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11 - 1996, GM. 75 - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec l'association "Maintien à domicile centre ville" (10e) 2 conventions concernant respectivement les bénéficiaires de l'aide ménagère au titre de l'Aide sociale et la participation horaire du Département de Paris en faveur des Parisiens bénéficiaires des services d'aide ménagère, ressortissant d'un régime obligatoire vieillesse.




M. LE PR�SIDENT. -Nous passons au projet GM. 75 portant autorisation � M. le Pr�sident du Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral, de signer avec l'association "Maintien � domicile centre ville" (10e) 2 conventions concernant respectivement les b�n�ficiaires de l'aide m�nag�re au titre de l'Aide sociale et la participation horaire du D�partement de Paris en faveur des Parisiens b�n�ficiaires des services d'aide m�nag�re, ressortissant d'un r�gime obligatoire vieillesse.

M. Jean-Marie LE GUEN, vice-pr�sident. -Des associations sans but lucratif.

M. LE PR�SIDENT. -Monsieur LE GUEN, vous n'avez pas la parole.
Sur ce projet de d�lib�ration j'ai deux inscrits, M. LE GARREC et Mme MARCHIONI.

M. Pierre-Charles KRIEG. -Je suis inscrit, Monsieur le Pr�sident.

M. LE PR�SIDENT. -M. KRIEG est �galement inscrit.
La parole est � M. LE GARREC.

M. Alain LE GARREC. -Le pr�sent projet pourrait s'intituler "chronique d'une mort annonc�e". En effet, comme vous l'indiquez dans l'expos� des motifs, la "S.A.D.-Centre" conna�t depuis mars 1995 de graves dysfonctionnements. Au lieu de s'interroger sur ces dysfonctionnements et de participer � la r�solution des probl�mes, que vous n'exposez pas, vous suscitez la cr�ation d'une autre association, anim�e, dites-vous, par des personnalit�s comp�tentes et s�rieuses en mati�re de maintien � domicile.
Vous accordez 500.000 francs d'aide au d�marrage.
En esp�rant pouvoir reprendre une activit� extr�mement n�cessaire aupr�s des personnes �g�es du centre de Paris, cette "association" entre guillemets pourrait, mais ne s'y engage pas, r�embaucher une partie du personnel de la "S.A.D.-Centre".
Comment ce personnel va-t-il �tre recrut� ? Quel est le pourcentage des personnels qui pourra �tre repris ? A partir de quelles informations seront trouv�s les usagers ?
Nous avons affaire � des personnes �g�es dans la majorit� des cas et il est extr�mement pr�judiciable de modifier certaines habitudes.
Vous ne parlez que de l'aide � domicile. Qu'adviendra-t-il du service de soins � domicile, qui emploie pour sa part une quarantaine de salari�s et s'occupe de plus de 200 personnes dans le centre de Paris.
Vous n'apportez aucune r�ponse. Etes-vous s�rs que la.C.N.A.V.T.S. va conventionner cette nouvelle association ? La D.D.A.S.S. va-t-elle agr�er cette association ? A ma connaissance d'ailleurs, la D.D.A.S.S. n'a pas remis en cause son agr�ment � la "S.A.D.-Centre".
Faut-il rappeler que la "S.A.D.-Centre" a �t� cr��e en 1960 par le maire du premier arrondissement de l'�poque et qu'il en est d'ailleurs toujours le pr�sident ? Cette association fut la premi�re du genre et nombre d'associations � Paris et en province s'en sont inspir�es. On aurait pu esp�rer qu'on se pr�occupait un peu plus du pourquoi de ces fameux dysfonctionnements.
Nous croyons qu'en dehors de probl�mes de gestion, il y a des probl�mes de fond. Ces probl�mes, vous ne les abordez pas et pourtant la question est d'importance.
L'aide � domicile, la garde � domicile, les soins � domicile, ces emplois difficiles, peu r�mun�r�s, aux al�as importants, aux horaires non ma�trisables sont-ils viables �tant soumis � des r�glementations qui n'ont pas �t� cr��es pour cela ?
M�me tr�s bien g�r�e, la "S.A.D.-Centre", qui fut la premi�re en France, est peut-�tre aujourd'hui la premi�re � nous poser le probl�me de la viabilit�, en l'�tat, de ces services � domicile, non seulement utiles, mais humainement indispensables.
En ce qui concerne Paris, plus de 3.500.000 heures sont ainsi dispens�es, pour un co�t horaire d�passant 85 francs. Il y aurait mati�re � r�fl�chir sur les modalit�s empiriques du maintien � domicile concernant les personnes �g�es et les malades d�pendants. Aucune concertation sur le nombre d'heures n'est entam�e, aucun compte rendu qualitatif n'est fourni, aucune r�flexion globale n'est men�e, aucun probl�me de fond n'est �tudi�.
Nous nous abstiendrons sur ce projet de d�lib�ration, car non seulement il ressemble trop � un r�glement de comptes interne � votre majorit� mais il constitue aussi une fuite en avant. Nous regrettons que depuis mars 1995, c'est-�-dire onze mois, vous n'arriviez qu'� un rafistolage.
Nous avions sugg�r� que les divers intervenants soient r�unis, financeurs, conseil d'administration de la "S.A.D.-Centre", syndicats de salari�s, �lus des arrondissements concern�s et la Ville de Paris, que tout soit mis sur la table et qu'une solution soit trouv�e.
Mais, d�cid�ment, le mot "concertation" est absent de votre vocabulaire et de votre pratique.
Je vous remercie

