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2009, DVD 79 - T3 Portes "Ivry - Chapelle". - Approbation avant-projet. - Signature d'une convention d'occupation du domaine public par le STIF, d'une convention de coordination MOA pilotage projet et d'une convention rapports entre financeurs, MOA et STIF. Autorisation au STIF de déposer les demandes de permis de construire pour le site de maintenance Jules Ladoumègue. Vœu déposé par M. Christophe NAJDOVSKI et le groupe "Les Verts" relatif aux aménagements cyclables dans le 12e liés à l'extension du T3. Vœu déposé par M. Denis BAUPIN, Mme Fabienne GIBOUDEAUX et M. Christophe NAJDOVSKI relatif à la poursuite des études et à des mesures complémentaires en vue de l'extension du T3.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 79 sur lequel les v?ux nos 7 et 8 ont �t� d�pos�s par le groupe "Les Verts". Il s'agit d'un projet de d�lib�ration portant sur le T3, sur l'approbation de l'avant-projet, de la signature d'une convention d'occupation du domaine public par le S.T.I.F., d'une convention de coordination M.O.A. (ma�trise d'ouvrage) pilotage projet et d'une convention rapports entre financeurs, M.O.A. et S.T.I.F., de l'autorisation au S.T.I.F. de d�poser les demandes de permis de construire pour le site de maintenance Jules Ladoum�gue.

Je donne la parole � Mme Marinette BACHE.

Mme Marinette BACHE. - Merci, Madame la Maire.

Je vais �tre assez rapide, puisque lors de notre derni�re s�ance, nous avons eu l'occasion d'avoir un tr�s large d�bat sur ce grand engagement de la mandature qui commence.

Nous sommes tr�s heureux que ce projet puisse voir le jour, et ceci tant pour l'am�lioration du cadre de vie des habitants de l'Est parisien que pour celle des transports pour tous, � Paris comme en banlieue, et �galement l'aide au dynamisme �conomique que ce prolongement continue.

Je tenais � saluer les nombreuses consultations qui se sont d�roul�es et celles qui continuent � se d�rouler pour l'am�nagement de la rupture de charge Porte de Vincennes.

Les �lus du 20e, vous le savez, sont g�n�ralement pr�occup�s par le nouveau dessin de cette porte. Aussi, je veux dire que j'ai personnellement appr�ci� la d�termination de M. le Maire lors du compte rendu de mandat dans cet arrondissement. Les habitants ont ainsi pu �tre rassur�s sur notre volont� d'�tudier les meilleures pistes permettant que la s�curit� et le bien-�tre des habitants de ce quartier soient particuli�rement bien trait�s.

Nous aurions tous souhait�, je crois, qu'il n'y ait pas de rupture de charge � cet endroit, mais il s'agit d'une n�cessit� technique impos�e par la R.A.T.P. pour garantir la r�gularit� future du tramway.

Je voudrais aussi, quand m�me, rappeler que pour nous, �lus M.R.C., il est utile de garder � l'esprit l'�ventualit� que cette rupture de charge � la Porte de Vincennes puisse se transformer � l'avenir en opportunit� par une future liaison permettant la correspondance avec le R.E.R. � Nation.

Notre Municipalit� a pu surmonter rapidement et, me semble-t-il, avec intelligence, la complexit� d'un dossier alliant � la fois un projet de transport et de requalification urbaine, une volont� de concerter dans Paris, mais aussi au-del� du p�riph�rique, avec les communes voisines.

Nous souhaitons �galement que dans le cadre du S.T.I.F. cette possibilit� d?interconnexion utile � l'ensemble de l'agglom�ration parisienne ne soit pas oubli�e.

Je ne peux que regretter une nouvelle fois l'absence de financement de l'Etat qui semble passer son temps � redessiner la carte des transports en commun � grands traits malhabiles ; j?aurai l?occasion d'y revenir dans la suite de nos d�bats.

En attendant que celui-ci se d�cide, la Ville avance et fait du concret.

