retour Retour

2009, Vœu déposé par Mme Odette CHRISTIENNE, M. Pierre CASTAGNOU et les élus du groupe du Mouvement républicain et citoyen, et du groupe socialiste, radical de gauche et apparentés, relatif au démantèlement de la statistique publique, adopté par le Conseil du 14e arrondissement.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous examinons � pr�sent le v?u r�f�renc� n� 4 dans le fascicule relatif au d�mant�lement de la statistique publique qui a �t� d�pos� par les groupe du Mouvement r�publicain et citoyen et socialiste, radical de gauche et apparent�s.

Madame Odette CHRISTIENNE, vous avez la parole.

Mme Odette CHRISTIENNE. - Il s'agit de la reprise d'un v?u qui a �t� vot� � l'unanimit� par le Conseil du 14e arrondissement.

La Ville de Paris et plus particuli�rement le 14e arrondissement ne doivent pas payer le prix de la fermeture d'un site militaire � Metz. Le projet gouvernemental de transf�rer pr�s de 1.000 postes de statisticiens parisiens de la Porte de Vanves � Metz, comme mesure compensatoire, est dangereux et incompr�hensible.

D�raciner des agents vivant et travaillant dans la Capitale provoquerait l'�clatement des familles. Cela serait d'autant plus grave que leurs conjoints travaillent souvent dans la Capitale et auront du mal � retrouver un emploi en Moselle, compte tenu de la conjoncture �conomique.

Concernant les services statistiques, deux tiers de l'activit� de la statistique publique sont d�j� d�concentr�s. Des ajustements structurels sur le territoire ont �t� mis en place dans une p�riode de calme, ayant laiss� le temps � la r�flexion. Il existe donc des services statistiques dans toutes les r�gions et trois grands p�les d'informatiques � Orl�ans, Nantes et Aix-en-Provence.

Une implantation parisienne est n�cessaire et doit �tre maintenue pour assurer une synergie avec les chercheurs de services statistiques des Minist�res, la Direction de la Recherche, des Etudes et de l'Evaluation statistique, la Direction d'animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques, le Service d'observation des statistiques du Minist�re du D�veloppement et du D�veloppement durable, les autres institutions productrices de chiffres comme le pole d'emplois (l'UNEDIC et l'A.N.P.E.), des associations aussi qui r�alisent des enqu�tes sociales avec les associations d'aide aux S.D.F., des organismes de recherche, l'Ecole normale sup�rieure, l'E.H.E.S.S., Polytechnique, Ponts et Chauss�es, l'Ecole d'�conomie de Paris.

Ce projet remet en cause l'ind�pendance du Service de la statistique publique qui assure l'objectivit� de sa production de chiffres par rapport au pouvoir politique et � la demande priv�e, notamment dans le domaine social.

De surcro�t, ce projet aura un co�t important puisqu'il est �valu� � plus de 100 millions d'euros, en contradiction avec la volont� affich�e par le Gouvernement de ma�triser les finances publiques par le biais de la R�vision g�n�rale des politiques publiques notamment.

Bien que nous ne sous-estimions pas le fait que la suppression de nombreuses casernes, si elle accentue la coupure entre la Nation et son arm�e, est pr�judiciable en particulier aux services publics et au commerce local, la r�ponse apport�e par le Gouvernement ne nous para�t pas toutefois � la hauteur des enjeux, car elle ne doit pas se r�sumer � une revitalisation �conomique entra�nant une d�stabilisation des autres secteurs.

Aussi le v?u suivant est propos� : le Conseil de Paris �met le voeu que le Maire de Paris intervienne aupr�s du Premier Ministre pour lui demander de renoncer au projet gouvernemental de d�localisation de la statistique publique de Paris � Metz.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Madame CHRISTIENNE.

Monsieur CASTAGNOU, vous �tiez inscrit aussi, mais il n'y a pas...

M. Pierre CASTAGNOU, maire du 14e arrondissement. Je m'�tais inscrit mais, pour ne pas faire perdre de temps � notre Assembl�e, je partage totalement les propos qui viennent d'�tre tenus par Mme CHRISTIENNE.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Je donne la parole � M. Christian SAUTTER pour vous r�pondre.

M. Christian SAUTTER, adjoint. - Madame la Maire, le Mouvement r�publicain et citoyen et le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s s'inqui�tent � juste titre de voir transplanter de Paris � Nancy, et m�me de Paris 14e � Nancy, des services centraux de l'Institut national de la Statistique et des Etudes �conomiques.

Je dois dire qu?en tant qu'�lu de gauche, tr�s attach� � l'ind�pendance de l'information �conomique et statistique, et aussi en tant qu'ancien administrateur de l'I.N.S.E.E., je partage tr�s fortement cette inqui�tude.

La question, comme l'a tr�s bien dit Mme CHRISTIENNE, n'est pas de refuser l'implantation de services statistiques en province, puisqu?ils y sont d�j� nombreux. La question, en fait, est double :

- doit-on, par une op�ration mal fichue et pr�judiciable aux personnels, compenser la fermeture d'un site militaire � Metz ?

- ne faut-il pas craindre que des services d'�tudes, qui peuvent �tre g�nants pour le Gouvernement, je pense notamment aux enqu�tes de conjoncture qui donnent des pronostics � court terme sur l'�conomie fran�aise, qui sont plus pessimistes et malheureusement plus r�alistes que les annonces gouvernementales? l'id�e donc n'est-elle pas d'intimider et d'�loigner des services qui contribuent � l'information d�mocratique ?

Je veux simplement dire que je partage enti�rement ce v?u et je crois qu'il faut dire "non" � cette nouvelle atteinte � la d�mocratie pluraliste, puisque l'information en g�n�ral et l'information �conomique en particulier en sont un des facteurs importants.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Monsieur le Maire, d'avoir pr�cis� tout cela. On sait quel est votre attachement aussi � la statistique publique.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par les groupes du Mouvement r�publicain et citoyen et socialiste, radical de gauche et apparent�s, assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le v?u est donc adopt�. (2009, V. 3).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Monsieur GAREL, vous avez la parole.

M. Sylvain GAREL. - Ce n'est pas une explication de vote, c?est une demande de suspension de s�ance parce que des arbitrages qui avaient �t� rendus jeudi, lors de la r�union de pr�paration des groupes de la majorit�, viennent d'�tre remis en cause, sans que nous soyons pr�venus.

Nous devons donc nous r�unir pour �tudier nos positions par rapport � ces v?ux.

J'en suis d�sol� le premier !

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - La s�ance est suspendue.

Février 2009
Débat
Conseil municipal
retour Retour