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2010, SG 205 - Signature de 15 conventions avec 15 établissements cinématographiques parisiens relatives à l’attribution de subventions d’équipement. Montant total : 573 395 euros.


M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration SG 205 concernant la signature de 15 conventions avec 15 �tablissements cin�matographiques parisiens relatives � l?attribution de subventions d?�quipements pour un montant total de 573.395 euros.

La parole est � Mme Laurence GOLDGRAB, pour le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s.

Mme Laurence GOLDGRAB. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, les Etats g�n�raux de la nuit qui se sont tenus vendredi et samedi derniers � l?H�tel de Ville l?ont prouv� : la sortie au cin�ma fait partie des loisirs les plus appr�ci�s des Parisiennes et des Parisiens. Les salles ne d�semplissent pas et des horaires encore plus tardifs sont m�me r�clam�s.

Ainsi, � l?heure d?Internet o� tout pr�dispose ou incite les Parisiens � rester chez eux pour regarder des films, le 7e art n?a rien perdu de son attrait. Bien au contraire, la sortie au cin�ma demeure un moment de convivialit� et de partage tr�s appr�ci�. Ce constat conforte, si besoin �tait, la politique suivie par la Ville en faveur des salles ind�pendantes.

Comme le Maire s?y est engag�, la Ville accompagne depuis 2002 la mutation de l?exploitation cin�matographique � Paris, et plus particuli�rement les salles ind�pendantes d?art et d?essai qui sont une v�ritable source de culture et de liens sociaux, qu?il convient de pr�server. Or le passage � la projection num�rique est un v�ritable d�fi pour les salles de petite taille. La menace de fracture num�rique p�se davantage sur les petites salles que sur les grands op�rateurs, lesquels n?ont aucun mal � effectuer la transition vers les nouvelles technologies.

Les petites salles, en revanche, si nous n?aidons pas la transition, risquent de ne plus avoir acc�s � certains films et de marginaliser leur r�pertoire.

Aussi, en septembre dernier, le Conseil de Paris a adopt� le plan de soutien � la num�risation des salles qui accompagnera les salles d�s 2010, et ce pour cinq ans.

La Ville pr�voit de venir en aide � 39 �tablissements, soit 89 �crans, dont 36 sont �galement aid�s, il faut le souligner, par la R�gion Ile-de-France.

Aujourd?hui, il nous est propos� par ce projet de d�lib�ration de voter la signature de 15 conventions avec 15 �tablissements cin�matographiques class�s art et essai.

Je veux souligner celui du 18e arrondissement en tant qu?�lue du 18e, ?Le Studio 28?, que les �lus connaissent bien. Ce petit cin�ma de quartier s?attache � apporter un soin particulier � la qualit� de projection et de programmation et son directeur pratique la diversification des activit�s en proposant des conf�rences, des festivals et des expositions.

Il faut l?y encourager, ainsi que tout le r�seau de petites salles qui pratique effectivement cette diversification pour faire face � la concurrence des grands espaces.

Ce passage au num�rique pr�sente d?ailleurs une opportunit� non n�gligeable pour la mise en r�seau des petites salles. Elles pourront ainsi �changer plus facilement des courts m�trages, des documentaires, organiser des festivals et travailler ensemble plus efficacement dans le cadre des dispositifs d?�ducation � l?image auquel la Municipalit� tient tout particuli�rement.

Je ne vais pas les citer ici, mais sans doute que Christophe GIRARD le fera.

Cette opportunit� s?envisage �galement en mati�re d?am�lioration d?accessibilit� aux salles. Le num�rique ouvre des perspectives int�ressantes concernant le sous-titrage pour personnes sourdes ou malentendantes ainsi qu?en audiodescription pour malvoyants.

Paris, capitale du cin�ma, est la premi�re capitale � se doter, je veux le souligner, d?un plan de soutien � la transition num�rique et je souhaite ainsi saluer ce pari audacieux.

C?est pourquoi le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s soutient avec enthousiasme ce projet de d�lib�ration.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et ?Les Verts?).

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD ?

M. Christophe GIRARD, adjoint. - M. CHERKI doit intervenir.

M. Pascal CHERKI, maire du 14e arrondissement. - Je sais que ?Les Verts? ont un probl�me avec moi, ce n?est pas grave.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pas du tout, non. Pas moi en tout cas.

M. Pascal CHERKI, maire du 14e arrondissement. - Ce que je voulais dire? Monsieur CONTASSOT, ne me coupez pas la parole quand je la prends, sinon je vais demander une suspension de s�ance.

Je voulais dire, pour appuyer ce que disait Mme GOLDGRAB, que c?est un dossier tr�s important, pas simplement pour l?�quipement num�rique des salles d?art et d?essai, je vais y revenir, mais c?est un dossier tr�s important pour l?�volution du cin�ma.

