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172 - 2003, PJEV 36 - Subvention à la Société centrale canine pour l'organisation de cours d'éducation canine (Seine-Saint-Denis). - Montant : 15.245 euros


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration PJEV 36 portant attribution d'une subvention � la Soci�t� centrale canine pour l'organisation de cours d'�ducation canine (Seine-Saint-Denis).
Mme de CLERMONT-TONNERRE a la parole.
Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, en mars 2002, � l'occasion de l'examen de la derni�re subvention vers�e � la Soci�t� centrale canine, nous vous avions interrog� sur le bilan des cours dispens�s par cet organisme. N'ayant toujours pas eu communication de ces �l�ments et le nouveau projet de d�lib�ration �tant toujours impr�cis, je renouvelle donc mes questions, celles que je vous ai pos�es, Monsieur le Maire, en Commission d'ailleurs :
Dans quels jardins ces cours sont-ils dispens�s ? Quelle est leur fr�quentation ? Quel est leur calendrier de programmation ?
Cette observation pr�alable ne vise nullement � mettre en doute le s�rieux et l'efficacit� de la Soci�t� centrale canine; au contraire, nous avons le souci que de nouvelles initiatives puissent �tre �tudi�es. Nous proposons donc que ces cours ne soient pas uniquement dispens�s dans les jardins accessibles aux chiens, mais puissent �galement avoir lieu sur les nouveaux sites, notamment � proximit� des mails et des espaces recouverts de stabilis� o� l'on recense une concentration de nuisances.
Nous demandons que l'information faite autour de ces cours gratuits soit renforc�e et que soient mis en place des modules sp�cifiques pour les enfants.
Vous le savez, Monsieur le Maire, il est indispensable de mettre en oeuvre de nouvelles initiatives pour am�liorer la propret� de notre Capitale, car Paris est sale, et cette salet� exasp�re nos concitoyens qui nous le rappellent � chaque r�union de conseil de quartier. Vous aviez pourtant pris date en annon�ant le 4 avril 2001 dans l'euphorie de votre nouvelle responsabilit� "z�ro crotte pour le printemps 2002". Ce ne fut qu'un mirage, et les r�sultats obtenus sont loin des promesses faites, d'autant qu'entre-temps vous avez r�duit les moyens affect�s au nettoyage en supprimant les "caninettes".
Il faut n�anmoins reconna�tre que l'on commence � voir se d�velopper le geste de ramassage. Je tiens � souligner l'esprit de responsabilit� et le travail important accompli dans cette direction par les associations de propri�taires de chiens. Soucieux de concilier libert� individuelle et int�r�t g�n�ral, les membres de ces associations vont � la rencontre des promeneurs pour leur expliquer pourquoi et comment ils doivent ramasser les d�jections et �duquer leur chien. Ces initiatives bien ancr�es au Champ de Mars se d�veloppent actuellement dans le quartier des Tuileries et du parc Georges Brassens.
Malheureusement, vous ne semblez pas entendre ces associations et les habitants lorsqu'ils vous r�clament l'implantation de nouveaux distributeurs et l'approvisionnement r�gulier de ceux qui existent. La pr�sence de distributeurs repr�sente pourtant un signal et permet de sensibiliser les propri�taires de toutes les g�n�rations au geste de ramassage.
Nous souhaitons donc, Monsieur le Maire, que vous poursuiviez leur implantation au-del� de la vingtaine de jardins et des quatre sites de voirie actuellement �quip�s et que tous les distributeurs soient quotidiennement r�approvisionn�s en sachets.
Dans le prolongement de ces demandes, nous formulons quelques propositions de nature � favoriser une meilleure int�gration des chiens dans la ville :
Nous souhaitons qu'� l'occasion de tout nouveau projet de cr�ation ou de r�am�nagement de jardin, la Municipalit� pr�voit une all�e ouverte aux promeneurs accompagn�s de chiens � l'image des am�nagements r�alis�s en lisi�re du parc Georges Brassens.
Nous souhaitons, et c'est une mesure d'hygi�ne, que soient d�plac�es les poubelles implant�es � 50 centim�tres des bancs sur les sites les plus fr�quent�s par les propri�taires de chiens.
Enfin, nous vous sugg�rons de r�unir l'ensemble des associations concern�es par l'int�gration de l'animal dans la ville pour entendre leurs demandes, leurs propositions.
