?existe pas encore. En effet, ce tramway sera l?un des liens principaux avec le nouveau quartier universitaire de Paris, en partie d�j� �difi� puisque les premiers �tudiants y travaillent d�j�, mais un quartier loin d?�tre achev�.

Je ne sais pas encore ce qui viendra dans les prochaines ann�es faire ce lien entre ce quartier universitaire en d�veloppement et la ville d?Ivry. Je ne sais pas si finalement le Tribunal de Grande Instance s?installera sur le terrain Mass�na Rives de Seine, comme le Maire de Paris l?a propos�. Je suis cependant certain d?une chose : le potentiel de ces nouveaux quartiers, et notamment ce lieu en bord de Seine, est �vident et majeur. C?est la raison qui nous a fait pr�senter un v?u pour que ne soit pas n�glig�e la desserte de ce quartier, m�me s?il n?est pas encore construit.

Voil� diff�rents �l�ments de r�flexion qui viennent d?abord d?une certitude : le tramway a et va transformer durablement et am�liorer sensiblement les quartiers qu?il traverse.

Et je suis heureux que nous ayons su r�sister au conservatisme � courte vue pour r�aliser le tramway au sud. Je suis heureux aussi que nous d�cidions aujourd?hui de pallier, avec l?aide de la R�gion, l?absence extr�mement regrettable des financements de l?Etat pour r�ussir sa prolongation. Merci.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Madame BLUMENTHAL, vous avez la parole.

Mme Mich�le BLUMENTHAL, maire du 12e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Le succ�s du tramway sur le boulevard des Mar�chaux sud nous rend tous encore plus impatients quant � son prolongement dans l?Est de Paris.

En effet, au-del� de la modernit� de ce moyen de transport, dont l?efficacit� n?est plus � d�montrer - et les 5 millions de passagers qui l?ont d�j� utilis� en t�moignent -, je voudrais insister sur le formidable enjeu de requalification urbaine que le tramway rec�le. De la Seine � la porte de Vincennes, le tramway dans le 12e traverse des secteurs diff�rents, mais qui ont tous besoin d?�tre requalifi�s et qui ont en commun d?�tre rel�gu�s aux marges de la ville et coup�es des communes riveraines.

Cet �tat de fait pose bien �videmment des probl�mes d?accessibilit� aux �quipements publics, qui sont nombreux tout au long des Mar�chaux (�quipements sportifs, Bois de Vincennes, centres d?animation, coll�ges, lyc�es, Cit� nationale de l?histoire de l?immigration, zoo), mais aussi confronte les riverains � des nuisances lourdes en termes de bruit, de pollution et de s�curit� dans les travers�es de cet axe que constitue le boulevard des Mar�chaux.

A ces divers titres, les �lus de la majorit� du 12e ont fait des recommandations particuli�res. En effet, nous tenons particuli�rement � la diminution des nuisances sonores pour les riverains, � la s�curisation des travers�es pi�tonnes de nombreux �tablissements scolaires et publics sur les Mar�chaux, c�t� p�riph�rique, au maintien du stationnement ; nous nous sommes exprim�s en faveur d?une implantation dite lat�rale et ext�rieure.

Le d�placement du march� Poniatowski sera n�cessaire pendant les travaux, temporairement, et il sera possible, � l?issue des travaux, d?organiser � nouveau le march� sur les Mar�chaux. Les �lus tiennent � la consultation des personnes concern�es pour tout ce qui a trait au devenir de ce march�.

Nous voulons insister sur l?importance de desservir au mieux la pelouse de Reuilly, place du Cardinal Lavigerie, soit par la cr�ation d?une station suppl�mentaire, soit par une implantation de la station du tramway porte de Charenton, au plus pr�s du m�tro porte de Charenton.

Au-del� de ces quelques remarques, je veux rappeler notre enthousiasme pour le lancement de ce projet, tant le tramway constitue un formidable enjeu qui doit permettre tout � la fois de d�senclaver ces quartiers, tout en rendant possible des projets plus ambitieux encore en termes d?am�nagement urbain.

