retour Retour

2009, DVD 53 - Autorisation de signer l'avenant n° 1 au marché de maîtrise d'oeuvre relatif aux aménagements de voirie de surface et souterraine dans le cadre du projet d'aménagement du quartier des Halles.


M. Georges SARRE, adjoint, pr�sident. - Nous allons examiner le projet de d�lib�ration DVD 53 relatif au projet d'am�nagement du quartier des Halles.

Je donne la parole � M. Jean-Fran�ois LEGARET.

(Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, remplace M. Georges SARRE au fauteuil de la pr�sidence).

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Il s'agit pour l'essentiel des travaux de voirie souterraine des Halles que tout le monde conna�t.

Je rappelle que cette op�ration est conduite par l'�quipe Seura, c'est-�-dire l'architecte David MANGIN auquel on a propos� en quelque sorte un lot de consolation.

Il y a d'abord une question de fond. Cette voirie souterraine est un �quipement important qu'il faut mettre aux normes du Mont-Blanc. Tout cela co�te naturellement tr�s cher.

J'ai demand� d�s l'origine que l'on �tudie s�rieusement la fermeture de la voirie souterraine des Halles en tant que voie de circulation. Il va de soi qu'il faut conserver l'acc�s aux parkings et l'acc�s aux livraisons du forum.

On peut l�gitimement s'interroger sur le fait de maintenir en plein centre de Paris une mini autoroute urbaine alors que la municipalit� affirme poursuivre le but, que je crois d'ailleurs souhaitable, de faire baisser la pression automobile dans Paris.

Il y a l� une incoh�rence qui me para�t importante. Engager des frais lourds pour mettre aux normes du tunnel Mont-Blanc la voirie souterraine des Halles revient � p�renniser pour longtemps encore cette voirie qui est finalement tr�s peu utilis�e, les comptages le d�montrent, qui est dangereuse et qui me para�t aujourd'hui en tout cas �tre d�finitivement pass�e de mode.

Viennent l�-dessus s'ajouter des arguments de forme. Il s'agit d'un avenant n� 1. Pour ce qui me concerne, je n'aime pas les avenants. J'ai l'occasion de le dire souvent en Commission d'appel d'offres. Je trouve que l'on fait un abus syst�matique des avenants.

Un avenant, l�galement, ne peut se justifier que si on est confront� � des arguments impr�visibles qui n'avaient pas pu �tre pris en compte lors de l'�tablissement du contrat initial.

Or, quels sont les deux arguments que l'on utilise pour justifier l'avenant ?

Premi�rement, on a demand� l'avis de Mme BERTINOTTI, maire du 4e. Et Mme BERTINOTTI a demand� qu'on travaille sur une meilleure int�gration dans l'environnement de la tr�mie de sortie de la rue du Renard. Je trouve que les arguments de Mme BERTINOTTI sont tout � fait fond�s parce que, effectivement, cette �mergence est assez catastrophique, celle de la rue du Renard. Mais je m'�tonne que l'on n'ait pas consult� Mme BERTINOTTI lors de l'�tablissement du contrat initial. L'avis de Mme BERTINOTTI �tait �videmment requis d�s l'origine.

Ce n'est pas un �l�ment impr�visible que de dire qu'on s'est mis subitement � consid�rer qu'il fallait recueillir l'avis de Mme la Maire du 4e arrondissement. Ce n'est donc pas un argument qui t�moigne de l'impr�visibilit� de cette nouvelle modalit�.

Deuxi�mement, on nous dit - et c'est beaucoup plus grave - qu'une fois les �tudes r�alis�es, on les a soumises � l'institut charg� de donner son aval sur la s�curit� des ouvrages souterrains. Et cette institution a d�clar� que les �tudes �taient mal faites, que les vitesses de brassage d'air, que les conditions et les calculs n'�taient pas les bons. Il faut donc refaire l'�tude.

Ce n'est pas non plus une impr�vision, c'est le fait que l'�tude a �t� mal faite.

Vous savez que les avenants, lorsqu'ils atteignent les 5 % doivent �tre soumis � la commission d'appel d'offres. Par un prodigieux concours de circonstances, l'avenant est plafonn� � 4,85 % de la d�pense. Admirez la pr�cision !

