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153 - Voeu présenté par M. Yves POZZO di BORGO visant à offrir à chaque enfant à naître dans la Capitale un droit de visite unique de la Tour Eiffel valable jusqu'aux 11 ans de l'enfant


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Nous allons � pr�sent examiner le v?u n� 22 du fascicule, d�pos� par M. Yves POZZO di BORGO, qui ne se rattache � absolument aucun projet de d�lib�ration.
Je lui donne la parole.
M. Yves POZZO di BORGO. - Pr�sent� le mois dernier, ce v?u avait �t� repouss� � la suite des interrogations que l'Adjoint charg� du tourisme avait exprim�es. Simplement, je rappelle en quoi consiste ce voeu : la Tour Eiffel est un des monuments de France le plus visit�. Si sa vocation premi�re est �minemment touristique, elle est aussi au service des Parisiens, notamment des enfants de la Capitale.
Afin que la Ville se montre plus ouverte aux petits Parisiens, elle pourrait leur offrir un droit de visite de la Tour, droit unique - ce sont des propositions que je fais, mais tout cela peut varier -, valable jusqu'� 11 ans. Cette mesure ne s'appliquerait pas � l'accompagnateur ni aux parents, ceux-ci s'acquittant des droits d'entr�e. Elle pourrait �tre r�serv�e aux p�riodes creuses de visite du monument.
Si cette d�cision �tait prise, se limitant aux enfants � na�tre, le co�t de la mesure est estim� � seulement 2,7 % de la redevance annuelle per�ue par la Ville aupr�s de la S.N.T.E. pour l'exploitation de la Tour.
Je sais que la Ville de Paris a des difficult�s financi�res, que M. SAUTTER cherche de l'argent partout, je voudrais cependant attirer l'attention sur cette affaire et insister sur une chose : d�j�, les enfants du 7e ne vont pas visiter la Tour Eiffel, mais imaginez les enfants d'autres arrondissements, qui voient la Tour Eiffel et n'y ont pas acc�s. Je dis franchement qu'il est n�cessaire que ces monuments, notamment celui-ci, embl�matique de Paris, leur soient familiers.
Par ailleurs, en chiffres, les administratifs de la Tour Eiffel disent que cela va co�ter tant. Moi, je pense que cela va avoir des incidences diff�rentes, parce que nous avons des p�riodes creuses en hiver. Si les enfants y vont durant l'hiver, cela aura un effet multiplicateur, car ils n'iront pas seuls, mais avec leurs parents. On aura au contraire un effet de fr�quentation. Je ne suis pas certain que le chiffre de 2,7 soit par ailleurs exact.
Je crois, au contraire, que la participation des enfants de Paris avec ce droit aura une incidence multiplicatrice sur la fr�quentation de la Tour Eiffel pendant les mois d'hiver.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. BROS.
M. Jean-Bernard BROS, adjoint. - Monsieur POZZO di BORGO, au Conseil de Paris de septembre, vous aviez d�pos� un v?u un peu flou concernant la gratuit� de l'acc�s � la Tour Eiffel. Vous pr�cisez aujourd'hui votre pens�e et je vous en remercie. Vous �mettez le v?u d'offrir � chaque enfant � na�tre dans la Capitale un droit de visite unique du monument, valable jusqu'aux 11 ans de l'enfant.
Cette pers�v�rance dans la g�n�rosit� est tout � votre honneur, d'autant qu'elle n'est pas commune dans l'opposition municipale. Cependant, vous ignorez toujours certaines r�alit�s.
Comme je vous l'ai indiqu� le mois dernier, il n'existe pas de disposition dans la convention pass�e avec la S.N.T.E. permettant d'imposer au concessionnaire la gratuit� de l'acc�s � la Tour pour certaines cat�gories de visiteurs. La Ville devrait donc compenser le manque � gagner pour la S.N.T.E.
Vous admettez que le co�t de la mesure demand�e correspondrait, pour les seules naissances � venir, � 2,7 % de la redevance annuelle per�ue par la Ville de la S.N.T.E. pour l'exploitation de la Tour.
Soit 155.000 euros, plus d'un million de francs.
Les premi�res orientations budg�taires viennent d'�tre communiqu�es par M. le Maire de Paris lors du Conseil de Paris.
Sans vouloir rouvrir le d�bat, je note que le budget 2004 a comme priorit� la solidarit� et le social et comme fondement le respect de la promesse de ne pas augmenter les imp�ts des Parisiens.
Ne comptez donc pas sur moi pour accepter aujourd'hui un v?u qui a pour cons�quence de r�duire les recettes de la Ville, alors que le d�bat budg�taire est d�j� bien engag�.
Comme je vous l'avais annonc�, votre proposition est actuellement �tudi�e attentivement par les services de la S.N.T.E., afin qu'ils en d�terminent son opportunit� ainsi que sa faisabilit� pratique et financi�re.
Enfin, il appara�t n�anmoins toujours pr�f�rable de mettre en ?uvre une telle mesure dans le cadre de la nouvelle convention, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2006.
Je suis donc au regret, Monsieur POZZO di BORGO, de vous dire que je rejette votre v?u.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le v?u est repouss�.

Octobre 2003
Débat
Conseil municipal
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