En effet, sur le trac� du futur tramway dans le 12e, nous croisons deux territoires qui, pour les dix prochaines ann�es, constituent de v�ritables territoires d?avenir, tant ils permettront d?apporter des r�ponses aux probl�mes de logement, de d�veloppement �conomique, d?�quipements publics, bref, tout ce qui fait la ville. Il s?agit du secteur Bercy-Poniatowski-Charenton et de la porte de Vincennes.

Concernant Bercy-Poniatowski, situ� entre la Seine, le boulevard Poniatowski et le boulevard p�riph�rique, ce site constitue un des principaux potentiels fonciers parisiens. Il rec�le de formidables opportunit�s en termes d?am�nagement, qui permettront de r�pondre aux besoins en foncier et de cr�er du lien entre Paris et la premi�re couronne. La Municipalit� parisienne avait d�termin� comme site strat�gique d?attente ce secteur dans le cadre de l?�laboration du P.L.U. Les �lus du 12e sont d�j� en train de r�fl�chir au devenir de ce site sur lequel l?Atelier parisien d?urbanisme a identifi� les contraintes et atouts, et d�fini ainsi les possibilit�s d?am�nagement.

Aujourd?hui, ce lieu non urbain, travers� de voies ferr�es et marqu� par l?�changeur de Bercy, dispose pourtant d?atouts consid�rables. Secteur strat�gique par son positionnement strat�gique, il est aussi un lieu o� le potentiel permet d?envisager la cr�ation d?un v�ritable morceau de ville et de constituer du lien entre Paris et Charenton.

Sur une cinquantaine d?hectares, ce sont pr�s de 4.000 logements, des �quipements publics, des commerces et des services qui pourront �tre implant�s, le tout dans un cadre urbain r�nov� et agr�able � vivre.

Avec le prolongement pi�ton de la rue Baron Leroy, vers Charenton-le-Pont, la constitution d?espaces verts li�s entre eux, et notamment le prolongement de la ceinture verte, le passage du futur tramway, la requalification du boulevard Poniatowski, la possibilit� de d�placement de la ligne D du R.E.R. et de cr�ation d?une gare, le confinement des nuisances ferr�es, le r�am�nagement du quai de la R�p�e, diff�rentes solutions d?am�nagement sont envisageable qui seront affin�es, lorsque le programme pr�cis et les choix architecturaux et urbains auront �t� arr�t�s. Mais l?on peut d�j� affirmer que ce projet est sans aucun doute l?enjeu majeur de l?arrondissement d?ici 2015.

L?autre site remarquable que le tramway viendra mettre en exergue est la porte de Vincennes qui, aujourd?hui, fait l?objet du Grand Projet de Renouvellement Urbain, qui porte des ambitions de restructuration urbaine, de reconqu�te �conomique et sociale, articulant les actions de court, moyen et long termes dans un secteur � dominante de logements sociaux, qui conna�t des difficult�s importantes d?ordre urbain et social, notamment en raison de la pr�sence du boulevard p�riph�rique et des voies de forte circulation.

Ces atouts majeurs (composition urbaine d?ensemble, monumentalit� du cours de Vincennes et de l?avenue de la Porte de Vincennes, situation g�ographique sur un axe historique, �quipement existant, bonne desserte) permettent d?envisager un remodelage pour valoriser les �quipements existants, des op�rations nouvelles, la limitation des nuisances du boulevard p�riph�rique, de nouvelles continuit�s et de nouveaux liens avec la premi�re couronne, dans une logique territoriale d?agglom�ration.

A moyen et long termes, ce sont plus de 200 nouveaux logements, plusieurs dizaines de milliers de m�tres carr�s d?activit�s, de commerces et de bureaux, de nouveaux �quipements qui pourront �tre construits.

Et je conclus : l?avenir se construit dans le 12e.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Merci � tous les orateurs.

