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149 - Voeu déposé par Mme Catherine GÉGOUT, M. Pierre MANSAT et les membres du groupe communiste relatif au projet de médiathèque dans le 20e arrondissement


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Nous allons � pr�sent examiner le voeu n� 17 du fascicule d�pos� par les membres du groupe communiste et qui ne se rattache pas � un projet de d�lib�ration. Il concerne le projet de m�diath�que dans le 20e arrondissement.
Je donne la parole � Mme Catherine G�GOUT.
Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Monsieur le Maire.
Il s'agit d'un voeu concernant un projet qui a �t� retenu dans le plan pluriannuel d'investissement, � savoir une m�diath�que pour l'Est parisien. Pour rappeler le contexte, � Paris la superficie moyenne pour la lecture publique est de 2,5 m�tres carr�s pour 100 habitants, c'est-�-dire moiti� moins qu'en province, et c'est une situation tout � fait grave qui a �t� h�rit�e de la Municipalit� pr�c�dente. Pour m�moire, le Minist�re de la Culture pr�conise 7 m�tres carr�s pour 100 habitants. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles le programme municipal avait pour objectif d'arriver � 20.000 m�tres carr�s consacr�s � la lecture publique par tranche de 100.000 habitants, sans avoir fix� de date bien s�r, mais c'�tait l'objectif affich�.
Ce projet de m�diath�que s'inscrit tout � fait naturellement dans cet objectif et � l'occasion d'une opportunit� fonci�re, rue de Bagnolet, il a �t� d�cid� de r�aliser une op�ration public/priv� qui permettait de co-financer cet �quipement qui comprenait un h�tel, la m�diath�que et un parking avec des discussions sur d'�ventuels autres �quipements publics, notamment une cr�che.
Or, aujourd'hui, nous sommes pass�s � un h�tel de 7.000 m�tres carr�s, des logements priv�s pour 6.000 m�tres carr�s, 250 places de parking et une m�diath�que qui va faire 4.000 m�tres carr�s SHON. Pour se rendre compte du probl�me que cela pose, il faut savoir que dans l'ensemble des m�diath�ques, la superficie est en g�n�ral tr�s sup�rieure aux 6.000 m�tres carr�s qui avaient �t� envisag�s initialement pour cette m�diath�que. C'est vraiment un minimum pour un tel �quipement.
Pourquoi faut-il cette surface ? Parce que dans une m�diath�que il y a des livres, des vid�os, des disques, des banques d'images, de son, sur tous supports et des salles de consultation, d'atelier, d'animation, d'exposition ; elle accueille tout public, des jeunes, des personnes �g�es, des enfants, des classes, et c'est la raison pour laquelle il faut des surfaces importantes.
Ces �quipements d'ailleurs, partout o� ils existent, font faire un bond tr�s important � la lecture publique, y compris dans des quartiers tr�s populaires comme c'est le cas � Venissieux. D'ailleurs dans une question orale que nous avions pos�e, il nous avait �t� r�pondu que la Municipalit� souhaitait doter le 20e arrondissement, "particuli�rement d�pourvu en grandes structures culturelles, d'un �quipement ambitieux dont le rayonnement b�n�ficiera � l'ensemble de l'Est parisien".
Bien s�r, nous ne m�connaissons pas du tout le co�t d'un tel �quipement, mais tout de m�me ! Au d�part, une op�ration public/priv� comprenait une m�diath�que de 6.000 m�tres carr�s. Le conseil de quartier a �t� associ� au projet et a bien travaill�. Aujourd'hui, ils ne comprennent plus ; le priv� a gonfl� d�mesur�ment et la m�diath�que devient 4.000 m�tres carr�s SHON maximum. Est-ce qu'il n'y a pas moyen de pousser encore les n�gociations ? Et les financements publics n'ont pas �t� explor�s alors qu'il en existe.
J'insiste parce qu'il y a vraiment urgence. Notre objectif est d'attirer l'attention pour que cette m�diath�que soit am�lior�e, ce n'est pas du tout qu'elle ne soit pas r�alis�e ou qu'elle soit report�e, et en plus nous souhaiterions avoir quelques indications sur le devenir de la biblioth�que existante dans ce quartier sur laquelle les habitants s'inqui�tent beaucoup.
J'insiste vraiment parce que dans ce type de b�timent, c'est l'occasion en m�me temps d'une recherche architecturale contemporaine pour des �quipements qui sont caract�ris�s par une lisibilit�, une transparence, un �clairage naturel, une flexibilit� pour s'adapter aux �volutions du public et des techniques.
