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70 - QOC 97-37 Question de Mme Laure SCHNEITER, élue du Mouvement écologiste indépendant, à M. le Maire de Paris sur l'aménagement des immeubles appartenant au groupe " Paribas " (2e).



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La question suivante de Mme SCHNEITER � M. le Maire de Paris concerne l'am�nagement des immeubles appartenant au groupe " Paribas " (2e).
En voici le texte :
" Mme Laure SCHNEITER d�plore que de nombreux immeubles dans Paris soient " am�nag�s " de telle sorte que la fa�ade ext�rieure est pr�serv�e, gardant ainsi un semblant d'histoire � Paris, mais l'int�rieur vid� de toute sa substance, appauvrissant consid�rablement le patrimoine architectural.
Mme Laure SCHNEITER s'�tonne que l'on am�nage encore des bureaux dans le centre de Paris alors qu'il y a tant de m�tres carr�s de bureaux disponibles et qu'il est n�cessaire de conserver au centre de Paris sa fonction d'habitat qui tend � dispara�tre.
Ainsi, le groupe " Paribas " envisage d'am�nager, rue Louis-le-Grand (2e), entre les rues Daunou et Danielle-Casanova, des immeubles lui appartenant. Ces b�timents du XVIIIe si�cle ont leurs fa�ades class�es.
Contraint de satisfaire � l'obligation de conservation de ces fa�ades, " Paribas " envisage donc de garder l'aspect ext�rieur de l'immeuble et de d�truire totalement l'int�rieur pour am�nager des bureaux. De plus, il semble qu'un immeuble " Empire " situ� 3, rue Daunou, soit menac� dans le cadre de cette op�ration.
La Commission du Vieux-Paris a �mis un avis d�favorable � ce projet.
Mme Laure SCHNEITER demande � M. le Maire de Paris que les Monuments historiques et la Direction de l'Architecture de la Ville de Paris soient consult�s pour �tablir la valeur architecturale et d�corative de l'int�rieur de ces immeubles, et qu'en fonction de leur avis, une demande soit faite par la Ville de Paris aupr�s du groupe " Paribas " pour que le maximum soit pr�serv�. "
Je vous donne la r�ponse au lieu et place de M. Michel BULT�, adjoint.
Le Plan d'occupation des sols de Paris limite strictement les possibilit�s de construire des surfaces suppl�mentaires de bureaux au gr� des opportunit�s fonci�res diffuses. Il donne, en effet, une forte priorit� aux logements qui b�n�ficient de C.O.S. nettement sup�rieurs � ceux des bureaux.
Comme le permet explicitement le Code de l'urbanisme, le P.O.S. de Paris autorise, par ailleurs, la modernisation des logements et des bureaux existants par des travaux pouvant aller de la r�habilitation jusqu'� la d�molition-reconstruction, si l'�tat du b�timent le n�cessite, en passant par toutes les situations interm�diaires combinant r�habilitation et reconstruction partielle. Ces dispositions sont en particulier n�cessaires pour permettre le maintien des emplois � Paris. Il convient de rappeler � cet �gard que le parc de bureaux de Paris est ancien : c'est ainsi que 15 % seulement du parc ont moins de 25 ans.
Le tissu urbain de Paris est aussi marqu� par la pr�sence de b�timents ou d'espaces h�rit�s de l'histoire, parmi lesquels des t�moignages de grand int�r�t architectural ou urbain. C'est pourquoi la Ville s'emploie � maintenir, au maximum, l'identit� des quartiers, comme cela a �t� indiqu� dans la communication sur l'urbanisme pr�sent�e au Conseil de Paris en avril 1996.
Cette pr�occupation s'attache en priorit� � pr�server le paysage urbain visible depuis l'espace public. Elle peut aussi porter dans certains cas sur des �l�ments int�rieurs pr�sentant une r�elle valeur patrimoniale.
C'est dans cet esprit que la Ville entend proc�der � l'examen du projet de d�molition-reconstruction partielle pr�sent� par le groupe " Paribas " sur les immeubles 1 � 11, rue Louis-le-Grand, 18, rue Danielle-Casanova et 3, rue Daunou (2e).
Compte tenu de sa localisation dans un secteur sensible, les demandes de permis de d�molir et de construire qui ont �t� d�pos�es le 6 novembre 1996 par l'�tablissement bancaire propri�taire, font actuellement l'objet d'une �tude particuli�rement approfondie, en liaison �troite avec les services de l'Etat charg� du patrimoine architectural. La commission du Vieux Paris devra aussi �tre associ�e � la mise au point de ce projet.

Janvier 1997
Débat
Conseil municipal
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