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Condoléances.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Jean-Paul Proust nous a quitt�s le 8 avril.

(Les Conseillers se l�vent).

En lui rendant, ce matin, au nom de Paris, l'hommage de notre gratitude et de notre fid�lit�, c'est d'abord � l'homme que je pense.

Je me souviendrai de sa bienveillance, de son �l�gance de comportement, de son urbanit� o� per�ait, plus que de la courtoisie, une forme de respect des autres et de soi-m�me.

Je regretterai aussi chez cet authentique bon vivant une vertu assez rare et qu'il poss�dait au plus haut degr� : le sens de l'humour.

Mais Jean-Paul Proust, c'est, selon la belle formule consacr�e, un grand serviteur de l'Etat. Il aura vou� l'ensemble de sa longue carri�re � une t�che : rendre � la R�publique ce qu'elle lui avait donn�.

Je n'�num�rerai pas toutes les �tapes de ce parcours exemplaire, mais de la Direction des p�ches maritimes � celle de la d�fense et de la s�curit� civile, de la Pr�fecture de la Guadeloupe � celle de Provence-Alpes-C�te-d'Azur et jusqu'� la Direction du cabinet de Jean-Pierre CHEV�NEMENT, il aura su, dans toutes les circonstances, d�fendre, repr�senter, et parfois m�me incarner l'Etat de droit.

Vous comprendrez que je m'arr�te plus pr�cis�ment � un moment de cette vie : les trois ann�es, de 2001 � 2004, pendant lesquelles Jean-Paul Proust fut le Pr�fet de police de Paris. J'ai eu alors l'occasion et je dirai le privil�ge de travailler avec lui. Il avait le sens de la fermet�, bien s�r, mais il �tait avant tout un conciliateur. Je me souviens de quelques situations particuli�rement d�licates, qu'il contribuait � r�soudre avec beaucoup d'intelligence, de pragmatisme, voire de mod�ration.

C'est avec Jean-Paul Proust, et gr�ce � lui, que nous avons entam� avec la Pr�fecture de police une v�ritable politique de partenariat pour lutter plus efficacement contre la d�linquance.

Ces ann�es ont �t� notamment celles de la cr�ation de cette police de quartier � laquelle il �tait tr�s attach�. Elles ont aussi �t� marqu�es par une augmentation significative, et � laquelle la Ville a largement contribu�, du budget sp�cial de la Pr�fecture de police.

De sa tr�s haute fonction, Jean-Paul Proust avait une conception particuli�rement exigeante, comme une conscience de la permanence et de la solidit� de l'Etat r�publicain.

Le d�part de Jean-Paul Proust est un deuil pour Paris. A son �pouse, � ses enfants, � ses proches, qui nous font aujourd'hui l'honneur de leur pr�sence, je tiens � dire que nous nous associons pleinement � leur peine.

Je veux exprimer aussi � l'ensemble de la Pr�fecture de police, � vous-m�me, M. le Pr�fet de police, les condol�ances de notre Assembl�e.

(L'Assembl�e, debout, observe une minute de silence).

Mai 2010
Débat
Conseil municipal
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