M. LE PR�SIDENT. -Madame MARCHIONI, vous avez la parole.

Mme Mireille MARCHIONI. -Le projet de d�lib�ration qui nous est propos� comporte des incertitudes que nous souhaiterions voir �claircies.
Vous nous informiez, en r�ponse � notre question le 22 janvier dernier, que la Caisse nationale d'assurance vieillesse et la Caisse primaire d'assurance maladie avaient d�cid� de d�conventionner cette association � la fin du premier trimestre 1996. La nouvelle association, appel�e "M.A.D.-Centre Ville", serait-elle en capacit� de reprendre l'int�gralit� de l'activit� de la "S.A.D." d�s le 1er avril prochain ? Nous d�plorons le manque de concertation qui a pr�valu � cette d�cision d'o� sont exclus les repr�sentants des personnels concern�s et les �lus de diverses tendances.
Nous sommes inquiets quant au devenir des personnels concern�s, d�j� tr�s touch�s par le retard dans le paiement de leur salaire et par l'incertitude de leur avenir, et nous nous interrogeons �galement sur le devenir des activit�s de l'association.
En effet, dans l'expos� des motifs, vous pr�cisez que cette association pourrait r�embaucher une partie du personnel de la "S.A.D. Paris Centre". Cette restriction est confirm�e dans la convention propos�e, qui indique que l'association s'engage � assurer une aide m�nag�re � domicile aux personnes �g�es et handicap�es. Or la "S.A.D. Paris Centre" s'adresse actuellement aux malades, personnes �g�es et familles � domicile gr�ce au concours d'aides m�nag�res, mais �galement en prodiguant des soins infirmiers et en assurant un service de garde-malades. Il n'en est plus question dans le projet qui nous est propos�.
En conclusion, va-t-on vers un d�veloppement ou une diminution de l'activit� ?
Si nous n'obtenions pas de garanties sur l'embauche de tout le personnel et le maintien de toute l'activit�, nous voterions contre ce projet.
D'autre part l'implantation g�ographique dans le 10e arrondissement a-t-elle un caract�re provisoire, et envisage-t-on d�s que possible un retour dans le 2e ?
Nous souhaiterions aussi avoir des pr�cisions sur l'affectation de l'aide au d�marrage.
Enfin, en conclusion, je pense que la crise que traverse la "S.A.D. Paris Centre" pose la question de la gestion des activit�s qu'elle assure, par un service public plut�t que par une association.

(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, du groupe du Mouvement des citoyens et du groupe communiste).