Je souhaiterais que le m�me esprit pragmatique pr�vale pour tous nos projets. La situation des Franciliens et des Parisiens m�rite cela.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Madame BACHE.

Madame L�a FILOCHE, vous avez la parole.

Mme L�a FILOCHE. - Merci, Madame la Maire.

C'est avec enthousiasme que le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s accueille ce projet de d�lib�ration relatif � l'extension du tramway T3.

La premi�re et principale raison pour les �lus parisiens que nous sommes en est le succ�s consid�rable rencontr� par le premier tron�on du tramway T3 mis en place en 2006 entre la porte d?Ivry et le pont du Garigliano qui illustre � quel point ce tramway r�pond � une attente forte des Parisiens et des Franciliens.

Ce succ�s �patant, 25 millions de voyageurs en un an et plus de 100.000 voyageurs chaque jour, soit deux fois plus que l'ancien bus P.C., dont plus de la moiti� ont pour origine ou destination la banlieue, d�coule d?un triste constat fait d�s 2001 par la nouvelle majorit� municipale : celui de la gravit� de la situation des transports en commun en Ile-de-France. Le r�seau conna�t une saturation dramatique et un retard d?investissement important.

Le tramway des Mar�chaux sud symbolise d'ailleurs la politique de d�placement volontariste men�e par la Municipalit� parisienne d�s son arriv�e en 2001 qui a d�montr� son efficience pour am�liorer cette situation.

L'extension du tramway des Mar�chaux vers l'Est et le Nord parisien s'av�re donc aujourd'hui d'autant plus urgente que le retard et le d�sengagement financier de certains acteurs dont on a d�j� beaucoup parl� sont tels que la fr�quentation des lignes de m�tro et de R.E.R. augmente inexorablement. Dans le m�me temps, la mobilisation de milliers d?usagers, d?�lus et d?associations qui ne se contentent pas de cette situation s?intensifie.

Progressistes, nous sommes convaincus qu?il n?y a pas de progr�s durable sans solidarit� entre les hommes et entre les territoires. C?est pourquoi l?extension du tramway des Mar�chaux vers l?Est et le Nord de la Capitale est pour nous un engagement majeur pour cette nouvelle mandature. Ce tramway jusqu'� la porte de la Chapelle, qui s'inscrit dans une d�marche de requalification urbaine, desservira cinq arrondissements, 11 communes limitrophes, et son trac� permettra la correspondance avec 11 lignes de m�tro, les RER C et E, ainsi que le Tram?Y, les lignes de Mobilien, des lignes de bus parisiennes, des lignes de bus de banlieue, soit 39 lignes de bus au total, att�nuant ainsi la coupure entre Paris et les communes limitrophes, et facilitant les d�placements des habitants de ces communes et donc les trajets en rocade pour lesquels les besoins sont urgents. Les infrastructures de transport sont une condition n�cessaire au d�veloppement des territoires, au d�senclavement des quartiers, et constituent un v�ritable vecteur de d�veloppement �conomique pour toute la R�gion. L'attractivit� d'un territoire se mesure, � l'�chelle internationale, � ses infrastructures et notamment � celles relatives aux transports. Un tramway �tendu, c'est aussi la garantie pour des milliers d'entreprises que leurs salari�s pourront se rendre sur leur lieu de travail dans les meilleures conditions possibles.

De plus, et surtout, ce projet s'inscrit totalement dans la politique que nous menons face au d�fi environnemental. Paris, comme d'autres m�tropoles mondiales, a su rompre avec la logique archa�que du "tout voiture" qui �tait la norme dans la Capitale jusqu?en 2001, et modifier durablement les habitudes de ses habitants et des Franciliens qui y transitent chaque jour. La diversit� des offres de transport est pour la majorit� parisienne la cl� de la libert� des Parisiens et des Franciliens, conjuguant la reconqu�te de l?espace et du temps. Cette politique a d�j� permis d'obtenir des r�sultats concrets que nous avons d�j� ici �voqu�s, allant de la r�duction de 32 % de la pollution de proximit� � la r�duction de 20 % de la circulation automobile.

