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2010, Débat relatif au développement du Tournoi de Roland-Garros à Paris. Vœu déposé par l'Exécutif relatif au développement du Tournoi de Roland-Garros à Paris. Vœu déposé par le groupe E.E.L.V.A. pour la prèvementservation des serres d'Auteuil, un autre projet pour Roland-Garros.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous reprenons donc maintenant nos travaux du Conseil municipal avec le dossier de Roland Garros.

Chut !

Mes chers coll�gues, le v?u dont nous abordons maintenant l?examen, et que je vous ai propos�, commence par ces mots : "Paris aime Roland Garros".

Ce tournoi est n� dans notre ville. Il s'inscrit depuis plus de huit d�cennies dans le paysage familier de la Porte d'Auteuil.

Chut? S?il vous pla�t !

Il fait partie avec son histoire, ses p�rip�ties, ses moments de gloire et de peine, de l'�me m�me de notre cit�. Et les images, qui nous viennent chaque printemps de ces courts en terre battue, contribuent pleinement � la vitalit� parisienne.

Paris est une mosa�que de souvenirs et d'�motions innombrables. Roland Garros en fait partie, de m�me qu'il participe au dynamisme �conomique de la capitale et � son rayonnement international.

S?il vous plait ! Ou alors moins fort?Merci.

Donc, en toute logique, nous voulons que Roland Garros reste � Paris, et ce v?u fond� sur le bon sens, il me semble, sur les r�alit�s de l'histoire et de la g�ographie, ne s?oppose absolument pas � la solidarit� m�tropolitaine. Car j'ai eu l'occasion de le dire en d'autres circonstances, ce n'est pas en d�shabillant Paris que l'on habillera l'agglom�ration !

D'ailleurs, obliger Roland Garros � quitter la capitale, ce ne serait pas seulement un mauvais coup pour Paris, ce serait une forme d'infid�lit� � l'esprit du tournoi.

Vous me permettrez d'invoquer simplement, � l'appui de cette conviction, les t�moignages de personnalit�s dont l'autorit�, en la mati�re tennistique, n'est gu�re discutable. Les plus grands champions ont exprim� leur volont� que le tournoi reste � Paris.

"L'histoire du tournoi est ici et pas ailleurs", a ainsi d�clar� le plus jeune d'entre eux, Rafael NADAL, rejoignant ses a�n�s, Yannick NOAH et Roger FEDERER.

Donc, pour que Roland Garros demeure ici et pas ailleurs, nous soutenons le projet �labor� par la F�d�ration fran�aise de tennis.

Sur ce dossier, je tiens � vous dire plusieurs choses, notamment pour rectifier certaines erreurs ou approximations r�pandues pas toujours de bonne foi.

La F�d�ration fran�aise de tennis a exprim� deux besoins prioritaires et l�gitimes : un toit d'abord et plus d'espace pour accueillir le public et les joueurs. Ainsi, je suis favorable � ce que nous r�visions le P.L.U. pour permettre la couverture amovible du court Philippe Chatrier, voire un autre peut-�tre par la suite, ce qui pr�munira le tournoi des al�as de la m�t�o.

Quant � l'avenir des serres d'Auteuil, la v�rit� doit �tre r�tablie. Il n'a jamais �t� question, jamais, de toucher aux serres historique de Formig�. Les serres de travail, � la place desquelles il est pr�vu de construire un court de tennis n'ont rien � voir, rien � voir, avec les collections class�es aux monuments historiques.

Il s'agit de serres construites ces trente derni�res ann�es, qui ne pr�sentent aucun int�r�t architectural particulier. Certaines d'entre elles sont m�me en plastique. La nouvelle serre, qui sera construite, sera beaucoup plus belle, elle mettra beaucoup mieux en valeur les collections d'orchid�es et de foug�res actuellement entrepos�es dans des espaces tout � fait quelconques. Et aucune plante ne sera d�truite, ni m�me enlev�e au regard du public, puisque le reste des collections sera expos� dans un pavillon du parc floral dans le bois de Vincennes

J'ajoute que les �quipes de chercheurs, ainsi que l?ensemble des personnels, notamment les jardiniers, trouveront dans les nouveaux espaces construits de bien meilleures conditions de travail et des lieux beaucoup mieux adapt�s � leur mission.

Je vais d'ailleurs rappeler que ce projet a �t� approuv� le 24 novembre dernier par la Commission d�partementale de la nature, des paysages et des sites, dans laquelle si�gent notamment le Directeur r�gional de l'environnement, la Directrice r�gionale des affaires culturelles et le chef du service territorial de l'architecture et du patrimoine de Paris.

Ce ne sont pas l� des personnes que l'on peut soup�onner de soutenir une initiative qui mettra en danger l'un des espaces verts les plus pr�cieux de la capitale.

J'ajoute que Roland Garros ne s'installera �videmment pas � l'ann�e dans les serres et qu'il ne s'agit de g�rer que la quinzaine du tournoi proprement dit, ce qui sera fait dans le respect de toutes les exigences patrimoniales et environnementales.

D'autre part, pour r�pondre � une autre objection, nous ne d�fendons pas le sport de comp�tition contre le sport de proximit�, d'abord parce que Roland Garros est un tournoi populaire, qui fait r�ver des milliers de jeunes et de moins jeunes, et qui suscite donc des vocations d'amateurs.

Mais surtout, si la F.F.T. d�cide de rester � Paris, le stade H�bert pourra accueillir � la fois le centre national d'entra�nement, le double gymnase du Fonds des Princes et un anneau d'athl�tisme.

Sur l'hippodrome d'Auteuil s'installeront alors des �quipements sportifs qui constitueront une offre de proximit� de bien meilleure qualit� qu?� H�bert, notamment pour les scolaires.

Enfin, je voudrais dire quelques mots de la convention d'occupation du domaine public, que nous serons amen�s � signer avec la F.F.T., si elle d�cide en f�vrier prochain de d�velopper Roland Garros sur son site historique de la porte d'Auteuil.

Le projet de v?u qui vous est soumis pose le principe que la future convention conclue avec la F.F.T. porte sur une dur�e beaucoup plus longue que les conventions classiques et ce pour deux raisons �videntes.

La premi�re est que nous devons tenir compte de l'importance des investissements programm�s.

La seconde, tout simplement, est que le site de Roland Garros ne peut accueillir que le tournoi de Roland Garros dont la F.F.T. a le monopole de l'organisation.

C'est pourquoi j'ai propos� � la F�d�ration une convention d'une dur�e de 99 ans. D'autre part, nul ne peut contester que le montant actuel de la redevance est trop faible.

Il devra �tre adapt� � l'extension du p�rim�tre de la concession, en tenant compte, bien s�r, des investissements r�alis�s et de l'absence de but lucratif.

Nous sommes ainsi tomb�s d'accord avec la F.F.T. sur le principe d'une augmentation progressive, la redevance passant en gros d?1,6 � 3 millions d'euros dans les premi�res ann�es puis, � partir de 2016, une fois la modernisation de Roland Garros achev�e, la redevance sera index�e sur le chiffre d'affaires et devrait rapidement atteindre 6 � 7 millions d'euros par an.

J'ajoute qu'une clause de revoyure sera inscrite dans la convention, afin qu'apr�s 25 ans, soit la dur�e d'amortissement des investissements engag�s, la Ville et la F.F.T. fassent � nouveau le point sur le niveau de la redevance.

Mes chers coll�gues, l'enjeu de ce d�bat a une port�e et un sens r�el, non seulement pour l'avenir de Roland Garros, pour les amoureux du tennis, mais aussi pour la dynamique de notre ville.

Je veux saluer le travail remarquable qui a �t� effectu� par Marc MIMRAM et Michel CORAJOUD, l'architecte et le paysagiste missionn�s par la F.F.T. et qui ont d�j� � leur actif quelques belles r�alisations � Paris, de la passerelle Senghor aux jardins d?Eole, en passant par la piscine/patinoire Pailleron.

Je remercie tr�s chaleureusement Anne HIDALGO et Jean VUILLERMOZ parce qu'ils m�nent ce combat avec beaucoup de subtilit� et de d�termination.

J'invite notre Assembl�e � exprimer, par le vote du v?u que je lui propose, son attachement � cette part de l'identit� de notre Ville.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche, U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

Je donne la parole d'abord � Yves CONTASSOT.

