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174 - Voeu déposé par M. Jean-François LEGARET et les membres du groupe U.M.P. relatif aux bambous installés sur la voie publique


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur LEGARET, vous avez la parole sur un v?u relatif au devenir des bambous rescap�s de la rue de Rivoli !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Monsieur le Maire, c'est une affaire grave puisque, comme vous le savez, les bambous qui avaient �t� install�s dans des bacs au milieu de la rue de Rivoli ont finalement �t� enlev�s, ou ils vont l'�tre dans les tout prochains jours. La plupart sont d�j� partis puisque 17 bacs subsistant sur 60, cela ne fait pas le quorum !
En r�alit�, c'est un d�sastre botanique et c'est un v�ritable coup de bambou financier puisqu'on estime la d�pense � environ 100.000 euros, qui ont �t� purement et simplement g�ch�s en pure perte.
C'est la raison pour laquelle il me semble que, tout d'abord, on pourrait avoir une pens�e pour les sujets qui se trouvaient dans les 43 bacs disparus, in memoriam ! Des bambous agress�s par la pollution, la circulation, les embouteillages, les accidents de toutes natures. Il faut dire que c'est une id�e saugrenue : v�g�taliser la rue de Rivoli de cette mani�re, il fallait y penser ! D�cision prise d'ailleurs en infraction compl�te avec la loi, qui impose la consultation des architectes des B�timents de France et d'un certain nombre d'arcanes administratifs, s'agissant du site class� de la rue de Rivoli.
En r�ponse � une question qui avait �t� pos�e par le Conseil du 1er arrondissement, lors de la derni�re s�ance, le Maire de Paris a bien voulu reconna�tre que cette exp�rience �tait un �chec, que l'on allait proc�der � l'enl�vement des 17 bacs r�siduels et que l'on allait proposer un nouveau projet de v�g�talisation de la rue de Rivoli. Ce qui ne manque pas de nous inqui�ter parce que quand on a la main si peu verte, s'agissant des bambous, on est en droit de se poser des questions sur les essences qui seront retenues pour la prochaine exp�rience de v�g�talisation !
Reste les sujets de ces 17 bacs. Je pense qu'il y a un certain nombre de Parisiens qui peuvent s'�veiller � la vocation de "bambous-sitters" et qui auraient certainement beaucoup de plaisir � adopter un de ces bambous rescap�s, � suivre son voyage vers un lieu de vill�giature plus propice et pouvoir l'accompagner.
Vous savez que les v�g�taux souffrent beaucoup du stress et ont besoin d'�tre choy�s. Apr�s tout, on se glorifie beaucoup, � Paris, de faire la f�te pour tous les Parisiens, que l'on pense aussi un peu � la f�te � ces bambous-l� !
(Rires dans l'h�micycle).
J'aimerais que M. CONTASSOT me r�ponde sur un autre air que "je tape sur des bambous" !
(Applaudissements sur tous les bancs de l'h�micycle).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Vous avez raison, Monsieur LEGARET, les bambous ont �t� totalement martyris�s...
M. CONTASSOT a la parole.
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Vous avez raison, Monsieur LEGARET, les bambous ont �t� totalement martyris�s. Je crois que le mot utilis� n'est pas trop fort. Par qui ? Par des automobilistes pour l'essentiel, qui � coup de gaz d'�chappement, mais surtout, surtout, � coup de chocs, ont d�moli les bacs. C'est pour l'essentiel la raison de cette disparition pr�matur�e de ces bambous martyrs. Je ne doute pas qu'il y aura une demande de votre part de b�atification � court terme, parce que je crois qu'il ne faudra pas attendre 6 ans pour ces bambous.
Vous proposez une mesure d'adoption. J'y suis assez favorable. N�anmoins je voudrais que l'on se mette d'accord sur les modalit�s d'adoption. Vous comprenez bien que l'on ne puisse pas confier des bambous � des parents adoptifs qui n'auraient pas toutes les vertus requises pour �lever des bambous qui ont souffert. Je souhaite que l'on mette d'abord en place une enqu�te de moralit�, vis-�-vis des parents putatifs ! Il faut qu'ils soient nourris, soign�s correctement, et aussi qu'il y ait transparence car je ne voudrais pas qu'il y ait un trafic dans les adoptions comme on l'a connu dans d'autres domaines, malheureusement. Je souhaite donc qu'il y ait une mise en place d'une commission pluraliste et transparente d'adoption qui devra d�finir des crit�res objectifs : �videmment, l'anciennet� de la demande d'adoption, mais aussi, les moyens de transport utilis�s pour emmener les bambous. On n'imagine pas de transporter en voiture, les bambous martyris�s par l'automobile. On doit �galement v�rifier le lieu d'accueil : est-ce qu'il y aura une lumi�re naturelle, un arrosage de qualit�, un engagement de ne pas utiliser des produits phytosanitaires ? Tout cela est important, et avant de mettre en place l'adoption en elle-m�me, nous avons un gros travail � faire ensemble. Sous ces r�serves, je suis tout � fait d'accord pour que l'on puisse adopter des bambous lorsqu'ils seront soustraits de la vindicte de ces automobilistes qui ne les respectent pas.
(Applaudissements sur tous les bancs de l'h�micycle).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Vous donnez un avis favorable au v?u ?
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Mais bien s�r !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - J'accepte l'amendement de l'Ex�cutif.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Vous ferez cela tr�s bien et vous serez les t�moins de moralit� des personnes qui adopteront ces bambous, nous n'en doutons pas.
Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le v?u est adopt�. (2003, V. 182).
C'est le cas de le dire !

Octobre 2003
Débat
Conseil municipal
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