Pierre MANSAT va r�pondre sur ce qui concerne notre discussion, notre concertation avec les voisins, puis Denis BAUPIN sur l?ensemble des autres questions.

Pierre MANSAT ?

M. Pierre MANSAT, adjoint. - Monsieur le Maire, l?ensemble des orateurs de la majorit�, pas seulement d?ailleurs, ont �voqu� le caract�re d?envergure r�gionale mais je dirais m�me m�tropolitain du tramway, � la fois, bien s�r, par le nombre d?habitants concern�s, de salari�s, les arrondissement parisiens, les communes voisines, mais bien au-del� par l?ensemble des services et des �quipements publics ou priv�s qu?il va permettre de desservir, des �quipements et des services qui sont d?�chelle m�tropolitaine, que l?on pense � la Cit� des Sciences � la Villette, au futur auditorium ou � des centres commerciaux qui drainent une client�le extr�mement nombreuse.

En fait, ce mode de transport projette d?une certaine fa�on les boulevards des Mar�chaux et l?ensemble urbain constitu� par les boulevards des Mar�chaux, le p�riph�rique, les portes de Paris, � l?�chelle de l?ensemble de l?agglom�ration. Comme les grands boulevards du XXIe si�cle, le tramway permet de projeter toute cette partie de l?agglom�ration et cette partie de Paris dans la modernit�, dans le Paris, dans la R�gion du XXIe si�cle. C?est dans ce sens qu?il n�cessitait, bien s�r, un travail coop�ratif tr�s important avec l?ensemble des collectivit�s directement concern�es : au premier titre, la R�gion, mais aussi les conseils g�n�raux et l?ensemble des communes ou des intercommunalit�s concern�es.

Je vous �pargnerai la citation du nombre de r�unions n�cessaires et tout � fait indispensables � ce travail, que ce soient les r�unions collectives qui ont permis de rassembler dans le comit� de suivi les maires et l?ensemble de leurs services dans des r�unions multiples auxquelles la plupart des maires, d?ailleurs, participaient - je parlerai plus sp�cifiquement tout � l?heure de Charenton -, ou que ce soient des dizaines - je parle de dizaines - de r�unions sp�cifiques entre les services de la Ville de Paris, les services des communes et des collectivit�s concern�es et des r�unions sp�cifiques avec les �lus qui le souhaitaient, ou alors quand il s?agissait - Monsieur le Maire, vous l?avez �voqu� �galement - de d�cisions extr�mement importantes, comme celle du trac� avec la Commune de Pantin ou alors avec les �lus de Plaine Commune, Aubervilliers, Saint Denis, la question de la porte de la Chapelle ou de la porte d?Aubervilliers.

Un travail partenarial qui portait � la fois sur le choix des stations, de la comp�tence du S.T.I.F. mais qui est �videmment une question tout � fait essentielle pour les habitants des communes riveraines et pour leurs �lus, qui portait aussi sur l?interconnexion, l?intermodalit�, qui est un atout absolument remarquable de ce T3. Comme on a pu le voir, d?ailleurs, on peut noter la qualit� de ces interconnexions sur le tramway des Mar�chaux sud.

Un travail �galement de requalification urbaine : comment concevoir les portes, le rapport, les seuils - puisqu?on ne parle plus de portes - entre Paris et la banlieue ; c?est le cas de la porte de Vincennes, de la porte de Montreuil, de la porte de Pantin et de la porte d?Aubervilliers.

Il reste �videmment l� une question, qui a fait l?objet d?une certaine pol�mique et d?une utilisation particuli�re dans ce contexte : celle des relations avec la commune de Charenton. L� aussi, outre que la commune de Charenton a particip� extr�mement activement, en la personne de son maire, d?ailleurs, � l?ensemble des r�unions collectives qui �taient organis�es, il y a bien eu, � la demande de la Ville de Paris mais aussi du maire de Charenton, des rencontres sp�cifiques qui portaient sur les �tudes que la Ville avait r�alis�es mais �galement sur les �tudes compl�mentaires que M. le Maire de Charenton avait demand�es � la Ville de Paris. Etudes qui lui ont bien �videmment �t� remises, qui ont �t� remises � l?ensemble des participants et que nous tenons � la disposition �videmment de l?ensemble des �lus mais �galement de la presse qui s?int�resse.