M. Yves CONTASSOT. - Merci, Monsieur le Maire.

N'ayant pas �t� destinataires des propositions faites � la F.F.T. mais ayant lu ce qui a �t� publi� et entendu ce qui vient d'�tre dit, il nous semble n�cessaire de r�tablir quelques v�rit�s, et comme vous l?avez dit, de corriger quelques approximations.

D'abord, � propos des serres d'Auteuil. J'ai entendu et je lis que la Commission des sites aurait donn� son accord au projet.

Pour y avoir si�g�, j'ai entendu, comme tous ses membres, le Pr�fet pr�ciser qu'il n'en �tait rien et que la Commission ne se pronon�ait que sur l'autorisation de poursuivre l'�tude de faisabilit�.

J'ai lu �galement, je lis que les 26.000 signataires de la p�tition contre le projet ne sauraient pas ce qu?ils ont sign�.

Je suis frapp� de constater que c'est exactement l'argumentation employ�e par le Gouvernement � l'endroit des lyc�ens qui manifestaient contre la funeste r�forme du Gouvernement.

Nicolas HULOT, Alain BARATON, Jean-Pierre MARIELLE, Fran�oise HARDY, les Directeurs de jardins botaniques ou encore du mus�um ne seraient donc pas capables de savoir � quoi ils s'engagent.

Je lis que les spectateurs traversent d�j� le square des Po�tes et que cela ne changera donc rien.

Je suis au regret de dire que, pendant le tournoi, les spectateurs ne peuvent pas traverser le square et qu?ils sont orient�s de fa�on � contourner celui-ci, alors que, dans le projet, ce seraient 80.000 travers�es quotidiennes.

Je lis que les serres chaudes ne seraient pas accessibles au public actuellement.

Je suis constern� de constater que les superbes panneaux d?accueil p�dagogiques qui figurent dans ces serres � destination du public et tout particuli�rement des scolaires sont m�connus ou ignor�s ainsi.

Je lis, ici ou l�, qu'il s'agirait de serres en plastique, datant de 1980 voire 2000.

Je tiens � votre disposition l'�tude historique qui montre que la construction des serres chaudes date de 1905 et que c'est la r�habilitation qui a d�marr� en 1978.

Je vous mets au d�fi d'y trouver le moindre morceau de plastique, je parle des serres chaudes.

Je lis que les collections seraient transf�r�es pour partie au parc floral. Je suis au regret de dire qu'il n'y a pas de serre pour les accueillir et que toute construction y est strictement interdite puisqu'il s'agit d'un espace bois� class�.

En revanche, je ne lis �videmment pas que le projet se traduirait par l?abattage d'arbres remarquables, je ne lis �videmment pas que les services techniques de la Direction des espaces verts n?ont aucun lieu de repli, alors qu'il est pr�vu de leur confisquer leurs locaux techniques, je ne lis �videmment pas qu'il s'agirait de privatiser un jardin public, partie int�grante du jardin botanique, non seulement pendant le tournoi mais aussi pendant tous les �v�nements qui se d�rouleraient sur les sites.

Je ne lis �videmment pas quelles sont les manifestations qui seraient organis�es dans cet sorte de nouveau Z�nith de l'Ouest parisien, quelles en seraient les fr�quences, les cons�quences pour la fr�quentation du site, etc.

A propos de la relocalisation �ventuelle du tournoi, je lis qu'une relocalisation en Ile-de-France se traduirait par une destruction de terres agricoles, je ne lis pas qu?au moins un des sites envisag�s est un terrain militaire et non une terre cultiv�e.

Je ne lis pas non plus qu?en 1978, l?US Open a quitt� Forest Hills pour prendre ses quartiers � Flushing Meadows, ni qu?en 1988, l?Open d?Australie s?est implant� � Melbourne Park apr�s un long s�jour � Kooyong.

Je ne lis pas non plus qu'aucun des deux n'a eu � le regretter, bien au contraire.

A propos de la redevance, d'apr�s les informations publi�es dans la presse, il est pr�vu d?augmenter la concession de 4,5 hectares pour arriver � une surface totale de 13 hectares.

En appliquant les r�gles actuelles de la concession, 1,6 million d?euros pour 6 hectares, la redevance devrait l�gitimement passer � 3,5 millions d'euros. Or, la Ville aurait propos� 3 millions d'euros pendant trois ans, soit une diminution de 13,44 % du montant actuel de la redevance au m�tre carr�.

Faut-il rappeler que le rapport de l?Inspection g�n�rale de mai 1988 soulignait d�j� la faiblesse de la redevance actuelle, estimant qu'elle devrait �tre fix�e � 19 millions d'euros par an ?

Il est dit que la redevance r�elle pourrait atteindre 5 ou 7 millions d'euros, c'est sur le site de la Mairie de Paris.

Pour cela, il faudrait que le chiffre d'affaires atteigne soit 160 soit 190 millions d'euros.

Or, sur cette base, et toujours en appliquant les propositions de l?Inspection g�n�rale de la Ville, celle-ci devrait percevoir entre 26 et 28 millions d'euros, soit un diff�rentiel annuel - un cadeau, on peut le dire- de plus de 20 millions d?euros par an. Sur la dur�e propos�e de 99 ans, cela fait un manque � gagner de pr�s de 2 milliards d?euros pour la Ville et les contribuables parisiens, c?est cela, la r�alit�.

On comprend bien pourquoi les responsables de la F.F.T. parlent, je les cite, "d'offre inesp�r�e", puisque les investissements envisag�s seront rembours�s huit fois. Les sp�culateurs doivent se dire que c'est une des meilleures rentabilit�s qu'ils puissent trouver en ce moment !

Offre d'autant plus inesp�r�e qu'en d�cembre 2008, � l'initiative de l'Ex�cutif, le Conseil de Paris a vot� un v?u pr�cisant : "Depuis 2001, � chaque �ch�ance d?une concession, la Ville a saisi cette opportunit� pour relever sensiblement le niveau des redevances vers�es par les concessionnaires. Il en sera de m�me pour Roland Garros, soit au terme de la convention, soit pr�alablement si la F.F.T. devait solliciter un avenant."

Faut-il �galement rappeler, comme le fait le rapport de l'Inspection g�n�rale, que la transparence...

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je ne veux pas vous emp�cher de d�velopper vos arguments, mais?

M. Yves CONTASSOT. - J?arrive au terme, ne vous inqui�tez pas !

Le rapport de l'Inspection g�n�rale rappelle que la transparence n'est pas le point fort de la F.F.T. Je cite : "Une plus grande transparence s'impose, malgr� les demandes des rapporteurs et la note du directeur du cabinet du Maire, il n'a pas �t� possible d'obtenir de la F.F.T. les conventions pass�es."

Il va de soi aussi que ce cadeau soul�ve une question juridique. Je cite encore le rapport de l'Inspection g�n�rale : "L?article L.2125-3 du Code g�n�ral de la propri�t� des collectivit�s publiques �nonce que la redevance due pour l'occupation ou l?utilisation du domaine public tient compte des avantages de toutes natures procur�s aux titulaires de l'autorisation."

Je rappelle �galement que l'article 1311-5 du Code g�n�ral des collectivit�s territoriales interdit les C.O.D.P. de plus de 70 ans.

Alors, dernier point : je rappelle qu'� l'initiative de Jacques BRAVO et de Jean-Fran�ois LEGARET, le Conseil de Paris a vot� � l'unanimit� en juin 2004 un v?u demandant qu'aucune concession n'ait une dur�e sup�rieure � 25 ans.

En conclusion, ce projet est contraire aux int�r�ts �conomiques et financiers de la Ville de Paris. Il est contraire � la l�gislation et aux d�cisions du Conseil de Paris. Il est contraire aux int�r�ts �cologiques et culturels de Paris. Il est contraire aux int�r�ts collectifs du Grand Paris. Il est donc n�cessaire de l'abandonner et de lui pr�f�rer un autre projet, solidaire de la m�tropole. C'est le sens de notre v?u.

(Applaudissements sur les bancs du groupe E.E.L.V.A.).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je m'inscris �videmment en faux contre beaucoup d'affirmations, mais Anne HIDALGO et Jean VUILLERMOZ y r�pondront.

