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2010, Explications de vote.


M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est d'abord � M. LEGARET.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, dans le monde entier, la crise fait des ravages, personne n'est �pargn�, ni � Paris ni ailleurs, mais avec une singularit� tout � fait �tonnante, la Ville de Paris est totalement ext�rieure � ce contexte. Elle revendique, elle arbore, elle �tale sa richesse et que fait-elle de cette richesse ? Cette richesse permet-elle d'augmenter les investissements, comme vous le dites ?

H�las non ! Puisque, en r�alit�, l'effort d'investissement, que l'on peut d'abord mesurer en cr�dits de paiement, stagne depuis trois ans. Ils sont remont�s � 1,7 milliard, c'est-�-dire le niveau de 2009, apr�s avoir baiss� � 1,6 milliard l'ann�e derni�re. Quant aux autorisations de programme, si l?on neutralise le 1,260 milliard qui, d'ailleurs, compte double de l'op�ration des Halles, c'est l� encore une r�gression.

Pendant ce temps-l�, le budget de fonctionnement, lui, continue � d�raper : + 3,7 % par rapport au budget de fonctionnement de l'ann�e derni�re.

Bernard GAUDILL�RE disait hier : "Sans s�rieux financier, aucun investissement n'est durable." Alors, o� est le s�rieux financier ? O� sont les investissements ? Et o� est le durable ?

Ce n'est certainement pas dans des efforts d'investissement en faveur de l?enseignement sup�rieur ; on en a parl� hier. Ce n?est certainement pas dans les efforts d?investissement en faveur du logement interm�diaire, de l'accessibilit� aux handicap�s ou du Plan climat. Voil� des priorit�s budg�taires que vous affirmez en parole mais jamais en acte et sur lesquelles votre richesse aurait permis de faire des efforts.

C'est la raison pour laquelle, avec nos coll�gues du groupe U.M.P.P.A., nous avons d�pos� des amendements et des v?ux.

Ces v?ux et ces amendements avaient une logique globale : ma�triser les recettes et les d�penses.

Oui, ma�triser les recettes parce que, contrairement � ce que vous affirmez, avec l'augmentation de 26 % des taux au cours des deux derni�res ann�es, vous allez continuer � voir la fiscalit� augmenter par le simple ajustement des bases, au moins jusqu'� la fin de cette mandature.

Par ailleurs, les contributions d'Etat : vous nous aviez dit que vous aviez tr�s peur d?une diminution ; elles sont en augmentation de l'ordre de 20 millions, donc on ne voit pas tr�s bien o� serait le probl�me.

Quant aux droits de mutation, bien entendu, ils p�nalisent tous les acc�dants � la propri�t� et, comme l?a dit Ren� DUTREY hier, les droits de mutation alimentent la sp�culation immobili�re. C'est un fait ind�niable. Nous avons fait des propositions de limitation de ces recettes de droit de mutation. Ce serait plus �quilibr�, ce serait moral et naturellement vous refusez de le faire.

Pour toutes ces raisons, bien entendu, les �lus du groupe U.M.P.P.A. voteront contre votre budget.

Mais vous me permettrez d?ajouter un mot, Monsieur le Maire, en tant que pr�sident de la Commission des finances. J'ai d'ailleurs �voqu� cette question hier soir devant les membres de la Commission.

Je peux vous dire, ayant quelque exp�rience en la mati�re, que jamais une session budg�taire ne s'est d�roul�e de cette mani�re-l�. Nous sommes dans une r�gression d�mocratique indiscutable, puisque des v?ux et amendements qui ont �t� d�pos�s par des �lus n?ont m�me pas �t� examin�s, n?ont re�u aucun �l�ment de r�ponse, ni en Commission des finances ni en s�ance.

Donc, je le dis solennellement, je n'accepterai pas � l'avenir qu'une session budg�taire se d�roule de cette mani�re.

Il se trouve que, depuis quelque temps, les amendements et v?ux sont envoy�s par la voie �lectronique et ne sont m�me plus discut�s en 1�re Commission. Ils ne sont pas discut�s en 1�re Commission et l'adjoint en charge des finances, pour des raisons, nous a-t-on dit, d'horaires hier, n'a apport� aucune r�ponse, il a rejet�, naturellement pour des raisons de pur esprit partisan, toutes les contributions que nous avions faites et il a retenu toutes celles qui �taient pr�sent�es par les �lus de la Majorit� municipale. On appr�ciera le sens de l'�quilibre et l'objectivit� !