Je conclurai cette intervention en vous rappelant les derniers mots de la lettre circulaire que vous venez d'adresser � l'ensemble des Parisiennes et Parisiens. Vous dites aux Parisiens : "vos suggestions, votre engagement pour la propret� nous sont pr�cieux". Alors, Monsieur le Maire, apr�s de telles affirmations, vous ne pouvez plus rester sourd � notre demande : installez les distributeurs, approvisionnez-les en petits sachets et accompagnez les efforts engag�s par les propri�taires de chiens responsables qui aspirent, comme nous tous, � ce que, demain, Paris retrouve un cadre de vie digne de notre Capitale !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur LE ROUX, vous avez la parole.
M. Christian LE ROUX. - Le th�me abord� lors des derni�res s�ances des Conseils consultatifs de quartiers du 7e arrondissement �tait "civisme et propret�". Ce sujet a fait l'objet de d�bats riches et intenses, notamment en ce qui concerne les actions men�es par votre Adjoint charg� de la protection de l'environnement qui fait en permanence des d�clarations fracassantes sur ce sujet.
La lutte contre la prolif�ration des d�jections canines est une priorit� pour notre Municipalit� tout comme pour nos conseils consultatifs de quartier. Une forte demande de plus de r�pression est ressortie de nos d�bats. Or les effectifs de la propret� n'ont pas augment� dans le 7e arrondissement depuis votre arriv�e. Seuls deux agents verbalisateurs sont affect�s par vos services dans notre arrondissement.
Deux agents qui travaillent au rythme des 35 heures et qui, malgr� leur bonne volont� et leur professionnalisme, n'arrivent qu'� un faible r�sultat. Et vous savez bien que les services de la Pr�fecture de police ont des missions plus importantes et plus prioritaires � mener.
Quelles sont les mesures que vous comptez adopter pour am�liorer cette situation insatisfaisante pour tous ? Allez-vous, comme le sugg�rait cet apr�s-midi M. Georges SARRE, permettre aux maires d'arrondissement d'avoir � leur disposition vos agents de propret� pour les affecter aux sites et aux rues les plus sales ? Car qui mieux que les �lus d'arrondissement conna�t la r�alit� du terrain ? Les rues les plus sales qui m�ritent le plus d'attention ? Qui mieux que les �lus d'arrondissement, en contact quotidien avec vos concitoyens, sont les plus � m�mes de juger des mesures les plus efficaces � prendre ? Or nous ne disposons d'aucune autorit� hi�rarchique sur les services de la Ville. Au moment o� vous pr�nez une plus grande d�centralisation, cette situation inadapt�e m�rite d'�tre revue.
Car dans cette hypoth�se, si elle �tait revue, nous serions, si nous pouvions enfin �tre responsables, tout � fait pr�ts � assumer les reproches qui nous sont quotidiennement adress�s quant � notre inefficacit� en mati�re de propret�. Qu'il s'agisse du Champ de Mars, de l'avenue de Breteuil ou de tr�s nombreuses petites rues du 7e arrondissement, nous ne constatons aucune am�lioration dans ce domaine malgr� vos d�clarations tonitruantes.
C'est pourquoi nous sommes �galement favorables, parall�lement � la r�pression n�cessaire, � toutes les actions d'information, voire d'�ducation des propri�taires de chiens que la Ville ou les associations peuvent mener. Je partage les propos de notre coll�gue, Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE, concernant la n�cessit� de maintenir et d'augmenter la mise en place des distributeurs de sac. Mais l'�tes-vous vous-m�mes?
Les bruits, les rumeurs nous disent que vous ne souhaiteriez plus soutenir l'action de la Soci�t� centrale canine pour l'organisation de cours d'�ducation canine, que vous seriez franchement oppos� � des op�rations comme celles organis�es par des soci�t�s priv�es. Je citerai celle de Royal Canin par exemple qui avait connu un grand succ�s sur le Champ de Mars l'ann�e derni�re, alors que vous n'avez actuellement plus d'argent � d�penser. C'est en tout cas ce qu'on nous dit dans nos conseils de quartier.
Quelle est votre philosophie aujourd'hui : r�pression ou pr�vention ? Que comptez-vous faire pour am�liorer enfin la propret� de nos rues et de nos jardins ?
