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2010, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés concernant les seniors propriétaires demandeurs de places de résidence Appartement résidences Services auprès du Centre d’action sociale de la Ville de Paris.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 87 dans le fascicule, d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, relatif � l?incitation � entrer dans le dispositif ?Louez Solidaire? pour les seniors propri�taires demandeurs de place en r�sidence.

La parole est � M. Gauthier CARON-THIBAULT, pour une minute.

M. Gauthier CARON-THIBAULT. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, comme vous le savez, avec Liliane CAPELLE, adjointe au Maire en charge des seniors, une commission d?attribution des places en r�sidences services et en r�sidences appartements a �t� mise en fonctionnement il y a de cela six mois et, depuis ces six mois, nous nous sommes rendus compte d?une triple situation.

Tout d?abord un certain nombre de seniors sont propri�taires de leur logement, avec, parfois, des surfaces qui sont relativement agr�ables � vivre.

Ces seniors, deuxi�me situation, sont parfois isol�s dans leur appartement avec des logements qui sont rendus inaccessibles de par leur hauteur ou pour d?autres raisons.

Surtout, troisi�me �l�ment, ces seniors vivent un isolement social ou des conditions physiques qui, effectivement, n�cessitent leur entr�e dans ces structures d?h�bergement.

Comme vous le savez, la loi Boutin interdit l?attribution d?un logement social � un demandeur qui est propri�taire d?un appartement. Il n?en est pas de m�me pour les attributions de places en de telles structures pour les seniors. N�anmoins, nous nous sommes pos�s la question avec les membres de cette commission d?attribution de savoir si nous ne pouvions pas essayer d?imaginer un dispositif pour inciter ces seniors, une fois qu?ils seraient rentr�s dans ces structures d?h�bergement, � mettre leur logement dans le r�seau ?Louez Solidaire?, de mani�re � faire un acte de solidarit� cette fois-ci interg�n�rationnelle � destination des familles pr�caires en h�tels meubl�s qui n�cessitent de tels logements, de telles solutions pour sortir de leur situation.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour la r�ponse, la parole est � Mme Liliane CAPELLE.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Merci, Monsieur CARON-THIBAULT.

D?abord, je voudrais vraiment remercier tous les membres �lus et associatifs qui se r�unissent toutes les semaines dans cette commission et qui viennent extr�mement r�guli�rement, ce qui n?est pas forc�ment le cas lors de la commission d?attribution des logements sociaux, et je m?en f�licite, parce que, justement, on a pu d�couvrir des situations auxquelles vraiment on n?aurait pas song�.

Quand vous parlez, Monsieur CARON-THIBAULT, de personnes �g�es qui sont propri�taires, je dois pr�ciser que quand les dossiers arrivent � la commission, cela veut dire que ce sont des personnes dont les revenus sont compatibles avec ce type de logement, donc ce ne sont pas des propri�taires ais�s, ce sont des propri�taires parce qu?il y a 30 ou 40 ans, ils ont achet� un appartement � une �poque o� c?�tait possible.

Beaucoup d?entre eux ne souhaitent pas le vendre pour une raison extr�mement simple ; ce n?est pas qu?ils ne veulent pas, c?est qu?ils ne peuvent pas, parce qu?ils pensent � leur plus tard et, plus tard, quand il va falloir aller dans un �tablissement, cet appartement va leur servir � payer la diff�rence, donc ce ne sont pas des propri�taires nantis.

Evidemment, on ne va pas subordonner l?attribution d?un logement dans une r�sidence au fait que ces personnes mettent leur bien soit � ?Louez Solidaire?, soit � l?Agence immobili�re � vocation sociale, mais nous souhaiterions, avec le Centre d?action sociale de la Ville de Paris, que ces personnes soient mieux inform�es. En fonction des informations qui nous serons donn�es, nous allons suivre ce dossier et, s?il le faut, �ventuellement, nous ferons une modification de la charte dans ce sens. S?il le faut et si, juridiquement, bien entendu, tout cela est possible.

Mais j?ai �t� tr�s sensible aussi au fait, et je tiens � le souligner, que ce serait effectivement un acte de solidarit� de la part de ces personnes et que l?on respecterait ainsi aussi leur futur.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Donc un avis favorable de l?Ex�cutif?

Mme Jo�lle CH�RIOUX de SOULTRAIT. - Une explication de vote.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame CH�RIOUX ?

Mme Jo�lle CH�RIOUX de SOULTRAIT. - Apr�s ce qui vient d?�tre dit par M. CARON-THIBAULT et Mme CAPELLE, je voulais simplement, moi aussi, en tant que membre de cette commission, souligner l?opportunit� de ce v?u, dans la mesure o� effectivement nous avons constat� que de nombreuses personnes �g�es disposaient d?un logement confortable mais qu?elles souffraient de leur isolement ou du besoin d?am�lioration de leur cadre de vie, notamment lorsque ce sont des personnes qui habitent dans des �tages �lev�s et qui n?ont pas d?ascenseur, alors que ces personnes sont aussi des gens �g�s � revenus moyens, donc tout � fait habilit�es � obtenir les aides du Centre d?action sociale de la Ville de Paris? Ce v?u me para�t tout � fait judicieux et c?est une fa�on, effectivement, de les rendre solidaires, mais c?est aussi une fa�on de les s�curiser, compte tenu de ce qu?est le dispositif ?Louez Solidaire?.

D?autre part, et c?est un aspect que ni Mme CAPELLE ni M. CARON-THIBAULT n?ont �voqu�, cela contribuerait � cr�er une certaine fluidit� des demandes ou permettrait � plus de personnes d?acc�der aux r�sidences services et, ainsi, d?am�liorer la mixit� sociale dans les r�sidences services, car nous constatons, � l?heure actuelle, compte tenu de l?importance des demandes, une orientation tourn�e vers le tr�s social si bien que les personnes �g�es de revenus moyens ont, compte tenu du nombre de personnes tr�s sociales qui en font la demande, du mal � se loger.

Pour toutes ces raisons, je voulais vous dire que notre groupe voterait ce v?u.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e � l?unanimit�. (2010, V. 278).

Novembre 2010
Débat
Conseil municipal
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