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2010, Vœu concernant l'organisation du marché de Noël sur les Champs-èvementlysèvementes déposé par le groupe U.M.P.P.A.


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Le v?u n� 53, concernant l'organisation du march� de No�l sur les Champs-Elys�es, a �t� d�pos� par le groupe U.M.P.P.A.

La parole est � M. Fran�ois LEBEL, U.M.P.P.A., pour une minute.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Merci, Monsieur SCHAPIRA.

Je vais m'adresser � Mme COHEN-SOLAL pour lui dire et pour dire � tous nos coll�gues que nous sommes �videmment tous ou que nous avons tous �t� un jour amateurs de f�te foraine, et ceci, quel que soit notre �ge.

La f�te foraine, c?est une f�te populaire qui s'adresse aux 7 � 77 ans, c'est �vident.

Mais la question que je pose est la suivante : la f�te foraine a-t-elle sa place partout ?

Or, sur les Champs-Elys�es, qui est cens�e �tre la plus belle avenue du monde, vous avez autoris� la mise en place non pas d'un march� de No�l au sens du terme qu'il peut avoir, par exemple, � Strasbourg ou � Vienne en Autriche, mais d'une f�te foraine � laquelle il ne manque m�me pas le camping sauvage dans les jardins, les caravanes, les camping-cars et les barbecues, sans compter les stationnements anarchiques jusque dans les all�es des jardins des Champs-Elys�es.

Je peux vous dire, bien que je n?en aie pas �t� t�moin, que probablement jamais depuis que les cosaques ont camp� en 1815 dans les jardins des Champs-Elys�es, ceux-ci ont �t� plus mal trait�s !

Parlons maintenant de ce que proposent les vendeurs qui sont install�s dans les chalets ; chalets qui, par ailleurs, ne sont pas contestables puisqu'� l'�poque c'�tait le Comit� des Champs-Elys�es, les �lus qui avaient impos� une norme pour que ces chalets pr�sentent un aspect convenable.

Ces chalets proposent des produits qui n'ont rien � voir avec un march� de No�l et qui, une fois de plus, se rapportent plus � la f�te foraine qu'� autre chose.

Mis � part quelques-uns de ces commerces qui nous proposent des produits artisanaux int�ressants, et locaux si je puis dire, d'autres qui sont malheureusement beaucoup plus nombreux n'ont pas leur place sur un march� de No�l des Champs-Elys�es qui devrait �tre a priori le plus beau, le plus exemplaire de tous les march�s de No�l de France et, en tout cas, se rapprocher de ceux de Strasbourg ou d?autres villes beaucoup plus modestes, d?Alsace ou d?ailleurs.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Il faut conclure, Monsieur le Maire.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - 2 minutes 33 !

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Vous n?aviez qu?une minute.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Un march� de No�l sur les Champs-Elys�es ne peut �tre une f�te � Neu-Neu et les marchands de churros, de kebabs ou les baraques � frites n?y ont pas leur place. Je le dis ici, comme je l'ai dit avant, sans que ce soit d?ailleurs l� une attaque contre les Espagnols, les Turcs ou les Belges !

(Brouhaha).

Monsieur le maire, ces marchands n'ont pas leur place sur un march� de No�l aux Champs-Elys�es. Il faut que les Champs-Elys�es restent la plus belle avenue du monde et le symbole, avec la Tour Eiffel, de Paris pour tous les touristes du monde entier. Ce n'est absolument pas ce qui se passe actuellement.

C'est pourquoi je demande que l'ann�e prochaine la Mairie de Paris exerce un droit de regard sur les commerces qui seront accept�s dans les chalets du march� de No�l des Champs-Elys�es. Cela a d�j� �t� demand� l'ann�e derni�re, je le redemande cette ann�e une fois de plus et je vous en remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LEBEL.

Je voulais simplement vous dire que je vous ai laiss� le temps de parole de 3 minutes et des poussi�res mais, et c'est bon pour tout le monde, sur un v?u non rattach�, c'est une minute. C'est le r�glement.

Pour la prochaine fois !

La parole est � Mme COHEN-SOLAL.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Je ne r�pondrai pas � M. LEBEL que je n?�tais pas l� le jour o� les cosaques ont camp� dans les jardins des Champs-Elys�es et il me racontera peut-�tre s?ils avaient un couteau entre les dents, mais moi, ce que je sais, c'est que le samedi apr�s-midi il y a 50.000 personnes qui viennent sur les Champs-Elys�es, qui ne venaient pas au moment de No�l, surtout dans les jardins, qui sont un endroit dans lequel il ne se passait rien ou tr�s peu de choses en ce moment de f�te.

Ce qui est important et ce que demandaient les commer�ants des Champs-Elys�es, en proposant d'abord ce march� de No�l, c?est qu?il y ait plus de monde sur les Champs-Elys�es. Personnellement, j?y suis all�e, y compris le samedi soir, et les familles, les gens qui se prom�nent sur le bas des Champs-Elys�es, dans le jardin, � travers les chalets dont vous parlez, remontent sur les Champs-Elys�es, vont acheter dans les magasins des Champs-Elys�es, donc c'est un apport suppl�mentaire pour les commer�ants des Champs-Elys�es. Et tant mieux ! C?est fait pour cela.

La Ville de Paris n'a pas la pr�tention de faire le march� de No�l de Strasbourg qui est une tradition et n'a pas la pr�tention de faire la braderie de Lille, elle n?a pas la pr�tention de refaire les lumi�res de Lyon, chacun a sa sp�cialit�. La Ville de Paris, en bas des Champs-Elys�es, a simplement proc�d� � un appel d?offres, comme vous l?aviez demand�, et on l?a fait, Monsieur LEBEL, pour animer de mani�re festive et commerciale le bas des Champs-Elys�es pendant les f�tes de No�l.

