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40 - QOC 95-208 Question de M. Pierre CASTAGNOU et des membres du groupe socialiste à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police au sujet de la dangerosité du carrefour formé par les rues d'Alésia, de la Tombe-Issoire et Sarrette (14e).



Libell� de la question :
"Le carrefour situ� � l'angle des rues d'Al�sia, de la Tombe-Issoire et Sarrette (14e) est tr�s dangereux pour les pi�tons, notamment les enfants se rendant aux �coles situ�es 12-14, rue d'Al�sia et 77, rue de la Tombe-Issoire.
Les riverains ont � plusieurs reprises alert� les autorit�s comp�tentes. Des r�unions se sont tenues sur le terrain avec des repr�sentants de la mairie du 14e arrondissement et de la Pr�fecture de police sans qu'aucune solution satisfaisante n'ait, � ce jour, �t� mise en oeuvre.
L'un des dangers provient de la vitesse excessive de nombreuses voitures, comme le d�montre l'accident survenu le 19 septembre dernier au matin entre deux v�hicules, l'un, ayant �t� projet� sur le passage-pi�tons, d�truisant la barri�re de protection au niveau de l'�cole situ�e � l'angle des rues d'Al�sia et de la Tombe-Issoire.
C'est pourquoi M. Pierre CASTAGNOU et les membres du groupe socialiste demandent � M. le Maire de Paris d'am�nager ce carrefour et les rues qui y convergent en "zone 30".
Ils lui demandent �galement de leur indiquer avec pr�cision les suites qu'il compte r�server aux douze propositions faites, le 27 juin dernier, par le Directeur de la Circulation, des transports et du commerce de la Pr�fecture de police � la Direction de la Voirie de la Mairie de Paris et quelles formes va prendre la concertation promise aux riverains."
R�ponse (M. Bernard PLASAIT, adjoint) :
"Les services municipaux sont conscients des probl�mes de s�curit� pos�s par le carrefour Al�sia- Sarrette- Tombe-Issoire.
R�cemment la visibilit� des signaux destin�s aux v�hicules a �t� renforc�e au droit du 81, rue de la Tombe-Issoire, ainsi que sur la ligne de feux de sortie de carrefour sur la rue d'Al�sia, au droit de l'�tablissement scolaire.
Diverses mesures, dont l'inversion du sens de la rue Sarrette, ont �t� sugg�r�es pour am�liorer la s�curit� de ce carrefour et sont actuellement � l'�tude par les services de police et ceux de la Direction de la Voirie.
Toutefois, l'analyse d�taill�e de la statistique des accidents corporels survenus sur la p�riode 1992-1994 fait appara�tre que le comportement des acteurs de l'accident est souvent � l'origine de ceux-ci. Dans deux cas sur trois, les pi�tons impliqu�s dans l'accident traversaient la chauss�e alors que les feux �taient au vert pour les automobilistes. Dans 50 % des accidents entre v�hicules, il y a franchissement de feux rouges par l'un au moins des conducteurs, donc infraction au Code de la route. C'est bien le cas de l'accident survenu le 19 septembre 1995.
Les caract�ristiques de la rue d'Al�sia ne permettent pas d'envisager l'am�nagement en "zone 30" du carrefour Al�sia- Sarrette- Tombe-Issoire. Il s'agit d'une rocade tr�s fr�quent�e, interm�diaire entre les boulevards des Mar�chaux et ceux des Fermiers g�n�raux, qui supporte un important trafic de transit avec de nombreux poids lourds et trois lignes d'autobus, alors que la cr�ation d'une "zone 30" est r�serv�e aux voies de desserte purement locale."
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"M. Pierre CASTAGNOU et les membres du groupe socialiste soulignent le danger pour les pi�tons- notamment les �coliers - du carrefour form� par les rues d'Al�sia, de la Tombe-Issoire et Sarrette dans le 14e arrondissement. Ils demandent, en particulier, de leur indiquer avec pr�cision les suites qui seront r�serv�es aux douze propositions faites, par le Directeur de la Circulation, des Transports et du Commerce de la Pr�fecture de police, au Directeur de la Voirie de la Mairie de Paris le 27 juin dernier.
Il convient de pr�ciser, au pr�alable, que le courrier auquel se r�f�re l'intervenant est un document de travail �tabli � l'issue d'une r�union organis�e sur place le 1er juin 1995. Beaucoup de probl�mes ayant �t� �voqu�s, comme c'est g�n�ralement le cas dans ce genre de r�unions ouvertes, il s'agissait d'en dresser la liste et d'engager sans d�lai une r�flexion conjointe sur les diff�rents points � traiter par les techniciens des services de la Mairie et de la Pr�fecture de police.
Il n'est pas possible de reprendre, dans cette enceinte, la totalit� des probl�mes �voqu�s ni d'entrer dans le d�tail des �tudes, en cours ou achev�es, sur le sujet.
Je limiterai ma r�ponse � trois r�flexions.
La premi�re a trait � l'�volution, apparemment d�favorable, du nombre d'accidents sur ce site. Trois accidents corporels (dont un impliquant un pi�ton) s'�taient produits au cours de l'ann�e 1992, alors que quatorze accidents corporels (impliquant quatre pi�tons adultes) ont �t� recens�s entre le 1er janvier 1993 et le 31 d�cembre 1994, post�rieurement � l'am�nagement du carrefour.
Il faut cependant se garder de toute conclusion h�tive car, au vu de ces chiffres, l'objectif prioritaire de protection des �coliers, a �t� atteint. Il est donc n�cessaire d'analyser finement l'origine des accidents avant d'entreprendre toute modification.
Je rel�verai, en second lieu, la grande vari�t� des suggestions recueillies sur le terrain. Les unes int�ressent directement l'am�lioration de la circulation de l'ensemble des usagers du carrefour, d'autres se situent dans une r�flexion plus large (�tude de quartier tranquille), d'autres encore concernent des am�nagements ponctuels de stationnement ou de feux tricolores � la p�riph�rie du carrefour en cause. Il importe donc de bien s�rier les questions afin d'apporter des r�ponses coh�rentes.
Ma troisi�me observation vise les actions de pr�vention routi�re. Il n'est jamais trop t�t pour sensibiliser les pi�tons et, sans attendre leur implication dans des accidents ou l'ach�vement des �tudes en cours, des actions � destination des enfants fr�quentant les �tablissements scolaires du secteur peuvent �tre entreprises.
Il est difficile d'aller plus loin aujourd'hui sur le sujet �voqu� par l'intervenant et je m'engage � lui apporter une r�ponse �crite, compl�te et pr�cise, sur les aspects relevant de mes attributions, d�s que l'analyse de la situation et le r�sultat des �tudes engag�es permettra d'apporter une solution op�rationnelle au probl�me ainsi pos�."

Novembre 1995
Débat
Conseil municipal
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