retour Retour

2010, DU 86 - Approbation des éléments financiers des traités de concession d'aménagement arrêtés au 31 décembre 2009.


Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DU 86 relatif � l'approbation des �l�ments financiers des trait�s de concessions d?am�nagements.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE a la parole.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Ce projet de d�lib�ration, qui porte sur les �l�ments financiers des trait�s de concession d?am�nagement, me donne l'opportunit� de m'exprimer au nom de Philippe GOUJON sur la Z.A.C. "Boucicaut" et de rappeler notre m�contentement devant l?�volution de la deuxi�me phase de cette Z.A.C.

Mes propos ne s'inscrivent pas dans le sens des �loges que vient de prononcer Mme HIDALGO sur cette Z.A.C. lors de l'examen du v?u pr�sent� par H�l�ne MAC� de L�PINAY.

En mars 2009, vous avez d�cid�, sans la moindre concertation avec le maire du 15e, de diminuer l'espace d�volu � l'�quipement culturel pr�vu sur cette op�ration en divisant par 5 sa superficie, r�duisant ainsi � 750 m�tres carr�s les 3.700 m�tres carr�s promis dans le projet initial et lors du CICA de mai 2007. Que ce soit au Conseil de Paris, en Conseil d'arrondissement, ou aupr�s de la "SemPariSeine", le maire du 15e est intervenu avec constance pour exprimer son d�saccord devant la r�duction a minima de l?�quipement culturel programm�. Peine perdue, vous avez, semble-t-il, Madame la Maire, d�cid� qu'� Boucicaut les �quipements pr�vus dans la deuxi�me phase seraient sacrifi�s au profit de m�tres carr�s suppl�mentaires de logements sociaux et d'un foyer pour travailleurs migrants impos� au dernier moment.

Cette valse que vous avez orchestr�e sur le contenu d'origine du programme de la Z.A.C. est inacceptable pour deux raisons.

La premi�re parce que vous trompez les habitants du 15e en leur faisant miroiter un �quipement public d'envergure dans les r�unions de concertation, �quipement que vous r�duisez en une peau de chagrin.

La deuxi�me, parce vous d�cidez de r�orienter le programme initial de la Z.A.C. sans la moindre concertation avec la mairie d'arrondissement. Aujourd?hui, nous demandons qu?une r�union soit organis�e dans les plus brefs d�lais pour que soit d�fini, dans la concertation, l'usage du futur �quipement culturel. Le maire du 15e a adress� � Christophe GIRARD des propositions en ce sens en d�cembre 2009, nous n'avons jamais eu la moindre r�ponse en retour. Le rejet du v?u qui vient d'�tre pr�sent� par ma coll�gue H�l�ne MAC� de L�PINAY m'inqui�te. Nous avons tout lieu d'�tre inquiets dans la mesure o� lors du jury d'architecture tous les projets pr�sent�s le 8 novembre faisaient �tat d�j� d'une m�diath�que.

J'en viens � l'�volution de la Z.A.C. : au fil de ces derni�res semaines et au gr� des jurys d?architecture, les projets se figent alors que de nombreux riverains d�couvrent l?�volution des hauteurs qui sont pass�es de 4 � 7 �tages sur le lot E. Ce changement brutal par rapport au projet annonc� en 2007 et aux informations figurant sur le site de la Ville jusqu'� ces derni�res semaines suscite leur m�contentement et montre bien que la concertation s?arr�te au discours. J?ajoute que les projets d?architecture sont d�cevants et ne s?int�grent pas dans le quartier. C?est pourquoi j?ai personnellement demand� lors du jury sur le lot E, situ� � l?angle C�vennes-Lourmel, que le concours soit relanc�.

Nous devons en effet �tre plus attentifs � la pr�servation du caract�re architectural de l'ancien h�pital, notamment par l'emploi de mat�riaux, de coloris et de formes en harmonie avec le site.

Nous souhaitons bien �videmment laisser toute leur place � des r�alisations contemporaines et � la diversit� architecturale. Nous souhaitons aussi que les caract�ristiques du quartier et les habitudes de vie de la population soient respect�s : il faut s'attacher � partir du r�el et non se limiter � plaquer un sch�ma, certes � la mode, mais d�contextualis�.

Comme Mme HIDALGO s?y �tait engag�e en octobre 2007, nous souhaitons faire de la Z.A.C. "Boucicaut" une Ecozac. Si nous sommes d'accord sur l'objectif � atteindre, on ne peut pas dire aujourd?hui qu'il s'agisse d'un �coquartier ni d?une Ecozac, parce qu'on v�g�talise quelques toitures.

Notre inqui�tude est d'autant plus vive que, comme vous avez pu le constater, Boucicaut ne figure ni dans les op�rations embl�matiques du Plan climat, ni dans les op�rations int�grant le d�veloppement durable qui sont list�es dans le bleu budg�taire Climat 2011. Nous attendons une v�ritable ambition environnementale pour cette Z.A.C., pas seulement dans le discours mais dans les actes.

Pour conclure, nous souhaitons que les travaux d?am�nagement s?engagent de fa�on concert�e et que les chantiers � venir se r�alisent dans de meilleures conditions qu?� Beaugrenelle.