M. LE PR�SIDENT. -Merci.
M. KRIEG a la parole.

M. Pierre-Charles KRIEG. -Monsieur le Pr�sident, les quelques propos que je vais tenir vont peut-�tre �tonner quelques uns de nos coll�gues, car ils se rapprocheront de tr�s pr�s de ceux qui viennent d'�tre tenus par les deux orateurs qui m'ont pr�c�d�.
L'association de soins � domicile, qui s'appelle "S.A.D.", et que les �lus du centre de Paris connaissent depuis de tr�s nombreuses ann�es, puisqu'il vient d'�tre rappel� que la "S.A.D." a �t� fond�e aux alentours des ann�es 1960, a toujours rendu les plus importants services � la population et a �t� en r�gle g�n�rale tout � fait bien per�ue...
Je n'aime pas interrompre ceux qui parlent !
Je disais donc que cette association a �t� bien per�ue par la population et a rendu les services les plus importants, et continue � les rendre aujourd'hui.
Or il s'est pass� l'ann�e derni�re un �v�nement que personne ne pouvait pr�voir et qui a �t� la cause des difficult�s que connaissent aujourd'hui cette association et ceux qui la dirigent.
En effet, nous avons vu se produire des difficult�s � l'int�rieur de l'association. Nous avons vu les complications comptables se multiplier, et nous en sommes arriv�s dans le courant de l'ann�e 1995 � un moment o�, chose qui n'�tait jamais arriv�e auparavant, cette association s'est trouv�e dans un d�ficit financier relativement important.
Les difficult�s qui se sont manifest�es � ce moment l� ont �t� examin�es par de nombreuses personnes, et en particulier par les �lus du centre de Paris, et il est apparu qu'il pourrait y avoir une possibilit� de remettre cette association en selle avec l'aide du Conseil de Paris.
Que s'est-il pass� exactement � ce moment l� ? J'avoue que je ne le sais pas. Personne ne m'a jamais mis au courant. Mais on a vu soudain surgir cette association nouvelle appel�e la "M.A.D." (je ne sais d'ailleurs pas ce que cela signifie exactement... Maintien � domicile ?) qui a propos� de reprendre l'ensemble des travaux qui �taient effectu�s pour continuer l'action de la "S.A.D." et pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de c�sure dans l'activit� assur�e par cette association.
Je laisse de c�t� tout ce qui a �t� dit par les pr�c�dents orateurs, qui est parfaitement exact.
C'est ainsi qu'on est arriv� tr�s rapidement au projet de d�lib�ration qui nous est soumis aujourd'hui, et dans lequel on s'aper�oit que, avec des personnes dont on ne conna�t pas tr�s exactement l'origine, et dans des conditions qui sont tout � fait inconnues des uns et des autres, la Ville de Paris s'engage � accorder une subvention de 500.000 francs, pour permettre � l'association "M.A.D." de reprendre les activit�s de la "S.A.D."
Alors je me permets de poser une question : y a-t-il v�ritablement int�r�t � ce qu'une association qui dispara�t, qui souhaiterait continuer son travail, mais que vous poussez � dispara�tre, soit remplac�e par une autre dont on ne conna�t pas grand chose et qui en d�finitive, d�s le d�part, co�te de l'argent � la Ville de Paris ?
Ne vaudrait-il pas mieux reprendre le probl�me de la "S.A.D." � son d�but, essayer de voir ce qu'il est possible d'en tirer, et dans la mesure du possible continuer l'action de cette association qui, comme l'indiquait tout � l'heure un de mes coll�gues, est une action efficace pour la population du centre de Paris ?
Voil� la question, Monsieur le Pr�sident, que je me permets de poser � cette Assembl�e et sur laquelle nous allons avoir un vote � �mettre.
Je demande tr�s instamment � mes coll�gues qui sont ici, quel que soit d'ailleurs l'emplacement o� ils si�gent dans cette assembl�e, car l� n'est pas du tout la question, de faire en sorte que le projet de d�lib�ration que vous nous proposez ne soit pas vot� aujourd'hui.
Cette affaire m�rite d'�tre examin�e avec infiniment plus d'attention qu'elle ne l'a �t� jusqu'� pr�sent, et je suis persuad�, en ce qui me concerne, connaissant bien le travail qui a �t� fait, que nous arriverons � remettre sur pied une association qui existe, et qui par la m�me occasion a un personnel qui ne demande qu'� travailler.
Je demande donc � l'assembl�e de voter contre le projet de d�lib�ration que vous nous avez propos�, et que nous reprenions ensuite l'affaire de fa�on � lui trouver une solution qui soit plus facile et plus normale que celle qui nous est propos�e aujourd'hui.