Mais je tiens � le dire, la plupart de ces amendements et v?ux n'ont re�u aucun �l�ment de r�ponse, ils n'ont absolument pas �t� discut�s. Cela ne s'est encore jamais produit dans cette Assembl�e lors des pr�c�dentes s�ances budg�taires.

J?�mets, de ce point de vue-l�, Monsieur le Maire, une protestation solennelle et je vous demande de veiller � l'avenir � ce que les principes d�mocratiques retrouvent leur droit.

Je vous en remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je n'ai pas le sentiment que nous soyons dans une situation d�mocratique catastrophique, mais moi je suis toujours preneur, notamment pour une s�ance budg�taire, de propositions faites par la Commission des finances notamment, qui a un pr�sident, qui a une majorit�, qui a une opposition. Faites-moi des propositions et je les examinerai sans aucune appr�hension.

Monsieur SAINT-ETIENNE ?

M. Christian SAINT-ETIENNE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, votre projet de budget primitif continue de creuser le sillon d'une politique maintenant vieille de 10 ans et voit Paris s'effacer de plus en plus devant Londres comme capitale la plus attractive d'Europe, aussi bien pour le d�veloppement �conomique que malheureusement pour une autre raison qui �tait cens�e vous tenir � c?ur, c'est-�-dire la vie nocturne.

Et pour cause, l'investissement n'est pas utilis� � bon escient, les cr�dits destin�s au d�veloppement �conomique ont une tra�abilit� erratique et les d�penses de fonctionnement flambent.

Pourtant, nos avertissements, nos inqui�tudes justifi�es et nos recommandations demeurent lettre morte, comme celle de M. LEGARET, s?ab�mant dans votre ent�tement dispendieux.

Loin de lisser les effets r�cessifs du cycle, vous n?avez cess�, Monsieur le Maire, d'aggraver la situation financi�re des Parisiens en r�duisant le pouvoir d'achat des classes moyennes en maniant la massue fiscale.

Quel message adressez-vous donc aux 50 % des m�nages parisiens disposant de revenus moyens compris entre 1.100 et 2.900 euros mensuels avant imp�ts ?

Il est grand temps, Monsieur le Maire, de cesser d?�puiser les classes moyennes d'imp�ts mal d�pens�s, d?autant qu?apr�s avoir progress� de 42 % de 2001 � 2008 et augment� de pr�s de 25 % suppl�mentaires entre 2009 et 2010, la pression fiscale qui accable les Parisiens s'accompagne d'un emballement du prix moyen de l'immobilier dans la Capitale.

La faiblesse pr�tendue de la fiscalit� que vous revendiquez s'est transform�e en matraquage fiscal qui aggrave le prix du logement � Paris et aboutit conjointement � �roder fortement le reste � vivre des habitants d?une ville qui est aujourd'hui malheureusement l?une des plus ch�res du monde.

Une m�me fr�n�sie semble r�gir les lignes budg�taires relatives aux d�penses de fonctionnement.

Les masses budg�taires consolid�es au budget primitif entre 2008 et 2011 font ainsi appara�tre des d�penses de fonctionnement hors contribution de la Ville au D�partement qui croissent de 5,36 � 5,91 milliards d?euros, pratiquement 6 milliards d?euros, soit une augmentation de 10 % sur la p�riode de mi-mandat, si l?on accepte de retirer le contribution de Paris au Fonds national de garantie individuelle des ressources, le F.N.G.I.R., au titre de la taxe professionnelle.

A ce titre, le plan d'�conomie et de rationalisation des d�penses entrepris par la Ville, ayant conduit � une diminution des charges � caract�re g�n�ral d?1 % par rapport au budget primitif, appara�t limit�, ces charges repr�sentant 800 millions au B.P. 2011.

Que dire des d�penses d?investissements ? M. LEGARET en a dit un mot, la Mairie investit peu et de fa�on inefficace, elle s'�parpille dans des actions client�listes qui ne sont pas � la hauteur de la comp�tition �conomique mondiale.

