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2009, Vœu déposé par M. Gilles ALAYRAC et les élus du groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif à la mise en place d'une campagne parisienne de prévention sur le "binge-drinking".


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du voeu n� 30 d�pos� par le groupe socialiste, pr�sent� par Gilles ALAYRAC pour une minute, et Bruno JULLIARD lui r�pondra.

M. Gilles ALAYRAC. - Vous allez peut-�tre sursauter en entendant ce qui va suivre, mais vous savez qu?on dit parfois : "quand on est bourr�, on se marre bien." Ce n'est pas moi qui le dis, c'est en quelque sorte ce qui r�sume l'�tat d'esprit des adeptes de cet anglicisme qu?est le "binge-drinking".

Cette absorption massive de m�langes d'alcools conna�t une progression pr�occupante. Il suffit d?ailleurs de sortir le week-end dans les quartiers o� l?on s'amuse, d'emprunter le m�tro la nuit, le bus de nuit, d'arpenter les quais de Seine pour constater qu'il s'agit maintenant d'un ph�nom�ne de soci�t�.

Il touche de plus en plus les adolescents, ce qui n'est pas sans cons�quences ou sans risques. Je pense aux risques de violence ou de viols, de rapports sexuels non prot�g�s.

Le "binge-drinking", c?est la recherche du plaisir sans se soucier des cons�quences physiques. C'est, je crois, plus de l'inconscience que de la provocation vis-�-vis de la soci�t�.

L'interdiction de la vente d'alcool aux mineurs, qui a �t� d�cid�e par le Gouvernement, n'a rien chang� � la situation. Ce qu?il faut, me semble-t-il, c?est sensibiliser les jeunes sur cette hyper-alcoolisation et l�, je crois que le Gouvernement est d�faillant, car on ne l'entend pas sur cette question.

La Ville de Paris a d�j� �t� exemplaire sur plusieurs campagnes de pr�vention ; j'ai � l'esprit celle sur le risque de transmission du virus VIH ou encore celle plus r�cente sur la s�curit� routi�re.

Aussi, je souhaite, avec le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, que nous communiquions pour dire que l'ivresse n'est pas romantique, que la saoulerie n'est pas sympathique et que l'alcoolisme n'est pas anodin. C'est l�, je pense, une question de sant� publique.

(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

M. Bruno JULLIARD a la parole pour vous r�pondre.

M. Bruno JULLIARD, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire et cher coll�gue.

D?abord merci pour votre interpellation.

L?hyper-alcoolisation est effectivement un ph�nom�ne qui doit nous interpeller.

D'abord, d'un point de vue plus large, l'ensemble de l'augmentation des comportements addictifs chez les jeunes � Paris est un sujet qui nous pr�occupe. Nous avons d?ailleurs vot�, lors d?un Conseil de Paris r�cent, un v?u de Mme DECORTE � l'unanimit� en juillet dernier.

La situation de l?alcoolisation des jeunes s'amplifie et s'aggrave. On peut avancer des chiffres, parfois de mani�re empirique, parfois beaucoup plus scientifique, mais on peut estimer une hausse des ivresses pour les 15-17 ans, l'ensemble des �tudes le d�montre, tout comme les remont�es empiriques de terrain.

Chez les �l�ves de 15 ans, par exemple, l'exp�rimentation de l'ivresse est pass�e de 30 % en 2002 � plus de 41 % en 2006. Plus grave encore, l'ivresse r�guli�re, c'est-�-dire au moins 10 fois au cours de la derni�re ann�e, des 12 derniers mois, concerne aujourd'hui 10 % des jeunes de 17 ans.

Il nous faut donc un nouvel �lan dans la lutte contre l'alcool et les conduites addictives chez les jeunes � Paris.

Il faut, cela dit, avoir un discours audible aupr�s des jeunes, ce qui va para�tre absolument d�terminant. Il faut donc une campagne de communication massive � destination des jeunes, mais avec un discours qui correspond et qui puisse �tre entendu des jeunes, donc qui appelle � la responsabilisation et qui ne soit pas un discours qu'on pourrait qualifier, par exemple, de paternaliste. C?est ce � quoi nous travaillons en ce moment m�me avec Jean-Marie LE GUEN pour une campagne annuelle sanitaire aupr�s des jeunes avec - je vais plus loin que votre v?u un volet particulier sur la d�pendance � l'alcool ou sur l?hyperalcoolisation, qui est le ph�nom�ne que vous venez de cibler � l'instant.

C'est donc un avis tr�s favorable de l'Ex�cutif.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le v?u est adopt�. (2009, V. 19).

Février 2009
Débat
Conseil municipal
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