Simplement, pour tenter de faire croire que 1,6 million �galent 3 millions et que de passer de 1,6 million � 3 millions, c'est une baisse, que de passer de 1,6 million � 7 ou 6, c'est une baisse?

Et puis, je termine par une taquinerie : vous m'expliquerez qu'en mettant le tournoi de Roland Garros � 30 kilom�tres, cela va �tre bon pour le bilan carbone !

La parole est � Mme Emmanuelle BECKER.

M. Yves CONTASSOT. - On prend le pari quand vous voulez !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous n'en aurez pas l'occasion.

La parole est � Mme Emmanuelle BECKER.

Mme Emmanuelle BECKER. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, le tournoi de tennis de Roland Garros est un tournoi de renomm�e internationale, organis� chaque ann�e � Paris � la fin du printemps depuis 1928.

Aujourd'hui, ce qui appara�t, en fait, comme un patrimoine sportif parisien demande � �tre r�habilit� et � �voluer. Deux fois plus petit en superficie que les autres tournois du Grand Chelem, son stade et ses infrastructures doivent �tre agrandis pour des raisons sportives, des raisons techniques et financi�res. Et le d�bat en cours avec la F�d�ration Fran�aise de Tennis est bien celui du d�m�nagement �ventuel de Roland Garros hors de Paris.

Pour la Ville et les Parisiens, la question pos�e est double : voulons-nous garder cette comp�tition intra muros, et surtout le pouvons-nous, compte tenu de la densit� du b�ti parisien, de nos imp�ratifs de logement, d?environnement et d'�quipement, en g�n�ral ?

Le projet pr�sent� par la Municipalit� n'ambitionne pas, en l?occurrence, de rivaliser avec les tournois am�ricains, australiens et anglais en termes de surface. Les changements seraient importants mais raisonnables en termes de superficie.

Pour le groupe Communiste et les �lus du Parti de gauche, il s'agit, en premier lieu, de s'interroger sur la popularit� de ce tournoi.

Les 460.000 visiteurs de l'an dernier et les audiences t�l�vis�es prouvent, s?il en �tait besoin, que ce sport appartient d�sormais � tous, alors que le tennis a longtemps �t� un sport r�serv� aux cat�gories les plus fortun�es de la population.

Pour la pratique amateur, la renomm�e d'un tel tournoi est b�n�fique, c'est une �vidence, et son implantation � Paris participe de son influence et de son impact aupr�s du public. Je ne pense pas que les sportifs professionnels qui jouent � Roland Garros s?inqui�tent vraiment de sa localisation dans l'agglom�ration parisienne. En revanche, si ce tournoi demeure sur notre territoire, nous souhaitons que son public soit �largi, � l'image des projets port�s par le P.S.G. vers les enfants des �coles.

Roland Garros fait, certes, partie du patrimoine parisien, mais il s?agit de centaines de milliers de visiteurs parisiens, franciliens et touristes.

Dans une logique m�tropolitaine, un grand nombre d?�v�nements et de structures sportives se trouvent en p�riph�rie de Paris ou y ont d�m�nag� ces derni�res ann�es. Les rencontres internationales de l?�quipe de France de football, certains matchs du Stade fran�ais ou de l'�quipe de France de rugby se font d�sormais � Saint-Denis, pour ne prendre que cet exemple.

Il ne serait pas illogique que la Ville se batte, en effet, pour conserver sur son territoire au moins un �v�nement majeur dans l'ann�e. Pour nous, la pr�occupation est en tout cas l�gitime.

Pour autant, le projet d?extension pr�sent� par la Ville de Paris a concentr� un grand nombre de critiques, p�titions, d�clarations publiques qui �vitent soigneusement cette question. Le point particulier qui concentre les critiques concerne les fameuses serres d'Auteuil dont on parle beaucoup et dont d'ailleurs on n?a jamais autant parl� !

Premi�re critique : la destruction des serres chaudes, c'est-�-dire les plus modernes, qui ne pr�sentent pas d?int�r�t patrimonial ou architectural particulier. Ce qui compte plut�t, ce sont leurs collections de plantes rares ou fragiles, mais la Ville apporte en l'occurrence des garanties � ce sujet. Nous ne voyons, en tout cas, nulle part que Paris ait choisi le tennis contre les serres ou le tennis � la place des serres. Ce r�am�nagement-l� est tr�s loin d'une remise en cause.

La deuxi�me critique est plus insidieuse, dans un certain sens : on entend, en effet, que les 460.000 visiteurs de Roland Garros vont d�ambuler sur le nouveau site et d�grader consid�rablement les jardins. Je trouve cela �trange, alors que le site en question est d�j� ouvert au public. Et si l?extension peut permettre � plus de Parisiens et de Franciliens de d�couvrir ce site et de traverser des espaces verts, il nous semble qu'il y a lieu de se r�jouir.

Une autre critique concerne les associations, les sportifs amateurs et les scolaires. La pratique des amateurs et des scolaires est au coeur de l'action de la Ville et de l'Adjoint au sport Jean VUILLERMOZ. Alors que notre Majorit� est � l?origine d?une cr�ation sans pr�c�dent de nouveaux �quipements sportifs, c'est faire un dr�le de proc�s d'intention que de l?accuser de vouloir remettre en cause le sport dans le 16e.

Nous avons une r�serve, cependant, � apporter au projet dont nous d�battons. Il s?agit du montant de la redevance que la F.F.T. va verser � la Ville. Pour nous, le compte n?y pas. La redevance fix�e aujourd'hui reste largement insuffisante au regard des b�n�fices engendr�s par le tournoi au profit de la F�d�ration Fran�aise de Tennis. Nous serons particuli�rement vigilants � ce que la redevance soit rehauss�e.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs du groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

La parole � M. Claude GOASGUEN.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Monsieur le Maire, Roland Garros est l?objet de convoitises multiples depuis de longues ann�es. Il y a quelques ann�es, un projet, que nous avions combattu, bien seuls d'ailleurs, qui �tait le projet du pr�c�dent pr�sident, M. B�MES, avait �t� rejet�.

Les villes mondiales se battent pour avoir ce grand �v�nement. Le danger de Madrid �tait un danger r�el. On vient de lui ajouter un danger encore plus r�el : c'est que, effectivement, un certain nombre de communes, de d�partements, qui ne sont pas d�sargent�s, se sont mis en concurrence sur Roland Garros.

Des d�partements qui ne sont pas les moindres. Puisqu'on parle de concurrence mon�taire, je signale qu'un d�partement proche de Paris, qui n'est pas dans le Grand Paris d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle l'argument du Grand Paris me para�t assez fallacieux, propose 20 hectares en pleine propri�t�...

M. LE MAIRE DE PARIS. - Gratuits !

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Gratuits, bien s�r !

? et propose de cautionner 340 millions d'euros en faveur de la construction de cet immense stade nouveau de Roland Garros, le tout desservi par une autoroute, qui d'ailleurs permettra, comme on vient de le dire, une pollution assez remarquable tout autour de Paris.

Bien ! Donc, nous sommes devant un sujet qui n'est pas mince, mais v�ritablement un enjeu.

Alors, bien s�r, il y a toujours les vertueux.

L�, les vertueux sont Verts. Vous me direz que cela commence pareil, mais cela finit tr�s mal !

Car aux vertueux, je dirai : vous avez la m�moire courte ! L'hippodrome d'Auteuil, rappelez-vous, il y a peu de temps, lui aussi, il �tait en espace class� ; lui aussi, il �tait vert ; lui aussi, il �tait aussi d�fendable que les serres d'Auteuil. Et, tout d'un coup, je ne sais pas pour quelle raison, alors que leur vote �tait clef sur l'�tablissement du stade Jean Bouin, tout d'un coup, "Les Verts" pris d?une �nur�sie chronique sont sortis de l'h�micycle pour laisser voter l'hippodrome d'Auteuil ! Il n'y avait plus personne.

Une "�nur�sie chronique", vous regarderez dans le dictionnaire !

(Rires dans l'h�micycle).

Cela veut dire : l'envie soudaine d'aller aux toilettes !

(Rires dans l'h�micycle).

Tout d'un coup, "Les Verts" se sont d�bin�s !

Alors, je me suis dit que, sur l'hippodrome d'Auteuil, on avait d� vous proposer sans doute des am�nagements ponctuels, li�s � la politique politicienne, pas des voitures de fonction parce que vous �tes Verts, des trottinettes.