Je pense � la r�union du 17 octobre 2006 par exemple ou � la r�union du 19 d�cembre 2006 �galement en mairie de Charenton qui faisaient le point de l?ensemble des solutions, mais je pense que Denis BAUPIN y reviendra, qu?il �tait possible d?envisager pour r�pondre aux attentes � la fois du maire de Charenton mais aussi aux besoins d?efficacit� et de r�alit� de ce tramway et de requalification urbaine de la Porte.

Alors, il y a un d�saccord qui subsiste sur le r�sultat de ces �tudes et c?est le sens du voeu de l?Ex�cutif qui est propos� � l?Assembl�e. Il ne s?agit pas d?une situation d�licate, comme a pu le dire une oratrice, mais bien de ce que nous ne nous r�signons pas � une situation de blocage autour de cette Porte et que nous voulons jusqu?au bout � la fois trouver la meilleure solution pour que le tramway puisse fonctionner de fa�on efficace et pour que la Porte de Charenton soit � la fois une porte qui pr�serve une certaine fluidit� automobile et qui permette aussi de la requalifier, elle, qui, aujourd?hui, est dans un piteux �tat urbain.

Donc, voil�, Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs, l?ensemble du travail qui a �t� men� autour de concertations avec l?ensemble des collectivit�s et qui correspond bien � l?ensemble de la politique parisienne qui est d?ins�rer Paris dans son espace r�gional avec une volont� de coop�ration tout � fait exemplaire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Je donne la parole � Denis BAUPIN.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais � mon tour, apr�s Pierre MANSAT, donner quelques �l�ments de r�ponse par rapport aux diff�rentes interventions qui ont eu lieu dans ce d�bat en remerciant l?ensemble des intervenants, notamment en remerciant toutes celles et tous ceux qui ont soulign� les bons r�sultats actuels du tramway T3 depuis sa mise en service.

Vous avez rappel� les plus de 5 millions de passagers, plus de 100.000 voyageurs certains jours, notamment pendant le salon de l?agriculture, � peu pr�s 80.000 atteints et d�j� les 18 kilom�tres/heure qui sont atteints dans le fonctionnement du tramway, alors que nous avions fix� un calendrier d?accroissement de la vitesse commerciale du tramway qui �tait plus lent que cela. Cela montre donc bien la r�ussite de ce tramway.

Je crois que l?on peut encore une fois saluer le travail extr�mement professionnel qui a �t� men� par les services de la Ville et de la R.A.T.P. pour aboutir � ce r�sultat.

Je crois que si on compare � un certain nombre d?autres tramways qui ont �t� mis en service ces derni�res ann�es, on peut vraiment admettre que la r�ussite d?un tel challenge m�ritait toutes nos f�licitations � ces services.

Je veux d?ailleurs en profiter pour rappeler � M. BARIANI que ce tramway a bien �t� �labor� sans surco�t m�me si �videmment il a raison de souligner que d?autres projets, ces derni�res ann�es, sur le territoire francilien parfois ont engendr� des surco�ts. Mais en ce qui concerne le tramway, il a �t� livr� dans les d�lais et sans surco�t.

Beaucoup aussi sont revenus sur l?importance de la prolongation du tramway et la desserte suppl�mentaire que cela va apporter.

Je voudrais redire les chiffres parce que je crois qu?il faut bien les avoir en t�te et savoir qu?on ne parle pas de petits projets mais de projets d?envergure. Ainsi, avec l?extension jusqu?� la Porte d?Asni�res, c?est 350.000 habitants qui seront mieux desservis en transport collectif, 153.000 emplois, 300.000 voyageurs par jour au total pour l?ensemble de la ligne T3 qui en fera, de loin, la premi�re ligne de tramway d?Europe.