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur CONTASSOT, vous avez la parole.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, au nom de la 4e Commission. - D'abord, Madame de CLERMONT-TONNERRE, Monsieur LE ROUX, je crois que vous devriez lire le texte plut�t que d'imaginer ce qui est �crit. O� avez-vous lu qu'il �tait pr�vu de supprimer les espaces canins ? O� avez-vous vu qu'il �tait pr�vu de diminuer notre collaboration avec la Soci�t� centrale canine ?
Nous allons voter une subvention � la Soci�t� centrale canine et vous dites : j'entends dire que peut-�tre vous pourriez la supprimer. Mais si on voulait la supprimer, on ne vous la proposerait pas. J'esp�re d'ailleurs que vous allez la voter, sinon c'est vous qui ne seriez pas en coh�rence.
La "radio canine" marche bien, mais vous savez, il vaut mieux s'en tenir quand m�me aux d�bats ici m�me.
Vous demandez avec une constance, je le reconnais, qui ne se d�ment pas, que l'on mette � disposition 500.000 sacs plastique par jour dans des distributeurs sur la voie publique. Je pense que, pour des gens qui se r�clament par ailleurs de l'environnement, vous n'avez peut-�tre pas bien compris ce que signifiait l'utilisation de 500.000 sacs, la distribution, le co�t pour la collectivit�. Je ne suis pas s�r que vous oseriez soutenir publiquement qu'il faut que les budgets de la Ville soient abond�s au niveau de ce que cela repr�senterait � la fois en personnels et en moyens financiers de toute nature pour mettre � disposition 500.000 sacs par jour. Je vous demande d'avoir le courage de le dire publiquement, de chiffrer... Si vous voulez, nous le ferons et nous regarderons effectivement en d�tail et, ensuite, vous nous direz si c'est comme cela que vous souhaitez le faire.
Quand j'entends Mme de CLERMONT-TONNERRE demander que l'on rassemble, que l'on r�unisse l'ensemble des associations animali�res, pourquoi ne venez-vous pas au groupe animaux de la Commission extra municipale? Tous les deux mois nous r�unissons les associations, mais sans doute cela vous a-t-il �chapp�. Nous en avons parl� en 4e Commission, mais j'ai l'impression qu'il n'y avait pas que l'ancien pr�sident de s�ance qui avaient besoin d'aller de temps en temps chez l'ORL pour des probl�mes d'audition.
Vous parlez, Monsieur LE ROUX, des 35 heures pour les agents du CAPP. Je sais que c'est un leitmotiv en ce moment de la part de certains partis politiques. Nous n'avons pas attendu les 35 heures, rassurez-vous. Il y a bien longtemps que nous organisons diff�remment le travail. Mais sans doute votre proximit� sur le terrain ne vous permet pas de savoir comment est organis� le travail puisque, au contraire de ce que vous dites, nous allons vers des actions de grande ampleur t�t le matin, tard le soir - eh oui ! - mais sans doute...
M. Christian LE ROUX. - Si votre Maire ne nous communique pas ses statistiques, je n'y peux rien !
M. Yves CONTASSOT, adjoint, rapporteur. - C'est un probl�me de communication interne � la mairie du 7e.
Mais combien avant 2001 ? Vous osez dire z�ro. Combien votre maire d'arrondissement souhaite qu'il y ait de PV ? Combien les maires de droite souhaite-t-il qu'il y ait de PV ? C'est �a la r�alit�. Vous parlez de r�pression, mais vous n'admettez pas ce type de PV. Et vous �tes les premiers � demander qu'il y ait des exon�rations pour de nombreuses cat�gories de propri�taires de chiens.
M. Christian LE ROUX. - Nous �tions les premiers � Paris � le faire !
M. Yves CONTASSOT, adjoint, rapporteur. - Nous agissons sur le terrain. Je note que votre Maire souhaite �tre impliqu� dans le service de propret�. C'est l'objet de tous les contrats locaux de propret� qui permettraient de r�pondre � ces questions.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur LE ROUX, laissez parler M. CONTASSOT.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, rapporteur. - Cela me semble de la politique purement politicienne qui n'a vraiment pas beaucoup d'int�r�t et qui, manifestement, ne repr�sente pas le souci des Parisiennes et des Parisiens.
M. Christian LE ROUX. - Allez le dire aux membres du conseil de quartier.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur LE ROUX, nous prendrons le 7e comme un terrain d'exp�rimentation en termes de r�pression. Je vous le garantis. Vous verrez.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration PJEV 36.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, PJEV 36).

Octobre 2003
Débat
Conseil municipal
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