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2010, DLH 298 - Réalisation par Paris Habitat OPH d'un programme de construction de 31 logements PLUS, 8 logements PLAI et 39 logements PLS, 141-219 boulevard MacDonald (19e). 2010, DLH 328 - Réalisation par la SGIM d'un programme comportant 3 logements PLA-I, 9 logements PLUS et 3 logements PLS situé 28 quai des Célestins (4e).


Mme V�ronique DUBARRY, adjoint, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du projet DLH 298.

Je donne la parole � M. Gauthier CARON-THIBAULT.

Vous avez une autre inscription, je ne sais pas si vous voulez grouper ?

M. Gauthier CARON-THIBAULT. - C?est une m�me intervention. Madame la Maire, mes chers coll�gues, ce mois-ci le Conseil de Paris est amen� � d�lib�rer sur un nombre important de projets de d�lib�ration logement qui repr�sentent un quart des logements financ�s cette ann�e.

Ainsi, je voudrais attirer votre attention sur deux sites plus particuli�rement. L'op�ration McDonald dans le 19e, et la r�alisation situ�e quai des C�lestins dans le 4e arrondissement.

En effet, l'ensemble des programmes de logements sociaux de l?op�ration d'am�nagement des entrep�ts McDonald est une op�ration phare de la mandature. Le programme, dont le chantier doit d�marrer en 2011, comprend 50 % de logements priv�s dont une partie de logements locatifs � loyer ma�tris� et 50 % de logements sociaux. Les quatre projets de d�lib�ration visent � financer un programme de logements sociaux caract�ris� par une grande mixit� avec une diversit� des produits, avec plus de 383 logements familiaux, 120 logements foyers pour jeunes travailleurs et 140 logements pour �tudiants.

Au sein des logements familiaux, compte tenu des caract�ristiques tr�s particuli�res du 19e arrondissement, 50 % des logements sont des logements sociaux interm�diaires. Vous le voyez, notre municipalit� est dans une d�marche assum�e visant � favoriser la mixit� sociale et g�n�rationnelle dans les arrondissements d�j� fortement dot�s en logements sociaux.

Il s'agit tout d?abord d?int�grer dans la production de logements familiaux, une part importante de logements sociaux interm�diaires P.L.S., destin�s aux classes moyennes, 50 % des programmes.

Il s'agit ensuite de diversifier la production de logements sociaux avec de nombreux foyers de jeunes travailleurs, r�sidences pour �tudiants et autres �tablissements d?h�bergement pour personnes �g�es d�pendantes.

A travers ce projet de d�lib�ration, la Ville de Paris montre sa volont� de cr�er une v�ritable mixit� sociale dans un arrondissement d�j� tr�s pourvu. Cette volont� de r��quilibrage se concr�tise aussi dans les arrondissements d�ficitaires en termes de logements sociaux puisque la d�lib�ration DLH 328, qui est une r�alisation par la S.G.I.M d'un programme comportant 3 logements P.L.A.I., 9 logements PLUS et 3 logements P.L.S. situ�s 28 quai des C�lestins dans le 4e arrondissement pr�sente une op�ration exemplaire de la mobilisation du patrimoine municipal.

Il s?agit de transformer des bureaux occup�s par les services de la Ville, appel�s � d�m�nager prochainement, en logements sociaux familiaux dans un quartier tr�s d�ficitaire en logement social.

Ce programme suivi en 2011 du financement d'une deuxi�me tranche visant � reconvertir la deuxi�me partie de l?immeuble du quai des C�lestins en un programme innovant de r�sidences interg�n�rationnelles destin�es aux jeunes et aux personnes �g�es valides.

On pourrait � ce titre �galement �voquer le projet de d�lib�ration DLH 281, qui est une r�alisation par la R.I.V.P d'un programme comportant 5 logements P.L.A.I., 12 logements PLUS, 3 logements P.L.S. et un local d?activit�, 13-15 rue Bleue dans le 9e arrondissement.

En effet, ce projet de d�lib�ration pr�sente un programme de transformation de bureaux en logements sociaux, c'est une op�ration exemplaire comprenant la cr�ation d'une cr�che et de 20 logements sociaux sur un immeuble de bureaux acquis suite � la consultation organis�e par la Ville, pour la vente d'un terrain boulevard d'Indochine dans le 19e arrondissement. C'est donc un projet assimilable � de le construction neuve dans un arrondissement aussi tr�s d�ficitaire en logement social et o� les opportunit�s sont rares.