Mais, Monsieur le Maire, donnez des trottinettes aux Verts ! Donnez-en quelques-unes suppl�mentaires et vous les verrez se rallier � la position qui est la position de Paris !

Donc, pas de le�on de vertu, par piti�, pas de le�on de vertu !

Alors essayons peut-�tre de discuter des probl�mes parisiens et non pas des petits conflits internes entre le Parti Socialiste et "Les Verts" sur des sujets qui n'en sont pas et qui d�passent tr�s largement les probl�mes politiciens.

En v�rit�, nous n'avons pas la r�putation � l'U.M.P. d'�tre des amis chroniques du Maire de Paris.

M. LE MAIRE DE PARIS. - C'est vrai !

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. A plusieurs reprises, nous nous sommes heurt�s assez violemment?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Le mot est exact.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. ? et sur un certain nombre de sujets, Jean Bouin notamment, qui est un peu la clef du probl�me, sur ce sujet, nous n?�tions pas d?accord et nous continuons � ne pas �tre d?accord.

Alors, la vraie question est : faut-il consid�rer?

(Mouvements de protestation sur les bancs du groupe EELVA).

Vous, oui, parce qu'en votant l'hippodrome d'Auteuil, vous avez rendu possible la situation � Jean Bouin. Assumez-vous de temps en temps, ce sera bien, au lieu de faire des le�ons de vertu, assumez ce que vous avez fait !

M. Sylvain GAREL. - Jamais !

M. LE MAIRE DE PARIS. - S'il vous pla�t !

Je ne sais pas de quoi vous parlez � propos d?Auteuil mais r�cup�rer 12 hectares sur l'hippodrome est assez vertueux?

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Oui, eh bien vous avez fait de la vertu � ce moment l�, semble-t-il, de la vertu en trottinette !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Oui, on a r�cup�r� 12 hectares pour le public, c?est bien !

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Je m?en f�licite, mais il n'y a pas un jugement des Verts sur telle situation et un autre jugement contradictoire sur d?autres ! Soyez logiques et si vous avez une logique, gardez-la, mais n'en changez pas quand les circonstances politiques vous le permettent ou vous y obligent, s'il vous pla�t ! En tout cas, ne nous donnez pas de le�on de vertu � ce sujet !

Je voudrais dire que nous avons examin� tr�s largement le plan pour le 16e arrondissement, qui est l'arrondissement de Roland Garros. Nous avons essay� de d�fendre le sport de proximit�.

D'abord, nous y sommes parvenus moyennement, mais non sans mal, nous avons r�ussi � m�nager l'int�r�t sup�rieur de Paris et l'int�r�t du sport de proximit� dans cet endroit de Paris.

Ensuite, on nous a parl� de la redevance. N'oubliez pas quand m�me que pour prendre un exemple qui vous plaira mais qui ne plaira pas au Maire, lorsqu'il s'agit d'un club sportif et d'une f�d�ration fran�aise, le raisonnement n'est pas tout � fait le m�me. Un club sportif est destin� � faire des bons offices pour lui-m�me, la F�d�ration fran�aise de tennis est une f�d�ration fran�aise de tennis qui s'occupe du tennis fran�ais, c?est-�-dire qu'elle n'est pas une machine � faire de l'argent. Qu'elle gagne de l'argent, personne ne le conteste et d'ailleurs, il est souhaitable qu'elle en gagne le plus possible, et c?est la raison pour laquelle je pense que la redevance index�e est la bonne solution, m�me si je suis sceptique sur la dur�e du bail, mais on aura l'occasion de le voir.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous tentez de conclure ?

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Je termine, Monsieur le Maire. Pour une fois que je dis du bien de vous, laissez-moi parler !

M. LE MAIRE DE PARIS. - C?est pour cela ; j?ai peur que cela vous compromette trop?

(Rires dans l'h�micycle).

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Cela ne se reproduira pas souvent , croyez moi !

M. LE MAIRE DE PARIS. - En fait, je m?occupe de votre vertu.

(Rires dans l'h�micycle).

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Pensez quand m�me � une chose : la F�d�ration de tennis va faire plus de 220 millions d'euros d'investissement et cela doit quand m�me entrer quelque part en consid�ration dans le calcul de la redevance.

Bref, et pour �tre tr�s politique, ce n'est pas un d�bat o� il faut sortir, ce n?est pas un d�bat o� il faut s'abstenir, c'est un d�bat o� il faut �tre pour ou contre.

Etes-vous, oui ou non, favorable � ce que cette manifestation tr�s importante pour la r�putation de Paris dans le monde qu?est Roland Garros reste � Paris ?

Si nous voulons que cette manifestation reste � Paris, alors il faut nous donner des moyens �tudi�s et suffisants pour combattre nos adversaires.

Si vous ne voulez pas que cette manifestation reste � Paris, alors dites clairement que vous �tes d?accord pour qu?une partie du patrimoine parisien parte de Paris, mais soyez logiques !

On est pour ou on est contre, mais soyez logiques, ne nous faites pas le coup cette fois encore de l'�nur�sie chronique ! Restez avec nous, pour ou contre !

Je suis favorable, Monsieur le Maire, pour une fois, � votre position ; Paris aime Roland Garros et l'U.M.P. aussi !

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je n'h�site pas � appr�cier.

Simplement, nos amis de Seine-et-Marne qui sont d'ailleurs plus mes amis, je vous signale, que les v�tres, ne sont pas nos adversaires, ce sont nos concurrents, et c?est la vie, on peut avoir une concurrence fraternelle. Bref, je pr�f�rerais que ce soit Paris qui gagne ; c'est comme cela.

La parole est � Val�rie SACHS.

Mme Val�rie SACHS. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, nous voterons le v?u que vous pr�sentez aujourd'hui. Il reprend la position que nous d�fendons depuis le d�but de ce dossier sur l'avenir parisien du tournoi de Roland Garros.

Lorsqu'en septembre 2008, la F�d�ration fran�aise de tennis lance une consultation internationale de concepteurs, nous attirons l?attention de la Ville pour que Paris ne soit pas un facteur de retard dans la concurrence que se livrent entre eux les grands tournois internationaux.

En novembre 2009, par une question d'actualit�, conscients d?un certain d�senchantement de la F�d�ration, �tonn�s par la non-participation du Maire dans le d�bat, redoutant un sc�nario catastrophe o� tous seraient perdants, Paris comme la F�d�ration, nous sugg�rons alors une extension de Roland Garros sur la partie nord de Jean Bouin, ce qui sera finalement valid� en septembre dernier.

Notre groupe a toujours essay� de faire preuve de coh�rence et d'obstination sur ce dossier, en prouvant notre attachement � l'histoire des mousquetaires comme � l'attractivit� internationale de notre Capitale, sans ressentir de contradiction avec notre attachement � la r�alisation du Grand Paris. Nous avons fait preuve de bonne foi sans d�sinformation. Nous souhaitions trouver un �quilibre entre la stature internationale de Roland Garros et le sport de proximit�, trouver un accord juste avec la F�d�ration fran�aise de tennis sur le montant de la future redevance, en tenant compte des investissements r�alis�s et � r�aliser, afin d'obtenir l'assurance d'un engagement irr�vocable de la Ville de Paris pour que Roland Garros ait les moyens de maintenir son prestige, sa sp�cificit� et puisse r�pondre aux crit�res d?excellence de couverture mobile anti caprices de la m�t�o.

Roland Garros a �t� victime de Jean Bouin et la gestion de ce dossier par la Ville a sem� le trouble dans les esprits les plus rationnels. Au sein de cet h�micycle comme dans le 16e, Roland Garros a �t� la victime collat�rale de l'opposition de notre arrondissement sur le projet Jean Bouin qui, je le rappelle, a toujours mon hostilit�, non le stade mais le mode de financement du projet.

Puis, le stade H�bert a concentr� tous les conservatismes et les arri�re-pens�es politiciennes. L'ent�tement sur celui-ci n'a plus �t� de mise d�s l'autorisation de mettre en chantier les pelouses d?Auteuil.

Nos demandes r�p�t�es de r�unir une commission d'am�nagement de la porte d'Auteuil, comme vous vous y �tiez engag�s, sont rest�es vaines jusqu'� pr�sent et auraient sans doute �vit� beaucoup d'incompr�hension, y compris la communication d�sastreuse autour des serres d'Auteuil.

