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182 - Voeu déposé par Mmes Catherine GÉGOUT, Nicole BORVO et les membres du groupe communiste sur la fermeture du service social d'aide aux émigrants


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du v?u n� 40 du fascicule relatif � la fermeture du service social d'aide aux �migrants.
Madame G�GOUT, vous avez la parole.
Mme Catherine G�GOUT. - Le Gouvernement a d�cid� de fermer le service social d'aide aux �migrants qui est une association missionn�e par le Minist�re des Affaires sociales pour recevoir les �trangers, sans consid�ration de leur statut. Ils font un travail d'accueil social important. La disparition de ce service social d'accueil aux �migrants pose un probl�me extr�mement lourd pour Paris puisque ces gens-l�, o� vont-ils aller ? Dans les services sociaux qui ne seront pas, �videmment, � m�me de leur r�pondre. Aussi, le v?u est que le Maire de Paris intervienne aupr�s du Gouvernement pour maintenir l'antenne de Paris du S.S.A.E. avec son r�le social et, d'ailleurs, que des lieux compl�mentaires soient mis en place pour accueillir l'ensemble des �trangers concern�s de fa�on digne, ce qui n'est absolument pas le cas aujourd'hui.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Madame BOURCART, vous avez la parole.
Mme Kh�dija BOURCART, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.
Je partage tr�s largement le point de vue de mes coll�gues du groupe communiste. Le S.S.A.E. a fait pendant des d�cennies un travail remarquable d'accueil et d'int�gration des �trangers de toutes origines, conditions et statuts. La r�forme en cours qui le ferait, de fait, fusionner avec l'O.M.I. est porteuse de nombreuses inqui�tudes et pour le personnel et, surtout, sans doute pour les missions que le S.S.A.E. remplissait jusqu'alors.
Comment croire, en effet, que cette sp�cificit� d'un accueil sans distinction de statut, puisse survivre � une fusion avec l'O.M.I. dans le cadre d'une politique �tatique qui centre tout sur la gestion des flux migratoires et � une vision suspicieuse des �trangers en en faisant des d�linquants potentiels par principe.
Quand on sait que depuis l'annonce de cette r�forme, 3/4 des assistantes sociales du S.S.A.E. en Ile-de-France ont d�missionn� de leurs fonctions, on peut effectivement alors craindre le pire.
Au-del�, Madame, c'est bien toute la coh�rence de la politique d'int�gration du Gouvernement qui nous pose probl�me. Quand on parle de contrat d'int�gration, mais que l'on passe son temps � entretenir l'incertitude des associations et des agences en charge de cette m�me int�gration, en gelant, puis d�gelant des budgets, sans aucune visibilit� � court terme. Les premiers � en souffrir sont bien �videmment les �trangers les plus fragiles. Paris, en tant que collectivit� locale, joue son r�le et continuera � le faire en mati�re d'accueil et d'int�gration, mais nous ne pourrons jamais, et ce n'est d'ailleurs pas souhaitable, pallier les reniements croissants de l'Etat.
C'est pourquoi, au nom de l'Ex�cutif parisien, Madame, je soutiens ce v?u du groupe communiste en proposant d'y ajouter une phrase indiquant que "les lieux d'accueil compl�mentaires", que vous proposez, "pour accueillir dignement les �trangers soient d�velopp�s et r�partis de mani�re �quilibr�e sur l'ensemble du territoire francilien" pour que cela ait plus de sens.
Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Pas d'observations ?
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u ainsi amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le v?u ainsi amend� est adopt�. (2003, V. 179).

Octobre 2003
Débat
Conseil municipal
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