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2010, Vœu relatif à la solidarité de la Ville de Paris avec le peuple ivoirien et son président démocratiquement élu déposé par M. MARTINS.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Le v?u n� 111 a �t� d�pos� par Jean-Fran�ois MARTINS. Il est relatif � la solidarit� de la Ville de Paris avec le peuple ivoirien et son pr�sident d�mocratiquement �lu.

M. MARTINS, pour une minute.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, la Ville de Paris a une tradition longue de d�fense de la d�mocratie et d?une certaine id�e de l'expression des peuples. Ce qui se passe donc en C�te-d'Ivoire ne peut nous laisser insensibles, et consid�rant qu'apr�s des ann�es de tension, nous avons tous vocation et l?espoir que la C�te-d?Ivoire puisse vivre d�sormais dans un contexte et un climat apais�s, je vous propose, comme vous avez pu le lire dans ce v?u, que la Ville de Paris exprime son soutien au peuple ivoirien, � l'expression de ce peuple et � son pr�sident d�mocratiquement �lu, Alassane OUATTARA.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur.

Je donne la parole � M. SCHAPIRA pour la r�ponse.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Je crois que M. MARTINS a oubli� un �l�ment dans sa r�ponse, dans son questionnement, c'est le v?u que j'ai sous les yeux.

Il nous demande de renoncer � toutes relations avec l'�tat ivoirien tant que celui-ci ne sera pas repr�sent� par des �lus l�gitimes et reconnus.

Ce qui se passe en C�te-d'Ivoire est extr�mement grave, nous en sommes tous conscients ; sur tous les bancs de cette Assembl�e, tout le monde a manifest� pour dire que les �lections s'�taient pass�es peut-�tre de mani�re un peu curieuse, au Sud comme au Nord, tous les partis politiques.

Nous avons not� avec satisfaction que la communaut� internationale, que ce soit l'Union europ�enne, l'O.N.U., et de nombreux chefs d'�tat, fran�ais et am�ricain notamment, ont tous contest� l'�lection et reconnu l'�lection d'Alassane OUATARA.

Par contre, je ne peux pas, le Conseil de Paris ne peut pas se substituer � un �tat, nous n'avons pas la l�gitimit� pour faire de la politique internationale, au titre des chancelleries, par contre, nous avons des liens avec les villes.

Et il m'est difficile, mes chers coll�gues, de rompre les relations avec des villes dont les unes ont vot� pour OUATTARA, et les autres ont vot� pour GBAGBO.

Je vais donner un exemple, si le gouverneur d?Abidjan est proche de GBAGBO, avec qui nous travaillons, si le maire de Bouak� est proche de OUATTARA avec qui nous travaillons, et j'ajoute que nous sommes dans un projet europ�en, alors que l'Europe a condamn�. Nous sommes dans un projet europ�en extr�mement important de plus de 1,4 million d'euros sur l'assainissement des zones inondables autour d?Abidjan pour cr�er des cultures mara�ch�res, nous travaillons avec le maire de Treicheville, pr�sident de l'association des maires de C�te d'Ivoire et dont le parti a soutenu OUATTARA.

C'est pourquoi je pense que l'on peut comprendre notre �motion sur ce qui se passe en C�te d'Ivoire �videmment mais nous ne pouvons pas rompre des relations de ville � ville sous ces pr�textes. C?est la population qui en sera b�n�ficiaire et je peux vous dire que nous travaillons dans de bonnes conditions.

Avec Treicheville, le pr�sident de l?Association des maires de C�t� d?Ivoire, je le rappelle, dont le parti a soutenu OUATTARA, nous travaillons sur ce projet important qui lie la commune de Paris, Abidjan et Cotonou.

Si vous votez ce v?u, on arr�tera notre travail.

C'est pourquoi je vous demande de ne pas voter ce v?u, de le retirer, Monsieur, tout en sachant que nous sommes conscients des probl�mes qui se posent en C�te d'Ivoire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s et Communiste et �lus du Parti de Gauche).

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Vous retirez votre v?u, Monsieur GAREL ?

M. Sylvain GAREL. - Je suis extr�mement surpris de votre r�ponse qui n'est pas celle que j'ai entendue de la bouche du Maire de Paris lors d?une �mission de t�l�vision r�cemment, qui a tr�s clairement dit que GBAGBO devait d�missionner et que OUATTARA �tait le pr�sident �lu de C�te d'Ivoire. Je n'ai pas du tout entendu cela.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Je n'ai pas dit cela !

M. Sylvain GAREL. - J?ai entendu qu'il y avait des contestations d'�lection et qu'en fin de compte, OUATTARA et GBAGBO, c'�tait pareil. Non !

Quelqu'un a �t� �lu, c?est OUATTARA et nous devons ce soutien � la d�mocratie et d�noncer le fait que GBAGBO demeure au pouvoir en C�te d'Ivoire. C?est pourquoi nous voterons ce v?u et je suis surpris de cette r�ponse qui me semble extr�mement en retrait.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je demande � MARTINS dans un premier temps s?il retire son v?u.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Je veux bien entendre les imp�ratifs de travail avec les villes ivoiriennes avec lesquelles nous avons d�j� des projets de d�veloppement.

