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65 - 2001, DAC 327 - Subvention à l'association "Le Génie de la Bastille" (11e). - Montant : 60.000 F


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DAC 327 relatif � l'attribution d'une subvention � l'association "Le G�nie de la Bastille".
Je donne la parole � M. DAGUENET.
M. Jacques DAGUENET. - ... Je voudrais intervenir pour dire deux choses : la premi�re c'est de dire �videmment, mon accord profond, � la proposition de subvention pour l'association "Le G�nie de la Bastille", d'autant plus que cette association est remarquable et reconnue et ce, � plusieurs titres :
- d'abord, elle a un v�ritable rayonnement. Ainsi, les quatre jours "Portes Ouvertes" organis�s par cette association, les 5, 6, 7 et 8 octobre, ont connu un tr�s grand succ�s qui d�passe d'ailleurs le 11e arrondissement.
La deuxi�me chose, c'est que je voudrais rebondir sur un des engagements que nous avons pris lors des Municipales.
Je rappelle que nous nous �tions engag�s � r�aliser dans les plus brefs d�lais un inventaire des lieux libres et disponibles pour accueillir des activit�s culturelles de cr�ation.
Effectivement les artistes � Paris doivent trouver leur place dans la cit� au sens propre comme au sens figur�. Les deux sens sont indissociables. Il faut savoir quels lieux peuvent �tre propos�s aux artistes pour cr�er afin que Paris ne continue pas � �tre mus�ifi�. La ville lumi�re doit �tre en capacit� d'accueillir et d'installer de jeunes cr�ateurs et ce m�me, dans les quartiers les plus riches.
Voil� des questions qui me semblent importantes d'autant plus que des milliers de m�tres carr�s sont actuellement laiss�s libres. Beaucoup d'op�rations immobili�res dans l'attente d'une mise en valeur plus lucrative, laissent des lieux vacants, alors m�me que des baux provisoires pourraient �tre pass�s avec des collectifs d'artistes.
Monsieur le Maire, nous demandons � un ce qu'un inventaire complet des lieux actuellement disponibles soit tr�s vite lanc� par la Ville de Paris. Nous sommes attendus sur cette question. Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. BLOCHE pour une intervention et pour pr�senter l'amendement qu'il a d�pos�.
M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.
Effectivement, j'�voquerai le projet de d�lib�ration et l'amendement que je pr�sente au nom du groupe socialiste et radical de gauche de fa�on concomitante.
Ce projet de d�lib�ration est un projet connu par notre Assembl�e. Il vise � l'attribution de la subvention annuelle � une association d'artistes plasticiens qui s'appelle le G�nie de la Bastille et qui, historiquement, est la premi�re association constitu�e par des artistes plasticiens � Paris.
Le G�nie de la Bastille ayant vu le jour tr�s exactement il y a 12 ans, il est s�r que la l�gitimit� de cette association ne saurait �tre contest�e.
Cette association s'est fait d'abord conna�tre en organisant des journ�es Portes Ouvertes avec une nouvelle �dition, au mois d'octobre, dans le quartier Bastille, c�t� 11e et c�t� 12e.
Cette association a souhait� aller plus loin, notamment en d�veloppant un certain nombre de projets d'�changes entre artistes �trangers et artistes de la Bastille. Des �changes cr�atifs, visant � ce qu'il y ait des accueils r�ciproques.
Les artistes de la Bastille se rendant en Cor�e, ou au Japon ou dans un certain nombre d'autres pays, souvent tr�s loin, et, en contrepartie, les artistes dudit pays se rendant � Paris, en �tant accueillis par les artistes membres du G�nie de la Bastille.
De fait, le soutien de la Ville � cette association est pleinement justifi�.
J'avais d�j� eu l'occasion, lors de la pr�c�dente mandature de souhaiter qu'un effort un peu plus important soit fait en faveur de cette association.