M. LE PR�SIDENT. -Vous proposez de voter contre ?
Vous votez contre la Municipalit�, je vous l'indique au passage si cela vous avait �chapp� !
M. CALDAGU�S a la parole...

M. Pierre-Charles KRIEG. -Monsieur le Pr�sident...

M. LE PR�SIDENT. -Vous �tes intervenu, maintenant M. CALDAGU�S demande la parole.

M. Pierre-Charles KRIEG. -Vous m'avez coup� la parole � la fin. Je devrais avoir le droit de r�pondre.

M. LE PR�SIDENT. - Je ne vous ai pas du tout coup� la parole. Vous avez dit que vous voteriez contre. Je vous ai pos� la question et vous m'avez r�pondu "oui". Monsieur CALDAGU�S, vous avez la parole.

M. Michel CALDAGU�S. -Je ne comprends pas qu'une pol�mique soit en train de s'engager sur ce dossier. En ce qui me concerne, en ma qualit� de Maire du 1er arrondissement, je n'ai qu'une seule pr�occupation, c'est qu'� aucun moment, le service dont b�n�ficient les usagers de la "S.A.D." ne soit interrompu. Il n'y a que cela qui compte. Or, rien ne nous permet de consid�rer qu'� br�ve �ch�ance la "S.A.D." sera en mesure de continuer � assumer ce service. Notre devoir est donc de ne pas jouer les Ponce Pilate et de faire en sorte que, si la "S.A.D." -et nous le d�plorerions - devait interrompre son activit�, alors nous disposions imm�diatement d'un autre organisme pr�t � prendre le relais.
Je crois savoir que cet organisme n'est pas demandeur. Il est simplement dispos� � prendre la suite, si c'est n�cessaire. Par cons�quent, c'est une mesure conservatoire que nous prenons et je pense qu'elle est de l'int�r�t des usagers.
C'est pourquoi j'estime qu'il faut �carter tout esprit de pol�mique de cette affaire et suivre les propositions du Maire de Paris.

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").

M. Pierre-Charles KRIEG. -J'ai �cout� ce qu'a dit M. CALDAGU�S avec beaucoup d'int�r�t et j'ai �t� un peu surpris de relever en d�finitive, une contradiction entre le raisonnement qui �tait le sien au d�but de son intervention et les propos qu'il a tenus dans sa conclusion. C'est vrai qu'il y a, aujourd'hui, une difficult� et un probl�me sur lequel nous n'avons pas de r�ponse � apporter les uns ou les autres.
Qu'adviendra-t-il si demain, on laisse la "S.A.D." continuer son travail ? Qu'en adviendra-t-il si on donne ce travail � faire � l'association nouvelle qui s'appelle "M.A.D." ?
A dire vrai, personne n'en sait rien et s'il y en a un qui est capable, dans cette assembl�e, de nous dire le r�sultat, je l'entendrai avec le plus grand profit.
Je tiens � dire que nous avons, devant nous, deux associations. D'une part, une association dont on ne conna�t rien, qui se propose de faire un travail que nous ignorons pour le moment et � propos de laquelle nous ne savons qu'une chose, c'est qu'il faut lui verser 500.000 F. Si on les lui donne, ce sera autant qui sera retir� du budget de la Ville de Paris.
D'autre part, l'association qui s'appelle "S.A.D", dont on sait le travail qu'elle a fait pendant plus de 30 ans (car pendant plus de 30 ans, cette association a fait un travail consid�rable) qui s'est trouv�e rencontrer des difficult�s, ce qui est le cas pour beaucoup d'associations, qui souhaite pouvoir continuer son aide. Je crois qu'entre les gens ou une association qui n'a aucune exp�rience � nous proposer et une association qui a fait son travail pendant 32 ou 33 ans, il est tr�s facile de faire un choix et c'est ce choix que je vous invite � faire.

