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2010, Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif à la pose de plaques commémoratives dans les établissements scolaires en mémoire des enfants juifs déportés et la création d’une stèle pour les enfants juifs déportés non scolarisés.


M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du v?u r�f�renc� n� 129 dans le fascicule, d�pos� par le groupe U.M.P.P.A., relatif � la pose de plaques comm�moratives dans les �tablissements scolaires en m�moire des enfants juifs d�port�s et � la cr�ation d?une st�le pour les enfants juifs d�port�s non scolaris�s.

La parole est, je crois, � Mme BURKLI.

Mme Delphine BURKLI. - Je vous remercie, Monsieur le Maire.

Depuis plusieurs ann�es, un hommage sp�cifique est rendu aux enfants juifs d�port�s pendant la Deuxi�me Guerre mondiale. Il est rendu � Paris dans l?ensemble des �tablissements scolaires par l?apposition de plaques comm�moratives.

Je me f�licite d?ailleurs que ce travail de m�moire ait �t� accompli dans l?ensemble des �coles, coll�ges et lyc�es du 9e arrondissement. Mme Catherine VIEU-CHARIER est d?ailleurs venue r�cemment au lyc�e Condorcet, o� nous avons fini ce travail de m�moire.

Nous serons d?ailleurs �galement, je pense, tous d?accord, pour dire que cette politique en direction des plus jeunes contribue � la n�cessaire sensibilisation des esprits aux valeurs de la R�publique, mais �galement au respect de l?autre, de ses convictions et de ses diff�rences.

Malheureusement, ce travail n?a pas �t� accompli encore dans tous les arrondissements � ce jour et c?est l?objet du v?u que nous d�posons avec Pierre LELLOUCHE et Pierre-Yves BOURNAZEL, en pr�conisant �galement qu?une st�le soit �rig�e dans l?ensemble des arrondissements de la capitale en m�moire des tr�s jeunes enfants juifs d�port�s qui n?�taient donc pas scolaris�s, � l?instar de ce qui a �t� fait aussi par Philippe GOUJON dans le 15e arrondissement.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

(Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, remplace M. Bernard GAUDILL�RE au fauteuil de la pr�sidence).

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je donne la parole � Mme VIEU-CHARIER pour vous r�pondre.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Je vous remercie, Madame BURKLI, d?avoir d�pos� ce v?u, parce que cela va me permettre de rappeler la d�marche et l?historique et aussi o� on en est.

Je voudrais vous rappeler que cette d�marche a �t� engag�e en 1997 - c?est une vielle affaire, comme vous pouvez le voir - sur les pr�conisations de Henri MALBERG, pr�sident du groupe communiste au Conseil de Paris, qui avait �t� saisi par des anciens enfants cach�s qui d�siraient que nous fassions des hommages � leurs petits camarades qui avaient �t� d�port�s.

La premi�re plaque a �t� pos�e le 26 avril 1997, mais elle a �t� pos�e parce que, tout simplement, ce sont les A.M.E.J.D., associations de m�moire pour la d�portation des enfants juifs, et les Fils et Filles des D�port�s juifs de France, dont vous savez que le pr�sident est Serge KLARSFELD, qui font le travail. Or, ce travail est extr�mement long, vous l?imaginez.

Depuis 1997, je voudrais vous dire que 359 plaques ont �t� appos�es sur les �coles parisiennes. Le travail a �t� fait par ces associations, c?est-�-dire que cela demande un travail de b�n�volat. Ce sont les A.M.E.J.D. qui comparent les registres matricules des �coles avec les listes de Serge KLARSFELD et, croyez-moi, j?ai fait ce travail, c?est un travail �prouvant et c?est un travail extr�mement long et minutieux, parce que nous ne voulons jamais oublier un enfant.

Depuis 1997 jusqu?� aujourd?hui, 359 plaques ont rendu hommage � 6.800 enfants sur les 11.000 qui ont �t� d�port�s et 9 st�les ont �t� pos�es respectivement dans le 20e, le 10e, le 3e, le 18e, le 19e, le 12e, le 11e, le 5e et le 15e arrondissement.

Bien �videmment, puisque je fais partie de l?association des A.M.E.J.D., le travail n?est pas termin�, mais nous le m�nerons et, bien �videmment, nous savons que la Ville de Paris est fortement engag�e dans ce travail-l�, qu?elle vote r�guli�rement des subventions et que si certains arrondissements n?ont effectivement pas encore eu cet hommage qui a �t� rendu, c?est tout simplement parce que le travail et en cours, qu?il est long, qu?il est fastidieux. Mais moi, je fais confiance aux Fils et Filles des D�port�s juifs de France, aux A.M.E.J.D. et aux enseignants des �coles pour le mener � bien ; nous les accompagnons dans ce sens.

Evidemment, on va �mettre un avis favorable � ce v?u, mais il faut bien que vous compreniez que ce n?est pas que du ressort de la Ville de Paris, que nous accompagnons les associations et que nous les accompagnons fortement.

C?est ce que je d�sirais porter � votre connaissance.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, socialiste, radical de gauche et apparent�s et ?Les Verts?).

(Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, remplace Mme Gis�le STIEVENARD au fauteuil de la pr�sidence).

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Madame VIEU-CHARIER.

Une explication de vote, Madame BURKLI ?

Mme Delphine BURKLI. - Je voulais remercier sinc�rement Mme Catherine VIEU-CHARIER pour son explication et pour son soutien et lui dire qu?effectivement, nous continuerons � soutenir l?association A.M.E.J.D., qui nous tient beaucoup � c?ur, � vous et � moi, et nous l?aiderons � faire son travail dans tous les arrondissements de Paris.

Merci.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci � vous.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e � l?unanimit�. (2010, V. 297).

Je vous remercie.

Novembre 2010
Débat
Conseil municipal
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