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15 - 2002, ASES 194 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer une convention triennale avec l'association "Mouvement pour la réinsertion sociale" (M.R.S.) pour son action d'insertion des sortants de prison


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration ASES 194 G relatif � la signature d'une convention triennale avec l'association "Mouvement pour la r�insertion sociale" pour son action d'insertion des sortants de prison.
Mme Catherine G�GOUT s'est inscrite sur ce projet, Mme STAMBOULI lui r�pondra.
La parole est � Mme G�GOUT.
Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Madame la Pr�sidente.
Cette association, qui a �t� cr��e il y a une trentaine d'ann�es, est l'une des rares � se pr�occuper du sort des sortants de prison et � aider les anciens d�tenus dans leur difficile cheminement de r�insertion.
Elle soutient 500 sortants chaque ann�e dans le cadre de 1.500 entretiens. Il s'agit surtout d'hommes entre 25 et 40 ans, issus de milieux d�favoris�s, avec un faible niveau de formation, �videmment en situation de tr�s grande pr�carit� mat�rielle et morale. Beaucoup de r�cidivistes, beaucoup de sans-abri.
Le M.R.S. travaille avec 50 b�n�voles, dont 28 sont � Paris et en r�seau avec d'autres partenaires. Ils ont des moyens tr�s modestes, de tout petits locaux passage du Bureau et ils font du bon travail. Ils travaillent notamment avec le service de probation du Minist�re de la Justice. Ce service re�oit les sortants de prison ou les personnes qui sont en mise � l'�preuve et il se trouve que, dans un certain nombre de cas, il n'arrive pas � r�pondre aux besoins, notamment d'h�bergement. Dans ce cas-l�, il envoie les personnes au M.R.S., qui s'en occupe. Cette association est utile aussi quand, au bout de six mois, le Minist�re de la Justice n'a plus le droit d'accompagner les sortants de prison et est donc l�galement dans l'impossibilit� de le faire. Il envoie alors ces personnes, lorsqu'il y a besoin d'un passage de relais, au M.R.S.
Je raccourcis...
Je ferai juste une remarque. Ici, comme d'ailleurs dans beaucoup d'autres lieux d'accueil, on assiste � une aggravation tr�s importante des probl�mes li�s � cette population et les accompagnants, les accueillants, font ce qu'ils peuvent pour faire face.
En fait, ce sont des probl�mes de violence, d'alcoolisme, des probl�mes de troubles psychiatriques qui sont en augmentation tr�s nette. D'ailleurs, la psychiatrie ne les reconna�t pas...
La psychiatrie ne les reconna�t pas vraiment et, vu les difficult�s pour suivre et traiter les personnes qui sont dans une telle pr�carit�, comme c'est d'ailleurs le cas aussi pour les sans-abri, il y aurait vraiment int�r�t � accentuer un travail partenarial et, bien entendu, � cesser de fermer des lits en psychiatrie.
Je vous remercie tous de votre attention soutenue.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, "Les Verts" et du Mouvement des citoyens).
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Madame STAMBOULI, vous avez la parole.
Mme Myl�ne STAMBOULI, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Je crois que les propos de Mme G�GOUT visaient essentiellement � se f�liciter de cette convention triennale et � alerter M. LHOSTIS - mais je crois qu'il a effectivement ses pr�occupations - sur les difficult�s psychologiques graves de cette population qui b�n�ficie du R.M.I. � la sortie de prison. Donc il est tout � fait logique de soutenir les associations et je dirais que dans le guide "Solidarit�" qui va sortir dans quelques temps vous trouverez effectivement � nouveau toute une page d'adresses � destination des personnes sortant de prison et de leur famille, de fa�on � les soutenir.
Mais je crois qu'Alain LHOSTIS peut rajouter un mot sur son dispositif relatif � la psychiatrie car nous avons souhait� dans le cadre de la d�l�gation � la sant� que les questions ne soient pas s�par�es entre des personnes sortant de prison ou en situation d'exclusion et les autres.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens et communiste).
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - M. LHOSTIS est tr�s sollicit�...
M. Alain LHOSTIS. - Il �tait pr�vu que ce soit Myl�ne STAMBOULI qui r�ponde, elle a tr�s bien r�pondu. Nous avons int�gr� cette approche l� dans nos questions sur la sant� mentale � Paris. Je n'ai rien d'autre � ajouter.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Bien ! Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 194 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, ASES 194 G).

Novembre 2002
Débat
Conseil général
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