Les limites du nouveau projet d�pendent aujourd?hui de la volont� des diff�rents acteurs. On ne peut donc � cet �gard que regretter le brutal d�sengagement de l'Etat qui, apr�s avoir financ� 16 % du premier tron�on du tramway, se d�solidarise totalement du projet d'extension du T3. Nous sommes loin des belles paroles prononc�es lors du Grenelle de l?Environnement. Le Gouvernement a tout simplement exclu du Grenelle de l?Environnement les aides financi�res pour les transports collectifs en Ile-de-France, territoire qui, avec ses 11,5 millions d?habitants, fait face � la plus grande urgence. J?ajoute que 65�% des voyages en transports collectifs sont effectu�s en Ile-de-France, alors que l'Etat a diminu� de 48 % ses budgets consacr�s aux transports en Ile-de-France depuis 2002. L?extension du T3 jusqu?� la porte de la Chapelle, projet structurant des cinq ou dix prochaines ann�es en mati�re de transports en commun en Ile-de-France, est donc enti�rement assur�e par Paris et la R�gion Ile-de-France.

Ce choix de l?Etat condamne de facto la possibilit� d?�tendre le tramway des Mar�chaux jusqu?� la porte d?Asni�res d?une part, et la place de la Nation d?autre part. Il emp�che de soulager certaines lignes de m�tro et RER surcharg�es, notamment la ligne 13, qui fait face � la plus grande difficult�. En effet, l?extension � la porte d?Asni�res serait de nature � soulager la ligne 13 du m�tro gr�ce � une correspondance � la porte de Clichy et offrirait de surcro�t une correspondance tr�s utile avec la ligne 4. Le temps est au passage � l?acte. Elue socialiste de la Ville de Paris, je refuse cette soci�t� qui laisserait les territoires les plus fragiles seuls avec eux-m�mes. La r�alisation de cette extension s?av�re plus qu?urgente, en lien avec les grands projets de renouvellement urbain du Nord parisien, des villes de Clichy et de Saint-Ouen. L?extension � la porte d?Asni�res permettrait d?am�liorer la desserte de quartiers denses et actuellement mal reli�s aux transports collectifs. Qu?en est-il, au stade de l?avantprojet de cette demande, au regard de la lecture sectaire et partiale de ce dossier par l?Etat ? Que dire de l?attitude du Premier Ministre qui, alert� � plusieurs reprises par le Maire de Paris sur cette question du tramway et plus largement sur l?am�lioration des infrastructures de transports sur ce territoire, a lui aussi fait le choix de l?immobilisme ?

Les collectivit�s locales ne peuvent pallier en permanence le d�sengagement de l?Etat. La mise en ?uvre d?une solution p�renne et propre pour les transports � Paris et en Ile-de-France suppose que l?Etat engage des moyens.

Asphyxi� par le gaspillage des 15 milliards d?euros du paquet fiscal, l?Etat s?est coup� lui-m�me de toute marge de man?uvre.

Paris est une ville solidaire qui fait de l?am�lioration de la desserte des territoires confront�s � des difficult�s urbaines et sociales une priorit�. Je ne peux qu?encourager l?Etat � investir dans le prolongement rapide.

Face � l?enjeu de la mobilit�, notre groupe refuse l?immobilisme et fait donc le choix de mettre le tramway des Mar�chaux nord sur les rails.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Je donne la parole � Mme DOUVIN.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Madame la Maire, nous avons eu un d�bat approfondi au Conseil de Paris la derni�re fois. Je ne vais donc pas le refaire. Nous avons vot� cet �quipement. Mon groupe a �galement demand� d'aller jusqu'� la porte Maillot. Je n'y reviendrai donc pas non plus.

Je poserai une question et j?�mettrai une interrogation.

Dans le cadre du projet de d�lib�ration que nous examinons aujourd'hui, la question concerne la convention de financement, et en particulier le financement du mat�riel roulant suppl�mentaire n�cessit� par cette expansion. En effet, je n'ai rien vu dans ce projet de d�lib�ration. J?obtiens des r�ponses un peu floues � ce sujet. Il est annonc� la participation de la R.A.T.P. � 50 %. Qu?en sera-t-il pour l'autre moiti� ? Y a-t-il encore des discussions avec le S.T.I.F. � ce sujet ? J'imagine qu'il y aura une nouvelle convention de financement, mais � quelle �ch�ance aura-t-elle lieu ?

