M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Nous passons au voeu n� 21 du fascicule d�pos� par les membres du groupe "Les Verts", qui ne se rattache � aucun projet de d�lib�ration.
La parole est � M. Jacques BOUTAULT.
M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Il s'agit d'un voeu en faveur de la lib�ration du journaliste marocain Ali LMRABET. Vous savez que ce jeune directeur de la publication franco-marocain dirige deux hebdomadaires satiriques, "Demain Magazine" et "Douma", en version arabe, et qu'il a �t� condamn� en appel en juin dernier � trois ans de prison ferme pour d�lit d'opinion. Ses deux publications ont �t� interdites et il a �cop� en plus d'une amende de 28.000 euros. Il a �t� incarc�r� le 21 mai 2003 et condamn� par le Tribunal de Rabat pour outrage � la personne du roi, atteinte � l'int�grit� territoriale et atteinte au r�gime monarchique � la suite de deux nouveaux dessins qui ont �t� jug�s irr�v�rencieux.
A la suite de cette condamnation, Ali LMRABET a suivi une gr�ve de la faim pour protester contre ce jugement qui le condamne tout simplement pour avoir exerc� son m�tier de journaliste dans un pays suppos� d�mocratique. Sa peine n'a �t� r�duite qu'� un an de prison en d�pit des nombreux appels et de la mobilisation de pouvoirs publics et d'organisations des Droits de l'Homme.
Nous avons organis�, en mairie du 2e arrondissement, une conf�rence de presse pour demander sa lib�ration, en compagnie de la Ligue des Droits de l'Homme, de "Reporters sans fronti�res" notamment. Une exposition de ses dessins, dont notamment les dessins incrimin�s, a �t� faite. Ils ne sont pas bien m�chants, on a pu le constater. Ali LMRABET a �galement le soutien de la quasi totalit� des journalistes caricaturistes et de dessin de presse en France.
Pour tous ceux qui, comme moi, vivent favorablement les avanc�es du roi Mohammed VI en ce qui concerne les droits des femmes au Maroc, nous souhaiterions que ces avanc�es se poursuivent et se concr�tisent, notamment en mati�re de libert� d'opinion. Nous demandons donc que le Maire de Paris use de son influence pour demander la lib�ration d'Ali LMRABET. C'est l'objet du voeu.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. SCHAPIRA.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Comme l'a dit notre excellent coll�gue Jacques BOUTAULT, la condamnation � 3 ans de prison d'Ali LMRABET a provoqu� un grand �moi � Paris.
C'est donc bien volontiers que le Maire de Paris, au nom des Parisiens et des Parisiennes, ne manquera pas d'intervenir aupr�s du Ministre des Affaires �trang�res et de l'Ambassadeur du Maroc en France afin d'obtenir la cl�mence du roi Mohammed VI pour ce journaliste.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le voeu est adopt�. (2003, V. 168).
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Nous allons reprendre maintenant le cours normal de la s�ance, M. SCHAPIRA ayant souhait� passer tout de suite en raison d'obligations personnelles.