M. LE PR�SIDENT. -Madame HERMANGE vous avez la parole.

Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, au lieu et place de M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, au nom de la 5e Commission. -Nous disposons de deux donn�es. Nous avons tout d'abord une association qui pr�sente un d�ficit estim� � 1,4 million et qui va, sans doute, perdre un recours devant les Prud'hommes, et donc, aura sans doute un d�ficit de 1,6 million au minimum.
Nous avons une deuxi�me donn�e qui est juridique. Il s'agit d'une association de droit priv�, ce qui signifie clairement que nous n'avons pas, nous en tant que collectivit�, tutelle sur son personnel et nous avons affaire � deux types de personnels. Un personnel administratif et un personnel, les aides m�nag�res, qui apportent un service dans les 4 arrondissements du centre.
Pour le premier personnel, le personnel administratif, nous n'en avons pas la tutelle. Nous faisons tout pour faire jouer l'article L 112-12 qui permet d'assurer la continuit� du service public.
Pour le deuxi�me type de personnel, nous sommes quatre partenaires : la C.N.A.M., la C.P.A.M., la C.R.A.M.I.F. et la Ville de Paris.
Cette semaine, mercredi, j'ai eu une r�union comme j'en ai r�guli�rement avec la C.P.A.M. pour faire le point sur tous les dossiers d'int�r�t commun, d'abord pour savoir quelle sera sa position ainsi que celle de la C.R.A.M.I.F. face � l'association "M.A.D."
Notre probl�me est de faire en sorte que les 20 % de l'activit� de "S.A.D." financ�s par le D�partement au b�n�fice des habitants des 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements, continuent � �tre assur�s. C'est la raison pour laquelle, devant les difficult�s financi�res de l'association et en raison des probl�mes juridiques, nous avons demand� � l'association "M.A.D.-Centre Ville" d'intervenir momentan�ment, afin que, dans l'hypoth�se de la liquidation judiciaire de "S.A.D.", le service puisse continuer � fonctionner dans les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements et le personnel � �tre pay�.
Dans cet esprit, il ne s'agit pas aujourd'hui de voter une subvention � une association "M.A.D." que nous ne conna�trions pas, mais au contraire d'attribuer une aide au d�marrage de 500.000 F, qui constituera le fonds de roulement de l'association. Sans quoi, vous aurez un probl�me dans les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements.
Enfin, je m'engage � demander � nos interlocuteurs (C.P.A.M. et C.R.A.M.I.F) de faire en sorte que le service qui les concerne, c'est-�-dire les soins � domicile, puisse continuer dans l'int�r�t des habitants des 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements. Je vous remercie, Monsieur le Pr�sident.

M. LE PR�SIDENT. -Nous allons terminer. Monsieur CALDAGU�S, souhaitez-vous intervenir ?

M. Michel CALDAGU�S. -Juste un mot, Monsieur le Pr�sident, parce que, ainsi que je l'ai dit tout � l'heure, il ne faut pas introduire dans cette affaire, la moindre pol�mique qui pourrait tendre, par exemple, � imputer � l'actuelle Direction de cette association, les difficult�s qui ne sont pas de son fait.
Mon excellente amie, Marie-Th�r�se HERMANGE, me permettra de lui dire qu'un mot lui a �chapp� tout � l'heure quand elle a dit que cette association allait sans doute perdre une instance devant les Prud'hommes. Je n'en suis pas du tout certain, �tant donn� ce que je pense du dossier. Il ne me para�t pas souhaitable qu'on puisse dire qu'au Conseil de Paris, on a pronostiqu� que la Direction actuelle allait perdre aux Prud'hommes.

Mme Marie-Th�r�se HERMANGE. -Je me suis mal exprim�e.

M. LE PR�SIDENT. -Monsieur LE GARREC, vous avez la parole.

M. Alain LE GARREC. -Monsieur le Pr�sident, ces propos montrent bien qu'effectivement, on a affaire � un probl�me. Je rejoindrai M. KRIEG, une fois n'est pas coutume, pour demander le report et une meilleure �tude du probl�me qui nous est pos�. On ne peut pas faire autrement.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
Cela me semble tout � fait �vident.