La capitale de notre pays, aujourd'hui, p�tit d'un d�ficit d'image en termes d'entreprises innovantes et ne se classe que 33e sur les 37 m�tropoles europ�ennes en mati�re d'attractivit� pour la cr�ation d'entreprise.

Le dernier classement mondial K.P.M.G. n'est gu�re plus optimiste, tandis qu?en mati�re d?attractivit�, Paris ne s�duit que 8 % des entrepreneurs interrog�s, � l'instar d?Hong-Kong, et pointe en 6e position au sein des m�tropoles qui comptent.

La Capitale est menac�e alors que, depuis 10 ans, vous avez eu, Monsieur le Maire, une force de frappe inou�e avec un budget cumul� de plus de 60 milliards d'euros.

Vous poss�dez, Monsieur le Maire, comme je l'ai d�j� dit, une Ferrari. J'avais dit il y a quelques mois que vous rouliez en premi�re. Avec le nouveau budget d'investissement que vous venez de pr�senter, vous roulez maintenant en marche arri�re.

Tandis qu'il est imp�ratif de miser sur l?innovation et la recherche pour que Paris devienne l?un des centres mondiaux de la future �conomie, vous allouez 2,1 milliards d'euros aux charges de personnel pour accompagner l'explosion des effectifs.

La manne des droits de mutation pourrait pourtant permettre de cr�er � Paris des centres d'affaires, de d�veloppement �conomique, de recherche au plan mondial et d'innovation, ce qui ferait que les soci�t�s du monde entier viendraient s'installer ici et apporteraient les emplois dont nous avons besoin.

Malheureusement, ce constat d?inefficacit�, nous le r�it�rons budget primitif apr�s budget primitif.

Nous r�clamons, Monsieur le Maire, de l'ambition, de l'audace, une vision d'ensemble � long terme, c?est ce qu?exigent �galement les Parisiens, mais vous pr�f�rez la poudre aux yeux � l'effort vers l?excellence, ce qui nous conduira une fois de plus � voter contre votre budget.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. Jean-Pierre CAFFET.

M. Jean-Pierre CAFFET. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, je crois que le d�bat que nous avons eu hier a montr� � la fois la qualit� et la pertinence de ce budget, ainsi que la n�cessit� de l'adopter.

Ce dont nous avons besoin, dans la p�riode de crise que nous traversons, c'est d?une strat�gie budg�taire qui nous permette de remplir les engagements que nous avons pris devant les Parisiens, qui ont �t� ratifi�s par une grande majorit� d'entre eux, sans pour autant mettre � l'avenir en p�ril les finances de la Ville.

Alors, nous avons entendu �norm�ment de choses de la part de la Droite, notamment durant la journ�e d?hier et encore ce matin.

Nous avons entendu, par exemple, que le "104" ne fonctionnait pas, ce qui n?est plus vrai. Nous avons entendu qu?� la Ga�t� Lyrique, les artistes �taient en d�saccord avec les choix qui avaient �t� faits.

Nous avons entendu qu'il pouvait y avoir une contradiction entre la page 10 et la page 27 de je ne sais quel document budg�taire consacr� aux indicateurs de performance sur la politique de la propret�.

Nous avons entendu surtout qu'il ne fallait pas faire les Halles, nous avons �galement entendu qu'il ne fallait pas faire de logement social dans le 16e arrondissement.

Ecoutez, chers amis de Droite, tout cela est tr�s gentil, tr�s sympathique, mais que vous le vouliez ou non, cela ne fonde en aucun cas une strat�gie budg�taire.

Tr�s franchement, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j'ai trouv�e que Mme LAGARDE, qui n'est jamais avare de recommandations, dans son style un peu flamboyant, hier particuli�rement en retrait, par rapport aux prestations qu'elle nous d�livre habituellement, je l'ai trouv�e un peu terne, je l?ai trouv�e sur la d�fensive, je l?ai trouv�e embarrass�e dans des explications extraordinairement techniques, auxquelles la plupart des conseillers ne comprenaient rien.

Finalement, elle ne nous a rien dit. Elle nous a dit simplement, et j'ai not� cette phrase, que "l'endettement de la Ville �tait l�gitime, mais pas raisonnable".

Voil� le message que nous a d�livr� Mme LAGARDE.