J'ai d'ailleurs �t� entendu et je rends hommage � Mme MAC� de L�PINAY et donc � ceux qui �taient en responsabilit� l'ann�e derni�re pour avoir vot� et fait voter une subvention exceptionnelle de 60.000 F en dehors de la subvention habituelle attribu�e � cette association pour justement soutenir leurs �changes internationaux.
En coh�rence avec ce que j'ai fait pr�c�demment avec les ateliers de M�nilmontant, dont je pr�cise d'ailleurs qu'ils sont situ�s essentiellement dans le 20e arrondissement, comme je l'ai fait � la pr�c�dente s�ance pour les artistes � la Bastille, et en �troite collaboration avec Christophe GIRARD, dans un souci de contribution naturellement positive, je suis amen� � proposer un amendement visant de fa�on proportionnelle aux efforts pr�c�dents, � porter cette subvention de 60.000 � 80.000 F.
Comme lors de la derni�re s�ance, l'amendement du m�me type que j'avais d�pos� en faveur des artistes � la Bastille avait fait na�tre certaines interrogations qui ont pu surgir, y compris en 9e Commission, m'a-t-on dit, j'ai souhait� que ma d�marche ne soit pas individuelle et qu'elle puisse s'inscrire dans un cadre collectif.
Cet amendement s'appuie, je le signale � notre Assembl�e, sur un v?u qui a �t� pr�sent� et d�fendu devant le Conseil du 11e arrondissement visant � porter cette subvention de 60.000 F � 80.000 F.
Ce v?u a �t� adopt� �videmment � l'unanimit� du Conseil du 11e arrondissement, toutes les familles politiques �tant repr�sent�es dont celle de Mme TISSOT qui conna�t bien cette association pour en avoir �t� l'interlocutrice � la mairie du 11e avant moi.
Voil�, Monsieur le Maire, la pr�sentation et la logique de cet amendement. J'arr�terai sans doute l� mon travail si j'ose dire de remise � niveau. Je vous rassure.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur GIRARD, vous avez la parole pour r�pondre.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Je vais commencer par une confidence : certes, j'ai bien retenu les conseils prodigu�s par le Pr�sident S�GUIN la derni�re fois sur une demande de m�me nature, et si je suis sensible en effet au charme personnel de M. S�GUIN depuis que son look � la "Hemingway" a fait quelques ravages dans notre h�micycle, j'ai d� me rendre � la raison.
L'argument que je n'avais pas en 9e Commission lorsque nous avons d�battu et quand j'ai d�couvert un peu tard cette demande, est que Mme TISSOT et le Conseil municipal du 11e, � l'unanimit�, ont vot� cette demande. Ceci m'enl�ve, je dirai, un peu de l�gitimit� pour �ventuellement faire une demande de retrait � tel ou tel �lu qui d�fend avec vigueur les actions culturelles de son arrondissement, et je pense que c'est le r�le en effet des �lus de le faire et Patrick BLOCHE le fait remarquablement bien - avis aux amateurs -.
A partir du moment o� il y a unanimit�, je pense que mon r�le n'est pas de jouer aux petits chefs et de dire "�coutez, j'ai une position qui est celle-l�, qui est une position technique et �conomique et je n'en bougerai pas".
Je pense que je dois en effet accepter qu'un Conseil d'arrondissement vote telle subvention � l'unanimit� car c'est aussi cela la d�centralisation.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts" et socialiste et radical de gauche).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
Monsieur S�GUIN, vous avez la parole.
M. Philippe S�GUIN. - Pour une explication de vote.
Je vais avoir une minute seulement pour r�sister aux tentations qu'exerce M. GIRARD. Je vais essayer de le faire victorieusement.
Ce que je voudrais dire, c'est que de deux choses l'une, ou bien M. GIRARD �value mal les subventions et si cette association �tait si m�ritante au point d'obtenir les votes qu'il a rappel�s, que ne s'en est-il rendu compte auparavant ? J'en arrive � me demander si sur les centaines d'autres subventions que nous votons, il n'a pas commis la m�me erreur que s'agissant de M. BLOCHE.
C'est une premi�re hypoth�se qui pourrait �tre la bonne.
