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67 - 2001, DAC 401 - Subventions à chaque structure organisant une animation dans le cadre de l'opération "Paris Capitale du cinéma art et essai" du 10 au 19 octobre 2001. - Montant total : 1.071.312 F


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DAC 401 relatif � l'attribution de subventions � chaque structure organisant une animation dans le cadre de l'op�ration "Paris Capitale du cin�ma art et essai" du 10 au 19 octobre 2001.
Je donne la parole � Mme MEYNAUD.
Mme Sophie MEYNAUD. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je ne peux que me r�jouir de l'attribution de cette subvention dans le cadre de la semaine "Paris Capitale du cin�ma art et essai" en partenariat avec l'association fran�aise du cin�ma art et essai. D'ailleurs, le nombre et la qualit� des initiatives propos�es par les salles concern�es, une trentaine, 100 �crans, soulignent l'int�r�t que la Ville de Paris a � soutenir des lieux privil�gi�s avec ce r�seau.
Ces cin�mas ind�pendants font un travail de d�fricheurs, avec � l'esprit la r�sistance � la seule loi du march� et la rencontre entre le public, les auteurs et les ?uvres.
Permettez-moi de citer le pendant de l'Association fran�aise des cin�mas d'art et d'essai. "Dans notre Capitale, 80 % du march� sont tenus par les groupes initiateurs du dumping commercial, et bient�t 50 % seront atteints par un seul circuit, U.G.C. La seule loi du march� pr�vaut, mettant � mal, et pour la premi�re fois dans notre histoire, le syst�me fran�ais de soutien � l'industrie cin�matographique".
Or, gr�ce � son dispositif public, j'ajoute que la France est, apr�s les Etats-Unis et l'Inde, la troisi�me industrie cin�matographique mondiale et constitue pour les cin�mas d'Afrique et d'Asie, comme europ�en, un point d'appui pour pr�server ce � quoi nous tenons ardemment, la diversit� de la cr�ation, de la production, des lieux c'est-�-dire la diversit� des choix propos�s au public. Ainsi le d�veloppement �conomique, l'emploi, l'avenir du cin�ma sont intimement li�s.
Nous devons, me semble-t-il, nous saisir de cette exp�rience pour poser les jalons d'une politique parisienne de soutien au cin�ma ind�pendant.
Je proposerai des pistes.
La Ville et ses op�rateurs immobiliers sont propri�taires de nombreux locaux lou�s � des entreprises culturelles. Ils peuvent �tre acteurs d'une politique de reconduction des baux, de maintien des montants de loyers, d'aides � l'installation et � la r�novation. Par exemple, des dispositions d'exon�ration de la taxe professionnelle, la mise en place d'aides s�lectives sur dossier pour favoriser des �quipements techniques, la facilitation des acquisitions de baux en vue d'extension pour des activit�s conviviales et annexes (librairie, restaurant, webcaf�) seraient les bienvenues.
Il pourrait y avoir une r�flexion sur l'am�nagement du territoire parisien en termes d'�quipements car des quartiers entiers sont priv�s de cin�mas de proximit� alors que les �quipements se concentrent en quelques points de la Capitale. Les multiplex ont dramatiquement abouti � cela.
Aussi un co�t d'arr�t � l'implantation d'�quipements de prestige ou surdimensionn�s me para�t aujourd'hui n�cessaire, comme le maintien du gel d'implantation de multiplex dans Paris intra muros et la concertation avec les �lus de proche banlieue est n�cessaire sur ces questions.
La Ville peut aider au d�veloppement de l'animation et des �v�nements par la cr�ation d'un fonds de soutien au cin�ma, offrant des s�ances scolaires aux �coles � prix r�duit, entre 15 et 20 F.
On peut �galement envisager la mise en place de conseils de programmation par arrondissement entre professionnels et enseignants, cela encouragerait le d�veloppement de synergies p�dagogiques.
L� encore on peut envisager d'accorder un soutien financier par le biais de subventions, d'un soutien logistique par le biais de mise � disposition d'emplacements publicitaires au cin�ma qui organise des d�bats avec des professionnels, des cycles, des animations diverses. Nous pourrions �galement envisager, pourquoi pas, le maintien ou l'extension d'op�rations ponctuelles comme la carte "cin� jeunes" l'�t�, qui pourrait �tre �tendue � toute l'ann�e, comme l'op�ration "18 heures, 18 francs", comme la Semaine du cin�ma d'art et d'essai, la revitalisation d'un "Et� au cin�ma".