Tr�s franchement, � certains moments, j'avais plut�t l'impression de me trouver en face d'un chef de bureau de la Direction du budget � Bercy que devant la ministre des Finances et j'ai trouv� franchement qu'il y avait une rupture fondamentale avec ce qu'elle nous avait dit lors des deux premiers exercices budg�taires.

(Brouhaha).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il faut vous �couter tous. Ce que l?on entend de l?autre c�t� n?est pas plus agr�able.

(Protestations).

M. Jean-Pierre CAFFET. - Ce qui appelle de ma part deux remarques.

Vous pouvez dire ce que vous voulez sur les Halles ou le logement social dans le 16e arrondissement, mais je ne vois pas pourquoi nous ob�irions � vos injonctions sur ce que vous voulez faire de l?investissement � la Ville de Paris.

Je ne comprends pas pourquoi vous dites qu'il faudrait que nous?

(Protestations).

Je peux parler, Monsieur LAMOUR ? C?est incroyable !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Une seconde, j'arr�te les compteurs de temps.

Chers coll�gues, nous avons �cout� M. LEGARET et M. SAINT-�TIENNE sereinement. Ce n'�tait pas plus agr�able � entendre.

Il faut que l'on �coute aussi calmement et aussi respectueusement les propos du Pr�sident?

Qu?avez-vous, Madame DOUVIN ? Vous avez bu trop de caf�, ce matin ?

J'ai �cout� M. LEGARET qui me disait plein d'amabilit�s ainsi que M. SAINT-�TIENNE qui a fait de m�me. Je n'ai pas protest�, mais c'�tait quand m�me violent.

Cela s'appelle la d�mocratie.

Peut-�tre suis-je plus patient que d'autres, mais je ne suis pas moins l�gitime que d'autres, et Jean-Pierre CAFFET non plus. Il est Pr�sident du groupe qui repr�sente le plus de citoyens de Paris.

Donc, bien que vous estimiez que ce n'est pas d?un bon niveau, c'est en tout cas d?un niveau d�mocratique en termes de repr�sentativit� qui m�rite le respect.

Jean-Pierre CAFFET ?

(Applaudissements).

M. Jean-Pierre CAFFET. - Je disais donc que les remarques que nous avons entendues hier appelaient de ma part deux s�ries d'observations.

Premi�re s�rie d'observations : je ne vois pas pourquoi nous c�derions � vos injonctions sur la modification de la composition de l'investissement.

Je vous rappelle que nous avons �t� �lus sur les engagements qui ont �t� pris avec les Parisiens et que les Parisiens nous ont demand� de faire les Halles. Les Parisiens ont ratifi�s le choix que nous leur avons propos�, � savoir d?arriver en 2014, avec six ans d'avance par rapport � l'obligation l�gale, pour avoir 20 % de logements sociaux dans la capitale, et je ne vois pas pourquoi nous ne le ferions pas.

La deuxi�me s�rie d'observations, c'est sur la strat�gie budg�taire. Ce que vous nous avez dit hier, excusez-moi, ne fonde pas une strat�gie budg�taire. Je l?ai expliqu�, je le r�p�te, vous nous demandez de r�duire les imp�ts, de maintenir le niveau des d�penses, ce qui aboutira in�vitablement � un endettement suppl�mentaire dont vous critiquez la dynamique depuis 2001, ce qui n'a rigoureusement aucun sens en termes de strat�gie.

Je maintiens donc que la strat�gie budg�taire de la Ville est pertinente, qu'elle est fond�e, qu'elle permet de remplir les engagements que nous avons pris vis-�-vis des Parisiens et qu?en plus, elle a une qualit� : elle ne met pas en p�ril les finances de la Ville, elle les ma�trise, contrairement � ce que vous voulez qu'on fasse.

C'est la raison pour laquelle mon groupe votera �videmment ce budget avec d�termination et avec plaisir.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et EELVA).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur GAREL ?

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vous disais hier que nous pensions que ce budget �tait un bon budget et qu'il serait excellent si vous int�griez nos propositions.

Comme vous avez int�gr� l'essentiel de nos propositions, je vous dis maintenant que ce budget est excellent.