Tout les dossiers sportifs en cours dans notre arrondissement sont interd�pendants : de Molitor � Roland Garros, du Parc des Princes aux pelouses d'Auteuil. Aussi, une vision globale est essentielle.

Alors, pour revenir � ce qui s'est pass� � la mairie du 16e, l�, d�sormais, les choses sont claires, le soutien du Maire est acquis et je pense que nous allons pouvoir donc retrouver une certaine s�r�nit� pour envisager l'avenir du tournoi.

Nous avions d�j� obtenu certaines garanties pour le sport de proximit�, pour les scolaires et les associations, depuis le vote en juillet dernier des pelouses d'Auteuil qui sont bien autre chose qu?une aire de jeux. Il est vrai que nous �tions le seul groupe de l?opposition municipale � le voter.

Tr�s concr�tement, revenons au v?u qui nous occupe ! Oui au maintien de Roland Garros dans la Capitale, qui doit �tre un enjeu prioritaire pour Paris.

Aussi, nous vous suivrons dans votre engagement d'offrir au tournoi une extension de 60 % de sa surface actuelle, indispensable � un meilleur accueil des joueurs et du public.

Reste encore la couverture de l?autoroute ou du p�riph�rique � envisager, mais c?est un autre sujet.

Nous sommes sensibles � la beaut� du projet de la F�d�ration fran�aise de tennis et nous le disons notamment pour le nouveau stade de 5.000 places ench�ss� dans le sol entour� de serres. Au-del� du tournoi, il serait un nouveau symbole architectural fort, ouvert au public comme au 16e, qui gagne, par la m�me occasion une nouvelle installation sportive.

L?ouverture des serres au public lors du tournoi ne signifie pas 40.000 personnes saccageant le site class�, mais l'acc�s � un site magnifique pour un tournoi magique.

Nous vous suivrons sur la dur�e de la concession de 99 ans, v�ritable gage de confiance qui permet la p�rennit� de l'installation et l'ampleur des investissements � faire.

Nous soutenons votre proposition d'une redevance juste autour de 3 millions qui serait index�e sur le chiffre d'affaires � partir de 2016.

Nous vous suivrons sur le principe d'une subvention de 20 millions d'euros pour le d�veloppement de Roland Garros.

Nous comptons sur la Ville pour �tre un facilitateur efficace pour la r�vision du P.L.U., pour la couverture du court Chatrier, voire le Suzanne Lenglen dans un second temps.

Enfin, nous prenons acte de votre engagement, et nous saurons vous le rappeler, en faveur du sport de proximit� sp�cialement H�bert r�nov�, comprenant un double gymnase et un anneau d'athl�tisme.

Mais rien n'est encore fait, la F�d�ration fran�aise de tennis convoquera sa prochaine assembl�e g�n�rale les 12 et 13 f�vrier.

Aussi, mes chers coll�gues, nous devons aujourd'hui faire notre choix, j'oserais, le bon choix, pour que nul n'ait � regretter les cons�quences d'un d�part. Nous esp�rons avoir su convaincre la F�d�ration fran�aise de tennis de notre soutien, de notre int�r�t commun � ne pas quitter Paris.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Centre et Ind�pendants et U.M.P.P.A.).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame.

Effectivement, il y a un message que le Conseil de Paris adresse aujourd'hui � la F�d�ration fran�aise de tennis, qui a trois propositions.

Et je crois que c'est important que le Conseil de Paris pense � ce que la F�d�ration fran�aise de tennis entendra.

Je donne la parole � Jean-Pierre CAFFET.

M. Jean-Pierre CAFFET. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, nous le savons tous, l'existence de Roland Garros en tant que tournoi du Grand Chelem est menac�e.

Elle l?est de par l'�troitesse du site actuel ; elle l'est aussi de par l'absence de couverture des courts qui fait d�pendre le d�roulement du tournoi de la cl�mence de la m�t�o.

Nous le savons aussi, la concurrence �trang�re est vive, et nombreuses sont les capitales ou les grandes m�tropoles qui ont l'ambition de remplacer Paris dans la comp�tition sportive du Grand Chelem.

L'enjeu est donc simple : soit nous trouvons collectivement avec la F�d�ration fran�aise de tennis les moyens de conserver ce tournoi � Paris, soit il se d�localisera pour tenter de conserver son rang.

Disons d'embl�e que pour mon groupe, c'est �videmment la premi�re solution que nous retenons et que nous voulons accompagner de toutes nos forces, pour de multiples raisons �voqu�es dans votre v?u, Monsieur le Maire, et sur lequel je ne reviendrai pas longtemps.

Bien s�r, il y a l'histoire, et l?inscription difficilement effa�able de Roland Garros dans les territoires parisiens.

Bien s�r, il y a la participation significative de ce tournoi populaire au dynamisme �conomique de Paris.

Bien s�r, il y a le rayonnement international de la Capitale car pour le monde entier, Roland Garros, c'est Paris.

Mais il y a aussi en jeu, je crois, une conception de l?avenir de notre m�tropole, et nous avons la conviction que cet avenir doit �tre durable.

Vous avez dit avec justesse, Monsieur le Maire, que ce n'est pas en d�shabillant Paris que l'on habillera l?agglom�ration ; j?ajouterai que ce n'est pas faire injure aux autres villes franciliennes candidates � l'accueil de ce tournoi de dire que, s'il devait quitter Paris, ce transfert ne serait pas sans cons�quences sur le visage de notre m�tropole.

Il entra�nerait in�luctablement une consommation significative de terres cultivables m�me si juridiquement, elles ont le statut de terrain constructible, et ceci, Monsieur CONTASSOT, dans les trois sites.

Il aurait pour cons�quence?

J'ai les photos? pas seulement � Versailles.

Il aurait pour cons�quence une modification sensible des paysages des territoires concern�s.

Et surtout, il se solderait par des d�placements suppl�mentaires que le r�seau de transports collectifs actuel est dans l'incapacit� d'assumer.

Je ne peux donc que m'�tonner que dans cet h�micycle, certains en appellent � ce transfert sans manifester le moindre int�r�t pour ces questions, comme si sauvegarder � Paris quelques serres sans aucun int�r�t architectural valait beaucoup mieux que consommer plusieurs dizaines d?hectares de terrain encore vierges d'urbanisation.

Comme s'il y avait une diff�rence fondamentale entre l'implantation de Roland Garros dans des zones quasi rurales et celle d?un circuit de formule 1 dans une zone �quivalente des Yvelines : souvenez-vous en, Monsieur CONTASSOT.

Mais point de pol�mique, l'enjeu est trop important.

L'essentiel est que la F�d�ration fran�aise de tennis souhaite maintenir le tournoi de Roland Garros � Paris et a missionn� � cette fin deux professionnels de talent : Marc MIMRAM et Michel CORAJOUD.

Leur projet est superbe. Il respecte, vous en convenez, l'esprit du site.

M. Yves CONTASSOT. - Bien s�r !

M. Jean-Pierre CAFFET. - Il s?inscrit dans les exigences du d�veloppement durable ; il permet la r�alisation d'une vaste esplanade d'environ un hectare, mais pr�sente la particularit� de supprimer des serres sans aucun autre int�r�t que fonctionnel, j'y reviendrai.

Mais remarquons d'ores et d�j� que ce projet a �t� adopt� par la Commission d�partementale des sites.

Certes, il y avait un probl�me de taille � r�gler, celui des �quipements � destination de la population scolaire. Nous ne pouvons que nous r�jouir qu'il le soit gr�ce � la mobilisation du stade H�bert et de l'hippodrome d'Auteuil, et j'ai le sentiment que ce transfert se fera en am�liorant l'accueil des populations scolaires et la pratique du sport par ces populations.

Reste le probl�me des serres d'Auteuil, que j'ai �voqu�, et qui a suscit� l'inqui�tude.

Il est incontestable que le jardin des serres d'Auteuil constitue un �l�ment majeur du patrimoine botanique de la Capitale. Il ne s'agit nullement d?y attenter, bien au contraire. Le projet s�lectionn� par la F.F.T. inclut un nouvel �quipement s?inspirant des serres de Formig�. Il s'agit d'une serre ceinturant le court de tennis, permettant ainsi d'accueillir et de montrer plus dignement une partie des collections d?orchid�es et de foug�res qui sont actuellement entrepos�es dans des serres quelconques.