J'ajouterai � ces propositions celle d'�tudier des partenariats de la Ville avec des festivals ayant lieu en province, par exemple Biarritz, Dinan, Dinard, etc. Cela permettrait d'offrir une chance suppl�mentaire � des films non encore programm�s � Paris.
Enfin, Monsieur le Maire, je saisis cette occasion pour penser que le Conseil devrait �tre incit� � d�battre de la politique culturelle de la Ville � partir d'une communication que vous nous feriez.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
Je donne la parole � M. GIRARD pour r�pondre.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Je remercie ma camarade Sophie MEYNAUD de me donner l'occasion, en effet, de parler un peu du cin�ma puisque c'est un des sujets importants de la culture � Paris, et que nous souhaitons �videmment d�velopper et moderniser.
Loin de nous, bien s�r, l'id�e de municipaliser le cin�ma � Paris. C'est une industrie. Il y a des salles ind�pendantes. Il y a beaucoup de multiplex et on sera �videmment, dans la mesure du possible, tr�s vigilant pour que le cin�ma de quartier, de moins en moins pr�sent, ne disparaisse pas � la faveur des multiplex.
Je crois qu'un certain nombre de mesures ont d�j� �t� prises. Nous les renforcerons. Il y a d'abord un plan de modernisation des salles de cin�ma ind�pendant art et essai qui va �tre poursuivi.
Ensuite un certain nombre de grandes op�rations. Je pense que vous avez en m�moire, pour ceux qui �taient � Paris cet �t�, l'op�ration "Cin�ma clair de lune", op�ration men�e par la Direction des Affaires culturelles, le Forum des images et la Ville de Rome.
Le budget, lorsque je suis arriv� � la d�l�gation de la culture, �tait de 100.000 F. Nous avons imm�diatement augment� de 500.000 F ce qui fait qu'avec un budget de 600.000 F, le Forum des images a �t� en mesure d'installer un certain nombre d'�crans partout dans Paris, pas seulement dans les quartiers du centre, mais �galement dans des quartiers un peu plus d�centralis�s, pour y projeter des films mythiques.
Je crois que cette op�ration, vous en conviendrez tous � l'unanimit� de cette Assembl�e, a vraiment recueilli un grand succ�s. Nous allons donc continuer cette manifestation.
Par ailleurs, il a �t� d�cid�, en concertation avec le Maire Bertrand DELANO�, de rendre peut-�tre plus coh�rent le Bureau du cin�ma au sein de l'H�tel-de-Ville puisque ce Bureau du cin�ma sera bient�t int�gr� � la Direction des Affaires culturelles. Il y aura donc des moyens nouveaux qui seront donn�s.
Par ailleurs, vous savez sans doute que la loi "Sueur" sur le nombre d'entr�es, etc., est en train d'�voluer. Je pense donc que tous ces �l�ments feront que nous pourrons soutenir - nous y attachons beaucoup d'importance, le Maire et moi-m�me - le cin�ma d'art et d'essai, que ce soit des salles dans le 5e arrondissement ou des salles d'autres arrondissements.
Il y a �galement une r�forme qui sera apport�e dans notre soutien au Festival du film de Paris, men� depuis de longues ann�es par Louisa MORIN et Daniel TOSCAN DU PLANTIER. Je crois que, l� aussi, une r�forme est n�cessaire. On ne peut pas laisser, m�me si ce n'est pas tr�s gentil pour M. LEBEL, le Festival du film de Paris simplement sur les Champs-Elys�es. J'ai trouv� que l'�dition � laquelle j'ai assist� depuis que je suis �lu �tait un petit peu trop une manifestation de sponsors et de limousines sur les Champs-Elys�es. Je pense que ce festival m�rite, si nous le soutenons - et c'est beaucoup d'argent - qu'il soit mieux diffus� dans Paris et qu'il permette � plus de Parisiennes et de Parisiens, en effet, d'assister aux projections.
Voil�, un peu dans le d�sordre, toute une s�rie de mesures que nous prenons et que nous prendrons et je serais d'ailleurs ravi qu'avec ma camarade Sophie MEYNAUD nous puissions, en effet, prolonger cette conversation. Tous ceux qui souhaiteraient participer � la r�flexion sur le cin�ma sont �videmment invit�s � nous adresser des recommandations.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", socialiste et radical de gauche, communiste et du Mouvement des citoyens).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 401.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, DAC 401).

Octobre 2001
Débat
Conseil municipal
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