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53 - QOC 97-18 Question de M. Patrick BLOCHE et des membres du groupe socialiste et apparentés à M. le Maire de Paris sur le budget acquisition des bibliothèques pour 1997.



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La question suivante de M. BLOCHE est adress�e � M. le Maire de Paris en ces termes :
" M. Patrick BLOCHE et les membres du groupe socialiste et apparent�s appellent l'attention de M. le Maire de Paris sur la baisse globale de 25 % en 3 ans du budget acquisition (livres et p�riodiques) des biblioth�ques municipales alors que la hausse de leur fr�quentation est constante.
Aussi, souhaiteraient-ils savoir si les perspectives budg�taires pour 1997 vont permettre d'inverser cette tendance dommageable. "
Je vous donne la r�ponse au lieu et place de Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint.
Au cours des cinq derni�res ann�es, la Ville de Paris a mis l'accent, en mati�re de lecture publique, sur la cr�ation d'�quipements nouveaux qui sont venus renforcer le maillage de son r�seau de biblioth�ques.
De 1991 � 1996, ce sont ainsi six nouveaux �tablissements qui ont ouvert leurs portes : Maurice-Genevoix (18e) et Gutenberg (15e) en 1991, Edmond-Rostand (18e) en 1992, Parmentier (11e) en 1993, Benjamin-Rabier et Herg� (19e) en 1994.
L'ouverture de la biblioth�que des litt�ratures polici�res, en 1995, a compl�t� ce vaste programme de 5.470 m�tres carr�s suppl�mentaires - plus de 10 % du parc existant - qui a permis au cours de cette m�me p�riode de faire passer le nombre annuel de pr�ts d'ouvrages de 7,9 � 9,9 millions - soit une hausse de plus de 23 %.
Dans le contexte de rigueur budg�taire que conna�t la Ville de Paris depuis 1993, le montant global des cr�dits consacr�s aux acquisitions d'ouvrages n'a malheureusement pu �voluer dans les m�mes proportions.
Ainsi, le budget des abonnements aux quotidiens et p�riodiques offerts par les biblioth�ques est rest� stable entre 1991 et 1996, autour de 2,4 millions de francs.
Celui des supports audiovisuels a augment�, l�g�rement pour ce qui concerne les phonogrammes - avec 52.300 acquisitions en 1995 contre 51.700 en 1992 - et tr�s sensiblement pour les cassettes vid�o - 4.900 acquisitions en 1995 contre 2.200 en 1992.
Les cr�dits consacr�s aux ouvrages imprim�s, en revanche, ont davantage souffert du contexte de rigueur, avec une diminution d'environ 10 % au cours des trois derni�res ann�es. Ce constat global doit cependant �tre sensiblement nuanc�.
En effet, cette situation n'a affect� ni les nouvelles biblioth�ques ni les �tablissements faisant l'objet d'une r�novation.
Ceux-ci disposent de cr�dits d'investissement pour constituer ou renouveler leurs collections, � l'exemple de la biblioth�que Flandre (19e) qui rouvrira ses portes ce mois-ci, de la biblioth�que Maine-Georges-Brassens, relog�e au d�but de 1998 dans un nouveau b�timent (2 millions de francs au budget de 1997) ou de la future biblioth�que Goutte-d'Or (5 millions de francs au budget de 1996 et 1 million de francs en 1997).
Par ailleurs, les dotations affect�es aux achats de nouveaut�s, ouvrages les plus demand�s par le public, ont �t� maintenues au m�me niveau depuis 1991.
En outre, afin de tirer le meilleur parti des cr�dits allou�s, la Direction des Affaires culturelles s'est efforc�e depuis plusieurs ann�es d'en am�liorer la gestion.
Ainsi, gr�ce � diverses proc�dures et n�gociations, il a �t� obtenu des �diteurs et des diffuseurs des conditions financi�res sensiblement meilleures que par le pass�.
Cette utilisation plus rationnelle des cr�dits passe �galement par la concertation entre responsables d'�tablissements d'un m�me secteur g�ographique, qui arr�tent d�sormais en commun la liste de leurs acquisitions de mani�re � faire face aux demandes du public tout en �vitant d'acheter, en un nombre trop important d'exemplaires, des ouvrages dont la vogue est �ph�m�re ou dont la sp�cificit� ne justifie pas qu'ils figurent dans les fonds de tous les �tablissements du r�seau.
Il faut surtout signaler l'impact, sur le choix de titres offerts � chaque Parisien, de l'informatisation du r�seau des biblioth�ques municipales.
Cette op�ration, d'un co�t total de plus de 30 millions de francs, qui s'ach�vera en 1998, permettra au lecteur d'acc�der, avec une carte d'inscription unique, � l'ensemble des documents du r�seau des 51 biblioth�ques informatis�es, soit environ 500.000 titres, repr�sentant 2,8 millions de documents dont 350.000 phonogrammes.
Enfin, la Direction des Affaires culturelles exp�rimente actuellement un syst�me de pr�ts inter-biblioth�ques, � partir de dix des �tablissements du r�seau. Si cette exp�rience s'av�re concluante, elle pourrait �tre d�velopp�e, puis �tendue � l'ensemble des biblioth�ques informatis�es.
Cette rationalisation des d�penses, men�e de pair avec une r�flexion d'ensemble sur la politique d'achat des biblioth�ques et l'informatisation de celles-ci, a en cons�quence permis, en d�pit de la rigueur budg�taire, de maintenir et m�me d'am�liorer la qualit� du service offert aux Parisiens en mati�re de lecture publique.
Le budget de fonctionnement de 1997, qui pr�voit, en l'�tat actuel de son �laboration, un maintien des cr�dits d'acquisition des biblioth�ques � leur niveau de 1996, ne remettra pas en cause cette orientation.

Janvier 1997
Débat
Conseil municipal
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