On est vraiment sur des chiffres tr�s importants en mati�re de desserte de transport collectif.

Je veux aussi souligner, parce que J�r�me COUMET a eu raison de le dire, que cela va permettre aussi une requalification importante des boulevards des Mar�chaux, comme cela a �t� le cas sur le sud, car il s?agit en plus de boulevards qui sont, pour une partie d?entre eux, particuli�rement mal agenc�s aujourd?hui. Et il a eu raison notamment de souligner le scandale architectural que constitue l?autopont actuel qui pourra �tre supprim� dans le cadre de ce projet.

La troisi�me chose, c?est qu?�videmment nous allons tirer les enseignements de ce que nous avons fait sur le tramway T3. Nous avons d?ailleurs commenc� � le faire.

Comme le soulignait Pierre MANSAT en mati�re de concertation avec nos voisins, et je le remercie vraiment pour toutes les r�unions qu?il a anim�es, tous les rendez-vous qui ont eu lieu avec nos voisins parce que c?est un travail extr�mement important qui a �t� men�, nous sommes bien plus avanc�s en mati�re de concertation que ce qui �tait le cas � la m�me �poque pour le tramway sud.

C?est vrai que nous avons pris en compte le fait qu?il y avait besoin sur ces questions de travailler le plus en amont possible avec nos voisins pour faire en sorte de trouver les bonnes r�ponses. J?y reviendrai dans un instant notamment sur Charenton.

Deuxi�me �l�ment sur lequel nous tirons des enseignements, c?est sur la place du v�lo. Je veux le redire ici, je l?ai dit � plusieurs reprises � nos interlocuteurs des associations de cyclistes : il faut que sur le tramway Est, les pistes cyclables ne soient pas consid�r�es par les architectes comme une variable d?ajustement mais r�ellement prises en compte, dans la continuit� des am�nagements cyclables parisiens.

D?autant plus que j?entends que Mme de PANAFIEU est devenue une d�fenseuse du v�lo, donc vraiment on va �tre l�-dessus extr�mement consensuels. Certes, j?ai le sentiment que certains discours variaient d?une s�ance � l?autre mais saluons donc cette conversion au v�lo de l?U.M.P. parisienne.

Enfin, troisi�me �l�ment sur lequel nous souhaitons apporter des am�liorations, et notamment avec Lyne COHENSOLAL : la question des commerces.

M. BARIANI soulignait la difficult� pour les commerces que repr�sente la p�riode des travaux, c?est une �vidence. M�me s?il faut savoir que le Greffe du Tribunal du Commerce a publi� une �tude sur les cons�quences des travaux sur le tramway T3 qui a mis en �vidence qu?au 31 d�cembre 2005, donc un an avant la mise en service du tramway, il y avait d�j� une augmentation de pr�s de 13 % du nombre de commerces sur les tramways des Mar�chaux sud par rapport � 2002, donc une augmentation significative des commerces malgr� les chantiers. Et les chiffres d?affaires de ces commerces �taient en hausse par rapport � 2002, c?est-�-dire avant le chantier. Ce qui montre bien que malgr� la difficult� des chantiers, l?activit� commerciale a pu se poursuivre. Mais il est clair qu?il faut aller plus loin en mati�re d?indemnisation, notamment des commerces dont l?activit� est rendue plus difficile par le chantier.

Il y a des freins qui viennent en partie de la jurisprudence, sur laquelle il faudrait sans doute essayer d?obtenir des avanc�es plus importantes.

Alors, j?en viens � quelques questions sensibles. La question des stations d?abord.

