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2010, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif à la création d’une Brigade Spécialisée de Terrain dans le 12e.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 85 dans le fascicule, d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, relatif � la cr�ation d?une brigade sp�cialis�e de terrain dans le 12e arrondissement.

La parole est � Mme Mich�le BLUMENTHAL, pour une minute.

Mme Mich�le BLUMENTHAL, maire du 12e arrondissement. - Ce v?u a �t� adopt� par les �lus de la majorit� municipale au Conseil d?arrondissement la semaine derni�re.

Il est parti d?un constat que nous faisons, un constat de difficult� sur le secteur Br�che-aux-Loups, Tourneux et Faitan, surtout depuis l?�t� 2009, avec l?augmentation de regroupements de jeunes sur le secteur, en journ�e et en soir�e.

Le nombre des appels au G.P.I.S. est nettement en hausse, plus de 600 depuis le 1er janvier, 60 % des interventions du G.P.I.S. sur le 12e arrondissement se faisant sur ce secteur.

Plusieurs op�rations de s�curisation ont �t� men�es conjointement par la police et le G.P.I.S.

Depuis fin mars, le dispositif policier a �t� consid�rablement renforc�, avec notamment le passage quotidien d?effectifs � v�lo aux horaires de sortie de cours du coll�ge, pr�sence quotidienne avec six passages/jour contre deux en moyenne sur les autres quartiers du 12e, mais au d�triment des autres quartiers de ce m�me arrondissement.

Deux r�unions publiques sur le vivre ensemble � Contenot, l?une le 11 d�cembre 2009 et l?autre le 6 juillet 2010, regroupant tous les partenaires (�lus, police, bailleurs, G.P.I.S., clubs de pr�vention, directeurs des �coles et principal du coll�ge), demandent la cr�ation d?une �quipe de correspondants nuit sur le secteur, avec l?appui des �lus de la majorit� depuis plusieurs mois.

Un dispositif de pr�vention a �t� d�velopp� par la Ville en lien avec ses partenaires, d?une part le retour du dispositif ?Ville Vie Vacances?, peu financ� par la Ville et la Pr�fecture de Paris sur le site Paul-Val�ry, alors qu?en 2009 la Pr�fecture avait pr�f�r� concentrer ses moyens sur le site du Tremblay. La fr�quentation des jeunes du 12e arrondissement �tait pass�e de 150 � 200 par jour en 2008 � deux ou trois en 2009...

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame BLUMENTHAL, voulez-vous arriver � votre conclusion, s?il vous pla�t ?

Mme Mich�le BLUMENTHAL, maire du 12e arrondissement. - Am�nagement de voirie devant l?entr�e du 75-77 pour �viter les rod�os moto et les stationnements de v�hicules sur le terre-plein central devant l?entr�e du groupe ?Paris Habitat?.

Depuis la rentr�e, mobilisation des animateurs de la fili�re de pr�vention par le sport de la D.J.S., avec des cr�neaux d�di�s sur le gymnase de La Lancette � compter de la rentr�e scolaire.

Mise en place de modules de pr�vention dans les classes de l?�cole Br�che et du coll�ge sur les incivilit�s et le vivre ensemble, assur�s par la mission de pr�vention et de communication du C.I.A.T.

Les habitants sont en demande d?une pr�sence polici�re de proximit� en journ�e et en soir�e et nous consid�rons que la pr�sence renforc�e d?agents de police install�s dans le quartier, connus des habitants et agissant dans le cadre d?une mission de service public peut contribuer � r�tablir la confiance de la population et facilite le mieux vivre ensemble.

C?est pourquoi la cr�ation d?une B.S.T. suppl�mentaire � Paris, territorialis�e sur ce secteur, nous semble particuli�rement adapt�e pour lutter contre l?ins�curit� et ramener la confiance et la tranquillit� aupr�s de tous.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame BLUMENTHAL, vous avez mis 2 minutes 40 alors que, th�oriquement, vous n?aviez qu?une minute. Je sais bien que vous aviez beaucoup de choses � dire, mais bon.

Je donne la parole pour la r�ponse � M. SARRE et ensuite � M. le Pr�fet de police.

M. Georges SARRE, adjoint. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, je donne un avis favorable � ce v?u qui est pr�sent� par Mme la Maire du 12e arrondissement, m�me si je n?aurais pas r�dig� les consid�rants en ces termes.

Paris b�n�ficie d?une certaine forme de police de proximit� ; l?exception que repr�sente la Pr�fecture de police est, � cet �gard, � souligner.