Par ailleurs, il n'est �videmment aucunement question de sacrifier une seule de ces plantes puisqu'une partie de ces collections restera sur le site, tandis que l'autre sera accueillie au parc floral dans le bois de Vincennes, permettant ainsi � l'Est parisien de profiter �galement de ces tr�sors botaniques.

(Mouvements de protestation sur les bancs du groupe EELVA).

Il ne s'agit pas non plus de fusionner l'actuel site du tournoi de Roland Garros et le jardin des serres au d�triment de ce dernier, comme on l'entend souvent, mais d'allier dans un unique projet d'urbanisme et d'�quipements sportifs deux grands lieux de visite de la Capitale.

Les Parisiens pourront ainsi profiter conjointement du sport de haut niveau et de la beaut� d?un patrimoine botanique exceptionnel.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je suis d�sol� mais il faudra conclure, Monsieur.

M. Jean-Pierre CAFFET. - Enfin, les engagements que vous avez pris, Monsieur le Maire, je conclus, et qui figurent dans ce v?u, quant � la r�vision du P.L.U. n�cessaire, ainsi qu?� la dur�e de la future concession et du montant de la redevance qui en r�sultera sont de nature � conforter les chances de Paris dans la d�cision que la F.F.T. prendra en f�vrier prochain.

Aussi, et ce sera mon dernier mot, c'est avec le sentiment du devoir accompli, mais aussi en �tant rassur�, que mon groupe adoptera ce v?u qui contribue au maintien du dynamisme, de l'attractivit� et du rayonnement de Paris sans, j'y insiste, pour autant nuire au d�veloppement durable de notre m�tropole.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s et Communiste et elus du Parti de Gauche).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Un tr�s grand merci, Jean-Pierre CAFFET.

Monsieur MARTINS ?

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, le Grand Paris a besoin d?un acte r�ellement fondateur, un acte r�ellement f�cond, une premi�re pierre pos�e concr�tement pour b�tir l'�difice m�tropolitain.

Cet acte fondateur doit �tre surtout la preuve que les relations entre Paris et ses voisins ont chang�, que Paris n'est plus une ville arrogante, �gocentrique ou nombriliste qui serait enferm�e dans son p�riph�rique autant que dans ses certitudes.

Cet acte fondateur, n�cessaire � une m�tropole unie, solidaire et coh�rente devra d�montrer que d�sormais, Paris est comp�tent � partager sa richesse, son prestige et les fruits de son histoire.

Ce dossier, finalement, de la mise en conformit� de Roland Garros avec les standards internationaux des grands tournois de tennis nous donne peut-�tre, je le crois, l'opportunit� de formaliser cet acte fondateur.

Tout d?abord parce que ce dossier est avant tout un dossier de manque d'espace dans notre Capitale, et que le d�veloppement de ce tournoi est brid� par le manque d'espace. C'est la question qui se posera pour toutes les grandes politiques publiques parisiennes dans les ann�es � venir, notre manque d'espace, et il serait de bon ton d?y apporter une r�ponse m�tropolitaine.

Deuxi�me �l�ment, parce que ce projet est situ� pr�cis�ment � un endroit o� le d�s�quilibre territorial en mati�re de grands �quipements est particuli�rement flagrant. En effet, sur cette porte d'Auteuil, les trois installations sportives les plus prestigieuses marquent, s'il en est, le d�s�quilibre territorial en mati�re de grands �quipements.

Enfin et dernier point, ce dossier s?y comp�tente particuli�rement parce que la seule solution que vous nous proposez aujourd'hui consiste � �largir dans des dimensions qui ne seront peut-�tre m�me pas suffisantes pour correspondre � des standards internationaux, et qui par ailleurs supprimeraient ces fameuses serres d'Auteuil.

Comme vous le voyez, Monsieur le Maire, tout concourt � remettre en cause votre assertion selon laquelle nous n'avons d'autre choix que de supprimer les serres d?Auteuil pour garder Roland Garros.

Par ailleurs, Monsieur le Maire, je vous invite donc avec sympathie mais avec d�termination?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Moi, avec sympathie, je vous invite � conclure.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Je vais le faire avec sympathie �galement...

Je vous invite avec d�termination et sympathie � faire ce premier acte fondateur, � affirmer : Paris n'est pas arc-bout� sur ses privil�ges acquis, n?est pas d'un �go�sme malvenu, Paris accepte et soutient que demain, les grands projets devront aussi avoir lieu en banlieue, et Paris les soutiendra � chaque fois qu'ils d�velopperont la m�tropole.

(Applaudissements sur les bancs du groupe "Europe �cologie - Les Verts et apparent�s").

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur MARTINS.

J'ai une conviction profonde : c'est que le dynamisme de l'agglom�ration ne viendra pas d'un moindre dynamisme de Paris. Je crois au contraire que le dynamisme de Paris tire le dynamisme de nos voisins.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s et Communiste et �lus du Parti de Gauche).

C'est ma conviction.

Pour r�pondre Anne HIDALGO puis Jean VUILLERMOZ.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Je me r�jouis que, quand m�me tr�s majoritairement, les expressions d�passant les clivages politiques habituels, et Claude GOASGUEN a bien fait de rappeler qu?il n?est pas un ami chronique du Maire de Paris?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Non.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - ? mais je me r�jouis que nous soyons d'accord sur ce qui a �t� tr�s bien expos� aussi par Emmanuelle BECKER ou Val�rie SACHS ou encore Jean-Pierre CAFFET, � savoir la question qui nous est pos�e est bien celle du maintien ou pas du tournoi de Roland Garros � Paris.

Parce que le danger est r�el, il a �t� effectivement pris en consid�ration � sa hauteur. Danger r�el parce qu?effectivement d'autres grandes villes dans le monde, en Europe vous avez parl� de Madrid, mais dans le monde Shanghai se place sur les rangs d?un tournoi du Grand Chelem, et la menace est tout � fait � prendre au s�rieux.

C'est pourquoi lorsque la F�d�ration fran�aise de tennis a commenc� � explorer d'autres pistes, y compris le d�m�nagement de Roland Garros de Paris, nous avons pris au s�rieux ces menaces?

M. LE MAIRE DE PARIS. - S'il vous pla�t !

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Nous avons pris au s�rieux ces questionnements et nous avons travaill� de fa�on s�rieuse, de fa�on professionnelle, mais aussi de fa�on extr�mement d�termin�e, parce que notre conviction, c'est que ce tournoi, qui est un tournoi historique, est non seulement un �l�ment de l'identit� de Paris, mais son identit� et sa force internationale tiennent aussi au fait qu'il est situ� dans un site absolument extraordinaire de Paris.

Monsieur le Maire, je suis tout � fait d'accord avec vous et avec ce que certains de mes coll�gues ont exprim� - j?aimerais vraiment que Sylvain GAREL �coute, m�me si nous ne sommes pas d'accord - et je pense que vouloir faire la M�tropole en vidant Paris, sur le plan �conomique, cela a un nom : cela s'appelle le malthusianisme.

Nous ne sommes pas malthusiens. Nous consid�rons que les choses s'ajoutent. La force du tournoi de Roland Garros � Paris, avec la proposition que nous faisons, c?est quelque chose qui servira la m�tropole toute enti�re. Et je crois qu'�tre malthusien, c'est effectivement se dire : puisque rien ne peut cro�tre, on va diviser et s�parer. Je crois que ce n?est pas une bonne approche. En tout cas, ce n'est pas celle que nous avons eue.

Je voudrais r�tablir un certain nombre de v�rit�s, parce qu'Yves CONTASSOT a dit que la Commission des sites n'avait pas donn� son accord au projet.

Ecoutez, on peut appeler un chat un chat quand m�me. Nous �tions nombreux � si�ger dans cette commission, le Pr�fet a donn� un avis favorable pour que l'on puisse effectivement pr�senter le dossier que nous avons pr�sent� devant la F�d�ration fran�aise de tennis samedi dernier, avec le Maire de Paris.

Vous �tes peut-�tre le seul � ne pas avoir entendu cet accord, mais nous l'avons entendu, et d'ailleurs d�s cette r�union?

(Rires dans l'h�micycle).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Pascal fait en sorte qu?il n?y ait pas d'interruption !