On ne le souligne pas assez. En tout cas, moi, en tant que Maire du 14e arrondissement, je vois le r�le fondamental que peuvent jouer les cin�mas aux c�t�s des th��tres, � l?animation �conomique, sociale et culturelle de tout le quartier Montparnasse.

C?est vrai qu?aujourd?hui, les cin�mas sont devant un d�fi. Soit ils passent au num�rique, soit ils vont �tre concurrenc�s tr�s rapidement par toutes les nouvelles formes de vente � distance, tout le d�veloppement des possibilit�s qu?offrent la num�risation et Internet, pour que les gens n?aillent pas au cin�ma.

Donc, le passage au num�rique est indispensable si l?on veut que le cin�ma survive. Pour Paris, le fait que l?on ait cette chance d?avoir autant de cin�mas dans notre Capitale? Ceux qui sont all�s dans d?autres capitales du monde entier peuvent le voir : l?un des atouts de Paris, ce n?est pas le seul, c?est tout de m�me cette densit� du r�seau de salles de cin�ma.

Apr�s, c?est vrai qu?il y a un sujet pour les salles d?art et d?essai qui ne sont pas adoss�es � des grands groupes. Elles ont une programmation compl�mentaire des grands groupes et une diffusion culturelle particuli�re. Elles ne peuvent pas �conomiquement faire face seules � cette �volution.

C?est donc le r�le de la collectivit� publique d?intervenir. Je me r�jouis vraiment de la mise en ?uvre de ce plan. Pour avoir rencontr� les responsables des salles d?art et d?essai, il est attendu.

C?est vrai que le montant des d�penses est tout de m�me assez cons�quent. La n�cessit� d?acheter les cabines de projection notamment ou de les renouveler fait qu?il est indispensable que la collectivit� publique le fasse.

Je me r�jouis que ce plan ne soit pas �tal� sur trop d?ann�es, que l?on puisse en quelque sorte favoriser ce passage au num�rique en trois ou quatre ans, de mani�re � ce qu?� la fin de cette mandature, le plus rapidement possible, nous ayons �quip� l?ensemble de nos �crans, et je dis bien de nos �crans et pas simplement de nos cin�mas, de salles d?art et d?essai de moyens de projection num�rique.

C?est un effort qui est consid�rable. Nous nous r�jouissons, dans le 14e arrondissement avec Dani�le POURTAUD que, d�s cette ann�e, soient pr�vus quatre �crans sur les sept des ?7 Parnassiens? et je voudrais redire � cette occasion toute l?amiti� et l?admiration que nous avons pour nos trois cin�mas d?art et d?essai, ?les 7 Parnassiens?, ?l?Entrep�t? et ?le Denfert?, pour la contribution tr�s importante qu?ils ont � la diffusion culturelle et � la diversit� de la diffusion culturelle dans l?arrondissement.

Merci.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre � Mme GOLDGRAB et � M. CHERKI, la parole est � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci � Laurence GOLDGRAB et � Pascal CKERKI.

D?ailleurs, par la voix de Pascal CHERKI, j?ai le sentiment que ce sont les maires d?arrondissement, finalement, qui s?expriment, et je trouve que c?est une tr�s bonne nouvelle qu?il y ait implication des maires d?arrondissement pour la d�fense, en effet, du cin�ma et de l?ind�pendance.

Les professionnels du cin�ma et de la presse ne s?y sont pas tromp�s, lors de la conf�rence de presse que nous avions organis�e � l?H�tel de Ville, car ils ont unanimement salu� notre initiative. Paris est en effet la capitale du cin�ma : 376 �crans, un �cran de plus que de jours dans l?ann�e.

Paris �tant la capitale du cin�ma, il est de notre devoir et de notre passion d?agir ainsi. Ce projet de d�lib�ration fait donc sens et permettez-moi � l?occasion de saluer l?excellent travail de la mission cin�ma et de son d�l�gu� g�n�ral Michel GOMEZ avec lequel nous travaillons intelligemment.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et ?Les Verts?).

Notre politique cin�matographique sera de plus en plus renforc�e. D?ailleurs, je signale que dans quelques temps la r�novation du cin�ma ?Le Louxor? permettra �galement l?ouverture d?un nouveau lieu de cin�ma important dans des quartiers au croisement des 18e, 10e et 9e arrondissements, o� les cin�mas peuvent manquer et que l?aide � la num�risation des salles de cin�ma s?�l�ve en effet � 1,4 million d?euros sur cinq ans.

Ce soutien de la Ville permet donc d?accompagner la transition num�rique irr�versible.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et ?Les Verts?).

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 205.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, SG 205).

Novembre 2010
Débat
Conseil municipal
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