Ou bien ce sens de la concertation que M. GIRARD reconna�t � M. BLOCHE s'exerce visiblement apr�s que M. GIRARD ait pris les d�cisions de proposition et pas auparavant.
Ce que je voudrais sugg�rer � M. BLOCHE d�s lors qu'il sent que les m�rites des associations de son arrondissement ne sont pas suffisamment reconnus par M. l'Adjoint charg� de la Culture, c'est d'aller le voir avant qu'il ne pr�pare ses d�lib�rations. Cela nous �vitera d'avoir � nous poser des questions dont M. BLOCHE s'est fait l'�cho et qu'il a regrett�es, � savoir : est-il r�serv� au pr�sident du groupe le plus important de cet h�micycle la possibilit� d'obtenir, Conseil apr�s Conseil, une r��valuation, rien que pour lui, des subventions concernant les associations de son arrondissement ?
C'est la raison pour laquelle nous nous abstiendrons sur le principe sur la proposition.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", "D�mocratie lib�rale et ind�pendants", "Ensemble pour Paris", Union pour la d�mocratie fran�aise).
M. Patrick BLOCHE. - Ecoutez, je me suis trouv� amen� � prendre cette initiative tout simplement parce que recevant, comme chacun d'entre nous, ce projet de d�lib�ration, j'avais constat� que la subvention �tait d'un montant de 60.000 F comme l'ann�e derni�re mais ayant souvenir - vous me d�tromperez si je fais une erreur - qu'en octobre dernier il y un an, vous aviez fait les portes ouvertes avec M. DEVAQUET et Mme TISSOT dans le cadre tout � fait l�gitime d'une campagne �lectorale, je pensais que votre sensibilisation � cette association et � d'autres vous aurait amen� a posteriori � prendre une initiative du m�me type que la mienne.
De ce fait, je suis persuad� que si vous aviez propos� un amendement proposant de porter cette subvention de 60.000 � 80.000 F dans un esprit de concertation qui est celui qui existe entre M. GIRARD et moi-m�me, je suis s�r que vous auriez re�u le m�me accueil et que j'aurais eu grand plaisir � dire aujourd'hui combien le groupe socialiste et radical de gauche vous accompagnerait dans ce vote.
M. Philippe S�GUIN. - Le refus du favoritisme dans notre esprit est tel que m�me lorsque nous sommes bien re�us dans une association, �a n'est pas une raison pour nous d'aller contre les propositions qui sont formul�es par M. l'adjoint � la Culture.
M. Patrick BLOCHE. - Dites les choses plus directement. Vous �tes en train de dire que Christophe GIRARD, adjoint � la Culture, accorde une sorte de droit de tirage au Pr�sident du groupe socialiste et radical de gauche par un esprit de favoritisme.
M. Philippe S�GUIN. - A son corps d�fendant !
M. Patrick BLOCHE. - Je ne sais si son corps est d�fendant...
(Rires)
... et vous entrez sur un terrain o� je vous laisserai, mais passons...
Cela dit, je voudrais seulement vous faire observer, � mon corps d�fendant cette fois, que j'ai plaid� la cause des Ateliers de M�nilmontant qui sont situ�s dans le 20e et que, deuxi�mement, la demande que je formule aujourd'hui est une demande qui est appuy�e par un v?u unanime du Conseil du 11e.
Donc je suis s�r que Mme TISSOT ou les �lus des diff�rentes sensibilit�s du Conseil en tireront le m�me b�n�fice politique que toutes les composantes du Conseil de Paris aujourd'hui.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci. Les Pr�sidents des groupes n'ont qu'un privil�ge ici c'est de pouvoir se livrer de temps en temps � un petit d�bat de ce type. Pour le reste, tous les Conseillers de Paris peuvent proposer des amendements pouvant majorer telle ou telle subvention.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement n� 51 d�pos�e par M. BLOCHE.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement n� 51 est adopt�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 327 amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, DAC 327).

Octobre 2001
Débat
Conseil municipal
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