Mon interrogation sera la suivante. Puisque nous en sommes � �voquer le financement et les gains attendus par cette infrastructure dans tous les domaines, le tramway, aujourd'hui, sur la partie qui existe, transporte environ 91.000 personnes en moyenne. Nous n'avons pas atteint l'objectif de 100.000 mais je ne fais vraiment pas de mauvaise querelle, cela n'aurait aucune utilit� ni aucun sens.

La question que je me pose est de savoir si le d�veloppement du tramway actuel et son extension vont permettre de r�pondre aux besoins croissants de mobilit� et de transports collectifs que nous voyons venir, et d'autre part si ce tramway servira efficacement le d�veloppement �conomique des zones travers�es. La requalification urbaine est souvent indiqu�e comme �tant le meilleur effet de levier que l?on pourrait utiliser. Je suis frapp�e de voir que c'est un argument qui est rarement pris en compte par rapport � ce que l'on pourrait en attendre sur le plan �conomique.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - J'interviendrai au nom du groupe "Les Verts" pour pr�senter le v?u n� 8, et Christophe NAJDOVSKI pour le v?u n� 7. Evidemment, nous voterons les projets de d�lib�ration concernant le tramway. Nous souhaitons que ce projet puisse �tre men� � bien dans les d�lais pr�vus.

Nous conservons une certaine inqui�tude sur l'am�nagement de la porte de Vincennes. J'ai d�j� eu l'occasion de l'�voquer lors du dernier Conseil de Paris. On conna�t les conditions qui ont conduit � ce que ce projet ait d� �tre remani� avant son adoption � la demande de la R.A.T.P. et du S.T.I.F. pour la rupture du tramway en deux tron�ons � la porte de Vincennes.

Simplement, sur la conception m�me de l'am�nagement, nous continuons de rester inquiet, notamment sur la s�curit� des usagers qui doivent traverser le cours de Vincennes pour passer du terminus sud au terminus nord et inversement, particuli�rement les personnes � mobilit� r�duite qui devront donc traverser six voies de circulation ou utiliser un tunnel qui leur est aujourd'hui inaccessible.

C'est pourquoi le pr�sent v?u vise � traduire la vigilance de notre groupe quant � la volont� que l'on mette tout en oeuvre pour am�liorer le projet en mati�re de s�curit� et prendre en compte l'inqui�tude qui s'exprime de fa�on importante de la part des riverains parce qu'il serait extr�mement dommageable qu'une fracture s�pare les riverains et le projet de tramway du fait de cette incompr�hension.

Je ne veux mettre personne en cause ici, ni les services de la Ville, ni Mme LEPETIT, adjointe en comp�tence du dossier : il s'agit de travailler ensemble pour faire avancer ce projet. C'est notre volont�. Je me permets de souligner d'ailleurs que de l'autre c�t� du p�riph�rique, du c�t� de la Municipalit� de Vincennes, les m�mes pr�occupations se sont exprim�es par l?adoption d?un v?u unanime du Conseil de Vincennes pour am�liorer ce projet.

Nous faisons donc ici des propositions en vue d'am�liorer ce projet sans remettre en question le calendrier. Nous souhaitons qu'elles soient �tudi�es, que le plus grand nombre d'entre elles puissent �tre mises en place de fa�on � ce que l'on puisse, au moment de la livraison du tramway, assurer la meilleure s�curit� pour les riverains, les cyclistes, les personnes � mobilit� r�duite et pour les usagers du tramway.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - M. NAJDOVSKI a la parole.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - S'agissant de la s�curit� sur le cours de Vincennes, des travers�es importantes seront r�alis�es tous les jours �galement par les lyc�ens de Paul Val�ry puisqu'un certain nombre d'entre eux viennent du 20e arrondissement. Ils se d�placent aujourd'hui avec le bus PC. Demain, avec la coupure � la porte de Vincennes, ils seront oblig�s de changer de tramway et lorsque l'on sait que beaucoup de jeunes sont aujourd'hui press�s le matin pour arriver � l?heure en cours, cette travers�e du cours de Vincennes risquera d'�tre p�rilleuse pour eux.

