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127 - QOC 2001-412 Question de Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE et des membres du groupe "Démocratie libérale et indépendants" à M. le Maire de Paris relative à l'installation de jardinières sur les banquettes de séparation des couloirs de bus


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question de Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE � M. le Maire de Paris relative � l'installation de jardini�res sur les banquettes de s�paration des couloirs de bus.
La parole est � Mme de CLERMONT-TONNERRE.
Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Merci, Monsieur le Maire.
Il y a quelques semaines, vous avez fait installer des bacs de grande dimension sur les fameuses banquettes de b�ton r�alis�es rue de Rivoli. Une cinquantaine de jardini�res plant�es de bambous, malheureusement d�j� d�plum�s, ont fait leur apparition sur ces deux kilom�tres de voies selon un rythme et un aspect esth�tique qui m�riteraient d�bat, en particulier aux abords du Louvre. Au regard de cette initiative, je souhaiterais, Monsieur le Maire, que vous nous indiquiez s'il est exact que le co�t total de ces am�nagements dits d�coratifs est bien de 350.000 F.
Je souhaiterais �galement savoir quelle a �t� la nature des �tudes conduites avant de d�cider de ce principe co�teux de jardini�res et de leur plantation avec des hibano bambusa tranquillens ? Ces bambous assoiff�s et dess�ch�s, qui pourtant, sont sens�s �tre dot�s d'un feuillage vert et persistant, b�n�ficient-ils vraiment depuis leur implantation d'un entretien suffisant ?
Pensez-vous, Monsieur le Maire, que le positionnement de ces v�g�taux soit bien adapt� pour r�sister au passage des bus, des camions, des voitures et des motos qui empruntent cet axe important de circulation ? D'ailleurs, si vous prenez le bus, comme moi, vous constaterez que l'on entend m�me le frottement des feuilles sur le flanc des bus.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Cela, c'est le plus !
Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Enfin, pour clore ma question, je souhaiterais, Monsieur le Maire, que vous nous pr�cisiez si vous envisagez de poursuivre ce type de d�corations sur la totalit� des 41 kilom�tres de banquettes devant �tre r�alis�s en 2001 et quel en sera le co�t total pour notre collectivit� ?
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. CONTASSOT.
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Je peux vous pr�ciser que le co�t unitaire est effectivement de 2.700 F, le co�t total de 343.000 F, toutes taxes comprises et incluant la pose et le co�t d'achat.
L'achat de ces jardini�res a �t� effectu� dans le cadre d'un march� existant depuis plusieurs ann�es. Cependant, le co�t �lev� ne m'a pas plus �chapp� qu'� vous-m�me et je souhaite qu'� l'avenir, une politique d'achat moins on�reuse soit mise en ?uvre et les march�s seront modifi�s.
Ces plantations ont �t� retenues en raison des diff�rentes contraintes apparues au cours de l'�tude de faisabilit� de cette implantation. Ces v�g�taux, d'un point de vue r�glementaire, ne pouvaient pas d�passer 1,5 m�tre, devaient �tre rigides pour ne pas s'affaisser sur la chauss�e et disponibles en p�pini�res pour �tre transpos�s rapidement avant le 29 septembre 2001. Leur ordonnancement et leur emplacement ont �t� r�gl�s avec l'accord tr�s pr�cis de la Pr�fecture de police.
L'entretien des hibano bambusa tranquillens s'effectue de nuit, soit dans le couloir de bus, soit � partir des voies de circulation, selon les possibilit�s d'intervention et avec un protocole r�gl� avec la Pr�fecture de police. A cette fin, un camion d'arrosage et un camion contenant les plantations de remplacement �ventuel sont mis en service ainsi qu'un v�hicule de signalisation en cas de n�cessit�. Par ailleurs, le dess�chement du feuillage constat� sur certains des v�g�taux est, d'une part, le r�sultat de la transposition du v�g�tal dans son nouveau milieu, mais il r�sulte �galement d'un dysfonctionnement interne du service de l'exploitation de la Direction des Parcs, Jardins et Espaces verts qui n'a pas donn� suffisamment t�t les consignes d'arrosage n�cessaires apr�s la transplantation. Cependant, au printemps prochain, ces v�g�taux devraient pr�senter de nouvelles pousses.
Ces v�g�taux sont par ailleurs r�put�s pour leur r�sistance � la pollution. Je vous invite � aller voir � Shanghai, ville pourtant tr�s pollu�e, et ils peuvent s'adapter aux nuisances g�n�r�es par la circulation automobile. Leur �tat phytosanitaire fait l'objet d'une surveillance par les services.
Ces jardini�res ont �t� mises en place � titre exp�rimental, comme il avait �t� annonc�. D'autres hypoth�ses sont d'ores et d�j� � l'�tude avec, pour objectif, une v�g�talisation continue de la banquette centrale pour les nouveaux couloirs d'autobus.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Mme de CLERMONT-TONNERRE a la parole.
Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Monsieur le Maire, si toutefois l'�tat de sant� des bambous ne s'am�liorait pas, je vous livre deux id�es : la premi�re, que je formulerai avec humour, serait d'installer dans ces bacs � l'occasion des traditionnelles d�corations de fin d'ann�e des sapins de No�l � la place des bambous d�plum�s ; la seconde, plus s�rieuse, serait de retirer ces 50 bacs de la voirie et de les mettre � la disposition des �coles �l�mentaires qui d�veloppent dans le cadre de leur "projet d'�cole" des activit�s p�dagogiques li�es au jardinage et ceci, en priorit� pour les �coles qui ne disposent pas d'espace vert dans l'enceinte de leur �tablissement.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur CONTASSOT, vous avez la parole.
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - En ce qui concerne les �coles, nous avons heureusement un projet, avec Eric FERRAND, bien plus ambitieux que simplement leur donner une jardini�re, en mati�re de jardin potager notamment. Je rappelle qu'il y en aurait 49 pour l'ensemble des �coles parisiennes.

Octobre 2001
Débat
Conseil municipal
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