Vous avez not� qu?il y a un v?u n� 2 bis de l?Ex�cutif pour poursuivre le travail. Plusieurs orateurs ont not� que, d?ores et d�j�, le travail que nous avons effectu� avec le Syndicat des Transports d?Ile-de-France nous a permis de passer de 22 stations propos�es � 25 stations en prenant en compte les attentes exprim�es � la fois par les arrondissements et par les communes limitrophes. Apr�s, il y a encore des attentes - on l?a bien not� - dans les diff�rents arrondissement concern�s avec - et je m?excuse d?�tre un peu redondant par rapport � ce que j?ai pu dire � diff�rentes r�unions - toujours cette difficult� de trouver un �quilibre entre la volont� de favoriser au maximum la proximit� et en m�me temps la vitesse du tramway. Donc c?est ce travail-l� que nous allons continuer � effectuer avec le Syndicat des Transports d?Ile-de-France pour faire en sorte que ce qu?on gagne d?un c�t�, on ne le perde pas de l?autre. Et c?est �videmment le maillage tr�s pr�cis qu?il faut regarder.

Autre sujet : la question d?un certain nombre de sites sur le trac� du tramway. Je vais en �voquer deux, principalement.

La question de Pantin : je voudrais rassurer M. GALLAND. L?ensemble des choix qui sont effectu�s le sont au sein du comit� de suivi du Syndicat des Transports d?Ile-de-France dans lequel �videmment le Conseil r�gional est repr�sent�, puisqu?il est majoritaire au Conseil d?administration du S.T.I.F., ainsi que les communes limitrophes. Donc le choix du trajet pour ce qui concerne Pantin a �videmment �t� fait dans le cadre de ce comit� de suivi, et il n?y a pas de probl�me avec nos coll�gues du Conseil r�gional sur cette question.

Sur la question de Charenton, Pierre MANSAT a eu raison de rappeler que M. BRETILLON est extr�mement pr�sent dans toutes les r�unions que nous effectuons sur le tramway. Donc je peux vous citer la liste de plus de 10 r�unions auxquelles il a particip�, dans lesquelles nous avons d�battu, notamment, la r�union du d�bat public qui a eu lieu � Charenton, des r�unions qui ont �t� organis�es � sa mairie pr�cis�ment et beaucoup de discussions. Je l?ai moi-m�me eu au t�l�phone � plusieurs reprises ainsi que M. HERBILLON que j?ai eu au t�l�phone la semaine derni�re. Il y aura encore une r�union mercredi qui va �tre organis�e avec M. BRETILLON, M. HERBILLON et le maire de Saint-Maurice pour discuter encore de ces questions.

Nous cherchons des r�ponses et, comme l?a rappel� Pierre MANSAT, 5 sc�narios alternatifs ont �t� �labor�s en discussion, dont certains �taient propos�s par M. BRETILLON et nous allons continuer � regarder pr�cis�ment.

Mais bien s�r, M. BRETILLON sait qu?il y a eu 5 sc�narios, �videmment. Et certains ont �t� demand�s par lui.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous savons tout cela, vous pouvez le dire rapidement, Monsieur BAUPIN !

M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - Beaucoup de choses fausses ont �t� dites sur le sujet et il me paraissait important de bien le pr�ciser.

Je rappellerai juste que sur les trois probl�mes que M. BRETILLON avait soulev�s � propos du tramway, deux ont d�j� �t� r�solus : la question de l?atelier-garage et celle de la voie de retournement. Il demeure en effet cette difficult� sur laquelle nous ne sommes pas d?accord : le souterrain.

S?agissant des sites � desservir, j?ai not� le silence �loquent de Mme de PANAFIEU en ce qui concerne le site des Batignolles. On la voit plus souvent dans la presse se plaindre du manque de dessertes et de transports collectifs sur les Batignolles qu?ici, dans l?enceinte de ce Conseil, au moment o� on parle du tramway des Mar�chaux.

Je voudrais donc vous rappeler qu?avec l?extension � la porte d?Asni�res on am�liore la desserte du site des Batignolles. Je rappellerai que vous avez refus�, malgr� ma demande � plusieurs reprises, � la fois en mairie du 17e arrondissement, lors de la r�union du P.D.P., � la demande de la salle, et lorsque je vous ai �crit, que la Commission du d�bat public vienne organiser un d�bat � la mairie du 17e arrondissement sur cette extension.