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - ? le maire du 16e arrondissement avait lui-m�me eu des propos extr�mement mesur�s, en attendant des propositions compl�mentaires, notamment pour le sport de proximit�.

Donc, je r�tablis les choses : oui, il y a eu un accord de la Commission des sites. D?ailleurs, dans cette Commission des sites, parce que j?ai entendu parfois que toutes les associations de d�fense de la nature avaient vot� contre, c?est faux. Il y a notamment une association importante de d�fense de la nature qui a aussi vot� ce projet.

Puis, l'Architecte des b�timents de France, ce n'est pas rien. Puis le fait que ce projet ait �t� reconnu en Commission des sites comme �tant totalement conforme � la Charte des bois et totalement conforme aux pr�conisations de l?inspecteur des bois, qui avait remis un rapport que nous avions valid� quelques mois auparavant. Je crois que ce sont des choses tr�s importantes et ce sont des faits.

A propos des signataires de la p�tition, l� aussi, il faut r�tablir les faits. On a essay� de le faire, y compris en allant sur place. Je crois que beaucoup des signataires sont convaincus, peut-�tre moins aujourd'hui qu'hier, que nous voulions d�molir les serres historiques d'Auteuil. Il n'en est rien. Non seulement nous ne voulons pas les d�molir - je montre ici les images parce que quand on parle de serres en plastique, certains mettent en doute nos propos, voil� les serres qui seront d�molies...

M. Yves CONTASSOT. - Ce ne sont pas les serres chaudes ! Ce ne sont pas les serres chaudes !

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Voil�, je les tiens � votre disposition?

M. LE MAIRE DE PARIS. - On a �cout� M. CONTASSOT sans l?interrompre. Vous me faites penser � d?autres, l� !

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Et voil� la serre propos�e par Marc MIMRAM : un stade, un court de tennis qui sera ceintur� de serres magnifiques, qui sont inspir�es je les montre aussi � la droite de l?h�micycle - par les serres de Formig�. Donc, nous ne pouvons pas continuer � mentir.

(Protestations sur les bancs du groupe EELVA).

Vous pouvez dire que vous �tes contre ce tournoi � Paris, mais vous ne pouvez pas dire que vous �tes contre, parce que les serres seraient d�molies, notamment les serres historiques.

Je ne reviens pas?

(Protestations sur les bancs du groupe EELVA).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Ecoutez, c?est insupportable ! On r�pond, �coutez comme on a �cout� les orateurs.

M. Sylvain GAREL. - Ce ne sont pas les bonnes photos !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Non. Si, ce sont les bonnes photos et elles vous d�rangent.

M. Sylvain GAREL. - Allons sur place, alors !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur GAREL, ce n'est jamais bon quand un groupe, qui est un peu minoritaire sur une position, ne veut pas entendre?

M. Sylvain GAREL. - Ce ne sont pas les bonnes photos !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Chut ! Je peux parler ? Maintenant, je n?ai plus le droit de parler ! Vraiment ! Ce n?est pas la peine de me faire penser � d?autres. Dans d?autres circonstances, �videmment.

Ecoutez Mme HIDALGO, puis M. VUILLERMOZ.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Bien, je continue.

Donc, ce n'est pas un nouveau Z�nith, puisque c?est comme cela que vous avez appel� le futur court et les serres de Marc MIMRAM, c?est vraiment un lieu qui sera ouvert au public, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui avec les serres qui existent.

Je voulais insister sur ce point. Je ne reviens pas sur ce qui a �t� tr�s bien dit, notamment par Jean-Pierre CAFFET, sur le fait que ceux qui voudraient installer ce futur Roland Garros, notamment � Marne-la-Vall�e, oui, prendraient sur des terres agricoles, oui, il y aurait un v�ritable probl�me que l'on peut assimiler � l'�talement urbain, � vouloir absolument mettre � l'ext�rieur, et m�me assez loin des modes de transports en commun, un lieu comme celui-ci avec un tournoi de renomm�e internationale.

Je voudrais dire quelques mots sur la question de la redevance et sur la question de la concession, et notamment sur sa dur�e.

M. CONTASSOT nous a dit : c?est contraire au droit, on ne peut pas avoir de concession sup�rieure � soixante-dix ans. Il a oubli� la partie de la phrase qu'il aurait d� indiquer : sauf si le titulaire qui est investi de droits r�els sur les infrastructures y renonce. C'est le cas de la F.F.T.

Je vous rassure, Monsieur CONTASSOT, nous avons fait toutes les v�rifications juridiques - je pense qu?il y a de tr�s bons juristes dans cette Ville, en tout cas nous sommes entour�s de ces experts juridiques - et cette proposition d?aller jusqu?� quatre-vingt-dix-neuf ans n'a pas �t� faite en l'air, elle a �t� faite sur la base du droit, et du droit que nous pouvons pratiquer.

Donc, je voudrais l� aussi r�tablir cet �l�ment.

Puis, sur le montant de la redevance, je crois, et cela a bien �t� dit �galement par Claude GOASGUEN tout � l'heure, il s'agit de la F�d�ration fran�aise de tennis : 80 % des recettes du tournoi sont redistribu�es aupr�s des ligues et des clubs. Donc, les f�d�rations de sports ont un r�le, une mission de service public. C'est aussi en tenant compte de cette mission de service public que cette proposition leur a �t� faite.

Voil�, mes chers coll�gues, je ne voudrais pas �tre beaucoup plus longue, mais souligner, au-del� du fait qu?un groupe de la majorit� et l'�lu du MoDem consid�rent que ce projet ne leur convient pas, je constate quand m�me une tr�s grande majorit� de notre Assembl�e pour dire que nous sommes attach�s � ce tournoi, que ce tournoi fait partie de l'identit� de Paris, que nous voulons lui donner toute sa force, et qu?en plus la force que l'on va donner au tournoi sera aussi un plus pour les Parisiens, pour les amateurs du site d'Auteuil, et notamment pour les amateurs de botanique. Pour le prix d'un billet de tennis, vous pourrez aussi participer et voir ce paysage magnifique de la nouvelle serre de Marc MIMRAM o� on pourra enfin voir des esp�ce qui aujourd?hui, je suis d�sol�e, ne sont pas visibles et accessibles au public.

Donc, merci, mes chers coll�gues, de soutenir avec autant de force ce projet.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche, Centre et Ind�pendants et U.M.P.P.A.).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Jean VUILLERMOZ ?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Je vais �tre tr�s court, puisque je crois que l'essentiel a �t� dit et que le d�bat a montr� les oppositions qu'il pouvait y avoir.

D'ailleurs, de ce point de vue, j'ai un adversaire en moins sur un dossier sportif, ce qui est quand m�me une bonne chose.

Il en reste un, "Les Verts"...

M. LE MAIRE DE PARIS. - Est-ce que vous pourriez �couter, s?il vous pla�t ? C?est incroyable, on n?�coute pas l'expression de la Majorit�. L'Ex�cutif, quoi !

Jean VUILLERMOZ ?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, rapporteur. - Je disais simplement que j'avais un adversaire en moins sur un dossier sportif, je m'en r�jouis pour celui-l�. Je sais que l?on retrouvera des oppositions � Droite.

Il en reste un, "Les Verts", qui sont pass�s E.E.L.V.A.

Je reviendrai peut-�tre d'un mot sur le fond, mais je crois qu'il y a quand m�me un probl�me particulier chez "Les Verts", c'est qu'ils sont oppos�s frontalement au sport de haut niveau et qu'ils ne veulent pas admettre que le sport de haut niveau fait partie int�grante du sport en g�n�ral et qu'il participe au d�veloppement du sport de proximit�.

Je veux confirmer que les photos - parce que cela a �t� dit tout � l'heure, je l'ai entendu - qui ont �t� montr�es sont les bonnes photos et qu'au niveau des serres, la situation aujourd'hui sera nettement am�lior�e?

M. Yves CONTASSOT. - C'est faux !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je donne raison publiquement � Jean VUILLERMOZ. C'est vrai !

M. Yves CONTASSOT. - Vous n?y avez jamais mis les pieds, on y va quand vous voulez avec la presse !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il raconte n'importe quoi !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, rapporteur. - Je veux simplement dire?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Une seconde, cela ne sert � rien de crier, d'autant que la presse a d�j� �t� convi�e sur place � visiter et � voir les choses.

