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2009, DAC 90 - Modifications des conditions d'accès aux expositions des musées de la Ville de Paris.


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DAC 90 relatif aux modifications des conditions d'acc�s aux expositions des mus�es de la Ville de Paris.

La parole est � M. COUDERT pour le groupe U.M.P.P.A.

M. Thierry COUDERT. - Il y a deux mani�res d'essayer de diversifier les publics des mus�es, c'est soit de jouer sur les tarifs, qui est le sujet du jour, soit de jouer sur les horaires d'ouverture.

Je voudrais profiter de ce projet de d�lib�ration pour inviter, par del� les a priori que l'on peut avoir, � une r�flexion sur les horaires d'ouverture, aussi bien d'ailleurs pour les mus�es que pour les biblioth�ques ou autres institutions culturelles ou sportives.

Avec l'�volution du mode de vie urbain, il est de plus en plus n�cessaire, dans une ville comme Paris, que les ouvertures se fassent plus tard en soir�e, peut-�tre pas comme pour l?exceptionnelle exposition Picasso jusqu'� 4 ou 5 heures du matin, mais que l'on puisse plus facilement acc�der jusqu'� 20 heures ou 21 heures, un certain nombre de jours par mois, aux mus�es.

Cela permettait de diversifier les publics car les horaires classiques qui sont pratiqu�s ne permettent pas � certains publics de toutes cat�gories socioprofessionnelles de s?y rendre.

Je pense que la r�flexion devrait �tre �largie � d'autres institutions. On me dira que cela co�te cher. Cela peut se faire bien entendu en augmentant le budget consacr� � cela car la culture doit �tre une priorit�. Cela peut se faire aussi par red�ploiement des horaires existants. Il est sans doute plus utile, vu l?�volution des modes de vie, d'ouvrir tard un certain nombre d'institutions culturelles que de les ouvrir t�t.

Voil� pourquoi je souhaiterais que l'on engage dans les temps qui viennent cette r�flexion.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur COUDERT, membre assidu � la 9e Commission, que je salue.

M. Hermano SANCHES RUIVO a la parole, pour le parti socialiste.

M. Hermano SANCHES RUIVO. - Merci, Monsieur le Maire.

En cette heure avanc�e, je tenais � saluer le travail que vous avez, Madame la Maire adjointe, d'ores et d�j� initi� afin de favoriser l'acc�s � la culture, et plus sp�cifiquement aux mus�es de la Ville de Paris, des publics dont on sait qu'ils sont encore les plus �loign�s.

En effet, si la pr�c�dente mandature a vu nos collections permanentes devenir gratuites, nous constatons que cette grande mesure n?a cependant pas permis de favoriser la venue au mus�e des personnes qui n'en �taient pas pour autant famili�res, mais a davantage favoris� une augmentation de la fr�quentation de celles et ceux qui les fr�quentaient d�j�.

C'est ainsi que votre objectif est justement de diversifier les publics en ciblant prioritairement les enfants, les adolescents, les habitants des quartiers populaires et les personnes � faibles ressources.

Vous avez donc fait le choix de d�velopper des projets ax�s sur la m�diation s'organisant dans la dur�e, et aussi de r�viser les tarifs des expositions appliqu�es aux b�n�ficiaires des minima sociaux.

Les projets que vous d�veloppez m�ritent que j'en dise quelques mots. Je pense notamment � celui men� avec l?adjoint charg� de la vie scolaire et de la r�ussite �ducative, Pascal CHERKI. Vous travaillez en ce moment m�me � permettre le jumelage de 150 centres de loisirs avec nos mus�es, jumelage qui permettra, gr�ce au concours des animateurs des centres et des responsables p�dagogiques des mus�es de faire travailler les enfants � des r�alisations plastiques collectives en lien avec les collections du mus�e partenaire, productions ensuite expos�es � la fin de l'ann�e scolaire au sein du mus�e.

Ce beau projet vient en compl�ment d?exp�riences d�j� men�es par nos mus�es, et qui se d�veloppent autour de l?�cole, amis des mus�es, et qui consiste � nouer des liens avec tous les niveaux d?une m�me �cole, permettant ainsi aux enfants de rester en contact avec le mus�e tout au long de leur scolarit�.

Pour les jeunes et plus particuli�rement les adolescents, vous menez une r�flexion avec Bruno JULLIARD, adjoint charg� de la jeunesse, autour de l'id�e d'un passe permettant de visiter l'ensemble des expositions pr�sent�es dans les mus�es, d'une �ventuelle extension de la gratuit� des expositions mais aussi d'�v�nements d�di�s tel que l'organisation de concerts, des rencontres avec les artistes.

Enfin, je sais qu'un projet pilote est en cours dans le 19e arrondissement afin que les habitants des quartiers "politique de la ville" b�n�ficient de parcours th�matiques en lien avec leurs pr�occupations dans les mus�es.

Ce projet associe la D.A.C., la D.P.V.I. et l'ensemble des associations travaillant sur ces quartiers.