Par ailleurs, pour les personnes � mobilit� r�duite se pose la question de la largeur du cours de Vincennes. Les travers�es du cours de Vincennes doivent aujourd'hui s'effectuer dans un temps relativement limit� pour les pi�tons, parce qu?il y a des flux de circulation importants. Les personnes � mobilit� r�duite ou les personnes �g�es sont souvent oblig�es de traverser en deux temps et doivent se r�fugier sur le refuge central pour effectuer la deuxi�me partie de leur travers�e.

Demain avec l'am�nagement du cours de Vincennes, quid de cette question ? Est-ce que ce seront les flux de circulation qui seront prioritaires ou bien la travers�e des pi�tons ? Ces questions restent en suspens.

Je voudrais pour ma part �galement insister sur la question des am�nagements cyclables qui sont li�s � ce projet, puisque le projet a �t� pr�sent� aux habitants du 12e arrondissement le 22 janvier dernier, et cela faisait suite � une r�union publique qui s'�tait tenue le 1er d�cembre r�unissant la mairie du 20e, la mairie du 12e et l'H�tel de Ville avec la pr�sence du S.T.I.F. et de la Pr�fecture de police, o� le projet avait �t� pr�sent� aux habitants.

Nous avons des am�nagements connexes au tramway et le v?u n� 7 insiste particuli�rement sur ces am�nagements cyclables, notamment sur la porte Dor�e o� il est question de supprimer des am�nagements existants, ce qui pose �videmment question, notamment lorsque l'on sait que les carrefours et les portes sont des points durs qui dissuadent la circulation des cyclistes.

Nous souhaitons donc que la Ville poursuivre les �tudes, c'est le sens de notre voeu, pour que des solutions soient apport�es, de mani�re � faire en sorte que les am�nagements cyclables li�s au tramway permettent de progresser dans le sens d'un d�veloppement de la pratique du v�lo et non pas d'une r�gression.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � Mme Annick LEPETIT pour r�pondre.

Mme Annick LEPETIT, adjointe, au nom de la 3e Commission. - Merci, Madame la Maire.

Je voudrais juste revenir sur les enjeux de ce projet de d�lib�ration puisqu'il a pour objet d'autoriser le Conseil � approuver l'avant-projet du T3, d'autoriser le Maire � signer la convention de financement entre les diff�rents partenaires, le S.T.I.F., la R�gion, la R.A.T.P. et la Ville, d'autoriser le Maire � signer une convention d'occupation du domaine public pour donner au S.T.I.F. le droit d'occuper le domaine public durant les travaux, d'autoriser le Maire � permettre au S.T.I.F. de d�signer la R.A.T.P. pour d�poser le permis de construire pour le garage du T3 situ� au stade Ladoum�gue dans le 19e arrondissement et enfin d'autoriser le Maire � signer une convention de coordination entre les ma�tres d'ouvrage que sont la Ville de Paris, la R.A.T.P. par d�l�gation du S.T.I.F.

Ce projet de d�lib�ration DVD 79 permet de mieux conna�tre qui fait quoi et comment ce projet est conduit.

Je voudrais peut-�tre revenir rapidement sur les interventions des uns et des autres, et les voeux si vous le permettez, Madame la Maire.

D'abord, je souhaite remercier Marinette BACHE pour son pragmatisme et L�a FILOCHE pour son enthousiasme. Vous l'avez rappel� toutes les deux, l'extension du T3 est un projet majeur pour les Franciliens et les Parisiens. Ce projet s'inscrit pleinement dans la politique des transports du Maire de Paris, celle de la diversit� des transports et particuli�rement celle des transports propres.