Je tiens � rappeler que la forte d�termination de la Ville de Paris � produire plus de logements sociaux dans les quartiers d�ficitaires en la mati�re se heurte � plusieurs obstacles. Dans les arrondissements du centre de Paris, il y a une p�nurie fonci�re ind�niable et les possibilit�s de construire sont rares.

En 2001, nous partions de loin et il a fallu rattraper le retard avec un foncier extr�mement cher. Mais notons que le nombre de logements sociaux a augment� dans ces arrondissements, plus de 500 logements dans le 3e arrondissement en plus sous l'ancienne mandature. Concernant l'Ouest parisien, les terrains sont tr�s rares et les prix de l?immobilier tr�s co�teux. Il y a en effet une explosion des prix de l?immobilier depuis 13 ans, et une pr�dominance des copropri�t�s d'habitation qui ne sont pas forc�ment tr�s faciles � pr�empter pour faire du logement social.

La Ville de Paris est responsable et ne veut pas acheter des terrains � n'importe quel prix aux frais des contribuables parisiens.

De plus, nous nous heurtons � une forte opposition politique sur certains projets de logements sociaux dans les arrondissements tr�s d�ficitaires de l'Ouest. La multiplication des recours sur permis de construire contribue � retarder des op�rations pr�vues au d�triment des 120.000 demandeurs de logement social en attente.

Nous voyons donc avec ces deux projets de d�lib�ration, qui sont des projets phares, la d�termination de notre Municipalit� � faire du logement sa priorit�. Je voudrais pour terminer rappeler que l'�tat ne joue pas son r�le et que son budget logement n'est pas � la hauteur des enjeux, loin de l�, puisqu'il baisse ce dernier de 75 % et estime qu'il est normal de ponctionner les bailleurs pour compenser cette baisse scandaleuse.

A Paris, nous d�ployons des moyens colossaux pour permettre � toutes les cat�gories sociales de se loger, des plus d�munis d?entre nous aux classes moyennes, qui peinent �galement � trouver un logement correspondant � leurs revenus.

De ce point de vue, nous pouvons encore une fois regretter que le Gouvernement refuse d?exp�rimenter l?encadrement du loyer du parc locatif priv� � Paris. Plus le logement priv� co�te cher, plus la pression est forte sur la demande de logement social.

Alors, mes chers coll�gues, l'Etat n?a pas le droit de se d�sengager de la politique du logement. Il est urgent qu'il prenne ses responsabilit�s, lui seul en a les moyens.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et EELVA).

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � M. MANO.

M. Jean-Yves MANO, adjoint, au nom de la 8e Commission. - M. Gauthier CARON-THIBAULT, fin connaisseur des probl�mes de logement, il en a fait la preuve, a balay� effectivement les difficult�s qui sont les n�tres, par rapport aux difficult�s g�ographiques de disponibilit� du foncier, en m�me temps les discussions qui sont le n�tres vis-�-vis de l'Etat aujourd'hui dans nos n�gociations pour l'avenir du logement social. Avis que je partage totalement .

N�anmoins, ce projet de d�lib�ration, c?est l?occasion de revenir sur l'op�ration McDonald, op�ration exemplaire sur le plan urbanistique, de la transformation d'un entrep�t de 600 m�tres de long en b�timent � la fois d?activit�, de commerces, de bureaux, de cr�ches, de logements priv�s et de logements sociaux, dans une partie du 19e.

Je qualifierai cette op�ration de reconqu�te d'une partie de ville, avec une ambition forte sur le plan architectural d'ailleurs. Ce projet fait l'objet de beaucoup de commentaires dans les revues sp�cialis�s, telle l'ambition est forte.

Et je me r�jouis, � l'occasion de ce Conseil, que nous puissions commencer le financement effectif des financements des logements sociaux, de trois op�rateurs de logements sociaux diff�rents : Efidis, 3F et Paris Habitat.

Voil�, r�jouissons-nous. Ce qui n?exclu pas �videmment toutes les difficult�s signal�es par M. Gauthier CARON-THIBAULT.

(Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, remplace Mme V�ronique DUBARRY au fauteuil de la pr�sidence).

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet d�lib�ration DLH 298.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, DLH 298).

Je mets aux voix �galement, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 328.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, DLH 328).

Décembre 2010
Débat
Conseil municipal
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