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10 - 2003, DAUC 136 - Approbation après enquête publique de la modification du Plan local d'urbanisme ayant pour objet la création d'un périmètre délimitant le bâtiment voyageurs de la gare Saint-Lazare (8e) dans la zone ferroviaire (UN)


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - A pr�sent, nous examinons le projet de d�lib�ration DAUC 136 concernant l'approbation apr�s enqu�te publique de la modification du P.L.U., ayant pour objet la cr�ation d'un p�rim�tre d�limitant le b�timent "voyageurs" de la gare Saint-Lazare, dans le 8e arrondissement dans la zone ferroviaire.
Je donne la parole � M. Fran�ois LEBEL.
M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Je vous remercie.
La gare Saint-Lazare est la premi�re gare d'Europe et l'une des premi�res gares du monde pour le trafic "voyageurs" de banlieue. Mais elle �tait la derni�re � Paris � rester pratiquement dans l'�tat o� l'ont connue nos parents, voire nos grands-parents, sans compter 15 ann�es de travaux continuels devant son parvis. Le projet de la S.N.C.F. de moderniser radicalement cette gare est donc plus que souhaitable, et la modification du P.L.U. pour rendre possible cette modernisation est-elle aussi plus que bienvenue. Toutefois, on ne peut que regretter que la Mairie de Paris accorde ainsi gentiment, sans barguigner, une modification de son Plan local d'urbanisme que la S.N.C.F. lui avait demand� pour permettre, bien s�r, la modernisation de la gare, mais aussi et surtout la rentabilisation des surfaces commerciales tr�s importantes qui seront cr��es, et ceci, sans aucune contrepartie. Car si la S.N.C.F. est press�e d'obtenir l'aval de la Ville pour son op�ration commerciale, on pouvait esp�rer que la Ville n�gocierait cet aval en �change de quelques souplesses de la S.N.C.F. concernant par exemple ses gigantesques possessions fonci�res dans Paris et m�me dans le 8e arrondissement, des surfaces directement en relation avec Saint-Lazare. Eh bien ! Non ! Alors que nous avons un cruel besoin de terrains pour cr�er un groupe scolaire indispensable au quartier de l'Europe, nous n'avons rien fait. On n'a pas pratiqu� le donnant-donnant avec la S.N.C.F. qui reste propri�taire de tous ses terrains, en particulier les hangars situ�s le long des voies de Saint-Lazare et qui sont, il faut le rappeler, inoccup�s depuis presque 70 ans.
Je ne saurais trop me f�liciter de cette modernisation de Saint-Lazare, mais je ne saurais trop regretter ce manque de nervosit� de la Ville. C'est une �norme occasion manqu�e, qui aura des cons�quences sur le plan financier, mais surtout sur le plan du service rendu ou plut�t des services qui ne seront pas rendus aux Parisiens, en particulier en mati�re scolaire. Je le d�plore. La Ville a, en quelque sorte, manqu� le train.
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - M. CAFFET a la parole.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Comme M. LEBEL, je me f�licite de ce projet de d�lib�ration qui est le fruit d'un long travail avec la S.N.C.F. ; travail qui a d'ailleurs associ� non seulement M. LEBEL d'une mani�re tout � fait r�guli�re, mais �galement le maire du 9e arrondissement, puisque le 9e arrondissement est �galement concern� par ce projet de modernisation.
Sur les quelques remarques �mises par M. LEBEL, je dirai que, non, la Ville de Paris ne permet pas une extension consid�rable des surfaces commerciales appartenant � la S.N.C.F. dans la gare Saint-Lazare. En effet, il y a, � l'heure actuelle, 9.132 m�tres carr�s de surfaces commerciales qui sont exploit�es et ce projet de d�lib�ration limite � 10.000 m�tres carr�s les surfaces commerciales qui pourront �tre implant�es � terme.
Faites la diff�rence : 10.000 m�tres carr�s moins 9.132, cela fait 868 m�tres carr�s. Et quand M. LEBEL dit que la Ville de Paris fait un cadeau mirifique � la S.N.C.F. en lui permettant d'�tendre de quelques centaines de m�tres carr�s ses surfaces commerciales, il y avait d'autres cadeaux dans les ann�es ant�rieures qui �taient peut-�tre un peu plus importants.
Je dirai de plus que la gare Saint-Lazare n'est qu'un des aspects des n�gociations entre la Ville de Paris, la S.N.C.F. mais �galement R.F.F. Ainsi, M. LEBEL se trompe lorsqu'il dit que nous bradons, en quelque sorte, cet espace. Je lui rappellerai un certain nombre de r�alisations qui vont voir le jour gr�ce � la n�gociation men�e, dans les int�r�ts de la Ville de Paris, soit avec la S.N.C.F., soit avec R.F.F. Je citerais notamment une �cole dans le 12e que la population attendait depuis des ann�es, la Cour du Maroc, un parc de 4,5 hectares que la Municipalit� pr�c�dente n'avait pas �t� capable de r�aliser, les Batignolles, avec, dans un premier temps, 5,5 hectares principalement en jardin dans le 17e arrondissement. Non ! Vous ne pouvez pas dire, Monsieur LEBEL, que la Ville de Paris montre de la faiblesse avec la S.N.C.F.
Et j'en viens maintenant au troisi�me point que vous avez d�velopp� : la propri�t� situ�e dans le 8e arrondissement dans le quartier "Europe" que vous attribuez � la S.N.C.F., � savoir les voies ferr�es et le parking. Cette propri�t� n'appartient pas � la S.N.C.F., mais � R.F.F. Je vois donc difficilement comment nous aurions pu mener une n�gociation de type donnant-donnant, comme vous l'�voquez, en marchandant les 868 m�tres carr�s de surfaces commerciales en plus.
Cela �tant, je peux vous dire que je suis parfaitement conscient de la situation du groupe scolaire auquel vous avez fait allusion, le groupe scolaire "Europe". Et je peux �galement vous assurer que, dans le cadre du P.L.U., nous regardons si, dans le 8e arrondissement, nous pouvons inscrire une r�serve pour �quipement, de mani�re � pouvoir consid�rablement am�liorer ce groupe scolaire. Je sais d'ailleurs que la Direction des Affaires scolaires examine actuellement la possibilit� de transformer le parking qui, encore une fois, appartient � R.F.F., en �cole. Nous essayons donc de faire en sorte que le groupe scolaire "Europe" puisse �tre modernis�, red�ploy� et restructur� ; mais, avouez que, dans le 8e arrondissement, ce n'est pas simple.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Monsieur CAFFET, pour cette r�ponse compl�te.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 136.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DAUC 136).

Octobre 2003
Débat
Conseil municipal
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