Mais il s'inscrit aussi dans la politique de l'am�nagement urbain, cher � Anne HIDALGO, puisque c'est l'occasion de r�nover les quartiers qui sont situ�s aux portes de Paris. L�, en l'occurrence, il s'agit des quartiers de l'Est parisien, et un peu ceux du Nord avec le 19e et le 18e arrondissements et, je le souhaite vivement, ceux qui sont situ�s apr�s la porte de la Chapelle puisque nous sommes tous favorable � ce que l'extension du tramway ne s'arr�te pas justement porte de la Chapelle.

Je voudrais dire aussi � Mme DOUVIN qu'elle a raison sur deux points. Concernant le financement du mat�riel roulant, il est � noter - je crois que vous l'avez fait - que 25 rames seront n�cessaires � l'exploitation de l'extension du T3, et, si on tient compte du renfort d'offre actuellement � l'�tude, 26 rames seraient en d�finitive n�cessaires.

Le plan de financement du mat�riel roulant n'est pas encore d�fini dans sa totalit� mais je peux vous donner comme information que la R.A.T.P. s'est engag�e � le prendre en charge � hauteur de 50 %. Il faut donc continuer � travailler, et vous savez bien que j'ai cela � l'esprit quotidiennement, pour parvenir � compl�ter le financement.

Deuxi�me remarque sur laquelle je suis en accord avec vous, cela ne vous surprendra pas, Madame DOUVIN, le prolongement du T3 n'est bien �videmment pas la seule r�ponse aux besoins croissants de transport de nos concitoyens. Et nous aurons l'occasion d'�voquer ce sujet un peu plus tard, puisque nous avons des voeux sur les transports collectifs en Ile-de-France.

J'en profite pour informer le Conseil que je vais en d�but d'apr�s-midi � une r�union organis�e par le pr�sident du S.T.I.F., le pr�sident du Conseil r�gional, qui a invit� les d�partements franciliens pour rendre compte de son entretien avec le Ministre Jean-Louis BORLOO, et �videmment pour affiner le plan de mobilisation pour les transports qu'il a pr�sent� maintenant il y a � peu pr�s six mois, et sur lequel nous attendons des r�ponses de l'Etat.

Voil�, bien s�r, Madame DOUVIN, soyez en certaine, nous avons besoin de toutes les bonnes volont�s, notamment de toutes celles et ceux qui militent pour favoriser et d�velopper les transports en commun en Ile-de-France.

Sur le voeu d�pos� par Denis BAUPIN, je voudrais lui dire que nous avons vot�, il s'en souvient, un v?u de l'Ex�cutif en d�cembre dernier, qui donnait � peu pr�s l'ensemble des �l�ments qui sont repris dans le voeu qu'il d�fend aujourd'hui.

Je peux donc donner des r�ponses rapides.

Nous demandions en d�cembre, ce n'est pas si loin que cela, que la limitation de la vitesse sur le cours de Vincennes, je prends cet exemple qui me para�t essentiel, soit 30 kilom�tres par heure.

Sachez que je m'�tais engag�e � l'�poque � saisir le Pr�fet de police, ce que j'ai fait. Vous le savez, le cours de Vincennes est une voie sur laquelle la Pr�fecture de police a non seulement son avis � donner mais �galement ses d�cisions.

J'ai donc saisi le Pr�fet de police, je n'ai pas encore la r�ponse mais je suis certaine que cela va aller dans le bon sens, afin que la vitesse des v�hicules et particuli�rement des voitures qui sont tr�s nombreuses et qui roulent trop vite aujourd'hui sur le cours de Vincennes, soit limit�e � 30 kilom�tres par heure. Je lui ai �galement demand� d'�tudier la possibilit� de pr�server une voie r�serv�e aux bus sur le cours de Vincennes.

Cela fait partie de l'essentiel de votre v?u, je sais que vous y tenez beaucoup.

Par cons�quent, c'est la raison pour laquelle je vous demande de retirer votre v?u. J'ajoute que nous tiendrons une r�union publique dans le 20e arrondissement, men�e par la Maire du 20e. Je suis sure que Denis BAUPIN y sera sensible.