M. LE PR�SIDENT. -Monsieur DOMINATI, voulez-vous la parole ?

M. Jacques DOMINATI, premier vice-pr�sident. -Monsieur le Pr�sident, bien entendu on peut toujours demander le report. C'est la fa�on la plus facile d'�viter un d�bat ! Seulement, il y a des personnes qui attendent d'�tre aid�es � domicile, et il y a des salari�s qui se demandent si ils vont �tre pay�s et si ils peuvent continuer leur travail !
Nous devons les rassurer, en mettant fin � une confusion que je per�ois nettement aussi au au cours de ce d�bat.
En r�alit�, ce que nous voulons, en aidant l'association nouvelle, le "M.A.D.", c'est apurer les comptes et faire en sorte que l'aide � domicile, dans le centre de Paris, puisse continuer dans des conditions satisfaisantes.
Le vrai probl�me est le suivant : pouvons-nous par ce moyen-l�, c'est-�-dire en effectuant "une op�ration-tiroir", rassurer le personnel qui est inquiet et qui assure ses fonctions avec un remarquable d�vouement depuis de nombreuses ann�es (Pierre-Charles KRIEG a bien fait de le dire et de le d�montrer) et en m�me temps, bien entendu, rassurer les gens qui attendent cette aide � domicile ?
Je crois que oui, et le report de cette d�lib�ration me semble une mauvaise solution.
Si vous voulez suspendre la s�ance pour mieux comprendre ce dossier, c'est une affaire entendue...

(Rires sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens et brouhaha).
Eh oui ! Mais il faut savoir ! Quand vous demandez le report, est-ce que vous �tes pr�ts � prendre la responsabilit� de ne pas payer le personnel et de suspendre les prestations d'aide � domicile ? Alors, dites-le, mais il faut �tre clair ! Cela suffit de dire n'importe quoi, n'importe comment, dans n'importe quelles conditions !

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Paris-Libert�s" et "Rassemblement pour Paris").

M. Daniel VAILLANT. -Soyez calme...

M. Jacques DOMINATI, premier vice-pr�sident. -Je dis simplement qu'il y a des responsabilit�s � assumer.
Monsieur le Pr�sident, voil� le v�ritable d�bat ! De plus, je crois que Marie-Th�r�se HERMANGE a tr�s clairement pr�sent� le contexte de ce dossier et les raisons pour lesquelles nous votons pour une subvention � l'association "M.A.D."

M. Jacques BRAVO. -Il fallait le faire avant !

M. LE PR�SIDENT. -Pas de passion, Mesdames, Messieurs... Je ne pensais pas qu'il y avait l� un probl�me majeur, mais il semble qu'il y ait des difficult�s. Donc chacun doit pouvoir s'exprimer.
Madame HERMANGE a demand� la parole.

Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, au lieu et place de M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, rapporteur. -Monsieur le Pr�sident, je veux apporter une pr�cision que je n'ai pas apport�e et je voudrais dire � Pierre-Charles KRIEG qu'en fait, si ce projet de d�lib�ration est pr�sent� aujourd'hui, c'est pour que, au cas o� "S.A.D." arr�terait, on puisse conventionner "M.A.D."
D'autre part, je voulais indiquer que si la C.P.A.M. et la C.N.A.V. d�conventionnent, leur d�cision prendra effet le 31 mars. Et si la C.N.A.M. et la C.N.A.V. d�conventionnent, cela porte sur 80 % de l'activit� de l'association ! Nous, D�partement de Paris, nous n'assurons que 20 % au titre de l'aide m�nag�re.
Donc, il faut bien �tre conscient du fait qu'aujourd'hui notre vote positif permettra au service de faire fonctionner 20 % de cette activit�.
Par ailleurs, je m'engage � avoir des n�gociations avec la C.P.A.M. (c'est le cas mercredi) et avec la C.N.A.V. pour faire en sorte que le service soit � nouveau conventionn� en ce qui concerne son activit�, c'est-�-dire les soins de suite.
Voil� les deux pr�cisions que je voulais donner en vous indiquant la date du 31 mars.

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s).