Nous nous r�jouissons effectivement d'avoir obtenu un v?u qui engage la Ville � inscrire au B.S. cette S.E.M. "Energie" � laquelle nous tenons tant et nous sommes vraiment tr�s heureux que cette avanc�e vers une ville plus �cologiste trouve enfin une concr�tisation dans les mois qui viennent, et le groupe sera particuli�rement vigilant sur la r�alisation de cette promesse d'ici le B.S.

Nous avons �galement obtenu un million d'euros pour remplacer les arbres d'alignement et faire en sorte que Paris ne coupe pas des arbres qui ne seraient pas remplac�s et nous en sommes tr�s heureux.

De m�me, 700.000 euros pour l'entretien du Bois de Vincennes, 200.000 euros pour les jardins partag�s, 50.000 euros pour lutter contre les cons�quences de la toxicomanie et aussi, avec nos coll�gues du P.S. et du P.C., 20 millions suppl�mentaires pour le compte foncier.

Si nous ajoutons � tout cela des v?ux qui reprennent nos propositions pour les formations au d�veloppement durable et les achats �co-responsables et la d�pr�carisation des personnels des caisses des �coles, � laquelle nous sommes extr�mement attach�s, nous voyons que beaucoup de choses ont �t� faites pour que ce budget soit am�lior� et aille dans un sens plus social et plus �cologiste.

C'est donc avec enthousiasme, cette ann�e, que nous voterons le budget de la Ville de Paris, mais nous rappelons, par contre, que nous allons voter contre le budget de la Pr�fecture de police, nous avons expliqu� pourquoi l'an pass� et hier aussi.

Je voudrais terminer, en n?utilisant pas forc�ment tout mon temps de parole, parce que je consid�re que les d�bats sont beaucoup trop longs et qu?il faudrait parvenir � avoir des d�bats plus int�ressants et plus passionnants, plut�t que les gens parlent pendant 80 minutes pour r�p�ter quasiment toujours la m�me chose, pour remercier tous ceux qui ont travaill� sur ce budget pendant des mois pour certains et remercier tous ceux qui, dans notre �quipe de collaborateurs et dans votre �quipe, ont permis que ces compromis, favorables aux Parisiens, soient trouv�s.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes EELVA, socialiste, radical de gauche et apparent�s et Communiste et �lus du Parti de Gauche).

M. LE MAIRE DE PARIS. - J'appr�cie beaucoup, y compris sur le fait qu'on pourrait peut-�tre parler moins longtemps et �tre plus efficace.

Monsieur BROSSAT ?

Oui, cela arrange la d�mocratie.

M. Ian BROSSAT. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce d�bat qu'on a eu tout au long de la journ�e d'hier nous a, je crois, et cela a �t� dit par mon coll�gue Jean-Pierre CAFFET, permis de voir tous l?�cart qu?il y a entre la politique que nous menons � l?�chelle de la Ville de Paris et la politique d�sastreuse men�e par le Gouvernement, parce qu'honn�tement, ce qu'on a entendu hier confirmait, une fois de plus, cette diff�rence fondamentale.

On a entendu, une fois de plus, Claude GOASGUEN nous expliquer sur tous les tons et avec tous les pr�textes possibles et imaginables son opposition � la production de logements sociaux dans le 16e, on a entendu Mme LAGARDE et, honn�tement, c'est une plaisanterie, nous faire des le�ons de bonne gestion ; c'est une plaisanterie de la part d'une repr�sentante d'un Gouvernement qui a mis notre pays financi�rement � genoux?

(Brouhaha sur les bancs de l?opposition).

Tout cela, c?est la r�alit�, et vous le savez aussi bien que moi. C'est aussi pour cela que cela vous �nerve !

? pour �tancher la soif de sang des vampires de la finance. C'est �a, la r�alit� !

(Brouhaha sur les bancs de l?opposition).

Cela vous �nerve, Monsieur LAMOUR, cela vous crispe, et je comprends que vous soyez crisp�, parce qu'� votre place, je serais crisp� moi aussi.

Oui, pr�cis�ment, tout cela, c?est la diff�rence entre la politique que nous menons et la politique que vous menez.

D'ailleurs, la chance qu'on a avec Mme LAGARDE, c?est qu?on ne risque pas de la revoir de sit�t dans l'enceinte du Conseil de Paris ; c'est notre chance et c?est notre bonheur.