Il y a eu un seul candidat qui a r�pondu � cet appel d'offres. Nous avons donc pris ce candidat, nous l'avons encadr� avec un cahier des charges que les services de la Ville ont effectivement essay� de faire respecter au mieux. Il peut y avoir des d�fauts, il peut y avoir des qualit�s, je ne sais pas, nous le jugerons � la fin, mais nous avons fait au mieux. Je ne juge pas chaque produit parce que ce n'est pas moi qui vais acheter et je n'ai pas, comme vous, une id�e extr�mement pr�cise de ce que doit �tre un march� de No�l. Moi, ce que je sais, c'est que les gens viennent, qu?ils ont l'air heureux de venir. Ils viennent en famille. Et globalement, les commer�ants s'y retrouvent et, surtout, surtout, les Parisiens et les touristes ont l?air tr�s contents de s?y promener.

Je pense que, pour l'ann�e prochaine, on pourrait sans doute encore am�liorer le stationnement des camions, la fa�on dont on organise les fluides, la fa�on dont on approche certains commerces, bien entendu : tout doit progresser, surtout que nous avons pass� ce march� pour un an seulement.

Nous verrons �videmment avec les services � la fin de cette f�te comment les choses se sont pass�es, et nous essaierons encore d?am�liorer pour l'ann�e prochaine.

Mais franchement, ne voyez pas toujours tout en noir. Je pense que de temps en temps, il est bon que tout le monde ait l'acc�s aux Champs-�lys�es, que ce soit les gens qui ont beaucoup de moyens, les gens qui ont moins de moyens, les gens qui passent � Paris, ou de vrais habitants de Paris.

Merci beaucoup.

Donc, j'ai un avis d�favorable.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et EELVA).

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Pour une explication de vote, je donne d'abord la parole � M. le pr�sident GAREL.

M. Sylvain GAREL. - Effectivement, je ne suivrai pas M. LECOQ sur ses appr�ciations x�nophobes de : "Il faut de l'artisanat?

M. Georges SARRE, adjoint. - M. LEBEL !

M. Sylvain GAREL. - Excusez-moi... M. LEBEL.

M. LEBEL, sur ses appr�ciations concernant l?artisanat fran�ais et le fait qu'il ne faudrait que l?on ne vende que des produits fran�ais parce que c?est une d�rive? Bient�t, vous allez nous dire qu?il ne faut que des Fran�ais qui viennent sur le bas des Champs-�lys�es pour acheter ces produits.

Par contre, quelque chose m?a beaucoup choqu� sur ce march� de No�l, c'est l?attraction centrale, qui s?appelle "Ice Magic", puisqu'on apprend que 450 tonnes de glace ont �t� apport�es de Laponie en bateau pour faire ces sculptures et qu'il faut huit groupes �lectrog�nes pour maintenir � temp�rature cette glace pendant plus de deux mois.

On ne peut pas d'un c�t� demander aux Parisiennes et aux Parisiens de faire des �conomies d'�nergie, de faire attention � ne pas gaspiller l?�nergie et d'autre part, faire des animations qui provoquent autant de gaspillage d'�nergie.

Donc, je souhaiterais que l'ann�e prochaine, s'il y a des animations, ce � quoi je ne m'oppose pas, que ce soit des animations compatibles avec le Plan Climat, parce qu'on ne peut pas dire aux gens : faites ce que je vous dis, mais ne faites pas ce que je fais ou ce que j'autorise.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

Il y a une autre explication de vote : le pr�sident POZZO di BORGO.

M. Yves POZZO di BORGO. - Je regrette que Mme COHEN-SOLAL l?ait pris de cette fa�on-l�.

D?abord, je lui rappelle que les cosaques, c'�tait plut�t les Russes blancs et donc il n?avaient pas du tout le couteau dans les dents, historiquement, il faudrait peut-�tre revoir cela.

Deuxi�mement, quand ils �taient l� en 1814, c?�tait plut�t une occupation des alli�s contre Napol�on, donc ce n'�tait pas du tout une tension comme vous avez l'air de le dire.

Je suis all� sur les Champs-�lys�es ce week-end et c?est vrai que ce n'est pas d�sagr�able, mais je rejoins un peu la position du maire. Madame COHEN-SOLAL, plut�t que d?avoir une position un peu brutale comme vous l'avez, il serait plus int�ressant de regarder l'ann�e prochaine le cahier des charges et tenir compte de ces remarques. C'est important.

On avait l'impression que c'�tait un peu conflictuel ; c'est plus dans ce sens-l� que nous soutiendrons cette position.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur LEBEL, vous avez demand� une petite intervention.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Tr�s courte, puisque M. GAREL a cru pointer chez moi certaine haine de l'�tranger, c'est cela ?

J'ai not� par contre sa francophobie, qui est bien digne de l?internationaliste trotskyste qu'il est?

(R�actions dans l?h�micycle).

Cela �tant?, cela �tant?, si je peux terminer.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Je vous en prie.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - M. GAREL n'a pas tort quant � la pr�sence de ces groupes �lectrog�nes diesels qui sont, je le rappelle, interdits par un arr�t� interminist�riel depuis plusieurs ann�es et qui, malgr� tout, ont re�u l'autorisation de la mairie de Paris, ce que je trouve quand m�me un peu bizarre.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u apr�s toutes ces explications historiques, m�me, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet�.

Décembre 2010
Débat
Conseil municipal
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