C'est vraiment un bel �quipement et il faut qu'il ait au moins les fonctionnalit�s indispensables d'une m�diath�que et non pas d'une grosse biblioth�que, comme ce serait le cas avec 4.000 m�tres carr�s.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. GIRARD.
M. Christophe GIRARD, adjoint. - Le groupe communiste maintient son voeu, j'en prends acte �videmment, mais vous imaginez bien que le groupe communiste et moi-m�me, nous avions parl�s longuement, et je les remercie d'ailleurs, depuis que j'ai eu cette id�e de m�diath�que dans le 20e, d'avoir eu le soutien de toute la majorit�, et c'est vrai aussi de beaucoup d'�lus du 20e dont Catherine G�GOUT qui, �videmment, s'�tait r�jouie de ce projet de m�diath�que pour lequel la Direction des Affaires culturelles, qui avait travaill� avec beaucoup d'ardeur, et son nouveau chef de bureau, M. VAN DEM BORGRE, qui est un grand sp�cialiste de la lecture publique. Nous r�vions tous d'une m�diath�que id�ale � 6.000 m�tres carr�s. Mais je voudrais lever une ambigu�t� : le Maire de Paris n'a jamais dit, lorsqu'il a tranch� pour les budgets du P.P.I., qu'il ne voulait pas de 6.000 m�tres carr�s. Il a simplement tranch� pour une enveloppe qui est non n�gligeable puisqu'elle est de 15 millions d'euros, et je crois qu'il se r�jouirait tout comme moi que ces 15 millions d'euros puissent permettre la construction d'une m�diath�que �videmment la plus grande possible.
Le Maire d'arrondissement, Michel CHARZAT, � qui j'ai confi� sur cette question les inqui�tudes � la fois des �lus de son Conseil d'arrondissement, mais �galement ma propre inqui�tude sur le fait qu'on n'arriverait pas � avoir ces 6.000 m�tres carr�s, m'a dit qu'il n'avait pas de difficult� � ce que ce projet soit un peu r�duit en surface car il lui semblait plus vital et urgent que, dans son arrondissement, la m�diath�que puisse voir le jour pendant la mandature, et je le comprends car le Nord-est parisien souffre douloureusement d'absence de biblioth�ques-m�diath�ques et tout retard est pr�judiciable aux Parisiens.
Nous sommes souvent aussi un peu impressionn�s par le mot "m�diath�que" parce qu'on imagine des choses immenses et importantes. Une m�diath�que, ce n'est jamais qu'une tr�s grande biblioth�que qui fait place aux nouvelles technologies (CD-Rom, CD, informatique, num�rique, etc.).
Pour conclure, je vous propose de modifier un mot dans la formulation du v?u. Et je vais faire une deuxi�me proposition qui vient de me venir � l'id�e. Dans la formulation de dire "que ce projet de m�diath�que rue de Bagnolet soit d'une superficie meilleure, tout en respectant les arbitrages budg�taires dans le cadre du P.P.I.". Et �galement je m'engage � rencontrer tr�s rapidement, Roland CASTRO, l'architecte, pour lui demander de faire tous ses meilleurs efforts pour qu'entre les 4.000 m�tres carr�s aujourd'hui act�s dans les travaux de pr�paration et les 6.000 m�tres carr�s dont nous r�vions, il y ait peut-�tre du chemin qui soit fait par quelques centaines de m�tres carr�s suppl�mentaires, qui seront toujours un gain pour les habitants du Nord-est de Paris.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - M. RIOU a la parole.
M. Alain RIOU. - Sur le fond, nous sommes d'accord avec le voeu du groupe communiste puisque les �lus "Verts" du 20e et le groupe pensent globalement la m�me chose. En effet, 6.000 m�tres carr�s, c'est le minimum pour une m�diath�que. Je comprends tout � fait les explications de Christophe GIRARD, mais je ne suis pas certain que quelques m�tres carr�s suppl�mentaires ou m�me quelques centaines de m�tres carr�s suppl�mentaires r�solvent le probl�me. M�me si nous sommes d'accord avec le fond, nous n'avons pas l'intention de voter le voeu en l'�tat, et j'explique pourquoi. Jean DESESSARD et Charlotte NENNER sont revenus hier sur le statut du P.P.I. C'est un document qui n'a aucune valeur juridique ni financi�re aujourd'hui.