Je suis aussi favorable � la police m�tropolitaine.

Pour autant, je ne peux �tre que favorable � toute mesure allant dans le sens d?un renforcement du lien qui doit exister entre les citoyens et leur police et favorable �galement � toute forme de suppl�ment d?effectifs de proximit�, l� o� les besoins sont les plus forts.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur le Pr�fet de police ?

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Monsieur le Maire.

Madame la Maire, 465 policiers �taient affect�s au commissariat du 12e arrondissement le 1er janvier 2001 et, 10 ans plus tard, aujourd?hui, ils sont 490, soit 25 de plus.

Dans le m�me temps, le nombre de crimes et d�lits est pass� de 15.200 � 11.600 et le taux d?�lucidation, qui est l?une des fa�ons, pas la seule, de mesurer la capacit� du service public � r�pondre aux attentes des citoyens, est pass� de l?un des taux les plus faibles de la Capitale, dramatiquement bas, 8,33 %, soit un fait sur 12, � 34 %, soit un fait sur trois et il a progress� dans � peu pr�s toutes les cat�gories.

Vous avez bien voulu reconna�tre que, suite aux probl�mes qui se sont manifest�s dans ce quartier depuis le d�but de l?ann�e - que nous ne nions absolument pas, c?est sans doute le quartier le plus difficile de votre arrondissement -, le commissariat s?est particuli�rement mobilis�.

Aujourd?hui, cr�er par red�ploiement, au sein de notre commissariat, une telle brigade ne nous para�t pas la meilleure des choses car le commissaire a montr� que l?on pouvait s?organiser pour �tre tr�s pr�sents et tr�s efficaces.

En effet, si 211 plaintes ont �t� enregistr�es depuis le d�but de l?ann�e dans le quartier, les policiers ont men� 1.451 interventions et interpell� 78 personnes, ce qui montre que lorsqu?on a un dispositif r�actif, qui peut se d�ployer et qui est de proximit�, on peut obtenir des r�sultats policiers tr�s clairs.

N�anmoins, il y a �videmment une pression tr�s forte d?un certain type de d�linquance, mais est-ce un v�ritable probl�me d?activit� polici�re, de mode d?occupation du terrain ? Nous ne le pensons pas.

Certes, les dispositifs de surveillance ont �t� multipli�s pour interpeller les auteurs de trafic de stup�fiants.

Plusieurs proc�dures judiciaires conduisant � des d�ferrements et � des condamnations ont �t� mises en ?uvre le 6 juillet, tous les services du commissariat ont particip� � la r�union publique que vous avez organis�e avec les repr�sentants des riverains.

Toutes les mesures ont �t� pr�sent�es : sensibilisation des effectifs de jour comme de nuit, transmission de consignes, mise en ?uvre d?op�rations de s�curisation, groupe local cr�� � l?initiative, prises de contact r�guli�res avec les gardiens d?immeuble, c?est cela la proximit�, mise en place de points de visibilit� et rencontres de dissuasion sur le site concern�.

En marge du dernier Conseil le mois dernier, je vous pr�sentais �galement le r�sultat des observations que nous avons men�es pour identifier tant les meneurs que les membres des deux groupes qui squattent les lieux.

Il y a l� 30 personnes, 19 dans un groupe, plut�t majeurs, de 18 � 25 ans, dont quatre meneurs principaux et 11 personnes dans l?autre groupe.

C?est sur ces 30 personnes que nous devrions faire porter l?effort le plus important. Les meneurs, nous nous en occuperons, n�anmoins il y a beaucoup d?autres jeunes qui ont toujours un avenir au-del� de la d�linquance, la plupart sont d�j� connus des services de police et nous devons absolument mettre en ?uvre dans le cadre du contrat local de s�curit� le suivi individualis� dont nous avons d�j� parl� � de nombreuses reprises.

C?est devenu urgent. Il est indispensable qu?au-del� des actions r�pressives, nous puissions renforcer ce suivi des perturbateurs de l?ordre et de la tranquillit� publique avec l?ensemble des acteurs publics et associatifs financ�s sur fonds publics : policiers, magistrats r�f�rents, services municipaux, �ducateurs, associations ?uvrant dans le domaine de la pr�vention et m�diateurs.

C?est pourquoi la Pr�fecture de police souhaite, dans le respect de la charte �thique adopt�e par le Conseil sup�rieur du travail social, mettre en place un v�ritable suivi de ces personnes.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�fet.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2010, V. 277).

Novembre 2010
Débat
Conseil municipal
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