Enfin, je terminerai sur la volont� du groupe U.M.P. d?opposer les habitants les uns aux autres, d?opposer les projets les uns aux autres, de dire que les usagers de l?autobus PC pourraient s?entasser car, soi-disant, il y aurait 50 % de marge de capacit�. En tant qu?�lu du 20e arrondissement et utilisateur de cet autobus PC, franchement, allez dire aux gens qui sont dans l?autobus PC qu?ils pourraient �tre deux fois plus nombreux qu?ils ne le sont et vous verrez de quelle fa�on ils vous r�pondront. Il suffirait que vous le preniez le matin, le soir, dans la journ�e, etc., et vous verriez � quel point la difficult� de ces habitants est r�elle.

Ne les opposons pas aux usagers de la ligne 13 qui, en effet, subissent des conditions de d�placement inacceptables. Ne les opposons pas aux usagers du R.E.R. B, du R.E.R. C et de tous les R.E.R. qu?il faut am�liorer. Ne les opposons pas � ceux qui auront besoin du m�tro orbital.

Il faut faire des efforts, aujourd?hui, en ce qui concerne l?investissement pour les transports collectifs. Vous �tes coh�rents ; vous soutenez un Gouvernement qui se d�sengage des transports collectifs et vous dites, � partir de ce moment-l�, g�rons la p�nurie et opposons les projets les uns aux autres.

Ce n?est pas notre choix. Ce n?est pas ce que nous avons affirm� dans le P.D.P. et que vous n?avez pas vot� - et vous �tes, l� aussi, coh�rents -, au contraire, nous avons affirm� clairement qu?il faut dor�navant fournir un effort consid�rable en mati�re de transports collectifs.

Je vous rappelle que sur la derni�re d�cennie, on a investi en Ile-de-France 100 euros par an et par habitant pour les transports collectifs, quand Londres et Madrid en investissaient quatre fois plus.

Il est temps maintenant de mettre les discours en accord avec les actes. Vous parlez beaucoup de d�veloppement durable, du Pacte de Nicolas HULOT, mais en mati�re de d�veloppement durable, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent. Nous comptons bien continuer � agir.

Merci.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci � tous.

Le d�bat �tait vraiment complet et chacun a pu d�velopper totalement ses arguments.

Nous allons pouvoir passer au vote. D?abord, sur l?amendement n� 1 d�pos� par l?Ex�cutif qui concerne un certain nombre de d�tails techniques.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet d?amendement n� 1 d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet d?amendement n� 1 est adopt�.

Il y avait un v?u r�f�renc� n� 2 d�pos� par le groupe socialiste et radical de gauche et le groupe communiste du 13e arrondissement et, par ailleurs, le v?u r�f�renc� n� 3 de Mmes BLUMENTHAL et MAZETIER. Je pense qu?il est r�pondu � ces deux v?ux par le v?u n� 2/3 bis de l?Ex�cutif.

Monsieur BLISKO, le v?u r�f�renc� n� 2 est-il retir� ou pas ?

M. Serge BLISKO, maire du 13e arrondissement. - Le v?u n� 2 est �videmment retir� au profit du v?u de l?Ex�cutif.

En revanche, je m?abstiendrai sur le v?u n� 2/3 bis de l?Ex�cutif car le terme vitesse commerciale ?�lev�e? rend le v?u ambigu et devrait �tre remplac� par vitesse commerciale ?efficace?.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de v?u est adopt�. (2007, V. 80).

Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de v?u r�f�renc� n� 3 ter dans le fascicule, d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de v?u est adopt�. (2007, V. 81).

Le v?u r�f�renc� n� 3 est retir�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 81.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DVD 81).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 275.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DVD 275).

Ces projets de d�lib�ration sont adopt�s et je m?en r�jouis pour Paris.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Mars 2007
Débat
Conseil municipal
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