M. LE PR�SIDENT. -Madame MARCHIONI, vous avez la parole.

Mme Mireille MARCHIONI. -Madame HERMANGE vient de le pr�ciser, nous n'avons aucune garantie par rapport � l'ensemble des personnels.
Cette crise dure depuis plusieurs mois. Il est certain qu'il faut la r�soudre et trouver une solution, mais enfin on ne peut pas, � ce Conseil, prendre une d�cision dans la mesure o� l'on ne sait absolument pas ce que vont devenir l'ensemble du personnel et l'ensemble des activit�s.
Donc, nous voterons contre ce projet.

M. Alain LHOSTIS. -Madame HERMANGE vient de dire elle-m�me que 80 % des activit�s ne seraient pas reprises !

M. LE PR�SIDENT. -Rapidement, Monsieur LE GARREC.

M. Alain LE GARREC. -Je voudrais dire � M. DOMINATI que cette situation dure depuis onze mois et qu'on ne l'a pas d�couverte la semaine derni�re. Je conviens que, fin mars 1996, la C.N.A.V.T.S. va d�conventionner, mais le probl�me a �t� pos�, je le r�p�te, au mois de mars 1995 et, au mois de d�cembre, la C.N.A.V.T.S. avait annonc� qu'elle d�conventionnerait fin mars. Nous avons attendu jusqu'� fin f�vrier pour en d�battre. Moi, je crois qu'on peut attendre un mois de plus et avoir les �claircissements sur ce que va devenir le "S.A.D." et sur ce que pourrait faire le "M.A.D."

(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).

M. LE PR�SIDENT. -Madame HERMANGE, pour terminer ?

Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, au lieu et place de M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, rapporteur. -Si je peux encore donner un argument, j'ai ici la lettre de "M.A.D." qui m'�crit :
"Cette initiative a �t� prise dans un souci partag� de ne pas laisser sans aide et sans soins des personnes �g�es, dont un grand nombre sont d�pendantes et isol�es, et de pr�server l'emploi du personnel actuellement salari� par le centre.
C'est dans le cadre d'une solidarit� associative que cette structure a �t� mise en place, gr�ce � l'engagement de personnes reconnues et comp�tentes oeuvrant dans le secteur du maintien � domicile. L'U.R.I.O.P.S. s'est engag�e � d�signer pour cette association un membre de son propre Conseil d'administration. Cet engagement est con�u comme devant �tre temporaire, l'objectif �tant, une fois les conditions r�unies, de confier la continuit� de la structure � des personnalit�s comp�tentes investies dans les activit�s sanitaires et sociales des arrondissements du centre de Paris.
Cette proposition devra �tre agr��e par l'administrateur provisoire si toutefois cette solution appara�t la plus adapt�e � la situation.
Nous nous permettons d'attirer votre attention compte tenu du fait que les conventions de prise en charge entre le "S.A.D.", la C.N.A.V. et la C.P.A.M. de Paris arrivent � terme le 31 mars prochain.
Nous nous tenons � votre disposition pour tout renseignement compl�mentaire..."

M. LE PR�SIDENT. -La parole est � Monsieur CALDAGU�S, pour terminer.

M. Michel CALDAGU�S. -Monsieur le Pr�sident, il est important de dire en conscience que si l'on se refuse � donner au Pr�sident les moyens de mettre en place des mesures de pr�caution, alors il y a un risque s�rieux que non seulement le personnel, mais aussi les usagers, � coup s�r, en subissent les cons�quences � l'�ch�ance du d�conventionnement, c'est-�-dire au 31 mars. Il faut que chacun ici prenne ses responsabilit�s et ne vienne pas ensuite pleurer sur le lait r�pandu.

M. LE PR�SIDENT. -La position de Mme HERMANGE ayant �t� expos�e, M. CALDAGU�S ayant donn� une opinion importante (nous ne pouvons prendre le risque d'une responsabilit� quelconque dans cette affaire, notamment � l'�gard du personnel), que chacun vote en son �me et conscience.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe communiste, Mme TAFFIN, MM. DUMAIT et KRIEG ayant vot� contre, le groupe socialiste, Mme BILLARD, Mlles SILHOUETTE, SCHERER et M. BLET s'�tant abstenus. (1996, GM. 75).

Février 1996
Débat
Conseil général
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