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2010, Vœu relatif aux effets des intempèvementries sur la voirie et les dangers encourus déposé par le groupe U.M.P.P.A.


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen d'un v?u qui ne se rapporte � aucun projet de d�lib�ration, le v?u n� 68 relatif aux effets des intemp�ries sur la voirie et les dangers encourus, qui a �t� d�pos� par le groupe U.M.P.P.A.

La parole est � la prudente Laurence DOUVIN.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Je dirai d'abord que ce v?u est pr�sent� en dehors de toute pol�mique et ne concerne que le seul territoire parisien, o� s'exerce la comp�tence du Maire. Il est dict� par l'exp�rience personnelle et collective de certains �lus se d�pla�ant ce m�me jour en tant que pi�tons, exp�rience de la situation parisienne de la voirie le mercredi 8 d�cembre.

Nous savons qu'il y a eu ce jour-l�, je crois, 370 interventions des pompiers sur Paris qui se sont traduites par des entorses, des contusions et des fractures, et nous voudrions donc savoir pourquoi, ce jour-l�, il n'y a pas eu � temps instruction du cabinet du maire et intervention des services fonctionnels qui sont, je crois, porte des Lilas.

J'ajouterai qu'aujourd'hui la situation est encore mauvaise puisqu'il n'y a pas eu, je crois, de salage, et que nous glissons, et je voudrais �galement pr�venir que la M�t�o, je pense, annonce le retour prochain de la neige pour demain, et donc, je voudrais demander pourquoi il y a eu un tel?

M. Sylvain GAREL. - C'est la faute � Hortefeux !

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Un peu de calme ! Laissez Mme DOUVIN terminer.

Allez-y, Madame.

Mme Laurence DOUVIN. - Je voudrais donc demander pourquoi il y a eu un tel d�calage dans l?action, et je demande �galement que les moyens n�cessaires soient mis en ?uvre imm�diatement pour que nous ne connaissions plus une telle situation.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Monsieur l'adjoint comp�tent, Fran�ois DAGNAUD.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint. - Merci.

Chers coll�gues, reconnaissons-le : nous n'avions pas mesur� � quel point l'�pisode neigeux, il est vrai exceptionnel, qui a frapp� la r�gion parisienne mercredi dernier, a sem� une belle pagaille? dans les rangs de l'U.M.P. !

(Rires et applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et EELVA).

Mercredi 8 d�cembre, 16 heures, � la minute m�me o� le Ministre de l'Int�rieur d�rapait en direct sur toutes les cha�nes de t�l�vision en assurant que tout allait pour le mieux alors que 8.000 naufrag�s de la route s'ap comp�tentaient � rester bloqu�s toute la nuit sur le r�seau d?�le-de-France, Mme BACH et Mme DOUVIN, au nom de leur groupe, glissaient dans la pr�cipitation un v?u sur la table de la 3e Commission pour d�noncer la pagaille.

Chers coll�gues, vous auriez �t� mieux inspir�s de t�l�phoner � M. HORTEFEUX pour le gronder et alerter.

Quelques heures plus tard, c'est le pr�sident LAMOUR lui-m�me qui descendait la pente pour condamner, je r�sume, l'incurie de la Ville, alors m�me, je le cite, "que M�t�o-France avait largement pr�venu, longtemps � l?avance".

Quelle gifle? pour M. FILLON, qui a justifi� publiquement le cafouillage du Gouvernement en se d�faussant sur M�t�o-France alors m�me que M�t�o-France, je veux le dire, avait parfaitement alert� les pouvoirs publics sur les chutes de neige attendues, ce qui nous a justement permis d'anticiper.

Et je veux rendre hommage � nos �quipes, qui n?ont en rien m�rit� le d�luge de critiques des �lus U.M.P., et je vous confirme d'ailleurs que vos mises en cause parfaitement d�plac�es leur sont all�es droit au c?ur.

Les �quipes de la D.P.E. et du S.T.P.P. ont donc proc�d� d�s la nuit du lundi au mardi, puis dans la nuit du mardi au mercredi, et jusqu'au mercredi matin, au salage pr�ventif des 600 kilom�tres de voies prioritaires, de 100 kilom�tres en zone 30, et des 20.000 points pi�tons signal�s.

