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25 - IV - Question d'actualité du groupe du Mouvement républicain et citoyen à M. le Maire de Paris relative à l'avenir de l'hôpital Rotchshild


M. LE MAIRE DE PARIS. - Je passe � la question d'actualit� du groupe M.R.C. C'est Mme CAPELLE qui a la parole.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Maire.
Depuis 1996, date � laquelle le rapport P�lerin d�finissant les nouvelles missions de l'h�pital Rotchshild a �t� accept�, tous les acteurs de la transformation de cet h�pital en un p�le de r��ducation et de g�riatrie, ont travaill� sur un point d'�quilibre permettant de satisfaire aux besoins de la population, en particulier prise en charge des personnes �g�es, mais aussi s'int�grant dans l'ensemble des missions de l'A.P.-H.P., service de maternit�, de r��ducation, des br�l�s.
Un consensus a �t� trouv� dans la douleur, je le rappelle, et ins�r� dans le plan 2001/2004 des h�pitaux de Paris et valid� par le Conseil d'administration. Un groupe de pilotage a �t� constitu� et les nombreuses consultations, r�unions, auditions de personnalit�s ont permis de d�finir un programme et un calendrier.
Un march� de d�finition a �t� ouvert et les cabinets d'architecture retenus sont dans les derni�res phases de leurs propositions. La nouvelle direction g�n�rale, par le biais du G.H.U.EST, semble vouloir remettre en cause tout ce travail et ces orientations. Le motif avanc� est d'�courter la dur�e des travaux. Mais je rappelle qu'une des exigences du cahier des charges �tait justement que l'h�pital puisse continuer, pendant la dur�e des travaux, � fonctionner normalement et, en particulier, la maternit� et le service des br�l�s de chirurgie plastique qui, je vous le rappelle, n'ont, pour l'instant, aucun autre lieu pour les accueillir : Trousseau n'est pas pr�t, Saint-Louis non plus.
Dans la conjoncture actuelle, au moment o� la directrice g�n�rale, appliquant la lettre de cadrage du Gouvernement, annonce 240 millions d'euros d'�conomie, on peut s'interroger sur l'exacte intention de cette d�cision prise sans concertation alors que les G.H.U. nous avaient �t� pr�sent�s comme instance d'information et de coordination.
Aussi bien que moi, vous savez qu'une fermeture, pr�sent�e comme provisoire, risque bien de nous mettre devant le fait accompli d'une fermeture d�finitive, car c'est toute l'organisation des soins qui est remise en cause avec in�luctablement le d�part des personnels et des m�decins. Je ne fais que retracer l� l'inqui�tude particuli�rement vive, non seulement des �lus mais de toute la population de tout un secteur de l'Est parisien.
Je vous remercie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame CAPELLE.
M. Alain LHOSTIS a la parole.
M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Vous avez rappel� la gen�se de cette affaire et j'�tais � l'�poque d�j� membre du Conseil d'administration de l'Assistance publique et j'avais contribu�, avec d'autres, � trouver une solution. J'ai imm�diatement, face aux bruits qui ont couru � la fin de la semaine derni�re, confirm� que le plan strat�gique avait repris en f�vrier 2002 les engagements qui avaient �t� adopt�s en 1996. J'ai donc �galement rappel� que le bon d�roulement de la reconversion, conform�ment aux diff�rentes �tapes du calendrier pr�vu, conditionne, par ailleurs, la r�ussite d'importantes op�rations sur d'autres �tablissements de l'Assistance publique.
Je me suis personnellement impliqu� pour que ces conditions relatives, en particulier, � l'ouverture d'une nouvelle maternit� � l'h�pital Armand Trousseau, et au centre des br�l�s de l'h�pital Saint-Louis, dont le calendrier d�pend �troitement du respect des �tapes pr�vues pour la reconversion sur Rotchshild, puissent se r�aliser dans des d�lais raisonnables. J'ai donc interrog� la directrice g�n�rale suite � la question que vous avez pos�e, et les �l�ments de r�ponse qui m'ont �t� fournis sont les suivants : "le projet concernant l'h�pital Rotchshild n'a pas pour objet de fermer cet �tablissement. La reconversion de Rotchshild, pr�vue par le plan strat�gique d�but 2004, sera, comme l'a r�cemment r�affirm� Alain LHOSTIS, mise en oeuvre par l'A.P.-H.P. Les �tudes en cours visent, d'une part, � acc�l�rer la r�alisation de cet objectif, d'autre part - je ne sais pas exactement ce que cela signifie, mais je vous le livre comme il m'a �t� dit - � envisager, dans un souci de r�ponse � un besoin de sant� publique, les possibilit�s d'augmenter sur le site le nombre de places de soins de suite et de r�adaptation qui font actuellement cruellement d�faut � Paris".
Je serais attentif avec votre aide aux suites qui seront donn�es � ce dossier. Notre inqui�tude reste en partie, m�me si les assurances que je viens de vous transmettre peuvent apaiser, peut-�tre, vos craintes.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.
Madame CAPELLE ?
Mme Liliane CAPELLE. - Mes craintes peuvent �tre apais�es sur le but, mais simplement vous savez bien que quand on veut fermer un �tablissement on fait partir le personnel. Comment fait-on partir le personnel ? En faisant couler l'�tablissement. Or, s'il y a une fermeture provisoire, ne serait-ce que de six mois ou un an, les personnels partiront et apr�s on nous dira : nous avons toujours le projet, mais la r�ouverture n'est pas possible parce qu'il n'y a pas de personnel. C'est ce que nous vivons ailleurs dans un centre psychiatrique et c'est la crainte. Je voudrais que Mme la directrice g�n�rale nous dise pr�cis�ment comment elle envisage d'acc�l�rer les travaux, mais sans qu'il y ait la moindre fermeture durant les travaux de l'h�pital Rotchshild.
M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Il serait impensable de fermer la maternit� de Rotchshild sans alternative dans Paris. On manque d�j� de place.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous ai laiss� intervenir, Monsieur LHOSTIS, mais th�oriquement on continue � travailler sur ce dossier. Il n'y a pas de divergence d'appr�ciation entre vous.
M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Je veux simplement pr�ciser que les enjeux sont �normes.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Si on veut avoir un d�bat plus long l�-dessus associant tout le monde, il faut l'avoir autrement que sur une question d'actualit� incluant tout le monde.
Merci tous les deux.

Octobre 2003
Débat
Conseil municipal
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