5 - 1999, ASES 13 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec l'association " Unité de réflexion et d'action des communautés africaines " (18e) une convention. - Subventions à ladite association. - Montant total : 225.000 F
M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration ASES 13 G autorisant M. le Pr�sident du Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil G�n�ral, � signer avec l'association " Unit� de r�flexion et d'action des communaut�s africaines ", 18e, une convention. Subvention � ladite association, montant total 225.000 F.
Je donne la parole � M. HUBIN.
M. Jean-Philippe HUBIN, vice-pr�sident. - Monsieur le Maire, juste un petit mot parce que ce n'est pas moi qui devrais parler, cela devrait �tre notre ami M. BEDOSSA qui est m�decin et qui conna�t mieux cette question.
Les malades du SIDA m�ritent une attention toute sp�ciale et toute particuli�re. Et heureusement les choses ont �volu� de fa�on positive ces derni�res ann�es sur le plan m�dical. Le SIDA tue moins qu'il a pu tuer.
Je pense qu'il faut que parall�lement � cette �volution il y ait une �volution de nos modes d'action. Je ne sais pas si l� nous sommes en train de r�p�ter un mode d'action qui a d�j� �t� pratiqu�, qui a � la fois un avantage et un inconv�nient. Je m'explique : l'avantage, c'est qu'effectivement les populations africaines m�ritent ce que M. BEDOSSA qui vient d'entrer en s�ance pourra expliquer mieux que moi - mais comme j'ai commenc�, je continue - certainement une attention toute sp�ciale parce que les modes de communication avec des populations africaines sont certainement diff�rentes qu'avec des populations d'origine europ�enne. On comprend bien l'int�r�t d'avoir une association sp�cifique pour les malades du SIDA qui sont d'origine africaine.
Mais le fait de les ghetto�ser de fa�on d�finitive n'est pas une chose positive. Les malades du SIDA qui sont d'origine africaine doivent �tre � un moment quelconque trait�s comme n'importe quelle cat�gorie d'autre origine, simplement parce qu'ils sont malades du SIDA.
Je pense qu'il faut � un moment remettre en question les mode d'organisation et de fonctionnement de notre aide � ce genre d'association et il faut r��valuer la mani�re dont elle fonctionne.
L�, on s'engage sur trois ans, je ne sais pas si on va exactement dans le sens de ce que je souhaite si on s'engage sur trois ans, cela veut dire qu'on ne va pas r��valuer. J'aurais souhait� qu'on r��value. J'ai trouv� les chiffres que l'on indique comme nombre de personnes suivies relativement modestes, par rapport � l'importance de la somme d�pens�e � ce titre. Je ne souhaite pas bien s�r que cette association ne re�oive pas la subvention qui est demand�e, je pense que les services l'ont bien �tudi�, et j'esp�re qu'elle est m�rit�e, mais je pense qu'il faut la r��valuer, ne pas h�siter � la r��valuer de fa�on permanente au vu de l'�volution de cette maladie et de la mani�re dont on la traite aujourd'hui.
En quelque sorte, il ne faut pas faire ce que l'on a tendance � faire sur le plan budg�taire, c'est-�-dire prolonger des actions pass�es en supposant qu'elles resteront valables pour le futur. Ce n'est malheureusement pas toujours le cas, je voulais apporter ces informations et ces points de r�flexion afin qu'�ventuellement on revienne sur le sujet, tout en continuant � penser qu'il faut voter oui pour cette subvention.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Union pour la D�mocratie � Paris ", " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").
M. Philippe LAFAY, pr�sident, au nom de la 5e Commission. - Monsieur HUBIN, je partage en grande partie votre intervention. Je suis d'accord avec vous que la culture africaine dont se r�clame cette association est le support indispensable � toute action de pr�vention, mais je partage l'id�e bien s�r que sur une p�riode de trois ans les choses peuvent �voluer.
Je crois qu'on tiendra compte des chiffres et de l'activit� de cette association au bout d'un an, pour reconduire ou augmenter �ventuellement cette subvention.
Monsieur MESMIN, vous voulez dire quelque chose � la place de M. DUMAIT ?
M. Georges MESMIN. - Oui, exactement.
Je partage le point de vue qui a �t� exprim� pr�c�demment et en ce qui nous concerne nous ne voterons pas cette subvention parce que nous pensons qu'il ne faut pas favoriser des associations qui ont un caract�re nettement communautariste car cela conduit � la cr�ation de ghettos et ce n'est pas la politique qu'� notre avis nous devons poursuivre pour int�grer les personnes qui sont d'origine africaine.
M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Je crois que j'ai en partie r�pondu d�j� � cette question, en r�pondant � M. HUBIN.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 13 G.
Quels sont ceux qui sont pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, ASES 13 G).