�

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le v?u r�f�renc� n� 49 dans le fascicule d�pos� par le groupe communiste relatif � un hommage � Richard Wright.

La parole est au Pr�sident BROSSAT pour 1 minute.

M. Ian BROSSAT. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce v?u vise � ce que nous rendions hommage � l?�crivain am�ricain Richard Wright.

Richard Wright �tait le petit-fils d?un esclave noir. Il �tait donc un �crivain am�ricain et il a fait du combat contre le racisme un combat permanent. Il est notamment l'auteur de "Black Boy" qui est un livre tr�s c�l�bre, que nous lisons en France aussi, et que j'ai moi-m�me fait lire � mes �l�ves quand j?�tais encore enseignant � Sarcelles.

Richard Wright a un lien particulier avec Paris, puisqu'il y a v�cu. Il �tait notamment un ami de Jean-Paul Sartre et c'est d'ailleurs � Paris qu'il est mort en 1960.

Ce v?u vise � ce que nous lui rendions hommage en donnant son nom � un �tablissement scolaire ou culturel parisien.

Je vous remercie.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Pour r�pondre, la parole est � M. Christophe GIRARD.

Je ne sais pas si M. CHERKI a lui aussi une opinion � �mettre ? Puisqu?il s?agit d?un �tablissement scolaire.

Donc, la parole est d?abord � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Non, je parle le dernier. Nous sommes l?Ex�cutif !

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Monsieur CHERKI ?

M. Pascal CHERKI, adjoint. - Richard Wright est quelqu'un d'exceptionnel, comme Martin Luther King. Il faudrait d?ailleurs que l?on r�fl�chisse � donner des noms, comme on a commenc� � le faire pour Rosa Parks. Je suis tout � fait d'accord pour qu'on le fasse dans les coll�ges, il n'y a pas de souci.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Christophe GIRARD maintenant.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Nous pouvons maintenant r�pondre en toute pl�nitude au nom de l?Ex�cutif !

Nous sommes donc tr�s heureux de r�pondre avec beaucoup de joie � ce v?u. Il se trouve que, lorsque M. BROSSAT enseignait Richard Wright � ses �l�ves, mon fils a�n�, qui faisait ses �tudes aux Etats-Unis, apprenait en effet en facult� de lettres qui �tait Richard Wright. Les Fran�ais m�ritent de mieux le conna�tre, je crois.

Premier noir am�ricain � �crire un best-seller, Richard Wright (1908-1960 ; on a f�t� le centenaire de sa naissance l?ann�e derni�re avec beaucoup de discr�tion) a connu d�s son enfance la pauvret� et la violence de la s�gr�gation raciale aux Etats-Unis.

Il n'a eu de cesse de d�noncer � travers ces romans, comme "Un enfant du pays" - c'est un des plus beaux livres qu'il ait �crit - ou ses essais, comme "Puissance noire", les humiliations impos�es � des millions de personnes en raison de la couleur de leur peau.

Encourag� par de nombreux intellectuels fran�ais, comme Simone de Beauvoir ou Claude L�vi-Strauss, dont on vient de f�ter les magnifiques 100 ans, il choisit Paris pour s'�tablir en 1947 avec sa femme et leurs filles.

Il y fr�quente les intellectuels de la revue "Les Temps Modernes" qui milite alors contre la r�pression en Alg�rie.

Si Paris n'a jamais constitu� le cadre de ses romans, il s'en est servi comme tremplin pour ses voyages et ses actions en faveur des luttes des opprim�s, de la conf�rence de Bandung, qui a donn� naissance au courant des non-align�s, au mouvement ind�pendantiste d'Afrique noire.

Nous sommes favorables au v?u pr�sent� par Pierre MANSAT, Ian BROSSAT, et toutes les femmes du groupe communiste d?ailleurs, et des �lus du groupe communiste, afin de rendre hommage � cet ardent d�fendeur des valeurs de libert�, de justice et d'�galit�, inlassable combattant des causes humanistes et pacifiste.

Cet hommage � la m�moire de Wright � l'occasion de sa mort en 2010 et � l'occasion de l?�lection du prometteur et courageux Pr�sident OBAMA, pourrait se traduire par l?organisation d?une rencontre � la Bilipo.

Je vous rappelle que la Bilipo est la biblioth�que de la litt�rature polici�re, sise dans le 5e arrondissement de Paris, �largie aux auteurs noirs am�ricains, donc � tous les auteurs am�ricains dont les �crits rendent compte de la situation sociopolitique des Etats-Unis � diverses �poques.

Je suis �galement favorable � ce que le nom de Richard Wright soit donn� � un �tablissement culturel parisien et je remercie Pascal CHERKI d'avoir �largi l'assiette, si je puis dire, des lieux auxquels nous pourrons donner des noms de personnes remarquables aux coll�ges de Paris.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe communiste assorti d'un avis extr�mement favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2009, V. 30).