J'ajoute que si la "SemPariSeine" est d�sormais appel�e � traiter de gigantesques op�rations d'urbanisme hors du 15e arrondissement, nous attendons qu?elle soit toujours attentive aux demandes des habitants et des �lus de notre arrondissement pour la r�alisation d'une Z.A.C. que nous voulons exemplaire.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame.

Mme HIDALGO va vous r�pondre.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - Oui, je voudrais d?abord dire � Mme de CLERMONT-TONNERRE que nous assumons de faire des logements sociaux dans le 15e arrondissement. D?ailleurs, je crois que nous sommes aujourd?hui autour de 16 % de logements sociaux, que mon ambition, avec celle de l'ensemble de mes coll�gues de l'Ex�cutif, est d'approcher vraiment, y compris dans le 15e arrondissement, les 20 % de logements sociaux.

Je dis cela aux coll�gues qui sont tr�s attentifs dans la majorit� parisienne � ce qu'il ait un r��quilibrage Est-Ouest. C'est assum�, c?est port�, c?est d�fendu avec d�termination et nous allons continuer.

M. J�r�me DUBUS. - Ce n'est pas fait.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, rapporteure. En plus, des logements sociaux, un choix assum� avec une Ecozac et de la qualit� architecturale et des �quipements publics qui vont avec.

J'ai du mal � vous suivre sur la question de l'architecture. D?abord, vous nous expliquez que ce qui a �t� choisi jusqu'� pr�sent ne correspond pas, n'est pas une bonne combinaison de modernit� et de respect du patrimoine.

Je me souviens encore des propos de M. COLAS, architecte des B�timents de France, lors de l'inauguration de l'immeuble de logement social, des deux immeubles de logements sociaux de la rue de la Convention qui entourent la tr�s belle �cole r�nov�e par l'architecte Jean-Fran�ois SCHMIDT. Je me souviens des propos de M. COLAS nous expliquant qu?on �tait vraiment dans ce mariage de l'architecture hospitali�re du XIXe si�cle et de la modernit�, modernit� port�e notamment par les jeunes architectes BRENAC et GONZALEZ.

Je me souviens aussi, en tous les cas je ne pense pas me tromper en disant cela, que vous avez vot� le projet architectural, le dernier en date sur le lot E, sans formuler la moindre remarque, d?ailleurs le concernant.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Mensonge !

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, rapporteure. Donc, je suis �tonn�e qu?il y ait un langage pour le dedans et un langage pour le dehors. Je pense qu?il vaut mieux �tre enti�rement coh�rent, comme nous le sommes.

Oui, nous assumons l?EcoZac de Boucicaut avec la qualit� architecturale, avec les logements sociaux, avec la r�sidence pour travailleurs migrants, qui avait d'ailleurs �tait d�cid�e, je vous le rappelle, pas � la derni�re minute mais en 2006 lors du vote du P.L.U. Vous voyez que cela commence � dater un peu.

Voil�, nous assumons cela, et nous assumons aussi le fait qu?il y ait une ambition architecturale contemporaine, et j'assume tout � fait la discussion qui est port�e avec les habitants et dans le cadre notamment de la concertation engag�e par la S.E.M. J'assume cela.

L� encore, lorsque vous dites : vous ne vous concertez pas avec la mairie du 15e arrondissement. Mais si, malheureusement, le probl�me est que la mairie du 15e est totalement contre ces projets-l�, c?est-�-dire qu?elle est totalement contre la cr�ation de nouveaux logements sociaux. On vous a entendu, de fa�on tr�s subliminale et tr�s directe, exprimer pendant tout ce Conseil de Paris, combien la question des logements, notamment dans le 15e arrondissement vous perturbe. Nous, non, cela fait partie vraiment d?un projet politique et urbain de mixit� de la Ville qui passe aussi par le 15e arrondissement.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et EELVA).

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame la Maire.

Madame de CLERMONT-TONNERRE ?

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Je voudrais r�pondre parce qu'il y a des choses tout � fait inexactes qui ont �t� dites par Mme HIDALGO.

D?abord, sur le jury du lot E, si vous vous rapprochez de la R.I.V.P., qui porte ce projet, vous vous apercevrez que j'ai demand� � ce que l?on d�clare le concours infructueux. Je vous invite � vous rapporter au proc�s-verbal du jury.

La deuxi�me chose, sur les logements sociaux, il y a toujours une petite ritournelle de votre part : on ne voterait pas les logements sociaux ! Alors, au prochain Conseil de Paris, mon groupe viendra avec le r�capitulatif de tous les programmes de logements sociaux que nous avons vot�s dans le 15e arrondissement.

� ma connaissance, il y a un programme que nous n'avons pas vot�, qui est le 43, rue Desnouettes, parce que l'�quilibre ne correspondait pas � ce que souhaitait le Conseil d?arrondissement.

Nous veillons tr�s attentivement � la r�partition �quilibr�e des programmes, nous vous l'avons demand�e � plusieurs reprises, malheureusement nous n'avons pas �t� entendus.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. Terminez, Madame de CLERMONT-TONNERRE, s?il vous pla�t.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Nous reviendrons au prochain Conseil de Paris avec un �tat tr�s pr�cis pour mettre un terme � tous les mensonges que l'on entend au fil des s�ances.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 86.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, DU 86).

Je vous remercie.

Décembre 2010
Débat
Conseil municipal
retour Retour