M. Yves CONTASSOT. - Allons-y ensemble. On verra si ce sont les serres chaudes ou non.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Pourquoi ? Parce qu?ensemble cela change de nature ?

N?importe quoi !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, rapporteur. - Le probl�me, ce n'est pas que ce sont des serres chaudes. On a montr� les bonnes photos.

Je voudrais simplement dire deux choses. Premi�rement, je veux remercier tous ceux qui ont travaill� � ce beau projet, ici � l'H�tel de Ville et � la F�d�ration fran�aise de tennis, qui am�liorera aussi bien Roland Garros, tel qu'il est aujourd'hui et, tel qu'il sera demain, ce sera plus beau et ce sera mieux pour tout le monde.

Je veux aussi dire que cela am�liorera les serres.

Je me f�licite que l'on ait pens� � conserver - je me suis battu un peu pour cela - le sport de proximit�, notamment sur le stade Georges H�bert, puisque c'�tait une demande et il �tait �vident qu'il fallait y r�pondre.

De ce point de vue, il faut r�affirmer que les deux gymnases qui sont � l'heure actuelle sur le Fonds des Princes seront reconstruits sur Georges H�bert, qu'il y aura une petite piste d'athl�tisme, telle qu'elle est en gros aujourd'hui, sur Georges H�bert, et qu'il y aura donc une am�lioration aussi pour les scolaires et pour les jeunes du 16e arrondissement, avec les trois terrains de grands jeux, qui seront am�nag�s sur les pelouses d'Auteuil, dont le terrain de football et la piste d'athl�tisme de six couloirs, seront am�nag�s et disponibles d�s septembre 2011.

Donc, c'est vraiment quelque chose de positif parce que cela am�liore �videmment le sport de haut niveau, pour le tennis et Roland Garros, et cela am�liore aussi le sport de proximit� dans le 16e arrondissement, dans cette partie de Paris.

Alors, je voudrais simplement finir en disant ce que j'ai dit samedi dernier, lors de notre pr�sentation devant la F�d�ration fran�aise de tennis : oui, Paris et le tennis, Roland Garros et Paris, c'est une vieille histoire d'amour. Il y a aujourd'hui 41.000 licenci�s dans 180 clubs ce qui fait de cette discipline sportive, le sport le plus pratiqu� � Paris.

Je suis persuad� que Roland Garros y est pour beaucoup.

Roland Garros fait totalement partie int�grante de Paris. Il fallait trouver le moyen de r�pondre aux demandes d'am�lioration et de modernisation de Roland Garros. Nous l'avons fait, nous le faisons, il y a maintenant un bon projet.

Je vais finir comme j'ai fini l'autre fois : Mesdames et Messieurs, continuons encore pendant longtemps cette belle histoire d'amour. Vous avez la possibilit� de le faire en votant ce v?u et, demain, on dira : "Quelle belle comp�tition dans un lieu magnifique !"

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche, Centre et Ind�pendants et U.M.P.P.A.).

M. LE MAIRE DE PARIS. - J'avais envie d'ajouter quelque chose, mais la conclusion de Jean r�sume tout.

Chers amis, un scrutin public ?

(Approbation de M. GAREL).

D'accord, si tu veux le dire, dis-le, mais je m'ap comp�tentais � le faire.

M. Sylvain GAREL. - Nous allons demander sur les deux v?ux qui vont �tre pr�sent�s, le v�tre et le n�tre, un scrutin public et j'esp�re que l'on aura l'occasion de tous aller sur les serres d'Auteuil pour voir exactement ce qu'il en est.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Les visites guid�es, quand vous voulez. S'il vous pla�t !

Je vais donc organiser tout d?abord le vote sur le v?u n� 87, le mien, par scrutin public comme vous l'avez souhait�.

Si vous souhaitez un scrutin public sur le v�tre, apr�s, libre � vous, mais franchement, c'est juste pour nous faire perdre du temps.

Comme vous voulez, c'est de droit, je n'en comprends pas bien la logique mais vous m'expliquerez apr�s.

Pas tout de suite !

Le scrutin public va donc intervenir par voie �lectronique. Je vous demande d'�tre tous � votre place pour pouvoir voter. Je pense que les cartes nominatives vous ont �t� distribu�es par les secr�taires de vos groupes.

Chaque conseiller vote de sa place avec la carte qu'il doit introduire en l'inclinant en biais.

S'il dispose d'une procuration, il vote de la m�me fa�on.

Je vous rappelle que nul ne peut �tre porteur de plus d'un pouvoir �crit.

Avez-vous v�rifi� les pouvoirs �crits, Madame la Secr�taire g�n�rale du Conseil ? Tout est en ordre, il n'y a pas de contestation, tout est "clean" ? Bien.

Les pouvoirs, c'est r�gl� pour tout le monde ?

Avant d'ouvrir le vote, sur les pouvoirs, est-ce que tout est r�gl� ?

Il semble qu'il manque les pouvoirs de l'U.M.P., peut-�tre n'y en a-t-il pas. Y a-t-il des pouvoirs de l'U.M.P. ? Auquel cas, vous nous les donnez.

Je ne veux pas ouvrir le vote tant que ce n'est pas clair.

Cher Monsieur DESTREM, vous avez �t� sage jusqu?ici, restez-le ! Cela vous va bien, d'�tre sage.

Les procurations de l'U.M.P. n'�taient pas encore l�. Voil� !

Chers coll�gues, est-ce que, maintenant, on est s�r de toutes les procurations ? Tout est bien en ordre ? Impeccable, me dit-on.

(Les cartes sont distribu�es).

Je mets donc aux voix, au scrutin public, le v?u n� 87. Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote par voie �lectronique).

Un peu de silence, s'il vous pla�t, pas de d�sordre pendant les votes.

Est-ce que tout le monde a vot�, personne n'a oubli� de voter ?

Monsieur DAGNAUD, responsable des travaux du Conseil de Paris.

M. DAGNAUD a un probl�me ?

C'est bon, c'est termin� ?

(Les votes sont recueillis �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

J'annonce les r�sultats :

Ont particip� au vote : 153

Pour : 141

Contre : 12

Abstention : 0

NPPV : 1

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche, Centre et Ind�pendants et U.M.P.P.A.).

Le v?u est adopt�. (2010, V. 327).

(Voir annexe n� 4).

Pour passer au vote �lectronique sur l?autre v?u, faut-il enlever la carte ou peut-on la laisser dedans ?

On peut la laisser dedans.

Du sang-froid !

(Rires dans l'h�micycle).

Du calme ! Vous �tes fatigant !

Je vais mettre aux voix maintenant?

30 secondes !

Le vote n'est pas ouvert, ne vous fatiguez pas.

(Mouvements divers dans l'h�micycle).

Chers coll�gues, du silence ! S'il vous pla�t !

Il y a encore une s�ance ce soir et demain.

S'il vous pla�t, du silence !

Je vais ouvrir le scrutin sur le v?u n� 88 du groupe E.E.L.V.A., qui a un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Mme Olga TROSTIANSKY, adjointe . - C'est marqu� 87.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Celui qui a �t� adopt�, c?�tait le n� 87, donc il faut que l?�lectronique ne marque plus 87, c?est fini.

Je voudrais qu?on passe bien au 88 �crit l�. Sinon, il va y avoir de bons petits camarades qui vont dire : "Oui, mais on a gagn� !"

Monsieur de la machine, aidez-moi, je vous en supplie !

C'est bien le n� 88 que je vais mettre aux voix.

(Mouvements divers dans l'h�micycle).

Ecoutez-moi bien : le v?u n� 88 est celui du groupe E.E.L.V.A. Il y a un avis �videmment d�favorable de l'Ex�cutif, donc je vous invite plut�t � voter contre.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote).

Est-ce que tout le monde a vot� ? Oui ?

(Les votes sont recueillis �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

J'annonce les r�sultats :

Ont particip� au vote : 154

Pour : 12 voix

Contre : 142

Abstention : 0.

Le v?u n� 88 est rejet�.

(Voir annexe n� 5).

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche, Centre et Ind�pendants et U.M.P.P.A.).

Chers coll�gues, ceux qui veulent s'absenter le font discr�tement.

Un petit coup de cloche et nous repassons en Conseil g�n�ral.

Décembre 2010
Débat
Conseil municipal
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