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25 - 1995, D. 1631- Autorisation à M. le Maire de Paris de déposer le permis de construire visant la modification du parc de stationnement public de la porte Maillot (17e).- Autorisation à M. le Maire de Paris de consentir le dépôt par la Société immobilière du Palais des Congrès de permis de construire et de démolir visant l'extension du Palais des Congrès (17e).




M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Nous abordons l'examen du projet de d�lib�ration D. 1631 portant sur le parc de stationnement public de la porte Maillot et sur l'extension du Palais des Congr�s (17e).
Madame SCHNEITER, vous avez la parole.

Mme Laure SCHNEITER.- Il s'agit d'un permis de construire et de d�molir visant l'extension du Palais des Congr�s.
Ce projet comporte l'extension de la fa�ade du Palais des Congr�s, l'extension des surfaces d'exposition et de commerces, des parkings, ainsi que la cr�ation d'une salle de congr�s suppl�mentaire.
Apr�s l'annulation de la Z.A.C. "Porte Maillot" lors de la r�union de concertation du 25 avril 1994, l'Association de d�fense de la porte Maillot avait demand� � la Ville d'abandonner d�finitivement l'id�e d'une Z.A.C. "Porte Maillot". La r�ponse, notamment de M. BLOT, directeur de la Soci�t� du Palais des Congr�s "on ne pourra pas sortir de la Z.A.C.", avait suscit� un toll� dans la salle, et peut-�tre � cause des �lections � venir, il n'en n'avait plus �t� question. Un an et demi apr�s, vous nous proposez une extension importante du Palais des Congr�s. Je voudrais tout d'abord m'assurer que cette op�ration "Porte Maillot" n'est pas la mise en chantier "d�guis�e" d'une nouvelle Z.A.C.
Pouvez-vous maintenant me donner l'assurance que le Palais des Congr�s est sorti de la Z.A.C. ? Dans ce projet, ce qui inqui�te les habitants, c'est tout d'abord la laideur de la maquette, m�me si c'est un argument subjectif.
Je ne sais pas si M. ASSOUAD est dans cette salle ; j'aimerais bien qu'il vienne � mon secours, puisqu'il trouve que les b�timents en b�ton pr�contraint de M. FREYSSINET �taient fort laids. Je crois que s'il voyait la maquette, il serait horrifi� et il serait de mon avis, il ne faut pas adopter ce projet.
La forme est vraiment tr�s laide, les b�timents en b�ton pr�contraint en comparaison, c'est vraiment merveilleux !
La fa�ade ancienne du Palais des Congr�s avait au moins un avantage par sa forme incurv�e, d'�pouser la forme elliptique de la place. La nouvelle fa�ade sera compl�tement diff�rente ; c'est une fa�ade rectiligne de 160 m�tres de long. De plus, au lieu d'�tre verticale, la paroi sera inclin�e � 60 degr�s en partant du sol et la fait avancer de 16 m�tres sur le parvis. La cr�ation d'une nouvelle salle de congr�s qui passe de 500 places pr�vues � 670 places -on se demande pourquoi- para�t inutile. Si le directeur, M. BLOT, affirme qu'il a un carnet d'avances d'un an et demi pour la r�servation de congr�s, il ne faut pas oublier, du fait de ces travaux, que le Palais des Congr�s sera ferm� un an et demi. Ceci explique cela.
Dans la p�riode �conomique difficile o� nous nous trouvons, les entreprises essayent de faire des �conomies, notamment sur les congr�s, leur organisation co�tant cher. Il y a donc de moins en moins de congr�s.
Est-ce donc bien le moment de b�tir une nouvelle salle, alors que la grande salle peut contenir jusqu'� 3.000 personnes ?
Si l'extension des espaces d'exposition peut se justifier, encore que rien ne soit organis� de fa�on rationnelle pour monter et d�monter les stands, celle des surfaces commerciales est d�raisonnable. A part deux ou trois boutiques qui font des affaires, les autres, c'est-�-dire celles qui existent, sont presque toujours vides, et les commer�ants eux-m�mes se plaignent que les visiteurs n'ach�tent presque rien. M. CABANA lui-m�me, dans le compte rendu des d�bats du Conseil de Paris du 28 septembre 1992, avait d�clar� � propos de cette extension : "elle ne peut que laisser une place modeste � des commerces, m�me s'il y en a". La plaquette �dit�e par la Ville pour le 25e anniversaire du Palais des Congr�s, annonce au contraire que les commerces seront agrandis d'un tiers. N'est-ce pas un gaspillage financier que de pr�voir encore tant de commerces alors que la plupart des autres marchent mal ?
Les parcs de stationnement sont insuffisants aujourd'hui pour les surfaces existantes, les v�hicules, notamment les camions, ne savent pas o� se garer. Si vous doublez les surfaces d'expositions et de commerces, ce probl�me de stationnement ne pourra jamais �tre r�gl�, d'autant que le sous-sol n'est pas ind�finiment extensible.
Je n'ai d'ailleurs vu aucune demande de d�classement des sols pour la liaison entre les deux gares souterraines et le rapport ne nous dit pas combien il y aura de places de parking.
J'ajouterai que la porte Maillot est r�guli�rement une des places les plus pollu�es de Paris.
Vous avez dit en juillet, Monsieur le Maire, que vous alliez lutter contre la pollution de l'air ; vous n'en prenez pas le chemin avec ce projet qui va encore amener plus de voitures et de camions. La place Maillot est un noeud de circulation, et cela ne fera qu'empirer avec la mise en service de la A 14 en 1996 qui d�bouchera dans le tunnel de La D�fense, et donc au pont de Neuilly, puis place Maillot.
Pour en revenir au co�t financier de cette op�ration, c'est une autre revendication de l'Association de d�fense de la porte Maillot, ce projet sera-t-il enti�rement pris en charge par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et non pas, m�me partiellement, financ� par les contribuables ?
La Ville a pour habitude de prendre en charge les travaux de voirie, transplantation d'arbres, etc, en accompagnement de ce genre d'op�ration. Pouvez-vous me garantir que cela ne sera pas le cas cette fois-ci ?
Densification, pollution de l'air aggrav�e, embouteillages, afflux suppl�mentaire de voitures, gaspillage financier, je vous demande, mes chers coll�gues, de ne pas voter pour la r�alisation du projet sous sa forme actuelle.
Merci de votre attention.

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- La parole est � M. BULT�.

M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission.- Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, je vais rassurer tout de suite notre coll�gue Mme SCHNEITER pour lui faire savoir que ce projet bien entendu est bien hors Z.A.C., comme elle le souhaitait. En ce qui concerne notamment les co�ts financiers, ils seront pris en charge pour ce qui concerne le projet dans son �tat actuel enti�rement par la Chambre de commerce. Je pense qu'avec ces propos, elle va pouvoir �tre rassur�e.
Je vous demande de bien vouloir mettre aux voix favorablement ce projet.

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, ce projet de d�lib�ration.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mme SCHNEITER ayant vot� contre et M. REVEAU s'�tant abstenu. (1995, D. 1631).

Novembre 1995
Débat
Conseil municipal
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