Je veux �tre consensuel, dans ce cas je vous propose d'amender ce v?u et de retirer la rupture des relations, mais de garder un v?u, cela me para�t le minimum, que la Ville de Paris exprime son soutien au peuple ivoirien et � M. OUATTARA, pr�sident d�mocratiquement �lu, et nous pouvons supprimer, si l'Ex�cutif l'accepte, la phrase "renonce � toutes relations avec l?�tat ivoirien".

Par ailleurs, cela dit, c'est un amendement que je fais par envie de consensus parce que le v?u ne dit pas de renoncer au travail avec les villes mais avec l'�tat ivoirien et strictement l?�tat, ce qui ne nous emp�cherait pas de continuer � travailler avec les villes.

Cela dit, dans un esprit d'apaisement, je vous propose de supprimer la fin de l?amendement et d?enlever le fait que la Ville de Paris renonce � ses relations pour garder uniquement la premi�re phrase qui conclut ce v?u, c'est-�-dire "Nous exprimons notre soutien au peuple ivoirien et � son pr�sident d�mocratiquement �lu".

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur SCHAPIRA ?

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Je n'ai pas, je comprends?

Sur l'affaire de C�te d'Ivoire, le Maire s'exprime, nous nous exprimons �videmment en tant que politiques. En tant que Conseil de Paris, sur les villes, je suis d'accord avec vous M. MARTINS si vous retirez ce membre de phrase.

Maintenant, nous n'avons aucun lien avec l'�tat ivoirien, aucun, nous ne travaillons qu?avec les villes et avec des gens d�mocratiquement �lus dans les villes. Le maire de Treicheville est �lu. Le maire de Bouak� est �lu, le maire de Yamoussoukro est �lu.

Il n'y a que le gouverneur d?Abidjan, dont Treicheville est un arrondissement, qui est comme avant il y avait un pr�fet � Paris, il y a des �lections mais voil�.

L�-dessus, je ne peux pas rompre des relations avec eux.

Mais nous n'avons aucun lien avec l'�tat ivoirien.

Aucun !

Maintenant, que nous disions, mais c?est autre chose, le Conseil de Paris soutient le peuple ivoirien pour qu'il s'en sorte le mieux possible avec le Pr�sident �lu d�mocratiquement, je n'ai rien contre mais cela n'a rien � voir avec les relations internationales de la Ville de Paris.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Que proposez-vous ?

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Qu'est-ce qu'il propose ?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - On vote sur la proposition que vous venez de faire ?

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Attendez, cela ne me fait pas rire du tout parce que ces amendements d�pos�s au dernier moment sur des choses extr�mement sensibles, je trouve cela un peu l�ger.

Donc, maintenant, ou on retoque tout, ou alors on reprend ce que vous avez dit, mais en retirant tout ce qui concerne l?�tat ivoirien.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur MARTINS, que proposez-vous ?

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Evidemment, je maintiens ma proposition de supprimer la deuxi�me partie de la conclusion de ce v?u, mais j?estime que si l'Ex�cutif avait vraiment envie de le voter, il m'aurait propos� un v?u bis comme il le fait sur un certain nombre de v?ux qu'il souhaite r��crire.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur SCHAPIRA, je vous propose que l'on vote sur la proposition que vous avez faite en dernier, avec un avis favorable.

Monsieur CHARON ?

M. Pierre CHARON. - Compte tenu de ce qu'il se passe, on aimerait avoir une lecture � peu pr�s stabilis�e du v?u propos�, qu?on sache au moins ce que l'on me vote et ce que l'on ne vote pas. Parce que cela flotte s�rieusement. Si vous voulez qu?on suspende pour le r��crire tranquillement, pourquoi pas, mais l� c'est un peu?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur SCHAPIRA ?

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - J?ai fait des propositions hier, j?ai regard� le v?u avec M. MARTINS, il y a avait cette affaire de renoncer, que j'avais demand� d?enlever mais cela n'a pas �t� enlev�, je pensais qu'aujourd'hui compte tenu du v?u tel qu'il est, on voterait contre.

Maintenant, si on doit le modifier, je propose � M. MARTINS de le faire en ne retenant que la partie concernant l'�lection d'Alassane OUATTARA.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur le Pr�sident du groupe socialiste et radical de gauche et apparent�s.

M. Jean-Pierre CAFFET. - Puisqu?il y a des demandes de pr�cisions, et compte tenu de ce que vient de dire et de ce qu?a exprim� au nom de l'Ex�cutif, Pierre SCHAPIRA, sur la proposition d'amendement du v?u qui a �t� d�pos� par Jean-Fran�ois MARTINS, il me semble que nous pourrions nous en tenir � la formulation suivante : "La Ville de Paris exprime son soutien au peuple ivoirien et � Allasane OUATTARA, pr�sident d�mocratiquement �lu".

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - On vote l�-dessus.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u ainsi amend�.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u amend� est adopt� � l?unanimit�. (2010, V. 337).

Décembre 2010
Débat
Conseil municipal
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