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139 - Voeu déposé par Mme Marie-Pierre MARTINET, M. Sylvain GAREL et les membres du groupe "Les Verts" relatif à l'organisation d'une exposition photo à la mémoire de la photo-journaliste Zahra Kazemi


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer � la 9e Commission et je vais me tourner vers les pr�sidents de groupe pour leur demander s'ils accepteraient, compte tenu des contraintes particuli�res de notre coll�gue SCHAPIRA, que nous d�marrions l'examen des projets de d�lib�ration de la 9e Commission par ceux qui rel�ve de la d�l�gation de Pierre SCHAPIRA. Je suppose que tout le monde en sera d'accord. Nous allons ainsi proc�der. Je vous remercie et je donne la parole � Mme MARTINET sur le v?u que vous avez d�pos� en 9e Commission.
(M. Alain LHOSTIS, adjoint, remplace M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, au fauteuil de la pr�sidence).
Mme Marie-Pierre MARTINET. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, je n'ajouterai que quelques mots � l'expos� des motifs du v?u que je pr�sente au nom de mon groupe. Ces mots, je les emprunterai au magazine qu�b�cois "Recto-Verso" pour lequel Zahra Kazemi travaillait."
J'�cris Ziba ou Zahra ?" "Z. Ecrivez seulement Z. KAZEMI".
Pour �viter les questions de douaniers suspicieux, la demande de visa pour l'Irak a donc �t� �tablie au nom de Z. KAZEMI (alias Ziba KAI, Ziba KAZEMI, Zahra KAZEMI). Ziba devait donc parfois ruser avec les gouvernements d�fiants pour traverser les fronti�res.
Le 26 mai, elle quitte l'Irak pour l'Iran avant de se pr�parer pour le Turkm�nistan et l'Ouzb�kistan le 23 juin. C'est devant la mont�e de la contestation � T�h�ran suite aux manifestations �tudiantes, qu'elle d�cide de repousser son d�part au 30 juin. Le 23, elle s'inqui�te de ses demandes de visa alors que toutes les demandes sont en r�gle ; ce sera son dernier contact avec le magazine "Recto-Verso".
Le 13 octobre dernier, une d�p�che A.F.P. annonce que la justice iranienne a accept� de lib�rer sous caution le seul accus� de son meurtre. Cette affaire met en lumi�re la division entre les �l�ments conservateurs du r�gime d'Iran et le Gouvernement du Pr�sident �lu, ce sont effectivement les ultra religieux et les conservateurs qui contr�lent la justice en Iran, mais aussi sur certains agissements dans les prisons et � l'encontre des journalistes.
En effet, � travers Zahra Kazemi, "c'est la libert� d'expression et de travail des journalistes partout dans le monde qui est remise en cause", comme le souligne la d�claration du porte-parole du quai d'Orsay le 16 juillet dernier. Le Ministre des Affaires �trang�res fran�ais et son homologue canadien ont par ailleurs d�clar� d�but septembre que cette histoire "concerne l'int�gralit� de la communaut� internationale et que prot�ger les journalistes est une n�cessit�".
Le 12 septembre, un regroupement de 19 organisations dont Amnesty International section canadienne, le Centre international de ressources juridiques, Reporters sans fronti�res, ont demand� au Gouvernement canadien d'intenter diff�rentes actions juridiques dans l'affaire Kazemi, comme la n�cessit� d'une enqu�te internationale en s'adressant � la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies, afin que cette derni�re m�ne une investigation ainsi qu'un recours aupr�s de la Cour internationale de justice en violation de la convention de Vienne sur les relations consulaires.
Par ailleurs, fin ao�t � Montr�al, une exposition de 55 de ses clich�s �tait organis�e se concentrant sur la repr�sentation d�sesp�r�e de plusieurs femmes au Moyen-Orient. Son fils, Stephan HACHEMIN fournissant les n�gatifs de la derni�re ?uvre de sa m�re. Zahra Kazemi a souvent v�cu au sein des familles qu'elle immortalisait sur pellicule, parfois m�me dans des camps de r�fugi�s.
A travers le cas de Zahra Kazemi, c'est le regard d'une femme sur ce monde musulman qui est bafou�.
C'est pour toutes ces raisons que je souhaite que le Conseil de Paris �mette le v?u que soit organis� � l'occasion de la Journ�e internationale des Femmes 2004, une exposition des photographies de Zahra Kazemi en soutien � la libre expression des femmes de par le monde, pour toutes celles qui se sont battues et celles qui se battent encore en ce sens, et �galement que soit retenu son nom pour les futures d�nominations de lieux li�s au journalisme et � la photographie comme va l'�tre par exemple, la future Maison du journalisme dans le 15e arrondissement.
Ainsi, � l'instar des 500.000 personnes conduisant la d�pouille le 28 mai 1963 du Docteur Grigoris Lambrakis, assassin�, �v�nement qui a inspir� le film de COSTA-GRAVAS, nous pourrons dire "Zi ! Zi ! Zi !" elle vit, en grec, lettre qui correspond � la lettre Z. Z comme Zahra ou Ziba.
Je vous remercie.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � M. SCHAPIRA.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - J'ai �cout�, attentivement, votre intervention.
Je ne retrace pas la carri�re de Mme Zahra KAZEMI, ce n'est pas la peine de reprendre l'expos� des motifs, pour vous dire, �videmment, parce que la Municipalit� parisienne a fait de la parit� l'un de ses engagements, que je souscris, bien volontiers � la proposition que vous avez faite d'organiser, � l'occasion de la Journ�e internationale de la Femme en 2004, une pr�sentation de ses oeuvres photographiques � la salle Jean Musy � l'h�tel de Valois.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le voeu est adopt�. (2003, V. 167).

Octobre 2003
Débat
Conseil municipal
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