Nous souhaitons donc qu'il y ait, et nous l'avons dit, d�s janvier, un d�bat autonome sur cette question. Nous ne mettons pas en doute sur le plan culturel les efforts tout � fait int�ressants et importants puisque le Maire de Paris a bien doubl� les budgets d'investissement en mati�re culturelle et, de ce point de vue, nous ne pouvons pas contester la mise en application du programme de mandature. M�me si nous sommes r�serv�s sur le fonctionnement, nous disons que sur l'investissement, il y a m�me un plus, il y a m�me plus que doublement. Ce serait �videmment un peu d�licat de dire que nous voulons plus de 15 millions � tout prix, d�s�quilibrant ainsi les choses. On pense simplement qu'il doit y avoir le d�bat, et c'est plut�t � l'occasion du P.P.I. et � l'occasion d'un vote formel sur ce document qu'on pourrait ouvrir le d�bat.
Il est vrai qu'aujourd'hui, par rapport � ce document, le Maire de Paris dit : si vous voulez que je change quelque chose, il faut me le dire. D'accord ! Mais le Maire de Paris n'est pas un �tre tout-puissant qui peut d�cider par rapport � un document r�sultant d'une conf�rence de presse, qui va mettre cela � cet endroit ou cela � un autre endroit. Je trouve que c'est une d�claration, de ce point de vue, qui est assez peu d�mocratique. Je pense que ce n'est pas aujourd'hui le lieu du d�bat sur le fait de savoir s'il faut faire une m�diath�que de tant ou tant m�tres carr�s avec tel ou tel argent puisque, de toute fa�on, d'autres probl�mes peuvent se poser, d'autres contestations peuvent exister en mati�re de P.P.I. Et je pense que plut�t que de les prendre petit bout par petit bout, arrondissement par arrondissement, il serait mieux d'avoir un d�bat global. "Les Verts" ne voteront pas ce v?u, ne voteront pas du tout d'ailleurs, car on consid�re que ce n'est pas � l'occasion de ce v?u, maintenant, que le d�bat peut se conduire.
Mme Catherine G�GOUT. - C'est un peu insolite comme discussion parce qu'on se met � parler d'autres choses. Je parlais d'une m�diath�que pour laquelle il y a urgence, dans laquelle des n�gociations sont quasiment abouties, pour laquelle un permis de construire va �tre d�pos� avant la fin de l'ann�e. Je maintiens le v?u en demandant instamment que des n�gociations soient reprises avec le promoteur pour essayer de gagner un peu de ce c�t�-l�, qu'�ventuellement la Ville mette un peu plus et que, par ailleurs, les financements publics d'Etat et de la R�gion soient recherch�s de mani�re � ce qu'on puisse arriver � boucler le projet dans des conditions correctes.
J'insiste vraiment l�-dessus. Si la Ville ne saisit pas cette chance, elle ne la saisit pas. Si "Les Verts" ne veulent pas la soutenir, ils ne la soutiennent pas, mais je trouve qu'il y a vraiment ici un travail qui n'est pas all� au bout des possibilit�s ou qui s'est d�roul� avec l'id�e qu'on ne pouvait pas aller plus loin, sans avoir vraiment cherch� les pistes.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD, votre position ?
M. Christophe GIRARD, adjoint. - Confortable! Large! D'abord, il y a du d�bat et je pense que c'est sain parce qu'en effet, c'est la premi�re grande m�diath�que, apr�s celle du 15e, qui ouvrira pendant cette mandature. C'est quand m�me un progr�s. En 9e Commission, nous avons eu un d�bat tr�s riche et tr�s int�ressant. Il y a le jeu politique, mais c'est tout � fait normal. Je crois que ma formulation et ma proposition sont excellentes et je vous propose de la voter :
Que ce projet de m�diath�que rue de Bagnolet soit d'une superficie meilleure, tout en respectant les arbitrages budg�taires dans le cadre du P.P.I. et rencontrer l'architecte Roland CASTRO.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - C'est tr�s clair, j'ai tout compris, il faut que ce soit meilleur. On vote donc sur le v?u du groupe communiste pr�sent� par Mme G�GOUT.
Je mets aux voix, � main lev�e, ce voeu.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le v?u est repouss�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u de M. GIRARD au nom de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le voeu est adopt�. (2003, V. 165).

Octobre 2003
Débat
Conseil municipal
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