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85 - QOC 2001-352 Question de M. Claude DARGENT et des membres du groupe socialiste et radical de gauche à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police relative au bilan provisoire de la réalisation des couloirs de bus


Libell� de la question :
"La r�alisation de couloirs r�serv�s aux bus, taxi et v�los est une mesure phare de la nouvelle Municipalit� parisienne. Ce nouveau partage de la voirie occupait d'ailleurs une place de choix dans le contrat que Bertrand DELANO� et les listes "Changeons d'�re" ont propos� aux Parisiens d�s le 11 mars, lors du premier tour des �lections municipales.
La premi�re phase de travaux r�alis�e durant l'�t� constitue une �tape dans la transformation profonde du paysage parisien qui va ainsi �tre op�r�e. Elle pr�c�de la nouvelle phase qui va �tre conduite � l'automne dans la quasi-totalit� des arrondissements parisiens.
Il convient donc d'op�rer un suivi pr�cis des op�rations d�j� men�es � bien. C'est pourquoi M. Claude DARGENT et les membres du groupe socialiste et radical de gauche souhaiteraient conna�tre le bilan provisoire qu'on peut dresser de la r�alisation de ces couloirs r�serv�s : vitesse moyenne des bus et taxi d'une part, des voitures particuli�res d'autre part, en comparaison avec la situation qui pr�valait avant que ces travaux ne soient r�alis�s, fr�quences des encombrements, �volution des probl�mes rencontr�s, concernant notamment le stationnement des v�hicules de livraison.
Il serait d'autre part tr�s utile que soit pr�cis� selon quel calendrier les travaux de l'automne vont �tre men�s dans les diff�rents arrondissements."
R�ponse (M. Denis BAUPIN, adjoint) :
"La premi�re tranche de r�alisation de couloirs autobus prot�g�s mise en place cet �t� a fait l'objet de mesures pour �valuer non seulement les gains apport�s aux autobus et mais aussi l'impact sur la circulation automobile.
De mani�re g�n�rale, environ 300.000 voyageurs/jour sont concern�s par ces nouveaux am�nagements.
Les premiers bilans montrent que les vitesses moyennes des autobus ont augment� de pr�s de 40 % au droit des am�nagements. Cependant, ceux-ci n'�tant pas continus sur l'ensemble du parcours des autobus, la progression de ces derniers est difficile entre les sections prot�g�es. C'est pourquoi il faut tendre � des am�nagements ad�quats sur l'ensemble du lin�aire des lignes.
Dans les m�mes lieux, la vitesse moyenne des taxis a �galement augment� de mani�re significative.
L'impact sur la circulation g�n�rale montre une l�g�re diminution de la vitesse moyenne des v�hicules mais surtout une baisse des volumes de circulation sur les axes am�nag�s (entre 15 et 20 %).
En ce qui concerne les livraisons, en relation avec la Pr�fecture de police, celles-ci ont �t� admises sur lincolns cr��s dans les couloirs autobus lorsque cela �tait strictement n�cessaire et des zones de livraisons sur chauss�e ont �t� r�alis�es dans les voies adjacentes. De plus, lorsque cela �tait possible, le lin�aire des aires de livraisons existantes a �t� augment� et leur respect a �t� accru par une surveillance renforc�e des services de police.
Deux r�unions pl�ni�res de concertation, associant tous les utilisateurs de l'espace public, ont �t� tenues depuis septembre. Elles ont �t� prolong�es de r�unions sp�cifiques plus techniques sur des aspects particuliers, comme les livraisons ou les deux roues, avec les professionnels concern�s afin d'ajuster au mieux les principes d'am�nagements."
R�ponse (M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE) :
"Le programme d'am�nagement des couloirs bus d'un certain nombre de voies de la Capitale, qui a �t� mis en place par la Mairie de Paris, a pour objectif d'am�liorer les conditions de circulation des transports en commun, des taxis et des v�los.
Comme je vous l'indiquais lors du pr�c�dent Conseil, il s'inscrit dans le cadre de la mise en ?uvre des objectifs fix�s par la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'�nergie de d�cembre 1996, qui a �t� compl�t�e, pour la R�gion Ile-de-France, par le plan r�gional pour la qualit� de l'air et le plan de d�placements urbains.
Portant, pour sa premi�re phase, sur un lin�aire d'environ 41 kilom�tres, celui-ci consiste essentiellement, outre l'�largissement des couloirs bus � 4,50 m�tres pour y accueillir la circulation des v�los, � isoler physiquement ceux-ci de la circulation g�n�rale, au moyen de protections de nature et de hauteur variables.
Ainsi, au cours de cet �t�, 7,63 kilom�tres de lin�aire ont �t� mis en site propre dans le centre de Paris et 11,66 kilom�tres sont actuellement en cours de r�alisation sur la rocade nord.
Dans le but de mesurer l'impact de ces am�nagements sur la circulation des autobus dans le centre de la Capitale, des points de contr�le ont �t� mis en place par la R.A.T.P. le long des voies concern�es.
Les premi�res donn�es recueillies aupr�s de cet organisme mettent en �vidence le gain de temps r�alis� sur les boulevards de Strasbourg et de S�bastopol par les autobus effectuant le trajet Ch�telet/Gare de l'Est.
En effet, alors que celui-ci s'effectuait en 10 minutes au mois d'octobre 2000, il s'est r�alis�, entre le 6 et le 13 septembre dernier, sur la plage horaire comprise entre 8 h et 9 h 30, en 5 minutes.
Selon les premi�res estimations r�alis�es par les effectifs de police, la vitesse moyenne des autobus et des taxis sur cet axe est pass�e de 7,8 kilom�tres/heure � 13 kilom�tres /heure.
S'agissant de la portion situ�e sur la rue de Rivoli, cette vitesse est pass�e, selon les sections de voies concern�es, de 7,8 � 9,6 kilom�tres /heure et de 13,4 � 14,3 kilom�tres /heure.
Cependant, en ce qui concerne les autobus, il faut noter que l'ensemble des progr�s r�alis�s en mati�re de vitesse commerciale devrait �tre appr�ci� en prenant en consid�ration la totalit� de la ligne, de terminus � terminus, dans la mesure o� sur certaines portions de trajets, la circulation des autobus s'effectue hors couloirs r�serv�s, au sein de la circulation g�n�rale.
A cet �gard, le prochain bulletin de l'observatoire des d�placements de la Ville de Paris devrait permettre d'appr�hender globalement l'int�r�t de ces projets sur le fonctionnement de l'ensemble du r�seau, gr�ce � son indicateur de qualit� des autobus, qui exprime les kilom�tres r�alis�s par rapport aux kilom�tres pr�vus, en tenant compte des kilom�tres perdus en raison des difficult�s de circulation.
Par ailleurs, il appara�t que la vitesse des v�hicules particuliers circulant en dehors des couloirs r�serv�s � diminu� de mani�re n�gligeable, d'environ 1 � 2 kilom�tres/heure, ce qui peut s'expliquer partiellement par la baisse de fr�quentation de ces axes.
Enfin, je puis vous indiquer qu'une concertation a �t� engag�e avec les maires d'arrondissement concern�s afin de d�terminer les emplacements de livraisons suppl�mentaires � implanter en lincoln le long des couloirs de bus ainsi qu'aux entr�es des rues adjacentes, en vue de concilier les imp�ratifs li�s � la circulation des autobus avec l'activit� commerciale des entreprises install�es dans ces secteurs."

Octobre 2001
Débat
Conseil municipal
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