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67 - QOC 2003-741 Question de M. Hervé BENESSIANO et des membres du groupe U.M.P. à M. le Maire de Paris au sujet de l'arrêt du service "Porte à porte" assuré par les Centres d'action sociale d'arrondissement et géré par la société "G.T.S.", le 18 juin dernier


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � la question n� 741 de M. BENESSIANO et Mme HOFFMAN-RISPAL r�pondra.
M. Herv� BENESSIANO. - Monsieur le Maire, jusqu'en 2001, certaines mairies d'arrondissement utilisaient un service porte � porte qui permettait de transporter des personnes �g�es pour des courtes distances pour faire leurs actes de vie quotidienne dans les arrondissements. Il nous avait �t� demand� fin 2001 de mettre fin � ces pratiques individuelles dans les arrondissements parce qu'il y aurait une mise en place dans les mois qui suivraient d'un syst�me homog�ne pour l'ensemble de la Capitale. Ce fut fait, je le reconnais, le 1er juillet 2002 avec une soci�t�, la soci�t� "GTS", qui d'ailleurs donnait enti�re satisfaction et dans les diff�rents arrondissements. Seulement le 18 juin dernier, brutalement, cette soci�t� a cess� son service. Nous nous en sommes �mus puisqu'il est �vident que les personnes �g�es se sont trouv�es brutalement abandonn�es par le syst�me. On s'est retourn� vers les services qui nous ont dit : ne vous en faites pas, c'est juste un arr�t passager mais cela va red�marrer. Quatre mois viennent de s'�couler. Les personnes �g�es sont de plus en plus demanderesses. Malheureusement, nous constatons que le syst�me n'a pas �t� remis en place et nous aurions souhait� �ventuellement reprendre des solutions individuelles s'il le faut au niveau des arrondissements.
La r�ponse est de nous dire qu'il n'y a pas d'argent pour payer ce type de service. Si vraiment c'�tait le cas, je pense qu'�ventuellement il faudrait se pencher sur le budget 2004 et peut-�tre d�placer certaines lignes budg�taires pour permettre de redonner � ces personnes �g�es qui ont d�j� �t� bien �prouv�es l'�t� dernier, sans revenir sur le d�tail de cet �t� difficile, un service minimum qu'elles attendent.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame HOFFMAN-RISPAL, vous avez la parole.
Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, adjointe. - Monsieur BENESSIANO, je partage votre point de vue, d'autant que c'est justement afin de r�pondre aux besoins de d�placement des personnes �g�es en perte d'autonomie qu'une prestation exp�rimentale avait �t� mise en ?uvre par le Centre d'action sociale en 2002. L'objectif �tait de mesurer la faisabilit� d'un transport point � point avec un accompagnement sp�cialis�. A la suite d'un appel d'offres, la loi l'oblige, un groupement de soci�t�s solidaires s'�tait vu confier tout � la fois la r�servation des v�hicules � partir d'une centrale d'�coute et le transport individuel accompagn� de la porte du domicile � celle du rendez-vous et le retour. Ce dispositif �tait novateur et n'avait jamais �t� exp�riment� � Paris. Il reposait sur une organisation tr�s rigoureuse, dans un contexte de circulation automobile dense. Il fut constat� que cette prestation r�pondait � un besoin r�el, 600 � 700 personnes ont �t� concern�es. Elle �tait utilis�e par des personnes qui se rendaient � des consultations m�dicales ou param�dicales, chez le coiffeur ou chez des amis ou qui effectuaient des d�marches. Elles pouvaient ainsi s'affranchir de la vie familiale ou de celle des voisins.
Cependant, ces d�placements restaient tellement de proximit� qu'ils amenaient le transporteur � conduire des v�hicules � vide pour plus des trois quarts de son temps rien que pour rallier les points de rendez-vous. Le prestataire nous a indiqu� que l'�quilibre �conomique de la prestation ne pouvait �tre assur�. Les b�n�ficiaires de ce transport ont �t� avertis que la soci�t� se d�sengageait � compter du 18 juin de cette offre de service. Ils ont �t� incit�s par courrier personnel � utiliser avant cette date le reliquat de cr�dit d'heures auquel ils avaient droit pour ne pas en perdre le b�n�fice.
Depuis, le Maire de Paris a souhait� que soit �tudi� un dispositif plus global pour faciliter le d�placement des personnes �g�es en privil�giant le libre choix des modalit�s, (transport en commun, taxi, transport accompagn�). Nous y travaillons avec M. Denis BAUPIN depuis plusieurs semaines. C'est tr�s compliqu� � mettre en place, tr�s franchement, donc je ne vous promets pas une rapidit�, si nous voulons quelque chose de correct, et qui assure vraiment la faisabilit� d'un tel projet. On y travaille. D�s que nous pourrons vous donner un syst�me exp�rimental et qui corresponde � la demande, je vous en ferai part devant le Conseil de Paris.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur BENESSIANO ?
M. Herv� BENESSIANO. - Bri�vement, deux remarques : la premi�re, je note que c'est un projet pour une autre g�n�ration de personnes �g�es. C'est ce que je viens de comprendre en premier lieu. La deuxi�me, je dis simplement : il existait au niveau des C.A.S., et moi je l'ai v�cu, des v�hicules que l'on mettait � disposition pour ces trajets courts et on arrivait � l'assumer financi�rement. Pourquoi ne pas redonner l'autorisation aux mairies d'arrondissement de r�utiliser ces syst�mes. Dans mon propre arrondissement, on a un v�hicule qui ne tourne pas... Il suffit que vous disiez oui et il red�marrera la semaine prochaine. Il rend ce service de proximit�. Si vous n'aviez pas compris que pour une personne �g�e faire 500 m�tres, bien entendu c'est tr�s court pour un transporteur, mais pour une personne � mobilit� r�duite, 500 m�tres c'est le bout du monde. S'il vous faut des mois et des ann�es pour y arriver, retournez au syst�me ante, cela fonctionnait.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je pense que nous aurons l'occasion d'y revenir.

Octobre 2003
Débat
Conseil municipal
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