Face � cela, le choix que nous allons faire, le choix de notre majorit�, et vous l'avez dit, Monsieur le Maire, hier, dans votre communication, le choix?

(Brouhaha).

C'est incroyable quand m�me cette intol�rance que vous avez vis-�-vis des propos des autres !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Poursuivez, Monsieur BROSSAT !

M. Ian BROSSAT. - Honn�tement, Monsieur LAMOUR, quand on voit le nombre d?�neries que l?on a entendues � longueur de 85 minutes de la part de votre groupe, on se dit que vous pourriez nous laisser parler.

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. LE MAIRE DE PARIS. - S'il vous pla�t, arr�tez le compteur de M. BROSSAT !

M. Ian BROSSAT. - Pour ce qui nous concerne, et je parle de cette majorit�, nous avons fait le choix de mettre le cap sur la justice sociale et sur la solidarit� et je voudrais me f�liciter, de ce point de vue, des amendements qui vont �tre adopt�s � l'initiative de notre groupe et qui permettent d'enrichir ce budget.

Oui, on a de la chance, nous sommes dans la majorit�, vous �tes dans l'opposition ! C?est une d�couverte ! On a toujours l'impression avec vous que vous d�couvrez la poudre tous les matins.

Pour ce qui nous concerne, nous avons fait le choix de mettre le cap sur le logement avec cet amendement qui permettra d'abonder de 20 millions d'euros suppl�mentaires le compte foncier en faveur du logement et qui permettra notamment de r��quilibrer le logement social en direction du centre et de l'Ouest de Paris, le cap sur le logement toujours avec un million d'euros suppl�mentaires en faveur du F.S.L., ce qui permettra de venir en aide aux locataires qui ont des difficult�s � payer leur loyer.

Vous devriez �couter, Monsieur LAMOUR, parce que cela concerne l'ensemble des Parisiens, y compris les Parisiens qui habitent dans le 15e arrondissement.

Le cap sur la solidarit� encore, avec un amendement en faveur des centres sociaux, un amendement en faveur des centres de sant� et un amendement � 100.000 euros en faveur des missions locales.

Bref, le choix que nous avons fait, c?est le choix de la solidarit�, c?est le choix du logement pour tous.

Je voudrais terminer en disant que je crois que c'est aussi l'honneur de notre majorit� que d'�tre capable de faire travailler ensemble des �lus qui n'ont pas forc�ment les m�mes opinions sur tout, des socialistes, des Verts, des communistes, des r�publicains, des hommes et des femmes qui se retrouvent sur l'essentiel, et c'est aussi cela que les Parisiens attendent de nous. De ce point de vue, je voudrais me f�liciter vraiment de la capacit� que nous avons eue, � l?occasion de ce budget, � travailler ensemble et � aboutir � des solutions communes.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, socialiste, radical de gauche et apparent�s et EELVA).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Je ne voudrais pas agacer trop les groupes de l'opposition, mais je suis quand m�me assez reconnaissant aux groupes de la majorit� de leur hauteur de vue, de leur cr�ativit�, du concours qu'ils apportent � la marche de cette Ville et de leur solidarit� ; je voulais le leur dire clairement.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et EELVA).

Maintenant, mes chers coll�gues, je vous en prie, nous allons proc�der � tous les votes ; cela va �tre un peu fastidieux.

Je vous demande donc, vous avez tous l'habitude, d'�tre attentif et qu'on fasse cela aussi rapidement et aussi s�rieusement que possible.

Vous n'allez pas faire de commentaire ! Franchement, il y a trop de votes, donc on fait les choses sereinement, s�rieusement et, si possible, rapidement.

Nous allons donc mettre successivement aux voix les budgets d'investissement et de fonctionnements de la Ville, les budgets sp�cifiques, le budget sp�cial de la Pr�fecture de police.

Les votes des budgets de la Ville s'effectueront par chapitre, puis globalement, suivant la nomenclature qui vous a �t� distribu�e.

Il n'y a �videmment plus de prise de parole et lorsque ce sera n�cessaire, je demanderai � M. GAUDILL�RE son avis, favorable ou d�favorable, sur les amendements et v?ux, mais, dans bien des cas, je l?exprimerai directement.

Décembre 2010
Débat
Conseil municipal
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