Cette r�union publique portera essentiellement sur l'am�nagement du cours de Vincennes. La correspondance est acquise, si je puis dire, puisqu'elle figurait m�me dans le dossier qui a �t� donn� � la commission d'enqu�te publique.

Ce qui a �volu�, c'est justement la position des tramways et l'am�nagement en tant que tel du cours de Vincennes.

Mais, je le souhaite, cette �volution permettra, parce que c'est comme cela qu'il faut le voir, un ralentissement de la vitesse des voitures. Il permettra �galement de ne pas toucher � ce qui avait �t� r�alis� par le conseil de quartier dans le cadre de l'am�nagement du G.P.R.U., notamment pour tout ce qui est verdure situ�e entre les Mar�chaux et le p�riph�rique. Nous n'y toucherons �videmment pas.

En revanche, le Maire a eu l'occasion de le rappeler lors de son compte rendu de mandat dans le 20e arrondissement, nous serons extr�mement vigilants pour que cet am�nagement soit de qualit� et soit satisfaisant pour les riverains.

Sous toutes ces r�serves, j'esp�re, Monsieur BAUPIN, que vous accepterez de retirer ce v?u.

Concernant le v?u de M. NAJDOVSKI qui porte davantage sur l'am�nagement des pistes cyclables, je suis en accord avec le fond du v?u.

Je tiens tout de m�me � pr�ciser, bien que j'accepte que nous votions ce v?u, que nous devons avoir, le 4 f�vrier, c'est�-dire apr�s-demain, une r�union avec les associations cyclistes portant exclusivement sur l'am�nagement des pistes cyclables, pas uniquement cours de Vincennes mais sur l'ensemble du projet d'extension du T3.

Je souhaite vraiment que cet am�nagement soit particuli�rement soign� et permette d'avoir des continuit�s sans rupture pour satisfaire celles et ceux qui, de plus en plus nombreux, font du v�lo.

Vous �tes donc cordialement invit� � cette r�union, les Maires d'arrondissement y sont convi�s, je pense utile que M. NAJDOVSKI y soit �galement. Puisque nous sommes en parfait accord avec le fond du v?u, nous le voterons bien volontiers.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Madame LEPETIT.

Monsieur VEDEL, pour la Pr�fecture de police, vous avez la parole.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. Simplement pour pr�ciser que l'entr�e par l'Est de la Capitale sur cette avenue est un axe d'int�r�t r�gional.

Cette dimension a guid� la Pr�fecture de police dans sa r�flexion technique.

Sur la question de l'insertion et de la s�curit� routi�re pour les usagers locaux, je pense qu'un accord peut �tre trouv�. Lors de la r�union publique, la Pr�fecture de police avait eu l'occasion de pr�ciser que des demandes seraient faites d'installer deux radars automatiques sur ce cours, ce qui garantit le respect par les automobilistes de mani�re automatique d'une vitesse inf�rieure � 50 kilom�tres par heure, assortis d'am�nagements qui marquent clairement les usages pi�tonniers.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci, Monsieur VEDEL.

Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu du groupe "Les Verts" assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2009, V. 4).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Concernant le v?u n� 8, il y a une demande de retrait.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - De fa�on constructive et en �coutant les arguments de Mme LEPETIT, nous allons le retirer, bien que ce que vient de dire M. VEDEL ne me rassure pas.

Mme LEPETIT pourra compter sur notre soutien pour maintenir la pression sur la Pr�fecture de police. On a bien parl� de 30 kilom�tres par heure et pas de 50 kilom�tres par heure.

Ce ne sont pas les radars qui vont nous rassurer sur le fait que, "a posteriori", on pourra toujours savoir qui a �cras� quelqu'un.

La question est r�ellement d'assurer la s�curit�, on continuera � �tre vigilant sur le sujet mais on retire aujourd'hui le v?u pour faire avancer le dossier.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je ne mets donc pas aux voix ce v?u qui est retir�.

Je mets en revanche aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 79.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DVD 79).

Février 2009
Débat
Conseil municipal
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