Mais vous savez que 4,85 %, cela repr�sente quand m�me un surco�t de 443.108 euros. Ce n'est donc pas une d�pense tout � fait n�gligeable.

Pour toutes les raisons que je viens d'�voquer, je consid�re que cet avenant n?est absolument pas justifi�, qu'il repose sur des �tudes et une d�pense dont on n'a jamais pu parler et d�battre sur le fond. J'ai eu l'occasion de le dire � Mme LEPETIT lorsqu'elle �tait venue me rendre visite apr�s sa prise de fonction.

Je continue � m'interroger et je ne crois pas que l'on puisse, de gaiet� de c?ur, voter cet avenant et les d�penses qui l'accompagnent.

Pour toutes ces raisons d'ailleurs, � la majorit�, le Conseil du 1er arrondissement a �mis un avis d�favorable. Et j'aimerais que Mme LEPETIT s'accorde un d�lai de r�flexion pour que l'on n'engage pas d�finitivement cette d�pense, que l'on risque de regretter tr�s vite, d'abord parce que la justification n'est pas bonne, deuxi�mement parce que sur l'avenir, la p�rennisation de la voirie souterraine des Halles, je pense qu'il est encore temps de r�fl�chir et de s'interroger.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � Mme LEPETIT pour vous r�pondre.

Mme Annick LEPETIT, adjointe, au nom de la 3e Commission. - Merci, Madame le Maire.

Monsieur le Maire du 1er, je connais votre souci - et vous avez raison - des deniers publics. Nous avons d�j� eu l'occasion de discuter de ces questions d'avenant.

Ce n'est pas forc�ment de gaiet� de c?ur qu'on prend une telle d�cision. Quand il faut ajuster un march�, il faut bien le faire.

Sur d'autres cas vous auriez sans doute raison, mais en tout cas sur cet exemple pr�cis, non. Le compl�ment de programme porte en effet sur deux aspects.

Le premier, vous l'avez dit, c'est la modification de la tr�mie rue du Renard pour am�liorer le cheminement des pi�tons entre Les Halles et Beaubourg. Cet am�nagement a �t� d�cid� bien �videmment avec l'avis de la Maire du 4e mais pas seulement. Il y a �galement eu des r�unions de concertation avec les habitants et les associations de quartier. Les �lus locaux, les habitants, les associations de quartier ont donc �t� consult�s. On ne peut pas dire que c'�tait pr�visible car on tient compte de leurs remarques.

Le deuxi�me compl�ment de programme porte sur le syst�me de ventilation et le d�senfumage du r�seau souterrain. Vous le savez, on a eu une �volution de la r�glementation des tunnels, dont nous devons tenir compte, � la fois sur ce tunnel en particulier mais sur tous les tunnels, ce qui va de fait occasionner des co�ts importants.

On a eu l'occasion d'ailleurs, avec Denis BAUPIN, d'�changer en 3e Commission avec Mme DOUVIN, sur cet aspect des choses parce que la conformit� des tunnels, de fait, a un co�t pour la Ville que nous n'avions pas forc�ment envisag� d�s le d�part mais auquel on ne peut �videmment pas se soustraire, d'abord parce que c'est la loi et deuxi�mement parce que cela pose des questions de s�curit� importantes.

Ce renforcement de la r�glementation nous oblige donc de fait � reprendre les syst�mes de s�curit� qui concernent la ventilation et le d�senfumage.

Monsieur LEGARET, je suis, comme vous, soucieuse de ne pas syst�matiquement avoir des avenants et augmenter ainsi les co�ts des projets initiaux. Quand on peut s'en passer, tant mieux, mais lorsque c'est n�cessaire, nous sommes bien oblig�s de passer par des avenants. Je ne vois pas comment faire autrement.

Enfin, on ne peut que se f�liciter que le co�t soit inf�rieur � 5 %. Il est d�j� �lev�, vous le faisiez remarquer. A partir du moment o� il est inf�rieur � 5 %, cela veut dire que c'est quand m�me un co�t moindre et qu'on peut �viter de perdre trop de temps en devant pr�senter le dossier en Commission d'appel d'offres.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Madame LEPETIT.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 53.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DVD 53).

Février 2009
Débat
Conseil municipal
retour Retour