Cependant, votre politique volontariste en mati�re de tarification ne doit pas faire oublier que le co�t de production des expositions conna�t actuellement une tr�s forte augmentation li�e notamment au co�t des transports, des assurances et � la g�n�ralisation des compensations pour pr�ts pratiqu�es par de nombreuses institutions.

Or, dans cette p�riode de crise, il est essentiel que la culture, notamment dans sa dimension mus�ale, reste un �l�ment fondamental de la vie des Parisiens et des Parisiennes.

Pour atteindre cet objectif, la Ville doit pouvoir continuer � proposer des expositions d'un niveau de qualit� correspondant au prestige des mus�es disposant de salles d'exposition prestigieuses et de tr�s grande dimension, � l'image du Petit Palais et du Mus�e d'Art Moderne.

C'est pourquoi vous avez choisi d'ajuster la grille tarifaire des expositions temporaires, qui n'avait connu aucune modification depuis 2001.

Si 11 expositions sur 25 verront en moyenne leurs tarifs augmenter d'un euro, je tiens � souligner que l'application d'un nouveau tarif r�duit pour les b�n�ficiaires des minima sociaux conduit � ce qu'ils s'acquittent d�sormais d'un tarif moindre qu'auparavant.

Cette mesure me semble r�pondre � notre objectif de justice sociale, et je ne peux que souligner sa l�gitimit�, d'autant plus si elle nous permet de familiariser � nos mus�es ceux qui aujourd'hui ne les fr�quentent pas.

Merci.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Madame BROSSEL, vous avez la parole.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, au nom de la 9e Commission. - Merci aux deux orateurs d'avoir brav� la faim et d'�tre rest�s jusqu'� cette heure tardive pour parler des mus�es de la Ville de Paris.

Quelques mots pour vous dire, parce que cela a �t� un �v�nement important, que l'ann�e 2008 a �t� un une tr�s belle ann�e pour les mus�es parisiens car nous avons atteint un pic de fr�quentation de pr�s de trois millions de visiteurs dans nos mus�es, avec des hausses importantes, que ce soit pour les collections permanentes ou les expositions.

Une tr�s belle ann�e pour les mus�es parisiens et �videmment beaucoup de reconnaissance du travail accompli et fourni � l'int�rieur de ces mus�es, parce que c'est bien par la beaut� et l'int�r�t des expositions ou des collections permanentes qui y sont expos�es que nous arrivons � ce top de la fr�quentation.

Vous l'avez dit, la pr�occupation qui est la n�tre dans cette mandature est bien s�r la diversification des publics, car c'est un sujet important. Nous constatons qu'un certain nombre de publics ne sont pas encore suffisamment pr�sents dans nos mus�es, n'ont pas encore suffisamment d'habitudes qui les pousseraient � franchir les portes de nos mus�es.

C'est bien sous le sceau de la diversification des publics que l'ensemble des actions qui seront men�es dans les mus�es le seront au cours de cette mandature.

Merci � Hermano SANCHES RUIVO d'avoir rappel� tout cela.

Juste un mot sur l'interrogation de Thierry COUDERT. Je ne suis pas hostile � ce que l'on r�fl�chisse � la question de l'extension d'un certain nombre d'�quipements publics, dont les mus�es, en termes d'horaires.

Il faut n�anmoins redire et avoir pleine conscience de cela, que cela a �videmment une implication sociale forte, parce qu'ouvrir les horaires d'�quipement signifie demander aux personnels qui y travaillent de travailler diff�remment et de travailler � des horaires qui ne sont pas les m�mes.

Cela a �videmment un co�t budg�taire. Je pense n�anmoins que, sous la forme d'�v�nements, c'est-�-dire en alliant la question de l'extension des horaires avec celle de l'organisation d'�v�nements, c'est quelque chose auquel on peut tout � fait r�fl�chir.

Je suis tout � faite pr�te � lancer cette r�flexion et je m'appuie sur le succ�s par exemple de l'initiative de la "Nuit des mus�es", qui voit, autour d'un �v�nement particulier, beaucoup de gens et notamment des gens qui n'ont pas l'habitude de fr�quenter nos mus�es, se presser aux portes des mus�es.

Je suis donc tout � fait pr�te � engager cette r�flexion mais en alliant ces deux angles d'attaque : l'organisation d'�v�nements et, � l'occasion de ces �v�nements, pourquoi pas une r�flexion sur les horaires ? En accord �videmment avec M. GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous ferons cela ensemble.

Vous avez raison d'insister sur la "Nuit des mus�es". Regardez combien "Nuit Blanche" aura profond�ment chang� les pratiques, car la grande exposition de Picasso a jug� une tr�s bonne mesure d'ouvrir le Grand Palais pendant deux nuits et trois jours, ce qui est tout � fait l'invention que Paris a faite en 2002 avec "Nuit Blanche". Tout le monde a d� s'en r�jouir dans le 8e arrondissement.

Je remercie Mme BROSSEL pour l'excellence de ses propos.

Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 90.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DAC 90).

Février 2009
Débat
Conseil municipal
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