M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur AZI�RE, vous avez la parole pour une question � M. BAUPIN.
M. Eric AZI�RE. - Le lundi 22 septembre, il y a tout juste un mois, la Ville de Paris a connu une nouvelle �dition d'une journ�e sans voiture "ma ville sans voiture", qui fut en fait une longue journ�e d'embouteillages. En limitant l'espace de circulation pour les voitures, on a organis� et obtenu un goulet d'�tranglement qui, loin d'am�liorer la fluidit� du trafic � Paris, a donn� lieu � des encombrements exceptionnels. 50 % des Parisiens n'ayant pas de voiture, ce sont donc les salari�s habitants de la banlieue parisienne qui ont �t� ce jour-l� les plus p�nalis�s dans leurs transports professionnels, alors que les Parisiens, au travail un lundi pour la plupart, n'ont pas pu profiter comme on aurait pu l'esp�rer de cette initiative pourtant int�ressante.
Ce ne fut peut-�tre pas un succ�s populaire, n�anmoins il ne faut pas jeter le b�b� avec l'eau du bain. Pourquoi cette journ�e n'est-elle pas choisie un jour f�ri�, un jour de week-end, ce qui permettrait d'en supprimer les inconv�nients et d'en augmenter les avantages pour le plus grand nombre ? Pourquoi, afin d'harmoniser les effets positifs de cette politique d'un jour, ne pas l'organiser dans le cadre d'une intercommunalit�, avec les autres villes de la communaut� parisienne, plut�t que se coordonner avec les grandes villes du monde entier, et associer ainsi de fa�on intelligente, concr�te et simultan�e l'ann�e prochaine toute la banlieue parisienne � cette journ�e ?
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.
M. Denis BAUPIN, adjoint. - La journ�e "en ville sans ma voiture" est une op�ration initi�e par le Minist�re de l'Ecologie depuis 1998 et qui a lieu tous les ans le 22 septembre et �videmment une fois sur sept cela tombe le lundi. Le but de cette journ�e, c'est � la fois de faire de la sensibilisation et en m�me temps de mener des op�rations de simulation de ces journ�es sans voiture. C'est aujourd'hui une journ�e fix�e � l'avance, mais on peut imaginer qu'avec la multiplication des pics de pollution, il faudra peut �tre � l'avenir mettre en place des journ�es sans voiture, cette fois-ci pour des raisons de sant� publique et pas simplement pour faire de la sensibilisation. L'objectif d'une journ�e comme celle-l� est aussi d'exp�rimenter.
Cette ann�e, la grosse diff�rence avec les ann�es pr�c�dentes, ce n'est pas que cela tombait un lundi parce qu'elle avait d�j� eu lieu en semaine, c'est surtout qu'il n'y a pas eu d'action minist�rielle, � la diff�rence des premi�res op�rations "en ville sans ma voiture". Il n'y a eu quasiment aucune communication de la part du minist�re et c'est bien cela le probl�me.
Au niveau d'une agglom�ration dense comme l'agglom�ration parisienne, il est tr�s important que la majorit� de la population soit inform�e d'une telle journ�e. La Ville de Paris a mis en place des dispositifs d'information plusieurs jours � l'avance en direction des automobilistes et des Parisiens. Mais sans doute beaucoup de nos concitoyens habitant en banlieue ont rat� l'information.
Je pr�cise quand m�me que la majorit� des habitants de banlieue qui viennent travailler � Paris viennent en transports collectifs, contrairement � ce que votre question pourrait laisser penser.
Il est clair que si l'ann�e prochaine et les ann�es � venir le minist�re de l'Ecologie ne reprend pas r�ellement cette op�ration et n'en fait pas une question nationale, nous aurons beaucoup de mal � faire que cette op�ration ait r�ellement le sens qu'elle devrait avoir. Cela dit, pour vous r�pondre sur la question du travail avec les communes riveraines, des op�rations conjointes sont men�es. Il y en a eu l'ann�e derni�re, il y en a eu cette ann�e, par exemple avec la ville de Clichy.
Mais il est clair que pour qu'une journ�e comme celle-l� ait r�ellement un sens, il faut que cette op�ration prenne plus d'envergure qu'elle n'en a eue cette ann�e.
M. Eric AZI�RE. - La Ville de Paris nous avait habitu�s � une meilleure communication � l'occasion de ses op�rations comme "Paris-plage", "Nuit-blanche"... Je ne pense pas que la Ville de Paris ait besoin du soutien de la communication d'un minist�re pour communiquer. L'argument me semble un peu confortable plus que s�rieux.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.