Mais, ch�re Madame DOUVIN, je dois vous rappeler cependant que le salage n'emp�che pas la neige de tomber? mais que par contre, elle acc�l�re la fonte de la neige � raison de 2 centim�tres par heure. Et quand on a un niveau exceptionnel de chutes de neige qui est all� jusqu'� 13 centim�tres, comme cela a �t� le cas le 8 d�cembre, il faut donc plusieurs heures pour que la neige fonde sur les chauss�es circul�es.

De plus, craignant que la neige tomb�e en masse se transforme en verglas sous l'effet de temp�ratures n�gatives, le Maire de Paris et moi-m�me avons d�cid� d?engager le plan d?urgence de d�neigement d�s le jeudi matin, 5 heures 30, et donc de mobiliser les 1.700 agents de propret� disponible pour traiter les trottoirs parisiens sans nous reposer sur la responsabilit� l�gale des riverains.

Un gymnase a m�me �t� ouvert dans le 12e pour accueillir une centaine d?enfants de banlieue venus aux s�ances du Cirque pelouse de Reuilly, dont 45 sourds et muets, et des consignes ont �t� donn�es dans les �tablissements municipaux accueillant des enfants pour pr�voir un dispositif de garde prolong�e exceptionnel en cas de retard des parents d� aux intemp�ries.

C'est ainsi que le matin du jeudi 9 d�cembre, la circulation et les transports publics �taient totalement r�tablis � Paris, ce qui �tait, convenons-en, loin d'�tre le cas � l'ext�rieur de Paris.

Et les efforts entrepris par nos agents pour faciliter et s�curiser les d�placements pi�tons se sont poursuivis toute la fin de semaine.

Je tiens donc � rendre � nouveau publiquement hommage aux �quipes de la propret� qui interviennent dans des conditions extr�mement difficiles et qui ont su, en �troite collaboration avec celles de la Pr�fecture de police, que je remercie �galement, se mobiliser efficacement au service des Parisiens, faisant ainsi honneur au service public.

Je souhaite enfin que nous puissions collectivement retenir les le�ons de ces quelques jours, notamment dans la perspective que vous rappeliez du prochain �pisode neigeux, pour travailler � nouveau de concert avec la Pr�fecture de police malgr� la paup�risation g�n�rale des services de s�curit� civile, sans oublier que la neige tombe m�me en ville et que nous devons savoir adapter nos rythmes de vie et nos d�placements � celui des saisons.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et EELVA).

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire.

Madame DOUVIN, pour une petite pr�cision ?

Mme Laurence DOUVIN. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, quelle d�gringolade dans votre r�ponse : vous aviez bien commenc�, mais cela a assez mal continu�.

Je voudrais dire tout d'abord que le personnel n'est absolument pas en cause. Ce qui l?est, ce sont des instructions qui n?ont pas �t� donn�es � temps, premier point.

Second point, j'ai du r�ver sur le nombre de personnes qui sont all�es dans les h�pitaux ce jour-l�, y compris des membres du personnel de la Ville. Je pense que tout cela n'a pas exist� d'apr�s ce que vous avez dit. Malheureusement, c'est une r�alit� et il ne faudrait pas qu'elle se reproduise. C?est tout.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Bien.

Apr�s avoir mis ses peaux de phoque, Monsieur GAREL ?

M. Sylvain GAREL. - Il y a dans ces attaques quelque chose d?assez incroyable.

Effectivement, l'hiver, il fait froid ; l'hiver, il peut neiger et l'hiver, on peut glisser sur la neige ; cela arrive ! Et on ne peut pas, chaque fois, toujours vouloir une ville totalement aseptis�e, o� il n'y aurait jamais aucun probl�me sur les trottoirs, o� jamais il n'y aurait aucune difficult�. Je pense que l?on doit accepter qu'� certains moments, il soit plus difficile de se d�placer. Oui, effectivement, c'est la nature et on doit la respecter et on n?est pas l� pour vivre dans une bulle, compl�tement coup�s de la nature.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et EELVA).

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Moi, je suis heureux de voir que l'on ne vit pas dans une bulle.

(Mouvements divers dans l'h�micycle).

Nous allons passer au vote, apr�s avoir mis nos peaux de phoque sur les skis, avec Jean VUILLERMOZ, pour ne pas tomber.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint. - Ils ne savent pas ce que c?est !

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Non, ils ne savent pas mais ce n?est pas grave !

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 68, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est rejet�.

Décembre 2010
Débat
Conseil municipal
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